Évaluation de la courbe d’apprentissage des prothèses trapézométacarpiennes Maia par le LC-CUSUM Test

Évaluation de la courbe d’apprentissage des prothèses trapézométacarpiennes Maia par le LC-CUSUM Test

Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 34 (2015) 332–398 marche d’escalier intra-articulaire ou d’un é...

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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 34 (2015) 332–398 marche d’escalier intra-articulaire ou d’un écart inter-fragmentaire était pourvoyeuse d’arthrose à long terme. Aucune étude n’a évalué grâce au scanner la marche d’escalier ou l’écart inter-fragmentaire résiduel postopératoire d’une ostéosynthèse par plaque antérieure verrouillée. Matériel Il s’agit d’une étude clinique de mars à décembre2014, chez 20 patients d’âge moyen de 48 ans. Ils présentaient une fracture de l’extrémité distale du radius de stade B ou C de la classification AO, fermée et sans complications neurovasculaires ou cutanée. Méthode Sur des scanners du poignet, nous avons comparé la hauteur de la marche d’escalier et de l’écart inter-fragmentaire intra-articulaire résiduels radio-carpien, avant et 3 mois après une ostéosynthèse par plaque antérieure verrouillée, après réduction de la fracture sous contrôle fluoroscopique seul, assistée si besoin de brochage temporaire. Les opérateurs étaient des internes aidés de chefs de clinique. Nous avons procédé à une analyse descriptive et cherché à évaluer la significativité de la réduction de la marche et de l’écart inter-fragmentaire intra-articulaire. Résultats Il y avait 3 fractures de type B et 17C. La moyenne ± la déviation standard en préopératoire et postopératoire de la marche intra-articulaire étaient de 1,95 mm ± 1,1 puis 2,11 mm ± 1 et elles étaient de 3,8 mm ± 2,4 puis 3,1 mm ± 2,6 pour l’écart inter-fragmentaire. Discussion Il n’y avait pas de réduction de la marche qui restait supérieure à 2 mm en postopératoire. Il n’y avait pas amélioration significative de l’écart inter-fragmentaire. Le manque de réduction est en accord avec plusieurs auteurs qui trouvent que le contrôle fluoroscopique peropératoire est insuffisant pour juger de la qualité anatomique de la réduction intra-articulaire. L’utilisation de plaque antérieure avec des vis épiphysaires verrouillées, sans effet de rappel sur les fragments séparés par un trait frontal, malgré les manœuvres de réduction externes, ne permet pas de les mettre en compression. Conclusion L’ostéosynthèse par plaque antérieure verrouillée ne permet pas d’améliorer la réduction intra-articulaire. Un complément arthroscopique peropératoire permettrait probablement de l’améliorer et de faire le bilan des lésions associées. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2015.10.147 P 40

Évaluation de la courbe d’apprentissage des prothèses trapézométacarpiennes Maia par le LC-CUSUM Test Catherine Maes-Clavier 1,∗ , Emmanuel David 1 , David Biau 2 , Charles Hustin 1 , Vladimir Rotari 1 1 CHU d’Amiens, Amiens, France 2 Hôpital Cochin, AP–HP, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Maes-Clavier) Introduction L’objectif de ce travail était d’évaluer la courbe d’apprentissage des premières poses de prothèses trapézométacarpiennes par un chirurgien confirmé en utilisant une nouvelle méthode statistique, le Learning-Curve Cumulative Summation Test (LC-CUSUM). Méthodes Trente premières poses de prothèses trapézométacarpiennes Maia ont été étudiées. Le critère d’échec retenu était l’explantation quelqu’en soit sa cause, le critère de réussite était la survie de l’implant à 1 an. Pour l’analyse statistique nous avons utilisé le test LC-CUSUM. Ce test permet de déterminer à quel moment la performance d’un(e) opérateur/trice atteint un niveau jugé comme adéquat. Pour ce test LC-CUSUM, la performance adéquate a été définie à 10 % d’échecs, avec une déviation acceptable de 5 %. Une limite h de 0,75 pour 50 interventions a été choisie pour obtenir la performance suivante du test : 88 % de probabilité de détecter un niveau de performance adéquat et 9 % de probabilité de déclarer à tord une performance inadéquate comme adéquate. Résultats Trois échecs ont été relevés (le sixième, le onzième et le seizième cas) : deux cas de descellements précoces de l’implant trapézien et un cas d’instabilité. Le test LC-CUSUM a montré que la technique était acquise à la trentième procédure.

