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CND-450; No. of Pages 8
Cahiers de nutrition et de diététique (2018) xxx, xxx—xxx
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MÉDECINE ET NUTRITION
Facteurs associés au retard de croissance dans un contexte de supplémentation alimentaire au Burkina Faso Factors associated with stunting in a context of food supplementation in Burkina Faso Sibiri Bougma a, Franck Garanet b,∗, Nongoba Sawadogo c,d, Aly Savadogo a a
Unité de formation et de recherche en sciences de la vie et de la terre (UFR/SVT), université Ouaga1 Pr Joseph Ki-Zerbo, Ouagadougou, Burkina Faso b Département biomédical et santé publique, Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), Kaya, Burkina Faso c Centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya (CHUR Ouahigouya), Ouahigouya, Burkina Faso d Unité de formation et de recherche en sciences de la santé (UFR/SDS), université Ouaga1 Pr Joseph Ki-Zerbo, Ouagadougou, Burkina Faso Rec ¸u le 14 juin 2017 ; accepté le 15 janvier 2018
MOTS CLÉS Retard de croissance ; Enfants de 6 à 59 mois ; Facteurs associés
∗
Résumé Introduction. — La prévalence du retard de croissance des enfants de moins de cinq ans, en 2015, au Burkina Faso, était supérieure au seuil critique selon les normes de l’OMS. La présente étude avait pour objectif d’identifier les facteurs associés au retard de croissance des enfants de 6—59 mois. Méthodes. — Il s’agit d’une étude transversale qui s’est déroulée du 24 mars au 2 avril 2017. Un modèle de régression logistique été utilisé. Un seuil de 5 % a été considéré significatif. Résultats. — Au total, 360 enfants ont été enquêtés dont 53,6 % de filles et 46,4 % de garc ¸ons avec une prévalence globale du retard de croissance estimée à 29,2 %. Les facteurs concernant l’enfant associés au retard de croissance étaient l’âge OR = 0,35 [0,14 ; 0,84] de 12 à 23 mois. Les facteurs liés à la famille ou à la mère étaient notamment l’absence d’une activité économique de la mère OR = 2,2 [1,37 ; 3,53]. Conclusions. — L’exercice d’une activité économique par la mère et l’adoption d’une stratégie avancée en matière de planification familiale seraient des actions à encourager pour la lutte contre le retard de croissance. © 2018 Soci´ et´ e franc ¸aise de nutrition. Publi´ e par Elsevier Masson SAS. Tous droits r´ eserv´ es.
Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Garanet).
https://doi.org/10.1016/j.cnd.2018.11.006 0007-9960/© 2018 Soci´ et´ e franc ¸aise de nutrition. Publi´ e par Elsevier Masson SAS. Tous droits r´ eserv´ es.
Pour citer cet article : Bougma S, et al. Facteurs associés au retard de croissance dans un contexte de supplémentation alimentaire au Burkina Faso. Cahiers de nutrition et de diététique (2018), https://doi.org/10.1016/j.cnd.2018.11.006
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S. Bougma et al.
KEYWORDS Stunting; Children aged 6 to 59 months; Associated factors
Summary Introduction. — The prevalence of stunting among children under five in Burkina Faso in 2015 was above the critical threshold according to WHO standards. The purpose of this study was to identify the factors associated with stunting in children aged 6—59 months. Methods. — This is a cross-sectional analytical study that took place from March 24th to April 2nd, 2017. We used logistic regression model. A threshold of 5% was considered significant. Results. — A total of 360 children were surveyed, including 53.6% girls and 46.4% boys, with an overall prevalence of stunting estimated at 29.2%. Child factors associated with stunting were OR = 0.35 [0.14; 0.84] from 12 to 23 months. Family or maternal factors were the absence of maternal OR = 2.2 [1.37; 3.53]. Conclusions. — The exercise of economic activity by the mother and the adoption of an advanced strategy for family planning would be actions to be encouraged to combat stunting. © 2018 Soci´ et´ e franc ¸aise de nutrition. Published by Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
