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87e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique
Les arthrodèses réalisées par fraises congruentes sphériques étaient stabilisées par deux types de plaques : première série (30) par plaque à six trous et vissage oblique intrafocal, deuxième série (96) par plaque verrouillée à six trous. Toutes les plaques préformées avaient un angle de flexion dorsale de 10◦ . Les patients étaient suivis sur une période d’un an avec contrôle radioclinique. Les plaques cassées avec doléances cliniques étaient enlevées. Les signes radiographiques osseux en relation avec toutes les plaques étaient analysés. Résultats.— L’ostéolyse était plus fréquente, cinq cas sur 30 pour les plaques non verrouillées et deux cas sur 96 après plaques verrouillées. Les ruptures des plaques étaient de neuf cas avec plaques verrouillées et un cas avec plaque non verrouillée. La vis de compression était cassée dans deux cas sur 30 plaques non verrouillées. La rupture du matériel était asymptomatique (deux cas). Les ruptures se situaient de part et d’autre de la plicature de plaque (neuf cas) ou à l’aplomb du trait d’arthrodèse avec un facteur morphologique prédisposant de la plaque. Discussion.— Les plaques verrouillées dans notre série n’étaient pas une garantie de fusion osseuse. L’ostéolyse autour du matériel d’ostéosynthèse témoignait des contraintes importantes. Buranosky (2001) privilégiait les plaques vissées plus stables au vissage intrafocal. Neufeld (2002) préconisait en premier le vissage, puis la plaque et en dernier les agrafes. Coughlin (2006) obtenait 92 % de fusion avec plaque vissée et vissage oblique. Maestro (1997), Besse (2010) privilégiaient les agrafes en titane. Dans aucune publication, il n’était fait état de rupture du matériel. La plaque vissée avec vis, intrafocale et arthrodèse par fraises congruentes sphériques recueillait l’assentiment de nombreux auteurs (Bennett 2005), Goucher (2006), Shapiro (2009). Conclusion.— Le verrouillage n’a pas montré sa supériorité par comparaison à une plaque non verrouillée. D’autres facteurs anatomiques sont à déterminer pour l’utilisation et le dessin d’une plaque vissée.
type de traitement, le nombre et le type d’imagerie, le nombre de journées d’hospitalisation en service de chirurgie et en centre de convalescence, la nécessité d’une aide à domicile, le nombre de séances de kinésithérapie, le nombre de consultations spécialisées ou de médecine générale, la prise d’un traitement antalgique et le nombre de jours d’arrêts de travail. Résultats.—L’hospitalisation en chirurgie représente 498 528 D et en centre de convalescence de 288 750 D. L’imagerie représente 31 400 D. Le suivi en consultation (spécialisée et généraliste) représente 51 400 D. La prise d’antalgique représente 3550 D. La nécessité d’une tierce personne représente 8500 D. Les attelles représentent 23 040 D. Les implants chirurgicaux représentent 52 370 D, la chirurgie 23 300 D et l’anesthésie 10 500 D. Les jours d’arrêts de travail sont de 270. Le coût de l’aide fournie par l’entourage n’a pu être évalué. Discussion.— Cette étude est une estimation, mais sur notre seul centre, le coût s’élève à plus d’un million D. Court-Brown et Kannus rapportent une augmentation de la prévalence des fractures de l’épaule. Cette étude en complément des données épidémiologiques présage d’une inflation majeure des coûts futurs. Conclusion.—La géronto-traumatologie devient prépondérante. Comme la fracture du col du fémur, l’épaule est devenue la source de dépense de santé conséquente. Cette étude met l’accent sur la nécessité de prendre des mesures de prévention sous peine d’une dégradation de la prise en charge faute de moyens.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.146
Julien Uhring ∗ , Christelle Peyron , Sébastien Aubry , Julien Boudard , Séverin Rochet , Tristan Lascar , David Gallinet , Nicolas Gasse , Laurent Obert Service de chirurgie orthopédique, traumatologique et plastique, CHU J.-Minjoz, 2, boulevard Fleming, 25030 Besanc¸on, France ∗ Auteur correspondant.
Séance du jeudi 15 novembre matin Trauma 211
Évaluation du coût économique des fractures de l’épaule de l’adulte sur un centre de traumatologie pendant une année
Alexandre Roux ∗ , Souad El Batti , Lauryl Decroocq , Fernand De Peretti Clinique Synergia, 26, rond point de l’Amitié, 84200 Carpentras, France ∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’épaule est en terme de fréquence la troisième articulation à se fracturer. L’augmentation croissante de leur survenue est responsable d’un véritable problème de santé publique. L’ensemble des fractures de l’épaule diagnostiqué dans notre centre de traumatologie a été recueilli pendant une année. Le but de cette étude est d’évaluer le coût économique de notre prise en charge des fractures de l’épaule. Patients.— Tous les patients admis pour fracture de l’épaule de novembre 2008 à novembre 2009 ont été inclus dans l’étude. Il s’agit d’une étude prospective. Trois cent vingt-cinq patients représentant 329 fractures ont été prise en charge. Toutes les fractures ont été diagnostiquées par un bilan radiographique standard complété dans certain cas par une tomodensitométrie. Méthodes.— Tous les patients ont été contactés à dix mois de recul par téléphone. Un questionnaire leur a été soumis comportant : le
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.147 212
Analyse par 137 scanners de la distance apex tête humérale/grand pectoral : validation d’un repère fiable de positionnement des prothèses d’épaule traumatique quelle que soit la voie d’abord
Introduction.— Les résultats fonctionnels après hémiarthroplastie d’épaule pour fracture sont étroitement liés au bon positionnement en hauteur de l’implant. Si des repères fracturaires peuvent aider, il existe aujourd’hui des mesures, utilisables en peropératoire, plus fiables tel la distance grand pectoral/apex de la tête humérale. Nous avons analysé cette distance sur 200 scanners d’épaule pour vérifier à grande échelle ces mesures afin de les utiliser par voie delto-pectorale et par voie supéro-externe. Patients et méthodes.— Deux cent scanners consécutifs ont été analysés rétrospectivement chez 88 femmes et 112 hommes d’âge moyen de 49,79 ans (15—93). Sur les 137 scanners où le tendon du chef sternal du muscle grand pectoral était identifiable, nous avons mesuré les distances séparant la tangente au bord supérieur du tendon à : l’apex huméral, le bord supérieur du tubercule majeur, le changement de courbure de l’extrémité supérieure de l’humérus et le bord médial du col anatomique. Résultats.— La distance entre le grand pectoral et l’apex était de 67,606 mm (DS : 9,988 mm), entre le grand pectoral et le trochiter était de 57,825 mm (DS : 10,317 mm), entre le grand pectoral et le changement de courbure du bord externe col huméral 28,701 mm (DS : 9,029 mm) et avec le col anatomique : 34,146 mm (DS : 9,697 mm). Les hommes présentaient significativement des distances grand pectoral-apex et grand pectoral-trochiter plus importantes de 7 mm que les femmes. Discussion.— Les mesures de hauteur doivent aider le chirurgien à positionner les prothèses d’épaule « fracture » sans raccourcis-