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RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS
avec occlusion distale et proximale du sinus, et drainage par des veines corticales. Résultats. Le geste chirurgical consistait en un fraisage de l’os en regard du sinus. La neuronavigation a permis d’adapter au mieux l’orifice de craniotomie, avec un bon positionnement en regard de la fistule et un diamètre minimal de l’orifice. Le traitement endovasculaire a été réalisé secondairement. L’angiographie a confirmé l’oblitération complète et stable. Conclusion. L’abord transcrânien offre une solution originale pour le traitement endovasculaire de fistules artério-veineuses durales lorsque l’abord par la veine jugulaire interne n’est pas réalisable. L’utilisation de la neuronavigation permet de minimiser l’abord chirurgical (simple fraisage) et d’optimiser son positionnement.
Étude multicentrique, prospective et randomisée de l’intérêt de l’utilisation d’une articulation cervicale artificielle (ACJ) versus la fusion cervicale antérieure après discectomie pour le traitement chirurgical de la discopathie cervicale Lubansu A., Porchet F., Nelson R., McCombe P., Brotchi J. Hôpital Erasme, Bruxelles, Belgique.
Introduction. Une étude prospective, randomisée, contrôlée a été conduite afin de comparer le devenir clinique des patients traités avec une articulation cervicale artificielle aux patients opérés avec fusion après discectomie cervical antérieure pour le traitement de la discopathie cervicale. Matériel et Méthode. Dans 4 centres, 60 patients porteurs d’une discopathie cervicale, à un seul niveau responsable d’une radiculopathie et/ou d’une myélopathie ont été prospectivement randomisés pour bénéficier d’une discectomie cervicale antérieure avec fusion ou mise en place d’une articulation cervicale artificielle. L’étude est approuvée par le comité d’éthique et un consentement éclairé est obtenu pour chaque patient avant la randomisation. Les patients sont évalués en pré et postopératoire à 6 semaines, 3, 6, 12, et 24 mois par radiographie cervicale en flexion-extension. Une RMN Préopératoire est utilisée pour confirmer le niveau unique de la discopathie. Aux même intervalles, les patients ont une évaluation de leur index d’inconfort cervical, de l’intensité et la fréquence de la douleur par échelle visuelle, du score de myélopathie Européen, du score SF-36, et de l’état neurologique par l’examen des réflexes et l’analyse des capacités motrices et sensitives du patient. Toutes les données sont analysées. Résultats. Ce rapport préliminaire présente les résultats des 60 patients. Ces données ont été analysées à 12 mois et 24 mois postopératoire. Aucune complication liée n’est survenue. Une amélioration clinique est observée dans les deux groupes avec cependant un léger mieux dans le groupe ayant bénéficié de la mise en place d’une articulation cervicale. Conclusion. Notre expérience préliminaire a démontré la sûreté et l’efficacité de l’articulation cervicale dans le traitement des discopathies cervicales. Le but de cette étude est maintenant de comparer la survenue de discopathie aux niveaux adjacents au niveau opéré par rapport à celui survenant après fusion antérieure. Ces résultas préliminaires sont actuellement encourageant.
Neurochirurgie
Évaluation de l’IRM intra-opératoire (IRMI) dans la chirurgie de l’adénome hypophysaire (AH) Makiese O., Wikler D., Schoovaert F., Levivier M., Baleriaux D., Brotchi J., De Witte O. Hôpital Erasme-ULB, Bruxelles, Belgique.
Introduction. L’évaluation de la résection des ah reste délicate. L’endoscopie ou la fluoroscopie permettent d’évaluer sans certitude la qualité de la résection. L’avènement de l’IRMi permet un contrôle direct de la résection. Nous rapportons les résultats d’une étude rétrospective de l’intérêt de l’IRMi dans la chirurgie hypophysaire. Matériel et Méthode. De janvier 2000 à janvier 2004, 71 patients porteurs d’ah ont été opérés soit sous contrôle fluoroscopique (n = 44, de janvier 2000 à septembre 2002) soit sous IRMi (n = 27, d’octobre 2002 à janvier 2004) par un seul opérateur et par voie transnasale transsphenoïdale. Nous avons étudié la présence d’un résidu adénomateux (englobant l’infiltration au niveau du sinus caverneux ou la loge hypophysaire) lors du contrôle à 3 mois. Cette étude permet d’établir un risque relatif approché (odds ration OR) de la présence d’un résidu. Résultats. Soixante quatre patients ont été retenus (3 exclus pour manque de suivi et 5 pour résection incomplète). Fluoroscopie (f) et résidu (r) = 21 ; f et absence r = 18 IRMi et r = 10 ; IRMi et absence r = 15. OR = 1,75 et Ratt = 0,43. Nous retrouvons une tendance, non négligeable, de l’utilisation de l’IRMi à diminuer le risque de résidu adénomateux. Conclusion. L’IRMi diminue le risque de résidu d’ah et pourrait de ce fait diminuer le risque de récidive. Un plus grand échantillon et la distinction entre résidus intra caverneux et intra sellaires devraient permettre d’affiner ces résultats.
Exposition de la branche mandibulaire du trijumeau dans l’approche des lésions de la base du crâne Roche P., Ribeiro T., Marouf R., Pech-Gourg G., Pellet W. Hôpital Sainte-Marguerite, Marseille, France.
Introduction. La branche mandibulaire du trijumeau (V3) et le foramen ovale (FO) constituent un repère majeur dans l’exposition de l’étage moyen de la base du crâne (BDC). Toutefois, la gaine dure-mérienne du V3 est un obstacle qui divise verticalement cette région. À partir de dissections anatomiques et de son application à des cas opérés, les auteurs décrivent une procédure d’exposition optimale du V3 qui élargit l’approche extradurale de l’étage moyen. Matériel et Méthode. Après réalisation d’un volet ptériono-temporal et décollement épidural temporopolaire d’avant en arrière, on repère la fissure orbitaire supérieure, le foramen rotundum (FR) et le foramen ovale (FO). On fraise le triangle osseux compris entre le FR et le FO, en exposant vers le bas le fascia qui recouvre le toit de la fosse infra-temporale et en dedans la racine de la ptérygoïde. Le FR et le FO sont découverts sur 180 degrés externes et sur l’ensemble de leur trajet trans-osseux en conservant leur enveloppe méningée. On procède au dédoublement de la paroi latérale du sinus caverneux et du cavum de Meckel. On mobilise le V3 vers l’avant pour compléter la pétrectomie antérieure ou vers l’arrière pour l’abord infratemporal.