Introduction La malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans constitue un problème majeur de santé publique du fait de son ampleur et de sa sévérité à travers le monde, et plus particulièrement dans les pays en développement. Environ 815 millions de personnes souffrent de faim dans le monde [1]. Selon l’OMS, 155 millions d’enfants de moins de cinq ans présentent un retard de croissance, tandis que 41 millions sont en surpoids [2]. En Afrique de l’Ouest et du Centre, environ 40 % des enfants de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance, et 60 % sont anémiés [1,2]. Au Burkina Faso, selon l’enquête SMART, 27,3 % des enfants de moins de cinq ans sont atteints d’un retard de croissance (1,2 % présentent une surcharge pondérale dont 0,3 % de forme sévère) [3]. Cette situation, qui est une urgence, laisse des séquelles durables sous formes de retard de croissance physique et d’handicap intellectuel hypothéquant les capacités de développement économique et social du pays [4]. Au Burkina Faso, en 2016, selon la classification de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les prévalences de la malnutrition chronique globale étaient supérieures au seuil critique (30 %) dans quatre régions du pays : l’Est, le Sahel, les Cascades et le Centre-Est. Face à la persistance du fléau, le gouvernement du Burkina Faso s’est donc engagé, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, à renforcer les interventions de nutrition au niveau des services de santé et au niveau communautaire. La prévalence du retard de croissance des enfants de moins de cinq ans selon l’enquête SMART de 2016 dans la région du Centre-Nord était de 28,5 %. En effet depuis 2012, plusieurs projets et programmes ont été mis en œuvre par des partenaires techniques et financiers pour lutter contre la malnutrition. Il s’agit principalement du projet victoire sur la malnutrition (ViM). Au cours de ce projet, toutes les femmes enceintes à partir du premier trimestre de la grossesse ont bénéficié de vivres jusqu’à 6 mois après l’accouchement, et les vivres sont transférées aux enfants à partir de 6 mois jusqu’à 24 mois. De plus, dans les sites de distributions de vivres, toutes les femmes ont bénéficié d’une éducation nutritionnelle et sanitaire. À notre connaissance, aucune étude précédente
n’a recherché les facteurs associés au retard de croissance dans cette commune où des interventions nutritionnelles sont conduites par ces différents partenaires. En outre, le fait de déterminer si le retard de croissance est lié à des facteurs individuels, familiaux ou communautaires pourrait avoir une répercussion favorable sur les interventions pour l’amélioration du statut nutritionnel des enfants. Dans un contexte de supplémentation alimentaire et d’éducation nutritionnelle, cette étude avait pour objectif général d’étudier les facteurs associés au retard de croissance chez les enfants de 6 à 59 mois dans la commune de Pissila. Il s’agissait de fac ¸on plus spécifique d’estimer la prévalence du retard de croissance et d’identifier les facteurs associés au retard de croissance.
Méthodes Contexte de l’étude L’étude s’est déroulée dans la commune de Pissila dans un contexte de supplémentation alimentaire. Le projet victoire sur la malnutrition (ViM) a supplémenté une cohorte d’enfants. L’objectif de l’intervention était de réduire la malnutrition chronique et aiguë chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. La mise en œuvre de l’intervention est faite en utilisant les points de distribution alimentaire et en offrant des compléments alimentaires dans quatre bras différents (CSB14, CSB+, RUSF, SC+) aux enfants âgés de 6 à 24 mois. Les femmes enceintes bénéficient également d’une ration à partir du premier trimestre de la grossesse, poursuivie au cours de l’allaitement. Au total 199 villages appartenant à 4 communes (Kaya, Pissila, Namissigma, et Barsalogho) ont été concernés par le projet ViM. En plus de la supplémentation des enfants, une éducation nutritionnelle et sanitaire des mères en séances de groupe, sur les sites de distribution a été réalisée. Les rations « femme enceinte » et « femme allaitante » étaient composées de petit pois et d’huile végétale enrichie. La ration « enfants de 6 à 24 mois » était composée selon les sous-groupes (ou bras) de : • bouillie à base de farine constituée d’un mélange de maïssoja 14 (CSB14) (avec un concentré de protéines de-lait
Pour citer cet article : Bougma S, et al. Facteurs associés au retard de croissance dans un contexte de supplémentation alimentaire au Burkina Faso. Cahiers de nutrition et de diététique (2018), https://doi.org/10.1016/j.cnd.2018.11.006
