Évolution du degré d’indépendance fonctionnelle au cours de l’évolution chez les patients atteints de glioblastome

Évolution du degré d’indépendance fonctionnelle au cours de l’évolution chez les patients atteints de glioblastome

A70 revue neurologique 170s (2014) a64–a72 a Neurologie, Desgenettes, boulevard Pinel, 69003 Lyon, France Orl, Edouard-Herriot, 69003 Lyon, France ...

302KB Sizes 0 Downloads 185 Views

A70

revue neurologique 170s (2014) a64–a72

a

Neurologie, Desgenettes, boulevard Pinel, 69003 Lyon, France Orl, Edouard-Herriot, 69003 Lyon, France c Ge´ne´tique, Edouard-Herriot, 69003 Lyon, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Quesnel) b

Mots cle´s : Schwannome ; Oncoge´ne´tique ; Neurofibromatose de type 2 Introduction.– La neurofibromatose de type 2 (NF2) est une maladie ge´ne´tique rare (1/25 000), potentiellement se´ve`re, se caracte´risant par la survenue de multiples tumeurs nerveuses, en particulier des schwannomes vestibulaires bilate´raux. Objectifs.– De´crire les caracte´ristiques e´pide´miologiques, cliniques et paracliniques de la cohorte de patients suivis au centre de re´fe´rence NF2 Rhoˆne Alpes. Comparer ces donne´es avec les cohortes publie´es dans la litte´rature. Me´thodes.– Tous les patients suivis a` la consultation NF2 de septembre 2009 (cre´ation) a` novembre 2013 et ayant un diagnostic de NF2 selon les crite`res de Manchester ont e´te´ inclus. Chaque patient a be´ne´ficie´ d’un examen clinique, ophtalmologique, d’une IRM ce´re´brale et me´dullaire, d’une recherche de la mutation du ge`ne NF2 et d’examens audiologiques et vestibulaires oriente´s. Les donne´es ont e´te´ compare´es a` 4 cohortes historiques : 2 ame´ricaines (n = 73 et n = 63 sujets), 1 anglaise (n = 150), 1 allemande (n = 48). Re´sultats.– Trente-deux patients (15 F, 17H) ont e´te´ inclus. L’aˆge moyen de de´but des symptoˆmes e´tait de 26,2 ans (Naissance– 71 ans) avec un de´lai diagnostic de 3,7 ans (de´lai maximal : 36 ans). Le mode de de´but e´tait repre´sente´ par des signes cochle´aires/vestibulaires dans 80 % des cas, des signes ophtalmologiques pour les cas pe´diatriques et des tumeurs du syste`me nerveux central pour les cas graves (au cours de l’e´volution 62,5 % de tumeurs ence´phaliques et 56,2 % de tumeurs me´dullaires). Onze patients avaient une mutation identifie´e. Discussion.– L’e´pide´miologie des patients est la meˆme en terme d’aˆge et de sex-ratio avec un de´lai au diagnostic qui a raccourci (3,7 contre 8 ans). Les signes ophtalmologiques sont moins fre´quents hormis en pe´diatrie. La forte pre´valence des tumeurs ce´re´brales et me´dullaires y compris asymptomatiques est confirme´e a` la fois au diagnostic et au cours de l’e´volution de la maladie. Le diagnostic ge´ne´tique reste un challenge meˆme pour les cas familiaux. Conclusion.– La consultation oncoge´ne´tique NF2 ame´liore le diagnostic et le suivi de cette pathologie complexe, permet une coordination pluridisciplinaire pour une the´rapeutique optimale et une information adapte´e de ces patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.201

