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de maladie pancréatique exocrine. Cette augmentation du CA19.9 ne diffère pas entre les ITA et les IAK. Les raisons en demeurent obscures : site d’injection hépatique, néogenèse des cellules canalaires pancréatiques du receveur ou du donneur sous l’effet des immunosuppresseurs ? Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.185 P2-065
Prévalence et prise en charge des patients diabétiques parmi les dialysés incidents, en Franche-Comté : évolution à 10 années d’intervalle A. Lebeau (Dr) a,∗ , A.L. Tremeau (Dr) b , J.M. Chalopin (Pr) c Service d’endocrinologie-métabolisme et diabétologie-nutrition, CHU Jean Minjoz, Besan¸con, France b Département de médecine générale, Université de Franche-Comté, Besan¸con, France c Service de Néphrologie, CHU Jean Minjoz, Besan¸ con, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Lebeau) a
Objectif L’épidémiologie de l’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) est liée au diabète, principalement de type 2 (DT2). L’objectif est de montrer l’évolution 2001–2011, en Franche-Comté, de la prévalence des patients diabétiques chez les dialysés incidents et de leur prise en charge avant dialyse. Patients et méthodes Patients ayant débuté leur dialyse en 2001 et 2011, en Franche-Comté. Données recueillies : caractéristiques générales, de dialyse, cardiovasculaires, biologiques et d’évaluation des thérapeutiques, données de dépistage des complications cardiovasculaires et de macro/microangiopathies. Résultats Le nombre de patients débutant une dialyse diminue entre 2001 et 2011 de 149 à 127, mais la prévalence des patients diabétiques parmi eux passe de 26,8 % à 39,4 % (p = 0,04) dont 93,6 % de DT2. Comparativement, 2001 vs 2011, âge médian : 70 vs 68,5 ans, sex-ratio homme/femme : 1,54 vs 1,55, au moins une comorbidité cardiovasculaire : 43,7 vs 60,1 %, antiagrégants : 39,5 vs 46,1 %. En moyenne, fonction rénale : 11 vs 10,2 mL/min, hémoglobinémie : 11,3 vs 9,98 g/dL avec 60,4 vs 71,3 % des patients traités par EPO. Parmi les diabétiques dialysés, 17,4 vs 32,14 % des patients sans antécédents coronariens sont dépistés,HbA1c : 7,36 vs 6,76 % (p = 0,03), obésité : 57,5 vs 36,2 % (p = 0,05) et 27,5 vs 10,6 % ont ou ont présenté « un pied diabétique » dont 45,4 % compliqués d’amputation en 2011. Discussion En 10 ans, le nombre de patients démarrant une dialyse dans l’année a diminué de 15 % et celui des patients diabétiques a augmenté de 28 % : le diabète est de plus en plus la principale cause d’IRCT. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.186 P2-066
Diabète de type 1 : impact de l’autosurveillance sur l’équilibre glycémique
M. Haddad (Dr) ∗ , S. Aouiche (Dr) , L. Akkache (Dr) , N. Kalafate (Dr) , S. Benarous (Dr) , M. Khalfellah (Dr) , A. El Guecier (Dr) , A. Boudiba (Pr) Service de diabétologie CHU Mustapha Pacha, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Haddad) Objectif Vérifier le degré d’observance à la pratique de l’auto-surveillance glycémique (ASG) et son impact sur l’équilibre glycémique dans le diabète de type 1. Matériel et méthode Étude descriptive incluant 161 patients, suivis en consultation et/ou hospitalisés. 2 groupes ont été individualisés, un groupe avec ASG optimale (ASG + ) et un groupe sans ASG (ASG–). Le critère de jugement de l’équilibre glycémique est la valeur de l’HbA1c . Résultats Sur les 161 patients nous avons retrouvé 82 femmes et 79 hommes. En moyenne âgés de 27,76 ± 4,9 ans avec une ancienneté du diabète de
12,6 ± 9.1 ans. 79,5 % des patients font de l’ASG, ceci a un impact positif sur l’équilibre glycémique attesté par la moyenne d’HbA1c à 8,6 % contre 10,76 % pour le groupe ASG–(p = 0,000027), de plus aucun patient n’a d’HbA1c de moins de 7,5 % dans le groupe ASG–, alors que plus du quart atteignent l’objectif dans le groupe ASG+ (p = 0,04). L’autocontrôle a été favorable, entraînant une baisse de l’HbA1c (Moy = 7,49 ± 1,36, p = 0,002). Le niveau de connaissance de la maladie et d’instruction selon notre analyse sont des facteurs prédictifs d’une ASG optimale. Discussion Comme il est recommandé, la plupart de nos diabétiques de type 1 pratiquent régulièrement l’ASG (79,5 %), contre 58 % dans l’étude ENTRED. Environ 68 % des DT1 suivent les recommandations de l’HAS concernant le rythme de l’ASG. Le coût s’est révélé être un important inhibiteur de l’ASG, 35,48 % des patients du groupe ASG–, n’effectue pas d’ASG en raison de non couverture sociale. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.187 P2-067
Le diabète sucré au cours de la Maladie de Cushing à propos de 100 cas
S. Belkacem (Dr) ∗ , M. Semrouni (Pr) Service d’endocrinologie CPMC, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : belkacem