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Retard de croissance dans un contexte de supplémentation alimentaire et une plus grande teneur en micronutriments) et d’huile végétale enrichie (FVO) ; 75 g de CSB14/jour et 22,5 g FVO/jour ; • complément alimentaire prêt à l’emploi 1 (RUSF1) ; 100 g RUSF/jour ; • bouillie à base de farine de super céréale plus (SC+) (possède une teneur accrue en micronutriments, du lait écrémé en poudre, et de l’huile FVO) ; 122 g SC+/jour ; • bouillie à base de farine constituée d’un mélange de maïs-soja Plus (CSB+) préparé avec de l’huile FVO ; 75 g CSB+/jour et 22,5 g FVO/jour. L’étude correspond donc à une enquête transversale réalisée dans la commune de Pissila. En 2015, cette commune était composée de 68 villages administratifs et sa population était estimée à 100 353 habitants répartis dans 13 639 ménages pour une superficie de 1678 km2 , soit une densité de 60 habitants au km2 [5]. L’enquête proprement dite s’est déroulée du 24 mars au 2 avril 2017. Nous avons utilisé une méthode d’échantillonnage aléatoire avec la technique de sondage en grappes à trois degrés comme suit : • le premier degré concernait les villages du département ; • le deuxième degré était le choix des ménages ; • au troisième degré, on a les enfants de 6 à 59 mois. La procédure de sélection a consisté en un tirage aléatoire de 15 villages sur les 68 que compte la commune. Ensuite, nous avons fait une sélection aléatoire des ménages dans chacun des villages retenus. Dans chaque ménage choisi, les enfants de la tranche d’âge de 6 à 59 mois ont été enquêtés ; et le ménage suivant où nous nous rendions était le ménage le plus proche de celui qui venait d’être enquêté et, ainsi de suite jusqu’au nombre d’enfants voulu dans chaque village. Pour une prévalence (P) d’environ 28,5 % du retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans selon l’enquête SMART de 2016 dans la région du Centre-Nord, un niveau de confiance de 95 % (Z = 1,96) et une précision (i) de 6 %, la taille minimale de l’échantillon (n) a été calculée avec la formule de Schwarz Daniel [6]. Étant donné qu’il s’agit d’un échantillonnage à plusieurs degrés, un facteur de correction (d) de 1,5 a été utilisé pour tenir compte de l’effet grappe. La taille minimale était estimée à 326 enfants. Afin de tenir compte des impondérables, nous avons ajouté à ce nombre 10 % et nous avons obtenu 358 enfants. En arrondissant au multiple de 15 le plus proche, l’échantillon final devient 360 enfants, soit 24 enfants par village. Nous avons au préalable formé six enquêteurs à la prise des mesures anthropométriques, à la traduction de certains concepts des questionnaires en langue locale et aux critères cliniques de la malnutrition. Les enquêteurs ont été répartis en trois équipes de deux. Chaque équipe avait en son sein un superviseur chargé de la collecte des données. Les agents de santé communautaire ont servi de guide pour nous faciliter l’accès aux ménages. Un questionnaire prétexté à trois volets a servi à collecter les informations : • le premier volet a porté sur les enfants, à savoir leurs caractéristiques sociodémographiques, leurs pratiques d’alimentation, leur statut vaccinal et leur état nutritionnel et la morbidité associée. Les caractéristiques sociodémographiques des enfants étaient : le genre, l’âge en mois, le rang de naissance, le poids de naissance. La date de naissance des enfants a été collectée à partir des documents officiels (extrait d’acte de naissance, jugement supplétif, carnet de santé). Les pratiques
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d’alimentation portaient sur le mode d’allaitement à la naissance, la supplémentation en vitamine A. Le statut vaccinal de l’enfant était dit à jour lorsque l’enfant avait rec ¸u tous les vaccins du calendrier vaccinal applicable par rapport à son âge. L’état nutritionnel des enfants a été évalué à partir des paramètres anthropométriques comme le poids et la taille. Le poids (en kilogrammes) a été mesuré à l’aide d’une balance pèse-personne électronique UNISCALE de 100 g de précision. La taille a été mesurée à l’aide d’une toise horizontale (enfant de moins de 2 ans) ou verticale (enfant de 2 ans et plus). Le poids et la taille ont été mesurés avec des précisions respectives de 100 g et 0,1 cm. Les informations relatives aux maladies de l’enfance dans les deux semaines précédant l’enquête ont été obtenues auprès des personnes ayant en charge l’enfant ; • le deuxième volet a concerné les caractéristiques maternelles telles que l’âge, l’occupation actuelle, le niveau d’éducation, le statut matrimonial, le milieu de résidence et le lieu d’accouchement de la mère ; • le troisième volet a porté sur les caractéristiques des ménages : l’existence de latrines, la source d’eau de boisson, l’indice de pauvreté, le nombre de personnes vivant dans le ménage et les caractéristiques du logement.