I16

Traitement par cladribine d’une le´sion du tronc ce´rebral dans la cadre d’une histiocytose langerhansienne E. Robin a,*, P. Alla a, T. Boye b a Neurologie, Sainte-Anne, rue Junique, 83000 Toulon, France b Dermatologie, Sainte-Anne, 83000 Toulon, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Robin) Mots cle´s : Histiocytose ; Cladribine ; Tronc ce´rebral Introduction.– L’histiocytose langerhansienne est une maladie syste´mique rare, lie´e a` l’accumulation de cellules de Langerhans. Elle touche surtout les enfants. Les organes atteints sont l’os, la peau, l’hypophyse et le poumon. Observation.– Mme D. a eu dans un premier temps vers l’aˆge de 9 ans, une atteinte osseuse, he´patique et musculaire, puis

secondairement un diabe`te insipide lie´e a` une atteinte post hypophysaire. Vers l’aˆge de 21 ans, elle pre´sente des crises partielles auditives sans franche anomalie retrouve´e a` l’IRM ce´re´brale avec un EEG normal. La patiente est alors traite´e par ` l’aˆge de 31 ans, des le´sions cutane´es et vulvaires lamictal. A apparaissent dont l’histologie est en faveur d’une histiocytose. Dans la cadre du bilan, une IRM ce´re´brale retrouve une volumineuse le´sion touchant principalement la protube´rance avec une prise de contraste. La patiente est asymptomatique d’un point de vue neurologique. Une biopsie n’est pas re´alise´e au vue de la forte suspicion de le´sion secondaire a` son histiocytose et devant les risques d’une biopsie dans cette re´gion. Apre`s un avis du centre de re´fe´rence parisien, il est de´cide´ de re´aliser un traitement par cladribine 5 mg par m2 pendant 3 jours tous les 2 mois pendant 4 cures. Progressivement les le´sions cutane´es et vulvaires re´gressent. L’IRM est recontrole´e lors de la 4e cure et elle montre une re´gression totale de la le´sion protube´rantielle. La patiente n’a pas eu d’effet inde´sirable hormis une lymphope´nie. Discussion.– La cladribine a d’abord e´te´ utilise´ chez les enfants en monothe´rapie dans les formes re´sistantes ou multi organes de l’histiocytose et plus re´cemment chez les adultes. Une suveillance he´matologique re´gulie`re est ne´cessaire. Conclusion.– Ainsi nous vous pre´sentons le tableau d’une patiente ayant une le´sion protube´rantielle et d’autres cutane´o-muqueuses, qui a eu une re´gression comple`te de ses le´sions apre`s seulement 3 cures de cladribine. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.202

I17

E´volution du degre´ d’inde´pendance fonctionnelle au cours de l’e´volution chez les patients atteints de glioblastome A. Sacko a,*, M. Temgoua a, M.-M. Hou a, A. Razafimanantsoa a, C. Belin a, C. Levy-Piedbois b, A. Carpentier a a CHU avicenne, service de neurologie, 125, route de Stalingrad, 93009 Bobigny, France b Institut de radiothe´rapie des hautes energies (IRHE), 93009 Bobigny, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Sacko) Mots cle´s : Indice de karnofsky ; Inde´pendance fonctionnelle ; Glioblastome Introduction.– Les glioblastomes restent associe´s a` un mauvais pronostic malgre´ les progre`s the´rapeutiques. Ame´liorer la qualite´ de vie et l’inde´pendance fonctionnelle est une priorite´ dans la prise en charge du patient. Objectifs.– Suivre l’e´volution du degre´ de de´pendance fonctionnelle chez les patients traite´s pour un glioblastome tout au long de l’e´volution de leur maladie. Rechercher l’impact spe´cifique du Bevacizumab. Me´thodes.– Nous avons conduit une e´tude observationnelle sur l’ensemble des patients suivis pour glioblastome et traite´s initialement par radiothe´rapie et Temozolomide concomitant puis adjuvant dans le service de neuro-oncologie du CHU Avicenne entre 2008 et 2012. Un recueil de donne´es de´mographiques, de l’indice de Karnofsky (IK) et des traitements rec¸us a e´te´ effectue´ au de´but, a` 1, 3 et 6 mois de la radio-chimiothe´rapie, puis a` chaque progression, au de´but et tous les 2 mois. Les patients ont e´te´ suivis jusqu’au de´ce`s. Re´sultats.– Soixante-quatre patients ont e´te´ e´tudie´s. La survie globale fut de 16,1 mois et la survie sans progression de 9,3 mois. A la 1re progression, 66 % des patients rec¸urent