[email protected] (S. Belkacem) Introduction La maladie de Cushing est diabétogène du fait de l’insulinorésistance générée par l’effet stimulant des glucocorticoïdes sur la néoglucogenèse et la glycogénolyse hépatique. Objectif But de notre travail est d’étudier la fréquence et les caractéristiques du diabète sucré au cours de la maladie de Cushing. Matériel et méthodes Étude rétrospective d’un échantillon de 100 patients colligés entre (janvier1983–décembre 2009) au service d’endocrinologie du CPMC. Résultats La fréquence du diabète sucré dans notre série est de 58,5 %,(n = 58 p), l’âge moyen est de 40 ans, avec un sexe ratio de 3/1(3F, 1H), l’hérédité diabétique est présente dans 75 % des cas, l’IMC moyen de nos patients diabétiques est de 29,5 kg/m2 , le CLU moyen est de 826 ug/24 h, l’HTA et la dyslipidémie représentent respectivement 80 % et 52 %. La moitié de nos patients (n = 29) sont traités par insulinothérapie (insuline seule n = 19, traitement mixte : insuline + traitement oral n = 10). Le bon équilibre glycémique sous traitement était obtenu dans 30 %(n = 17p), la moyenne glycémique pour tous nos diabétiques est de 2,33 g/L pour la glycémie à jeun, extrêmes (1,4–3,6), et de 2,56 g/L pour la post-prandiale, extrêmes (1,7–4,2). Conclusion La prévalence élevée du diabète sucré au cours de la maladie de cushing impose un suivi rigoureux avec un dépistage précoce des autres facteurs de risque athérogénes qui sont souvent associés afin d’améliorer la prise en charge et de prévenir les complications surtout cardiovasculaires qui peuvent engager le pronostic vital. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.188 P2-068
Étude de la performance du score de risque diabétique (FINDRISC)dans le dépistage de la dysglycémie M. Azzouz (Dr) a,∗ , M. Guerchani (Dr) b , L. Yergui (Dr) c , R. Hannachi (Dr) a , H. Baghous (Dr) a , A. Boudiba (Pr) a a service de diabétologie CHU Alger centre, Alger, Algérie b service d’epidemiologie CHU Mustapha, Alger, Algérie c service de biochimie CHU Mustapha, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : dr
[email protected] (M. Azzouz)
SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 322–327 Objectifs de l’étude Le but de l’étude est d’évaluer la performance du score de risque diabétique finlandais (FINDRISC) pour le dépistage du diabète et de la dysglycémie au sein d’une population consultante. Patients et méthodes Au total, 1000 patients consultant en médecine générale, volontaires, ont bénéficié d’une hyperglycémie provoquée par voie orale. Nous avons étudié la performance du FINDRISC dans l’identification du diabète et du prédiabète. Résultats La valeur seuil du score de risque optimale « cut-off » pour le diabète et la dysglycémie est un score ≥ 13 chez les femmes et ≥ 11 chez les hommes. L’aire sous la courbe (AUC) du score est de 0,64 (95 % CI : 0,60–0,68) pour le diabète et de 0,67 (95 % CI : 0,64–0,70) pour la dysglycémie. À ce seuil, la sensibilité du score de risque dans la détection du diabète est de 68 % alors que sa spécificité est de 54 %. La sensibilité et la spécificité pour la détection de la dysglycémie est de 66 % et 61 % respectivement. La valeur prédictive négative est de 85 % pour le diabète et de 68 % pour la dysglycémie. Discussion Le FINDRISC représente un bon outil de dépistage du diabète de type 2 en pratique courante et chez les patients à risque de diabète. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.189 P2-069
Caractérisation des différents profils d’insulino-sécrétion et d’insulinosensibilité dans les anomalies de la glucorégulation
J.F. Brun (Dr) ∗ , E. Raynaud De Mauverger (Pr) , C. Fédou (Dr) Inserm U1046, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J.F. Brun) L’hyperglycémie modérée à jeun (HMJ) et l’intolérance au glucose (IAG) résultent de mécanismes distincts mis en évidence dans des études utilisant des techniques de recherche sophistiquées. Nous avons voulu voir si ces divers mécanismes sont retrouvés avec l’analyse modélisée d’un simple repas test. Au total, 311 sujets présentant toute la gamme d’états entre la tolérance normale aux glucides et le diabète patent ont réalisé un repas test hyperglycémique standardisé. L’insulino-sensibilité (SI) est calculée par l’oral minimal model, l’insulino-sécrétion préhépatique est reconstituée à partir du C-peptide avec le modèle de Van Cauter et Polonsky, et ses composantes (première et deuxième phase 1 et 2 ) analysées à l’aide des modèles de Cobelli et de Mari. Ces modèles montrent que lorsque l’IMC dépasse 30 kg/m2 on observe une baisse de SI et une augmentation de 1 et 2 (p < 0,01) encore plus marquées si l’IMC dépasse 40. Dans les HMJ on observe une réduction de SI (p = 0,039), avec produit 2 × SI abaissé, et insulino-sécrétion basale augmentée. Dans l’IAG on note une réduction plus importante de SI (p = 0,0001) et de 1 , et une diminution de la « potentiation » de la deuxième phase (p = 0,014). Les états associant HMJ + IAG sont caractérisés par un produit 2 × SI abaissé. Lorsque le diabète est uniquement postprandial 2 est conservée, et elle est effondrée lorsque la glycémie dépasse 6,1 mmol à jeûn. Ces données confirment que HMJ et IAG sont liées à l’insulino-résistance mais avec des anomalies distinctes de l’insulino-sécrétion, plus marquées dans l’IAG. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.190 P2-070
