SFD (ALFÉDIAM)
SFD (ALFÉDIAM) PARAMÉDICAL COMMUNICATIONS ORALES
1/3 des diabétiques présente des douleurs d’amplitude variable, d’intensité légère à sévère. La douleur doit donc être évaluée systématiquement et ne pas être sous-estimée. Lorsque l’EVA est supérieure à 10, il est indispensable de mettre en place un traitement antalgique et d’en évaluer l’efficacité.
OP3 Education et suivi diététique dans une population diabétique traitée par pompe à insuline externe M Laville, V Pouchain, S Sejjil, L Rocher, B Janand-Delenne
OP1 Etude de la Technique d’Injection rapportée par les patients et les infirmières B Kakou1, B Artus2, I Barcos3, D Durain4, C Gilbert5, F Laroche6, L Leridon7, D Mater8 1
Ville, Ville, Sceaux ; Endocrinologie Diabétologie, Hôpital de Bois Guillaume, Rouen ; Diabetologie, Hopital, Bordeaux ; 4 Médecine Générale, Hôpital Jeanne d’Arc, Nancy ; 5 Diabétologie, Hôpital Albert Michallon, Grenoble ; 6 Diabetologie, Hôpital Lapeyronie, Montpellier ; 7 Diabétologie Pédiatrique, Hôpital Robert Debré, Paris ; 8 Diabétologie, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris. 2 3
Introduction : En France, 625 000 personnes ont un diabète insulino-traité. La maîtrise de la technique d’injection est un facteur important de l’efficacité thérapeutique. L’objectif de cette étude était de collecter les données des patients et des infirmières sur la réalisation de l’injection d’insuline (matériel, préparation, technique et ressenti). Patients et Méthodes : Cette enquête multicentrique (7 centres) ouverte était réalisée sur un soin pratiqué par le patient diabétique autonome. 134 questionnaires anonymes ont été remplis par le patient ou parent d’un enfant (<18 ans n = 22) (40 items) et par l’infirmière (12 items). Résultats : En moyenne les patients âgés de 42 ans (6 à 81 ans, 50 % de sexe masculin), sous insuline depuis 11 ans, utilisant un stylo pour 91 %, ont une HbA1c à 8,42 % +/-1,6 (extrêmes 5,8 % à 16 %). 11 % utilisent une longueur d’aiguilles différente selon la zone, 77 % remettent l’insuline laiteuse en suspension avant utilisation. Longueurs d’aiguilles utilisées : 5-6 mm : 26 % (63 % < 18 ans), 8 mm : 65 %, 12 mm : 6 %. L’injection est plutôt faite dans l’abdomen chez les adultes, dans les bras ou cuisses chez les enfants, avec un pli (63 %), verticalement (53 %).14 % injectent dans la région la moins douloureuse, 83 % font la rotation sur le même site, 95 % alternent gauche droite. 7 % choisissent le lieu d’injection selon l’activité physique. Plus de la moitié des patients notent des lipohypertophies. Chez 51 %, les zones d’injection sont vérifiées à chaque visite médicale (3-4 fois par an) 34 % désinfectent la peau avant l’injection. 18 % (55 % en pédiatrie) ressentent quelquefois une douleur attribuée à la zone, à une mauvaise technique ou au produit injecté. 1/3 laisse l’aiguille moins de 5 secondes dans la peau, autant observent des fuites d’insuline. 38 % oublient parfois de faire leur injection. Les infirmières constatent que un quart des patients a des lipodystrophies, 62 % choisissent le site approprié, 67 % font un pli (90 % avec 2-3 doigts) 72 % injectent verticalement. Conclusion : L’injection doit rester la préoccupation des soignants dans le suivi à long terme des patients diabétiques. La technique d’injection doit être réévaluée régulièrement et l’autoévaluation par les patients encouragée pour contribuer à la stabilité et à l’efficacité du traitement.
OP2 Evaluation de la douleur au cours des soins des pieds chez les diabétiques ME Stutzman, E Hamon, V Daniel, S Moracchini Endocrinologie et Maladies Métaboliques, Hopital d’Instruction des Armées Bégin, Saint-Mandé.
Introduction : Chez les patients diabétiques, les perceptions douloureuses au niveau des pieds sont fréquemment réduites voire abolies. Cependant, certaines plaies sont douloureuses et nécessitent une prise en charge adaptée, tout particulièrement lors des pansements. Patients et Méthodes : Ce travail vise à évaluer, grâce à un questionnaire, le degré de la douleur lors des soins des plaies des pieds dans une cohorte de 24þdiabétiques présentant au moins une plaie du pied. Le questionnaire standardisé précise chez chaque patient les informations qualitatives et quantitatives de la douleur comportant notamment l’Echelle Visuelle Analogique (EVA) qui va de 0 à 100 mm pour une douleur maximale. A l’issue du premier pansement, des actions destinées à atténuer les douleurs sont alors proposées et évaluées. Résultats : Les deux tiers des patients ne ressentent aucune douleur (EVA = 0), que ce soit avant, pendant ou après le soin. Parmi les patients algiques, 1/4 présente des douleurs uniquement pendant le soin, la moitié se plaint de douleurs pendant et après le soin et 1/4 présente des douleurs permanentes. En présence de douleurs avant traitement, les EVA se situent entre 22 mm et 90 mm (moyenne = 45 ± 14). Après traitement par antalgique de palier 1 à 3 et selon le protocole proposé par le service, les EVA se situent entre 0 mm et 40 mm (moyenne = 21 ± 14. P < 0,05). Conclusion : Ce travail confirme que la majorité des patients a effectivement une insensibilité totale à la douleur, en particulier durant les soins. Cependant
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Diabétologie, Centre Hospitalier du Pays d’Aix, Aix en Provence.
