Étude des mouvements entre fractions du col et du corps utérins par tomographie conique quotidienne : le guidage par l’image permet-il une réduction des marges ?

Étude des mouvements entre fractions du col et du corps utérins par tomographie conique quotidienne : le guidage par l’image permet-il une réduction des marges ?

704 Abstracts / Cancer/Radiothérapie 21 (2017) 681–724 80 % d’une chimiothérapie adjuvante associant l’adriblastine, le cisplatine et l’ifosfamide (...

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Abstracts / Cancer/Radiothérapie 21 (2017) 681–724

80 % d’une chimiothérapie adjuvante associant l’adriblastine, le cisplatine et l’ifosfamide (API/AI). Avec un recul moyen de 54 mois, quatre patientes ont été atteintes d’une rechute locale, deux de métastases pulmonaires et une de carcinose péritonéale. Dix-huit patientes étaient en vie en situation de rémission, dix de progression tumorale, sept patientes étaient décédées et 12 perdues de vues. Conclusion Les sarcomes utérins sont de pronostic défavorable. Le diagnostic est souvent tardif, posé essentiellement sur la pièce opératoire. Le stade de la maladie reste le principal facteur pronostique. Le traitement adjuvant (radiothérapie et/ou chimiothérapie) doit être discuté en réunion de concertation multidisciplinaire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2017.08.055 P55

Tolérance et efficacité de la radiothérapie chez les patientes séropositives atteintes d’un cancer du col de l’utérus localement évolué V. Molinier-Pieraerts 1,∗ , F. Huguet 2 , C. Durdux 1 , M. Karmochkine 1 1 Hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France 2 Hôpital Tenon, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (V. Molinier-Pieraerts) Objectif de l’étude Il s’agissait d’une étude rétrospective évaluant les résultats de la radiothérapie externe dans le traitement du cancer du col de l’utérus chez les patientes infectées par le virus de l’immunodéficience humaine. Matériel et méthode Entre 2000 et 2014, 28 patientes séropositives atteintes d’un cancer du col de l’utérus infiltrant non métastatique ont été prises en charge par radiothérapie externe et/ou curiethérapie dans un des centres de l’Assistance publique–Hôpitaux de Paris. Quinze patientes (54 %) ont été opérées de la tumeur primitive. Vingt-quatre patientes (88 %) ont rec¸u une radiothérapie externe, dont 22 une chimioradiothérapie. Dixneuf patientes (68 %) ont rec¸u une curiethérapie. Lors du diagnostic de cancer du col de l’utérus, 43 % des patientes avaient été atteintes d’au moins une infection opportuniste. Résultats Le suivi médian était de 58 mois. Le taux de contrôle locorégional à 5 ans était de 56 %. En analyse multifactorielle, l’indice de performance selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS ; p = 0,024) et le statut ganglionnaire (p = 0,009) étaient des facteurs prédictifs d’échec de contrôle locorégional. Le taux de survie globale à 5 ans était de 46,5 %. Le taux de toxicité aiguë, principalement hématologique de garde 3 ou plus était de 86 %. En analyse unifactorielle, la dose totale d’irradiation (p = 0,03) et la chimiothérapie à base de cisplatine (p = 0,005) étaient des facteurs prédictifs de toxicité. Le taux de toxicité tardive de grade 3 ou plus était de 21,5 %, principalement digestive et/ou rénale. En analyse unifactorielle, une infection évoluée par le par le virus de l’immunodéficience humaine au moment du diagnostic de cancer du col de l’utérus (p = 0,02) et le nombre de CD4 initiaux inférieur à 200/mm3 (p = 0,03) étaient des facteurs prédictifs de toxicité. Conclusion Chez les patientes séropositives atteintes d’un cancer de l’utérus localement évolué traité par radiations ionisantes, il semble exister une majoration de la toxicité aiguë et tardive, notamment hématologique, confirmant le rôle fondamental de l’immunodépression dans la tolérance à la radiothérapie externe. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2017.08.056