Les données ont été saisies à l’aide du logiciel EPIDATA.3.1. Le calcul des Z-scores anthropométriques a été effectué à l’aide du logiciel Emergency Nutrition Assessment for SMART 2011 afin de déterminer la prévalence du retard de croissance. Les indices Taille/Âge (T/A) et Poids/Âge (P/A) ont été utilisés pour évaluer l’état nutritionnel des enfants. Il ont été exprimés en Z-scores et comparés aux normes de l’OMS [7]. Le retard de croissance a été défini par T/A < −2 Z-scores et l’insuffisance pondérale par P/A < −2 Zscores. L’indice de pauvreté du ménage a été construit à partir des données sur les biens des ménages et en utilisant l’analyse en composante principale. Après construction, nous avons regroupé la variable composite en trois modalités dont le niveau de vie élevé, moyen et faible. La variable expliquée était l’état nutritionnel (malnutris ou non-malnutris). Les variables explicatives étaient liées à l’enfant, à la mère ou à la famille et à l’environnement sociétal. Les données ont été analysées à l’aide du logiciel STATA version 12.0. Les analyses univariées étaient basées sur un modèle de régression logistique simple et les analyses multivariées ont été réalisées à l’aide d’un modèle de régression logistique par la procédure pas à pas ascendante. En analyse univariée, l’association de la variable expliquée (état nutritionnel) avec la variable explicative a été évaluée à l’aide du test de Chi2 au seuil de 5 %. Toutes les variables ayant un degré de signification statistique inférieur à 0,20 en analyse univariée ont été incluses dans un modèle multivarié, selon une sélection pas à pas ascendante. Le test d’ajustement de Hosmer—Lemeshow a été appliqué pour vérifier l’adéquation des modèles finaux. Du modèle final, des odds ratio ajustés ont été dérivés ainsi que leur intervalle de confiance à 95 %. Le consentement éclairé des enquêtés était un préalable à toute récolte d’informations par nos équipes d’enquêteurs. En outre, l’étude a été menée dans un strict respect des populations et de leurs valeurs culturelles. Par ailleurs, les informations relatives aux enquêtés étaient anonymes.
Pour citer cet article : Bougma S, et al. Facteurs associés au retard de croissance dans un contexte de supplémentation alimentaire au Burkina Faso. Cahiers de nutrition et de diététique (2018), https://doi.org/10.1016/j.cnd.2018.11.006
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S. Bougma et al. Tableau 1
Caractéristiques démographiques des enfants.
Tranches d’âge 6—11 mois 12—23 mois 24—35 mois 36—47 mois 48—59 mois Total
Effectifs totaux
(%)
Sex-ratio (garc ¸ons/filles)
60 104 82 57 57 360
16,7 28,9 22,8 15,8 15,8 100,0
0,93 0,85 0,95 0,54 0,96 0,86
Résultats Au total 360 enfants ont été inclus dans l’étude.
Tableau 2 Caractéristiques socio-sanitaires et nutritionnelles des 360 enfants. Effectif
Caractéristiques démographiques des enfants L’âge moyen des enfants est de 28,4 ± 14,9 mois avec des extrêmes allant de 6,1 à 58,1 mois. Parmi ces enfants, on dénombre 53,6 % de filles contre 46,4 % de garc ¸ons, soit un sex-ratio de 0,86 (Tableau 1).
Caractéristiques socioéconomiques des ménages Les secteurs de la commune représentent 35 % des ménages. Dans notre échantillon, 88 % des mères issues des secteurs de la commune exercent des activités rémunératrices de revenu contre 46,6 % des mères résidant dans les villages. Il s’agit des activités comme la vente de produits agricoles (33,9 %), la restauration (23,0 %) et autres petits commerces (3,9 %). En ce qui concerne le niveau d’étude, nos résultats montrent que 87,2 % des mères sont sans niveau d’étude, 8,6 % ont atteint un niveau primaire et 4,2 % ont un niveau secondaire ou plus. Parmi les mères originaires des villages, 91,9 % sont sans niveau d’étude contre 78,6 % résidant dans les secteurs. Les ménages les moins pauvres (44,5 %) sont concentrés dans les secteurs contre 28,2 % dans les villages. Environ 38 % des ménages les plus pauvres habitent dans les villages.