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Discussion Toute nouvelle technique comporte une courbe d’apprentissage, à la fois concernant le geste chirurgical mais également concernant les indications. Cette courbe d’apprentissage contribue au choix du chirurgien vers cette technique, en particulier lorsque d’autres options plus classiques sont possibles, comme la trapézectomie pour la rhizarthrose. En début d’expérience, il est également nécessaire de déterminer si les premiers échecs relèvent de cette courbe d’apprentissage ou s’ils proviennent du matériel utilisé. Contrairement au test CUSUM utilisé habituellement pour surveiller les performances médicales, le test LC-CUSUM permet de déterminer à quel moment une technique est maîtrisée par un chirurgien. Conclusion Les trois échecs de cette série de premières poses de prothèses trapézométacarpiennes Maia sont compatibles avec leur courbe d’apprentissage, la maîtrise de cette technique est obtenue à la trentième procédure. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2015.10.148 P 41

Fasciite nodulaire de la main – à propos d’un cas de présentation atypique

Maxence Thomas ∗ , Amirouche Dahmam , Thomas Ludig , David Bindou , Etienne Rapp SOS main, clinique des Diaconesses, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Thomas) Introduction La fasciite nodulaire est une tumeur bénigne des tissus mous dont la physiopathologie et le traitement restent controversés. S’il est fréquent de l’observer au niveau de l’avant-bras, la localisation à la main est exceptionnelle avec moins de trente cas décrits dans la littérature. Nous rapportons un cas de fasciite nodulaire touchant les fléchisseurs des doigts à l’origine d’une symptomatologie de poignet à ressaut. Cas clinique Il s’agit d’un homme de 37 ans sans antécédent notable qui a consulté en raison de phénomènes de blocage en flexion du 3e doigt de la main droite avec un ressaut situé au niveau du poignet. L’échographie et l’IRM ont mis en évidence une tumeur située sur le tendon fléchisseur du 4e doigt en regard du canal carpien et évoquant en premier lieu une tumeur à cellules géantes. Une exérèse chirurgicale de la tumeur associée à une section du retinaculum des fléchisseurs a été réalisée sous anesthésie régionale. L’examen anatomopathologique a conclu à une fasciite nodulaire. Les suites opératoires ont été simples sans signe de récidive à un an de recul. Discussion La fasciite nodulaire est une tumeur bénigne fréquemment observée dans les tissus sous-cutanés de l’avant-bras. Elle ne serait qu’une réaction inflammatoire secondaire à des traumatismes itératifs pour certains auteurs. Sur le plan histologique, la fasciite nodulaire peut être confondue avec un sarcome des tissus mous ; cette confusion pouvant être à l’origine de gestes chirurgicaux mutilants. La localisation à la main est rare voire exceptionnelle et se présente le plus souvent comme une masse généralement indolore. L’imagerie est peu spécifique et parfois inquiétante. Une symptomatologie de poignet à ressaut n’a apparemment jamais été décrite. Le traitement de la fasciite nodulaire est sujet à controverses : certains auteurs prônent l’attentisme, éventuellement après avoir réalisé une biopsie diagnostique, d’autres une excision large éventuellement mutilante. Très récemment, Al Qattan a rapporté une série de 4 patients qu’il a traités par une excision préservant les « structures vitales » de la main. Il n’a observé aucune récidive à 3 ans de recul malgré une exérèse incomplète sur le plan anatomopathologique. Conclusion Même rare, la localisation de la fasciite nodulaire à la main mérite d’être connue. Une exérèse diagnostique et thérapeutique épargnant les structures vitales constitue probablement la meilleure méthode de traitement. L’examen histologique doit être réalisé par des anatomopathologistes expérimentés pour éviter un diagnostic erroné de sarcome avec des conséquences potentiellement dramatiques. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2015.10.149