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Cancers du col de l’utérus localement évolués avec atteinte ganglionnaire lomboaortique sur la tomographie par émission de positons au fluorodésoxyglucose : résultats de la chimioradiothérapie lombopelvienne avec modulation d’intensité A. Carlier 1,∗ , A. Cordoba 1 , A. Escande 1 , F. Le Tinier 1 , X. Mirabel 1 , H. Gauthier 2 1 Radiothérapie, centre Oscar-Lambret, Lille, France 2 Médecine nucléaire, centre Oscar-Lambret, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Carlier) Objectif de l’étude L’objectif était d’évaluer les résultats de la chimioradiothérapie lombopelvienne avec modulation d’intensité en termes de toxicité et de taux de contrôle locorégional, pour le cancer du col utérin localement évolué avec envahissement ganglionnaire para-aortique à la tomographie par émission de positons (TEP) au fluorodésoxyglucose (FDG). Matériel et méthode Il s’agissait d’un analyse rétrospective des dossiers de 34 patientes prises en charge par chimiotomothérapie hélicoïdale lombopelvienne et curiethérapie utérovaginale pour un carcinome localement évolué de stade selon la Fédération internationale de gynécologie-obstétrique (Figo) IB1-IVA avec atteinte ganglionnaire lomboaortique sur la TEP au FDG. Une dose médiane de 50,4 Gy a été délivrée dans le volume lombopelvien, avec escalade de dose dans les ganglions envahis et la tumeur cervicale à la dose médiane de 59,92 Gy. La toxicité a été décrite en utilisant la Common Terminology Criteria for Adverse Events (CTCAE) du National Cancer Institute v4.0. Résultats Avec un suivi médian de 34 mois, 18 cancers (53 %) ont récidivé. Le principal site de rechute était métastatique (41 %). Cinq récidives étaient lomboaortiques, avec à chaque fois une évolution métastatique synchrone. À 3 ans, les probabilités de survie globale, de survie sans récidive et de survie sans récidive locorégionale étaient respectivement de 67 %, 37 % et 54 %. Un nombre de polynucléaires neutrophiles de plus de 7500/mm3 était significativement associé à la survie sans récidive locorégionale (= 3,74 ; p = 0,038). L’incidence de la toxicité digestive tardives était de 24 %, dans 3 % des cas de grade 3. Conclusion La chimioradiothérapie lombopelvienne avec escalade de dose dans les ganglions lomboaortiques envahis est bien tolérée. Néanmoins, le pronostic reste défavorable, avec un taux d’évolution métastatique élevé. Plus de données sont attendues quant à la place de la chimiothérapie adjuvante. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2017.08.057 P57

Étude des mouvements entre fractions du col et du corps utérins par tomographie conique quotidienne : le guidage par l’image permet-il une réduction des marges ?

P. Pou ∗ , G. Loos , C. Benoit , J. Biau , M. Lapeyre Radiothérapie, centre Jean-Perrin, Clermont-Ferrand, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Pou) Objectif de l’étude L’objectif était d’évaluer les mouvements entre les fractions du col et du corps utérins chez des patients atteintes de cancer du col utérin non opéré. Une réduction des marges du volume cible prévisionnel est-elle possible avec une évaluation de la réplétion vésicorectale par tomographie conique quotidienne ?

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Matériel et méthode Dix patientes ont été prises en charge entre octobre 2015 et mars 2017 par chimioradiohérapie avec modulation d’intensité pour un cancer du col utérin. Elles suivaient un régime hygiénodiététique avec des consignes vésicales. Une tomographie conique a été réalisée avant chaque séance de radiothérapie et un recalage osseux effectué avec la scanographie dosimétrique. Les volumes cibles anatomocliniques du col utérin et du corps utérin ont été délinéés sur chaque tomographie conique ; leur couverture respective par différents volume cible prévisionnel établis sur la scanographie dosimétrique a été évaluée. Le volume cible prévisionnel de référence (PTV 0) comprenait le volume cible anatomoclinique du col utérin, avec des marges isotropiques de 15 mm et le volume cible anatomoclinique du corps utérin avec des marges antéropostérieures et supéro-inférieures de 20 mm, et latérales de 10 mm. Résultats Deux cent cinquante tomographies coniques ont été analysées. Le volume cible prévisionnel de référence permettait de couvrir intégralement le volume cible anatomoclinique du col utérin sur 240 tomographies coniques (96 %) et le celui du corps utérin sur 179 (72 %). Le volume cervical moyen non couvert était de 0,8 cm3 . Le volume utérin moyen non couvert était de 6,9 cm3 , concernant uniquement le fond utérin dans 90 % des cas. Les volumes cibles prévisionnels réduits (A, B, C, D, E, F, G et H) permettaient d’obtenir une couverture de l’intégralité du volume cible anatomoclinique du col utérin dans respectivement 94, 92, 81, 74, 72, 61, 54, 50 % des cas et de l’intégralité du volume cible anatomoclinique du corps utérin dans 66, 52, 72, 65, 49, 71, 64, 44 % des cas. Pour un sous-groupe de cinq patientes, les volumes cibles prévisionnels de référence, A, B, C, D, et E permettaient une couverture de l’intégralité du volume cible anatomoclinique du col utérin dans respectivement 100, 100, 100, 96, 93, 92 % des cas, et de l’intégralité du volume cible anatomoclinique du corps utérin dans 98, 95, 86, 98, 96, 84 % des cas. Conclusion Pour la moitié des patientes, un volume cible prévisionnel réduit aurait pu être appliqué. Pour les autres patientes, on préconiserait soit le maintien d’un volume cible prévisionnel large malgré un guidage par l’image quotidien, soit une stratégie de volume cible interne. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2017.08.058