revue neurologique 170s (2014) a64–a72

une ou plusieurs lignes de chimiothe´rapie. Seul le Bevacizumab ame´liora transitoirement l’inde´pendance fonctionnelle (24 % des patients sous Bevacizumab contre 1,7 % pour les autres chimiothe´rapies). Sur l’ensemble de la cohorte, la me´diane de survie sans de´te´rioration de l’IK fut de 13 mois. La dure´e de maintien de l’inde´pendance fonctionnelle (IK > 70 %) fut de 11,3 mois. Discussion.– L’e´chappement au traitement par radiothe´rapie et Temozolomide ne semble pas associe´ a` une perte de l’inde´pendance fonctionnelle qui survient plus tardivement au cours de l’e´volution. Le de´clin de l’inde´pendance fonctionnelle est progressif et constant a` long terme quelque soit le traitement rec¸u a` la re´cidive. Seul le Bevacizumab semble permettre une ame´lioration transitoire de l’IK, quelque soit le moment de son instauration (28, 38 ou 48 ligne). Conclusion.– Le Bevacizumab apporte un be´ne´fice transitoire en terme d’inde´pendance fonctionnelle chez les patients porteurs d’un glioblastome en re´cidive. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.203

I18

Me´dulloblastome de l’adulte : une entite´ rare a` ne pas me´connaıˆtre P. Sahuc a,*, L. Duprat b, G. Petrirena b, M. Barrie b, O. Chinot b a Neurologie, HIA Sainte-Anne, 83000 Toulon, France b Neuro-oncologie, CHU la Timone, 13005 Marseille, France *Auteur correspondant. Neurologie, HIA Sainte-Anne, 2, boulevard Sainte-Anne, 83800 Toulon, France. Adresse e-mail : [email protected] (P. Sahuc) Mots cle´s : Fosse ce´re´brale poste´rieure ; Me´dulloblastome de l’adulte ; Tumeur ce´re´brale Introduction.– Le me´dulloblastome (MB) est une tumeur primitive neuroectodermique. Il repre´sente 15–20 % des tumeurs ce´re´brales pe´diatriques. Les formes de l’adulte sont rares (incidence a` 0,05/100 000 sujets) et de pronostic re´serve´. Observation.– Un patient de 27 ans consulta pour instabilite´ et ce´phale´es progressives. L’examen nota une ataxie ce´re´belleuse symptomatique d’une le´sion parenchymateuse ce´re´belleuse he´misphe´rique gauche retrouve´e a` l’imagerie. Les re´sultats anatomopathologiques concluaient a` un me´dulloblastome desmoplasique. Une exe´re`se tumorale fut re´alise´e, de fac¸on optimale. Le bilan d’extension e´tait ne´gatif (imagerie me´dullaire et analyse du liquide ce´phalo-rachidien). Devant la persistance d’un reliquat tumoral (prise de contraste de 12 mm) il fut propose´ une radiothe´rapie craˆnio-spinale associe´e a` du temozolomide, et encadre´e de quatre cycles de chimiothe´rapie a` base de carboplatine. Ce traitement permis une re´ponse comple`te. Une IRM de controˆle re´alise´e trois ans plus tard releva l’apparition de le´sions ce´re´belleuses droites suspectes de reprise e´volutive avec disse´minations ce´re´belleuses et pe´donculaires faisant re´cuser tout nouveau geste chirurgical. Un traitement bloquant la voie hedgehog fut alors de´bute´ dans le cadre d’un protocole the´rapeutique. L’e´valuation a` trois mois constata une stabilite´ le´sionnelle. Discussion.– Le MB de l’adulte forme une masse late´ro-ce´re´belleuse arrondie bien limite´e de 30–70 mm, prenant le contraste de fac¸on homoge`ne. La spectroscopie note des taurine/choline augmente´es et un marqueur neuronal diminue´. La possibilite´ de me´tastases, locales ou syste´miques, justifie une irradiation pan-ne´vraxe apre`s exe´re`se chirurgicale, voire une chimiothe´rapie selon le niveau de risque. Les re´cidives sont souvent locales et pre´coces (dans les 5 ans). Conclusion.– Le MB de l’adulte est rare, peu connu et difficile a` traiter. Une prise en charge pre´coce avec e´valuation du niveau

