Étude des facteurs de risque d’acquisition précoce à Pseudomonas aeruginosa dans les sécrétions respiratoires des enfants atteints de mucoviscidose

Étude des facteurs de risque d’acquisition précoce à Pseudomonas aeruginosa dans les sécrétions respiratoires des enfants atteints de mucoviscidose

21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 50 Étude des facteurs de risque d’acquisition précoce à Pseudomonas ...

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21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 50

Étude des facteurs de risque d’acquisition précoce à Pseudomonas aeruginosa dans les sécrétions respiratoires des enfants atteints de mucoviscidose S. Metche 1,∗ , J. Derelle 2 1 EFR pédiatrique, Vandoeuvre-Les-Nancy, France 2 Service de médecine infantile, pneumologie pédiatrique, CRCM pédiatrique, CHRU Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Metche) Introduction La primo-détection de Pseudomonas aeruginosa (PA) dans les sécrétions respiratoires des enfants atteints de mucoviscidose marque un tournant dans l’histoire de la maladie. L’origine de cette acquisition reste controversée. L’objectif de cette étude est d’identifier des facteurs environnementaux influenc ¸ant la primo-détection précoce à PA durant les deux premières années de vie chez les enfants atteint de mucoviscidose. Méthodes Nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective monocentrique chez 129 patients agés de 2 à 22 ans suivis au CRCM pédiatrique du CHRU de Nancy. Un questionnaire environnemental a été distribué à l’ensemble des parents des patients. Notre population a été divisée en un groupe de 34 patients ayant eu une primo-détection à PA précoce avant l’âge de 2 ans et un groupe de 95 patients n’ayant pas eu de primo-détection à PA. Résultats Le groupe de patients ayant eu une primo-détection précoce à PA avait significativement un diagnostic de mucoviscidose plus précoce (1,5 mois vs. 23,4 mois ; p = 0,0017). Ils étaient plus souvent diagnostiqués suite au dépistage néonatal (14,7 % vs. 6,4 % ; p = 0,0453). Le chlore sudoral était plus élevé au diagnostic (104,1 mmol/l vs 88 mmol/l ; p = 0,0222). Ils étaient plus fréquemment homozygote pour la mutation F508del (61,8 % vs. 40,9 % ; p = 0,0452). Ils avaient également un nombre plus élevé de bactéries dans leurs sécrétions respiratoires (1,8 vs. 1,3 ; p = 0,0317), de Staphylocoque aureus meticilline sensible (60 % vs. 33,7 % ; p = 0,0177) et d’Haemophilus influenzae (80 % vs. 51,6 % ; p = 0,0061). Il ne ressort pas de facteurs environnementaux intérieurs et/ou extérieurs corrélés avec l’acquisition précoce de PA. Conclusion Nous n’avons pu retrouvé de facteur de risque environnemental de primo-détection précoce à PA. Malgré cela, la source de PA primitive se trouverait bien dans l’environnement quotidien des patients atteints de mucoviscidose étant donné son habitat aquatique. La contamination est certainement plurifactorielle quel que soit l’âge. Les limites de cette étude nécessitent d’être prudent quant aux résultats. Les règles d’hygiène préconisés dans le cadre de la prise en charge globale de la mucoviscidose ne doivent pas devenir une obsession ou empêcher les parents de patients de vivre une vie sociale la plus normale possible. Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.062 51

La place de la chirurgie dans les dilatations de bronches : à propos de 64 patients et revue de la littérature F.-Z. Ammor ∗ , S. Rabiou , L. Beliiraj , I. Issouffou , Y. Ouadnouni , M. Smahi Centre hospitalier universitaire Hassan II, Fes, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F.-Z. Ammor) Introduction La prise en charge médicale lors des DDB reste la pierre angulaire. Néanmoins, elle reste parfois insuffisante justifiant ainsi un traitement chirurgical pour des patients bien sélectionnés. Le but de notre travail est d’analyser les résultats

