Douleurs, 2007, 8, Hors série 1 63,7 ans, sexe ratio 1,38). 54,8 % des patients étaient hospitalisés depuis moins de 7 jours. La douleur était le motif principal de l’hospitalisation pour 79,2 % des patients et 52,7 % des patients étaient douloureux à l’admission ; 24,4 % de post-opératoires immédiats. 33,3 % ont eu des douleurs induites par les soins. Quelle que soit l’origine de la douleur, 94,8 % ont bénéficié d’une action antalgique, soulageant 75,3 % des patients. Dans les 24 heures précédant l’audit, 67,6 % des patients ont ressenti une douleur même faible (dont 26,7 % liées aux soins) et 16,1 % des patients ont ressenti une douleur insupportable. Tous ont bénéficié d’au moins une action à but antalgique, soulageant 73,3 % des patients. Les patients ayant déclaré une douleur insupportable étaient significativement plus souvent en post opératoire (44 % vs 5,5 %) ou douloureux avant l’hospitalisation (88,5 % vs 63,5 %). Ils ont plus souvent que les autres, réclamé un traitement (70 % vs 25 %) et étaient plus souvent douloureux au moment de l’audit (89,5 % vs 59,2 %). Les personnes moins bien soulagées étaient plus souvent douloureuses avant l’hospitalisation au contraire des patients douloureux pendant les soins, souvent mieux soulagés par ailleurs. Si le post-opératoire apparaît indépendamment associé à des douleurs insupportables (OR : 32,37 ; IC : 2,9 – 358,8), un diagnostic principal oncologique n’était pas associé à une majoration de la douleur Les résultats observés durant cet audit sont encourageants puisque trois quarts des patients douloureux se sont dits soulagés. En postopératoire, les patients sont plus souvent douloureux (douleur intense et moins souvent soulagée). Les douleurs liées aux soins se retrouvent plus fréquemment chez les patients non douloureux à l’admission ou avant l’hospitalisation mais sont très bien soulagées.
EP06 UN SCORE ÉLEVÉ AU TEST DE MOTIVATION EST-IL CORRÉLÉ AVEC L’ASSIDUITÉ D’UN PATIENT AU PROGRAMME DE RÉENTRAÎNEMENT ?
B. Leroy, D. Koch, I. Pevée, P. De Angelis CHR La Citadelle, Liège, Belgique. Introduction : La prise en charge multidisciplinaire des lombalgies non spécifiques a fait effet de preuve. Toutefois, un certain nombre de patients ne terminent pas l’entièreté du programme de rééducation. Objectif : Étude d’une relation statistique entre un score de motivation haut et l’assiduité au programme. La pratique ancienne d’un sport peut-elle être un facteur positif ? Y a t il une relation avec la reprise du travail ? Méthode : Sont entrés dans l’étude prospective 136 patients bénéficient de l’école du dos au CHR La Citadelle. Trois éléments sont pris en compte : un test de motivation, la pratique ancienne d’un sport et la reprise de travail. Ils sont comparés avec l’assiduité aux séances. Résultats : Nous n’avons pas retrouvé de corrélation entre un haut score de motivation à l’entrée et la fréquentation du centre. La pratique ancienne d’un sport n’obtient pas non plus un niveau de corrélation suffisant. La reprise de travail n’est pas plus fréquente chez les patients qui ont un score de motivation élevé.
1S99 Conclusion : Dans notre étude les résultats obtenus lors d’un test de motivation à l’entrée n’ont pu être corrélés de manière significative avec la réalisation de la totalité des séances de réentraînement. La pratique ancienne d’un sport est un facteur favorisant mais n’obtient pas de différence significative. Enfin la reprise de travail n’est pas corrélée avec le test de motivation.
EP07 DOULEUR
EN RÉGULATION DE LA PERMANENCE
DES SOINS
A. Queffélec, D. Bruzon-Bascou, A. Herbillon, R. Babou, J.M. Caussanel, P. Nédellec, K. Milojevic, Y. Lambert Hôpital de Versailles, Le Chesnay, France. Objectif : Décrire la place de la douleur comme principal motif d’appel au 15 pour les affaires concernant la Régulation de la Permanence des Soins. Identifier les principaux contextes douloureux exposés par les appelants. Méthode : Étude rétrospective portant sur le codage de toutes les affaires traitées durant l’année 2006 par la régulation de la permanence des soins d’un Centre 15 dans un département de 1 450 000 habitants. La douleur était considérée comme un motif d’appel lorsque le code faisait référence à une pathologie douloureuse ou lorsque le mot « douleur » ou « algie » figurait dans son intitulé. Les appels codés par la régulation SAMU (urgences vitales) ont été exclus. Résultats : La douleur était avancée parmi les principaux motifs d’appel dans 30 % des 82 862 affaires médicales traitées durant l’année. 65 % des affaires concernaient des pathologies non ou peu douloureuses ou d’autres motifs d’appel. 5 % des appels étaient sans objet. Les principales causes d’appels motivés par un contexte douloureux étaient d’origine : abdominale (21 %), ORL (18 %), traumatologique (16 %), rhumatologique (11 %), diffuse (10 %), urologique (7 %), céphalique (6 %), oculaire (4 %), dentaire (3 %), thoracique (2 %), cancéreuse (1 %) et enfin gynécologique (1 %). 56 % des douleurs ORL étaient des otalgies, 62 % des douleurs rhumatologiques étaient des lombosciatiques et 75 % des douleurs urologiques étaient des infections urinaires. L’analyse des données n’a pas permis de donner la part respective des douleurs aiguës et des douleurs chroniques. Discussion : La régulation de la permanence des soins (de ce département) reçoit en moyenne 68 appels par jours motivés par une douleur. Les appels les plus longs à gérer (polyalgies, céphalées, douleurs dentaires, douleurs cancéreuses) sont (heureusement) minoritaires. Cette analyse nous incite à affiner le codage des symptômes douloureux pour faire apparaître leur caractère aigu ou chronique.