Prostate P58

Étude des variations du paramètre « corps rigide » lors du traitement par ® CyberKnife des adénocarcinomes prostatiques et impact d’une corticothérapie

M. Tonnelier-Hocquart ∗ , V. Urosevic-Sabatier , A. Pyee , L. Harzee , M. Untereiner , P. Nickers Centre Franc¸ois-Baclesse, centre national de radiothérapie, Esch-sur-Alzette, Luxembourg ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Tonnelier-Hocquart) Objectif de l’étude L’irradiation en conditions stéréotaxiques de la prostate peut provoquer un œdème local par activation du processus inflammatoire. Cet œdème conduit à une augmentation de l’espace entre les repères fiduciels implantées dans la prostate et est à l’origine de l’accroissement du paramètre « corps rigide » mesuré par le robot lors du tracking. Dans cette hypothèse, les corti-

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coïdes pourraient réduire ce phénomène. Cette étude a donc évalué les variations du paramètre « corps rigide » au cours du traitement, permettant d’objectiver l’impact d’une corticothérapie en cas d’accroissement significatif des valeurs. Matériel et méthode Un recrutement prospectif et consécutif de mars à novembre 2016 a concerné les patients traités par ® CyberKnife pour un adénocarcinome de prostate, à une dose de 36 à 37,5 Gy, en cinq à six fractions, à raison de trois fractions par semaine. Les valeurs du paramètre « corps rigide » ont été colligées au cours des séances de traitement. Une dose quotidienne de 32 mg de méthylprednisolone a été prescrite lorsque le paramètre « corps rigide » dépassait la valeur seuil de 2 mm. Le test t de Student pour cas appariés a été utilisé pour étudier les modifications de valeurs du paramètre « corps rigide ». Résultats Sur 35 patients, 12 (34 %) ont été placés sous corticoïdes entre la deuxième et la troisième séance de traitement (2,92 ± 0,5), suite à une augmentation de 89 % des valeurs du paramètre « corps rigide » (p < 0,002) et au dépassement du seuil de 2 mm. Dès la séance suivante, une réduction de 38 % des valeurs du paramètre « corps rigide » (p < 0,001) a été observée, les ramenant systématiquement sous le seuil de tolérance d’au plus 1,5 mm. L’étude de la population sans corticoïdes n’a montré aucune variation significative des valeurs du paramètre « corps rigide » (p = 0,29) au cours des séances. ® Conclusion Un traitement prostatique par CyberKnife induit chez 34 % des patients un œdème qui augmente significativement les valeurs du paramètre « corps rigide », induisant un risque d’imprécision pour la réalisation de l’irradiation. L’utilisation d’une corticothérapie à dose modérée réduit significativement ce phénomène, permettant de réaliser le traitement en respectant le critère optimal de précision, soit une valeur du paramètre « corps rigide » inférieure ou égale à 1,5 mm. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2017.08.059 P59

Radiothérapie prostatique avec modulation d’intensité de 80 Gy : étude prospective mono-opérateur et facteurs de risque de toxicité urinaire et digestive A. Schneider 1,∗ , B. Schipman 2 Urologie, CHU de Dijon, Dijon, France 2 Radiothérapie, institut cancérologie de Bourgogne, Chalon-sur-Saône, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Schneider)

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Objectif de l’étude L’objectif de cette étude était d’identifier prospectivement la toxicité de la radiothérapie externe avec modulation ® d’intensité (RCMI – VMAT [arcthérapie volumétrique modulée]) de 80 Gy puis d’identifier les facteurs de risque éventuels de survenue de toxicité urinaire et digestive. Matériel et méthode Entre avril 2013 et novembre 2016, tous les patients traités pour un cancer de prostate en place ont été inclus. ® Le plan traitement prévoyait de délivrer 80 Gy par RCMI-VMAT avec repositionnement quotidien scanographique. Les données cliniques, les paramètres oncologiques, les données dosimétriques ont été analysés. Un suivi clinique permettait de recenser la toxicité urinaire et digestive prospectivement. Les facteurs de risques de toxicité ont été recherchés en établissant deux groupes (toxicité de grade 0 ou 1 contre toxicité de grade 2 ou 3). Résultats Un total de 189 patients a été pris en charge pendant cette période. L’âge médian était de 73 ans [72 ; ␴ = 8]. Le suivi médian était de 14 mois. Trente patients ont souffert d’une toxicité urinaire (15,8 %) de grade 2 ou plus, dont six de grade 3 (3,1 %), et