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de la chirurgie dans la prise en charge de la DDB et d’évaluer son impact sur la qualité de vie des patients. Méthodes Étude rétrospective, descriptive menée sur 7,5 ans (service de chirurgie thoracique du CHU Hassan II Fes). Résultats Il s’agissait de 64 patients, ayant un âge moyen de 32 ans et 53 % était de sexe féminin. Vingt-six pour cent des patients avaient un antécédent d’infection pulmonaire à répétition et la tuberculose pulmonaire a été notée que dans 17,18 %. Avec une durée moyenne d’évolution de 35 mois, les bronchorrhées chroniques (92 %) et l’hémoptysie (62,5 %) étaient les principaux symptômes. Les lésions étaient : unilatérales diffuses (53 %), unilatérales localisées (24 %) et bilatérale (23 %). La fibroscopie bronchique était contributive que chez 3 cas en objectivant : une tumeur carcinoïde, une broncholithiase et un corps étrangers ; avec 3 cas d’infection à Haemophilus influenzae à la fibroaspiration. Avec un VEMS moyen de 2,36 L, nous avons noté que 3 cas de syndrome obstructif spirométrique, mis sous traitement. Les gestes réalisés étaient une : lobectomie (53 %), lobectomie + résection atypique (14 %), ségmentectomie (6 %), ségmentectomie + résection atypique (7 %), bi-lobectomie (4 %), bi-ségmentectomie (6 %), lobectomie + ségementectomie (4 %), résection atypique (4 %) et pneumonectomie (2 %). À l’histologie, la DDB était associée à un aspergillome pulmonaire (6 %), un kyste hydatique (6 %), des adénopathies scissurales (4,6 %), une tumeur carcinoïde (1,5 %), un corps étranger (1,5 %) et un tuberculome (4 %). L’intervention était hémorragique chez 5 cas nécessitant une transfusion postopératoire. Tous les patients avaient été mis sous antibioprophylaxie postopératoire préventive et une kinésthérapie postopératoire prolongée jusqu’à j + 10 du postopératoire. Après un délai moyen de suivi de 20,52 mois, nous avons noté des complications que chez 10 % des patients, dominées par la persistance de la symptomatologie (7 %) et les pyothorax (3 %). Nous n’avons déploré aucun cas de mortalité dans notre série. Conclusion Le traitement chirurgical trouve sa place chez des patients sélectionnés et bien préparés. Il permet d’améliorer la qualité de vie et de freiner l’évolution de la maladie au prix d’une morbi-mortalités influencée par une prise en charge préopératoire adéquate. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.063 52

L’infection à Pseudomonas aeruginosa au cours des dilatations des bronches hors mucoviscidose S. Aouadi 1,∗ , S. Majdoub Fehri 1 , R. Khemakhem 1 , H. Gharsalli 1 , A. Ghariani 2 , S. Mâalej 1 , L. Douik El Gharbi 1 1 Service de pneumo-allergologie D, Ariana, Tunisie 2 Laboratoire de bactériologie, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Aouadi) Introduction Les dilations des bronches (DDB) sont une cause majeure de morbidité et de mortalité due aux exacerbations infectieuses fréquentes. Le Pseudomonas aeruginosa (PA) est un agent pathogène considéré comme un marqueur de la gravité et de la progression de la maladie. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective sur 5 ans (2011—2015) incluant 64 patients (54 femmes, 10 hommes) ayant des DDB hors mucoviscidose confirmées par une tomodensitométrie thoracique. Deux groupes de patients ont été identifiés et comparés. Un groupe avec au moins une infection à PA (n = 31) et un groupe sans infection à PA (n = 33). Résultats L’âge moyen était de 57 ans (18—85). La durée moyenne d’évolution de la maladie était de 11 ans (5—28). Les principales étiologies des DDB étaient les séquelles de tuberculose