A71

de risque individuel s’ave`re ne´cessaire pour ame´liorer le choix, la tole´rance et la re´ponse the´rapeutique. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.204 I19

Cas clinique : ence´phalite limbique parane´oplasique avec troubles mne´siques isole´s S. Sambin a,*, D. Buch a, A. Bostan a, G. Glibert a, F. Debaugnies b, F. Corazza b, B. Dachy a a De´partement de neurologie, CHU Brugmann, place Van-Gehuchten 4, 1020, Bruxelles, Belgique b Laboratoire d’immunologie IRISLAB, CHU Brugmann, 1020, Bruxelles, Belgique *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Sambin) Mots cle´s : Ence´phalite limbique ; Syndrome parane´oplasique ; Me´moire ante´rograde Introduction.– Les crite`res diagnostiques des ence´phalites limbiques autoimmunes sont en rede´finition depuis la de´couverte d’une association entre l’e´volution clinique et la localisation des antige`nes cible (intracellulaires/membranaires). Observation.– Nous pre´sentons le cas d’une femme de 66 ans, admise aux urgences pour un trouble isole´ de la me´moire ante´rograde d’apparition aigue¨ en l’absence d’autre anomalie a` l’examen neurologique. Les investigations comple´mentaires ne montraient pas d’anomalie biologique dans le se´rum ; le LCR montrait une ple´iocytose lymphocytaire le´ge`re, en l’absence de prote´inorachie et de production d’immunoglobulines intrathe´cales. L’imagerie ce´re´brale par re´sonance magne´tique et l’e´lectroence´phalographie ne re´ve´laient aucune anomalie. Une activite´ he´te´roge`ne sans foyer d’hypo- ou hypermetabolisme e´tait retrouve´e au PET scan ce´rebrale. Toute recherche d’une origine infectieuse e´tait ne´gative. Aucune e´volution du tableau clinique n’a e´te´ mise en e´vidence en l’espace de six semaines. La pre´sence d’anticorps anti-neuronaux dirige´s contre le neuropil dans le LCR et dans le se´rum e´tait suggestive d’origine autoimmune. Cependant, a` plusieurs reprises, aucun anticorps spe´cifique n’a pu eˆtre identifie´. Les investigations comple´mentaires effectue´es pour exclure une origine parane´oplasique ont re´vele´ la pre´sence d’un carcinome mammaire intraductal. Un traitement par me´thylprednisolone I.V a permis une ame´lioration significative de la symptomatologie mne´sique. Discussion.– Nous avons pre´sente´ un cas atypique par rapport a` la pre´sentation clinique des ence´phalites limbiques a` anticorps anti-neuronaux, caracte´rise´e par l’associations des manifestations cognitives, psychiatriques et e´pileptiques. Deux cas avec symptomatologie mne´sique isole´e ont e´te´ pre´ce´demment de´crits. Malgre´ l’absence d’identification d’anticorps spe´cifiques, la re´ponse a` l’immunothe´rapie sugge`re la pre´sence d’anticorps membranaires. Conclusion.– Le cas de´crit souligne l’importance de suspecter une origine autoimmune pour une symptomatologie suggestive, en confirmant l’importance de la modification de crite`res diagnostiques des ence´phalites limbiques non infectieuses. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.205 I20

Recherche d’une signature de microRNA circulants comme outil d’aide au diagnostic des tumeurs ce´re´brales primitives de l’adulte