77e congrès de médecine interne, Lyon du 27 au 29 juin 2018 / La Revue de médecine interne 39 (2018) A118–A252
l’intérêt de chercher des marqueurs cliniques de gravité ; l’évolution favorable sous monothérapie par pénicilline est la règle, d’où l’intérêt de prévenir les résistances. Conclusion L’érysipèle est une infection fréquente. La récidive est la principale complication à long terme. La prise en charge des facteurs favorisant les complications et les récidives permet la diminution de la durée d’hospitalisation et le coût socio-économique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2018.03.246 CA225
Diagnostic topographique et étiologique des thromboses veineuses chez le sujet jeune
A. Mzabi ∗ , I. Loubiri , F. Ben Fredj , J. Anoun , A. Rezgui , M. Karmani , C. Laouani Kechrid Médecine interne, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : mzabi
[email protected] (A. Mzabi) Introduction La thrombose veineuse (TV) chez le sujet jeune représente une pathologie fréquemment rencontrée dans notre pratique quotidienne. Elle est multifactorielle avec des interactions possibles entre des facteurs de risques constitutionnels et acquis. Sa survenue sur ce terrain reste fréquente avec un risque de complications considérables. On se propose de rapporter les caractéristiques épidémiologiques, topographiques et étiologiques des thromboses veineuses des sujets jeunes pris en charge dans notre service. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 250 dossiers de patients dont l’âge est inférieur ou égal à 50 ans hospitalisés dans le service de Médecine Interne du centre hospitalo-universitaire Sahloul de Sousse pour thrombose veineuse confirmée par une exploration radiologique ciblée selon le siège et ceci sur une période de 18 ans. Résultats Il s’agissait de 153 hommes (61 %) et de 97 femmes (39 %). L’âge moyen était de 35,43 ans. La TV des membres inférieurs était la localisation la plus fréquente, chez 212 malades (84,8 %). La thrombose veineuse de siège insolite était notée dans 39 cas (15,6 %) : membre supérieur dans 21 cas (8,4 %), au niveau cervical dans 8 cas (3,2 %), abdomen dans 8 cas (3,2 %) et au niveau cérébral dans 6 cas (2,4 %). Un facteur de risque (FDR) de TV a été trouvé dans 230 cas (92 %). L’alitement et le tabagisme étaient les FDR les plus fréquents, ils étaient trouvés respectivement dans 38,8 % et 39,6 % des cas. Une étiologie était retenue dans 119 cas (47,6 %) dominée par la thrombophilie dans 76 cas (30,4 % des cas) : constitutionnelle (8,8 %), acquise (21,6 %) suivie par la maladie de Behc¸et (7,2 %). La TV était idiopathique chez 131 malades (52,4 %). Conclusion La TV profonde chez le sujet jeune est une pathologie fréquente. Sa gravité et son risque de récidive élevé dans cette tranche d’âge, incite à une enquête étiologique minutieuse et exhaustive. Elle peut être révélatrice d’une pathologie sévère aggravant ainsi le pronostic vital et fonctionnel, d’une part, et justifiant une anticoagulation au long cours, d’autre part. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2018.03.247
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CA226
Évaluation du niveau de connaissance des patients sur la gestion du traitement par les anti-vitamines K dans un service de médecine interne
L. Belhadj , S. Bellakhal ∗ , M. Somaï , B. Ben Kaab , T. Jomni , M.H. Douggui Médecine interne, hôpital des FSI La Marsa, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Bellakhal) Introduction Les antivitamines K (AVK), traitement anticoagulant oral le plus largement prescrit, posent un réel problème de santé publique du fait de leur risque iatrogène. L’éducation thérapeutique des patients sous AVK est une étape fondamentale de la prise en charge. L’objectif de cette étude était de préciser le niveau de connaissance des patients sur la gestion de leur traitement par les AVK. Patients et méthodes Il s’agit d’une enquête transversale descriptive colligeant les patients d’origine tunisienne ayant consulté en médecine interne du 1er au 31 août 2017 (1 mois) et interrogés par 3 médecins (SB, LB, MS) utilisant un questionnaire pré-établi comprenant 10 questions se rapportant à la connaissance des patients sur leur traitement anticoagulant. Ces questions étaient liées à l’indication, aux modalités de surveillance et aux effets secondaires potentiels des AVK. Résultats Vingt patients ont été inclus dans l’étude répartis en 13 hommes et 7 femmes. L’âge moyen était de 48,3 ± 17 ans. Les étiologies justifiant l’institution du traitement par AVK étaient la thrombose veineuse (n = 11), l’embolie pulmonaire (n = 6) et les cardiopathies (n = 3). Le nom de l’AVK et la raison exacte de la prescription du traitement étaient connus respectivement dans 75 % et 80 % des cas avec une majorité de bonnes réponses chez les sujets de sexe masculin (92 %) et les sujets maîtrisant la langue franc¸aise avec une différence statistiquement significative (p = 0,03 et p = 0,01 respectivement pour le sexe masculin et la maîtrise du franc¸ais). Soixante-dix pour cent (70 %) des patients savaient que les AVK rendaient le sang plus fluide. Seulement 8 patients (40 %) connaissaient les valeurs cibles de l’INR. Presque la moitié des patients connaissaient les risques encourus en cas de surdosage (55 %). Huit patients (40 %) ignoraient le risque en cas d’association des antiinflammatoires non stéroïdiens avec les AVK. La moitié des patients réagissaient convenablement en cas d’oubli de la prise des AVK. Le total des bonnes réponses sur les dix questions posées variait entre 0 et 10 avec une moyenne de 5,7 bonnes réponses par patient. Conclusion La connaissance des patients sur la gestion des AVK dépend de plusieurs facteurs, entre autres des informations délivrées par les médecins et infirmiers assurant le suivi. Le faible taux de bonnes réponses chez nos patients témoigne de l’insuffisance de l’éducation thérapeutique réalisée à l’instauration du traitement. La mise en place d’un programme d’éducation standardisé et appliqué à tous les patients pourrait améliorer la connaissance des patients. Notre étude montre également que ces connaissances dépendent aussi d’autres facteurs comme le niveau d’instruction et la maîtrise de la langue franc¸aise étant donné que les ordonnances médicales sont délivrés en franc¸ais de même que les demandes d’examen biologiques et leurs résultats. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2018.03.248