Objectif : Lors de l’initiation du traitement par pompe à insuline, puis à chaque évaluation annuelle, les patients bénéficient d’une enquête alimentaire, suivie d’une éducation thérapeutique diététique. Le but de cette étude est d’évaluer l’évolution de ces paramètres dans le suivi des patients sous pompe. Patients et Méthodes : Enquête alimentaire et éducation diététique sont effectuées par la même diététicienne. Ces données ainsi que les paramètres anthropométriques et métaboliques sont recueillis à l’initiation (T0), à 1 (T1) et 3 ans (T2) de traitement par pompe. Les ingesta sont estimés en Cal/kg/j à partir de l’enquête alimentaire ainsi que le pourcentage de glucides, lipides et protéines. Des variables éducatives sont notées à chaque temps : identification des glucides, connaissance des lipides et des équivalences glucidiques, équilibre alimentaire, gestion de l’hypoglycémie. Résultats : 54 patients ont été inclus, âgés de 42,6 ± 14,7 ans à l’initiation, avec une durée de diabète de 15,6 ans (3-40). L’IMC augmente (25,2 kg/m2 à T0, 26,2 à T2, p = 0,014), l’HbA1c diminue (7,63 % à T0, 6,93 à T1, 7,06 à T2, p = 0,0001 de T0 et T2). Les apports alimentaires diminuent (29,1 Cal/kg/j à T0, 25,3 à T2) avec un taux de protéines et de lipides en baisse et un taux de glucides en hausse (40 % à T0, 43 % à T2 p < 10-5). Les patients identifient bien les glucides dès l’initiation, améliorent leur connaissance sur leur effet métabolique (18 % à T0 et 80 % à T2) mais apprécient mal les équivalences glucidiques (26 % à T0 et 37 % à T2), l’équilibre alimentaire est connu et s’améliore (59 % à T0 et 81 % à T2). Aucun patient n’a de bonnes connaissances sur les graisses à T0, pour atteindre 92 % à T2. La gestion de l’hypoglycémie s’améliore (33 % à T0, 83 % à T2). L’IMC ne varie pas avec l’évolution des variables éducatives. Les patients dont l’HbA1C a diminué ont tendance à avoir de meilleures connaissances sur les différents sucres, l’équilibre alimentaire et la gestion de l’hypoglycémie. Conclusion : La mise sous pompe améliore l’équilibre glycémique avec une prise de poids modérée. L’éducation nutritionnelle renforcée améliore l’équilibre alimentaire avec une moindre ration calorique, les connaissances nutritionnelles et la gestion des hypoglycémies. Cette éducation thérapeutique serait à diffuser à tous les patients diabétiques.
OP4 Intégration des parents dans le parcours de soin de l’enfant avec un diabète de type 1 par une éducation thérapeutique spécifique K Barre1, C Le Tallec1, P Lartiguet2, C Colmel2, C Morin1, O Couvaras1, P Ducept2, C Vitrand1, C Belval2, G Huron1, N de Barros2, N Ser1 1 2
Diabète de l’Enfant et de l’Adolescent, Hôpital des Enfants, Toulouse ; Association, Hôpital des Enfants, Toulouse.
Introduction : La prise en charge de l’enfant avec un diabète consiste en un parcours de soins évolutif assurant une continuité entre suivi individuel et activités de groupe. Les parents sont des partenaires pour accompagner l’enfant dans l’acquisition de son autonomie. Patients et Méthodes : L’étude Diapason réalisée dans 117 centres pédiatriques met en évidence une forte corrélation entre le score de connaissances des parents et les résultats d’HbA1c des enfants. L’analyse de besoin des parents et des soignants a révélé les attentes pour mettre en place un programme de réactualisation et de renforcement des pratiques destiné aux parents. Résultats : Mise en place depuis Octobre 2009 d’un programme d’éducation thérapeutique de groupe proposé à des parents ayant des problématiques communes (enfants de mêmes tranches d’âge, ayant le même type de traitement). Les parents s’inscrivent pour trois journées, chacune est organisée autour d’objectifs spécifiques : - le mécanisme du diabète, la gestuelle et l’adaptation des doses d’insuline, - l’alimentation et les conduites à tenir lors d’hypoglycémies, - l’hyperglycémie et la pratique d’une activité sportive. Les ateliers sont animés par une équipe multiprofessionnelle, ils favorisent au maximum l’expérimentation et l’auto évaluation. L’évaluation est basée sur les paramètres métaboliques, sur la satisfaction et sur l’évolution des connaissances des parents et de leur relation avec leur enfant. Discussion : La spécificité de ce programme réside dans le diagnostic éducatif d’une entité parent enfant et dans les objectifs d’apprentissage pour les parents : compétences d’auto soins et de transfert de compétences à son enfant. Conclusion : Des activités d’éducation thérapeutique avec un programme spécifique pour les parents nous sont apparues nécessaires. L’éducation thérapeutique proposée nous paraît d’autant plus pertinente et efficace que les parents participent à ce programme. La compétence de parent ressource est à développer.