L’intervalle QT n’est pas allongé chez les femmes avec des troubles des conduites alimentaires
C. Vaurs (Dr) ∗ , A. Rollin (Dr) , E. Berard (Dr) , M. Valet (Dr) , A. Saulnier (Dr) , F. Hazane (Dr) , P. Maury (Dr) , P. Ritz (Pr) CHU Toulouse, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Vaurs)
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Objectif Les troubles des conduites alimentaires (TCA) sont une cause rare et parfois fatale de l’allongement du QT. Cet allongement du QT n’est pas retrouvé dans toutes les publications. L’objectif de cette étude est de valider si le QT est plus long chez des patientes avec TCA que chez des sujets appariés pour l’âge et le genre. Patients et méthodes Cette étude prospective inclut 100 patientes TCA (DSMIV) et 95 témoins, bénéficiant de mesures anthropométriques et d’un ECG. Les patientes ont également bénéficié d’un ionogramme. Le QT a été corrigé avec la formule de Bazett et par ajustement à la fréquence cardiaque, plus basse chez les patientes TCA. Résultats La fréquence cardiaque est significativement plus basse chez les patientes TCA (64 ± 14 bpm vs 78 ± 15 bpm ; p < 0.0001). Le QT mesuré est significativement plus long, mais le QT corrigé (Bazett) est significativement plus court chez les patientes TCA. Aucune patiente n’avait un QTc > 480 ms. Les patientes (vs les témoins) et la fréquence cardiaque étaient significativement et indépendamment corrélés au QT mesuré. Le QT ajusté pour ces deux variables était significativement inférieur chez les patientes TCA, mais sans pertinence clinique (387 vs 394 ms). Le QT mesuré était associé à des concentrations de magnésium, calcium, et albumine basses, mais pas à la kaliémie. Conclusion Un QT très allongé est probablement exceptionnel chez les patientes TCA. Le QT corrigé ou ajusté n’est pas cliniquement différent de celui des témoins appariés sur le genre et l’âge. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.191 P2-071
Absence d’augmentation de la captation du fluorodésoxyglucose objectivée par tomographie par émission de positons dans le Dumping syndrome R. Cohen (Dr) a,∗ , M. Fysekidis (Dr) b , J.M. Catheline (Pr) c , G. Bonardel (Dr) d a Endocrinologie, Hôpital Delafontaine, Saint-Denis b Endocrinologie, Hôpital Avicenne, Bobigny c Chirurgie Viscérale, Hôpital Delafontaine, Saint-Denis d Médecine Nucléaire, Hôpital Delafontaine, Saint-Denis ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Cohen) Le Dumping syndrome est une complication fréquente du By Pass (BP). Il peut être précoce (malaise digestif) ou tardif (hypoglycémie). Le diagnostic est fait sur une conviction clinique et la mise en évidence d’hypoglycémies post prandiales tardives. Le traitement repose habituellement sur des mesures diététiques ; l’acarbose (ou d’autres médicaments ont été proposés dans les cas réfractaires). Sa physiopatholologie n’est pas totalement élucidée. Récemment, on a mis en évidence une augmentation de la captation du 18 FDG en tomographie par emission de positons (TEP) multipliée par deux par l’intestin grêle atteignant des taux proches de ceux du cerveau chez les rats après BP [1]. Nous avons voulu confirmer cette hypothèse chez 2 patientes porteuses de BP souffrant de Dumping syndrome avec hypoglycémies documentées. Les deux patientes âgées de 38 et 55 ans avaient eu respectivement un BP en 2009 (117 = >66) et 2007 (139 = > 90 kgs). La seconde patiente souffrait de diabète équilibré par metformine. Les patientes n’ont pas eu de malaise pendant la réalisation des examens de TEP-FDG. Ces derniers n’ont pas montré d’hyperfixation grélique. Ainsi notre hypothèse d’une augmentation de la consommation de glucose par l’intestin grêle n’a pas été démontrée dans ces deux cas. Soit les mécanismes de reprogrammation chez le rat ne sont pas identiques à ceux de l’homme. Soit la période d’observation de cette modification s’estompe avec le temps. En tout cas cela n’est pas en relation avec le Dumping syndrome. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Référence [1] Saeidi, N. et al. Science, 341:406–410. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.192