S330 Patients et méthodes L’appareil utilisé pour cette technologie LSCI est un « PeriCam PSI System » qui permet de visualiser la microcirculation en temps réel. La méthode consiste à envoyer un rayonnement laser sur les éléments sanguins en mouvement et à récupérer la lumière rétrodiffusée. Le logiciel PimSoft® calcule un flux en unité de perfusion (PU) pour chaque point de l’image obtenue. Les patients vus pour PT consécutivement sur 4 consultations et ayant au moins un PT positif ou douteux ont été inclus. Chaque zone correspondant à la pose d’un patch-test, préalablement repérée par apposition d’une pâte à l’eau opaque au rayonnement, était analysée par l’appareil, sur un patient immobile pour ne prendre en compte que le mouvement des éléments sanguins. Sur les images qui en résultent, les zones de test qui ont réagi sont de couleur claire sur un fond bleu. Les valeurs du flux calculées par le logiciel ont été relevées et comparées aux résultats de la lecture visuelle du clinicien. Observations Onze patients, ont participé à cette étude et 422 valeurs étaient obtenues. Un patient était retiré de l’analyse car les résultats étaient faussés par une réaction aux cupules des patchtests mais ce cas objective que l’appareil montre l’érythème de manière précise. Résultats Les résultats montrent une augmentation des valeurs de flux avec l’intensité de la réaction d’eczéma. Pour les résultats douteux l’appareil donne des valeurs de flux soit augmentées soit proches des résultats négatifs. Les dérivés des courbes ROC obtenues par l’analyse des résultats permettent de connaître les valeurs de flux dotées d’un meilleur compromis Sensibilité/Spécificité. Les tests très positifs obtiennent le meilleur compromis avec comme valeur de flux idéale environ 100 PU. Discussion Cette étude préliminaire montre que la technique LSCI permet de confirmer et de quantifier la positivité des PT de manière performante lorsqu’ils sont très positifs. Pour les tests douteux, elle peut aider à montrer que certains sont positifs. Conclusion Couplée à l’observation clinique pour la prise en compte de l’œdème et des vésicules, elle apparaît comme une technique intéressante pour optimiser la lecture des PT. Mots clés Allergie de contact ; Laser speckle ; Patch-tests Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.241 P042
Évaluation de la douleur au cours des gestes dermatologiques H. Rachadi ∗ , B. Guerrouj , F.-Z. Lamchahab , I. Ramli , H. Amarouch , B. Hassam Service dermatologie, CHU Ibn Sina, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Introduction Les gestes techniques en dermatologie sont générateurs de douleur. Les buts de cette étude étaient de mettre en évidence les facteurs prédictifs de la douleur et de mieux les cerner afin de les prévenir par des méthodes adéquates. Patients et méthodes Nous avons réalisé une étude observationnelle sur la douleur par l’évaluation de l’échelle visuelle analogique chez des patients qui avaient un geste interventionnel et par un questionnaire sur les circonstances douloureuses et les méthodes antalgiques utilisées. Les données étaient saisies et analysées sur le logiciel SPSS 17. Résultats Cent patients ont été inclus. Le score de douleur moyen estimé par le patient à l’aide de l’EVA était de 4,65 (± 2,91). Trentesix pour cent des patients avaient un score inférieur à 4. Le score de douleur moyen estimé par le dermatologue était de 2,57 (± 1,57). Soixante-seize pour cent des patients avaient un score inférieur à 4. Les scores moyens étaient plus élevés pour les classes d’âge les
JDP 2014 plus jeunes et plus élevés chez les hommes que chez les femmes. Les gestes les moins douloureux de manière significative étaient les exérèses chirurgicales et biopsies cutanées. Les gestes occasionnant des douleurs modérées à sévères (scores moyens > 6) étaient chirurgie de l’ongle et infiltration. Les scores de douleur étaient plus élevés (supérieurs à 3) lorsque le geste était réalisé au niveau des paumes et plantes, du tronc, des membres, de la région périnéo-fessière, du creux axillaire avec EVA > 5 au niveau des doigts et orteils ou des creux axillaires, tandis que les zones les moins douloureuses étaient la tête et le cou. L’EVA était ≥ 3 pour les dermatoses bulleuses, la pathologie inflammatoire, les tumeurs ; l’EVA était > 5 pour les IST, la pathologie infectieuse et les troubles des phanères. Seuls 8 % des patients n’avaient pas eu de prévention antalgique ; les moyens préventifs utilisés sont l’anesthésie de contact ou locale et la prémédication. Discussion Les interventions chirurgicales, quelle que soit leur localisation, sont susceptibles de générer des douleurs neuropathiques séquellaires dans un pourcentage qui varie de 30 à 80 %. Les facteurs prédictifs de la douleur se résument à des facteurs liés au patient et ceux liés au geste. Conclusion La prise en charge de la douleur reste aujourd’hui encore une véritable priorité de santé publique pour laquelle des actions d’information et de formation restent impératives. Mots clés Douleurs ; Facteurs prédictifs ; Gestes dermatologiques Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.242 P043
Caractérisation par échographie cutanée haute résolution des neurofibromes cutanés au cours de la neurofibromatose de type 1夽 D. Raffin 1,∗ , G. Georgescou 1 , Y. Mourtada 1 , A. Maruani 2 , F. Ossant 2 , F. Patat 3 , L. Vaillant 2 , L. Machet 1,2 1 Dermatologie, CHRU de Tours, Tours, France 2 Inserm U930, université Franc ¸ois-Rabelais, Tours, France 3 Inserm U930, CHRU de Tours, Tours, France ∗ Auteur correspondant. Introduction L’échographie cutanée haute résolution (ECHR) pour avoir une résolution suffisante (0,1 mm) recourt à des sondes de 20 à 100 MHz. Elle est utilisée en soin courant dans plusieurs services de Dermatologie. Dans la neurofibromatose de type 1 (NF1), les tumeurs cutanées sont nombreuses, bénignes ou malignes, pouvant nécessiter une exérèse. Notre but était de décrire l’aspect échographique de neurofibromes (NF) chez des patients atteints de NF1. Patients et méthodes C’est une étude prospective menée d’août 2013 à mai 2014 incluant des patients atteints de NF1 certaine, acceptant d’avoir des échographies de NF de types différents (cutanés superficiels, cutanés profonds, plexiformes). Pour chaque lésion, une ECHR (Dermcup 2020) et une photographie étaient réalisées et les caractéristiques suivantes étaient recueillies : type du NF, localisation, douleur, évolutivité récente. Les échographies étaient décrites par 2 médecins experts. Résultats Quatre-vingt-cinq NF ont été échographiés chez 26 patients dont 14 femmes. L’âge médian était de 38 ans (extrêmes 18—66 ans). Trente-six NF cutanés étaient superficiels (42 %), 45 étaient profonds (53 %) et 4 étaient plexiformes (5 %). Sept (8 %) étaient sensibles à la pression ou spontanément douloureux mais aucun n’était suspect cliniquement de malignité. Quatre NF ont été ôtés pour raison fonctionnelle. Les NF cutanés superficiels étaient arrondis, bien limités, hypoéchogènes. Les NF cutanés profonds étaient ovalaires, bien limités, hypoéchogènes avec des échos denses dans 6 NF (16 %), des digitations chez 5 NF (11 %) et un éperon