La Revue de médecine interne 30 (2009) S36–S76
Communications orales
Communications orales 1 : maladies infectieuses et auto-immunité
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T. Challan-Belval a , G. Martin-Blondel b , K. Delavigne b , A. Chabrol a , D. Adoue b , O. Beyne-Rauzy b a Service des maladies infectieuses et tropicales, CHU Purpan, Toulouse, France b Service de médecine interne, CHU Purpan, Toulouse, France
Vascularites ostinfectieuses : une série de 203 patients C. Belizna a , M. Hamidou b , C. Lavigne c , F. Caron d , S. Robaday d , I. Marie a , H. Levesque a a Service de médecine interne, CHU de Rouen, Rouen, France b Service de médecine interne A, Hôtel-Dieu, Nantes, France c Département de médecine interne et gérontologie clinique, CHU d’Angers, Angers, France d Maladies infectieuses, CHU de Rouen, Rouen, France Introduction.– Le lien entre les vascularites et les infections représente une problématique complexe. Objectif.– Détecter et caractériser les vascularites apparues dans les suites d’une infection documentée sur une période de 5 ans (décembre 2003–décembre 2008). Méthodes.– Les critères d’inclusion dans cette étude rétrospective ont été représentés par l’apparition d’une vascularite post-infectieuse. Les caractéristiques principales des vascularites ont été ensuite analysées et comparées en fonction du type de l’infection. Résultats.– Deux cent trois patients ont été inclus (sex-ratio H/F 2,87, moyenne d’âge 68,6 ans), avec une durée moyenne du suivi de 37,3 mois. Les vascularites étaient de type cutanée leukocytoclasique (61 %), cryoglobulinémie (12 %), polyartérite noueuse (8 %), Henoch-Scholein (6 %), polyangéite microscopique (5 %), syndrome de Churg-Strauss (4 %), artérite temporale (4 %). Les infections (documentées par sérologies, PCR, hémocultures) étaient de type : hépatite C 12 %, hépatite B 12 % des cas, EBV 11 %, CMV 10 %, HIV 8 %, parvovirus B19 4,5 %, herpès 2 %, VZV 0,5 %, streptocoque 19 %, staphylocoque 11 %, Yersinia 3 %, mycoplasme 2 %, Klebsiella 1 %, Toxocara canis 2 %, Ascaris 1 %, Echinococcus 0,5 %, Trichinella 0,5 %. Les manifestations des vascularites étaient uniquement cutanées (57 %), et systémiques (43 %) de type fièvre (30 %), arthralgies (28 %), neuropathie périphérique 28,7 %, attente rénale (22 %), avec glomérulonéphrite 17 %, microanevrysmes 9 % et insuffisance rénale 10 %. Le traitement des vascularites a consisté en corticothérapie 16,3 %, antiviraux 13 %, antibiotiques 15 % et autres immunosuppresseurs 10 %. La rémission complète était observée auprès de 168 patients (82 %) et le décès constaté en 5 cas. Les présentations cliniques les plus sévères étaient retrouvées chez les patients avec une polyartérite noueuse et un syndrome de Churg-Strauss et, respectivement après une infection de type hépatite B et/ou staphylocoque. Conclusion.– En conclusion, même si la plupart des vascularites postinfectieuses sont de type leucocytoclasique, il existe aussi des vascularites systémiques graves secondaires à des infections. Ces données suggèrent que même devant un tableau de vascularite systémique, un bilan infectieux orienté soit nécessaire. doi:10.1016/j.revmed.2009.03.026
0248-8663/$ – see front matter
Évènements infectieux graves survenant au cours des syndromes myélodysplasiques : facteurs de risque et profils évolutifs
Introduction.– Les syndromes myélodysplasiques (SMD) sont caractérisés par des cytopénies parmi lesquelles la neutropénie de degré et de durée variable. L’impact des épisodes infectieux sévères chez ces patients n’est pas connu. Patients et méthodes.– Étude rétrospective menée afin de décrire les évènements infectieux conduisant à une hospitalisation (circonstances de diagnostic, paramètres microbiologiques, traitement et évolution). Les caractéristiques de la maladie (cytologie, cytogénétique, score pronostique) ainsi que le terrain (comorbidités) ont été évalués. Résultats.– Trente évènements infectieux graves ont été observés chez 22 SMD. L’âge moyen était de 72,4 ans (54–90). L’IPSS était en moyenne de 1,43 et 53 % des patients avaient un SMD de risque élevé. Quatre patients ont nécessité un transfert en réanimation devant une détresse respiratoire aiguë (3 cas) ou un choc hypovolémique (1cas), tous sont décédés. Les sites infectieux étaient pulmonaires (10 cas), cutanés (5 cas), digestifs (4 cas), ORL (2 cas), sanguins (2 cas), urinaire (1 cas), cardiaque (1 cas), cérébral (1 cas), inconnu 4 cas. Une preuve microbiologique a été obtenue pour 6 épisodes (5 cas bactériens et 1 cas viral). Une hypothèse bactérienne a été retenue pour 19 cas supplémentaires et fungiques pour 4 cas. Le taux moyen de polynucléaires neutrophiles lors de l’évènement est de 2,4 G/L et 11 patients avaient un taux < 0,5 G/L. La durée moyenne d’hospitalisation était de 12,7 jours (1–45) et varie selon le degré de neutropénie, respectivement, 15,8 et 8,5 jours lorsque neutrophiles > 1,5 G/L ou < 1,5 G/L. La nombre moyen de médicaments rec¸us par évènement était de 1,9. Une évolution favorable a été observée chez > 80 % des cas. La proportion des hospitalisations selon le motif était de 6,8, 15, 57,1 et 21,1 %, respectivement,pour les évènements infectieux ou hémorragiques, les transfusions sanguines, les traitements spécifiques de la maladie. Conclusion.– Les évènements infectieux graves sont fréquents et représentent 7 % des hospitalisations pour cette affection, la mortalité est de 13 %. Le degré de neutropénie est corrélé à la durée d’hospitalisation et la présence de comorbidités aggrave le pronostic. doi:10.1016/j.revmed.2009.03.027 CO003
Anticorps anticardiolipines, réplication virale, anticorps neutralisants et activation immune chez les patients VIH asymptomatiques à long terme