Caractéristiques environnementales des ménages Dix pour cent des ménages disposent de l’électricité. Selon le milieu de résidence, 16 % des ménages habitant dans les secteurs de la commune ont l’électricité contre 7,0 % dans les villages environnants. Par ailleurs, la lampe torche est la principale source d’éclairage des ménages résidant dans les secteurs (84,1 %) comme dans les villages (93,2 %). En ce qui concerne la source d’énergie pour la cuisine, la quasitotalité des ménages (93,6 %) utilisent le bois comme source d’énergie avec 87,3 % dans les secteurs et 97,1 % dans les villages environnants. Les combustibles modernes, comme le gaz, le propane ou le méthane sont utilisés par 6,4 % des ménages dans les villages versus 12,7 % dans les secteurs de la commune. S’agissant du revêtement du sol des logements, 37,5 % des ménages (39,7 % dans les secteurs de la commune et 36,3 % dans les villages) vivent dans un logement dont le sol est en matériaux de construction adéquats, c’est-à-dire en ciment ou en carrelage. Dans 62 % des cas, les logements sont recouverts de terre ou de sable.
Allaitement heure suivant 222 naissance Aliments liquides rec¸us à 77 la naissance 21 Supplémentation en vitamine A Supplémentation en acide 2 folique Calendrier vaccinal à jour 286 Nombre de consultations prénatales Aucune 3 1à3 169 ≥4 188 Accouchement mère en 301 centre de santé
Pourcentage (%) 61,7 21,4 5,8 0,6 79,4 0,8 47 52,2 83,6
En matière d’assainissement, globalement, près de 39 % des ménages ne disposent pas de latrines et utilisent la brousse comme lieu d’aisance. Moins de la moitié des ménages (45 %) possèdent des latrines dans les secteurs de la commune contre 26 % des ménages résidant dans les villages.
Caractéristiques socio-sanitaires et nutritionnelles des enquêtés Dans notre échantillon, 83,6 % sont nés dans un centre de santé contre 16,4 % à domicile (Tableau 2). Parmi les enfants, 92,5 % âgés de 6 à 59 mois ont rec ¸u le colostrum dans les 24 heures qui ont suivi leur naissance selon leur mère. Tous les enfants ont été allaités au sein. Dans 92 % des cas, les enfants ont été mis au sein dans les 24 heures qui ont suivi leur naissance et 61,7 % ont commencé à être allaités dans l’heure qui a suivi leur naissance. Parmi les enfants, 78,6 % ont été exclusivement allaités jusqu’à l’âge de 6 mois. Les enfants âgés de 12 à 23 mois présentent un taux de couverture vaccinale de 82,7 %. On remarque que 0,8 % des mères n’ont effectué aucune consultation prénatale. Plus de la moitié (52 %) des mères ont effectué au moins quatre consultations prénatales. Un enfant sur dix est né avec un faible poids de naissance.
Prévalence de l’insuffisance pondérale Plus d’un quart des enfants (26,4 %) présentent une insuffisance pondérale (maigreur) (Tableau 3). Celle-ci est sévère
Pour citer cet article : Bougma S, et al. Facteurs associés au retard de croissance dans un contexte de supplémentation alimentaire au Burkina Faso. Cahiers de nutrition et de diététique (2018), https://doi.org/10.1016/j.cnd.2018.11.006
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Retard de croissance dans un contexte de supplémentation alimentaire
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Tableau 3 Prévalences du retard de croissance et de l’insuffisance pondérale. État nutritionnel des enfants par tranche d’âge et par sexe (référence OMS, 2006 [7]). Effectifs (n)
Tranches d’âge (en mois) 6—11 60 12—23 104 24—35 82 36—47 57 48—59 57 Sexe Masculin 167 Féminin 193 Effectif total 360
Prévalences (%) T/A < −3z-score
T/A <−2z-score
P/A < −3z-score
P/A < −2z-score
8,3 9,6 4,8 5,3 10,5
21,6 24,0 37,7 35,1 28,0
6,7 5,7 3,6 3,5 5,2
31,7 24,0 26,8 21,0 29,8
9,6 6,2 7,8
29,4 29,0 29,2
6,6 3,6 5,0
30,5 22,8 26,4
n : nombre ; A : âge ; P : poids ; T : taille.
chez 5,0 % des enfants. Les enfants âgés de 6 à 11 mois sont les plus touchés (prévalence = 31,7 % ; 6,7 % pour la forme sévère). Les garc ¸ons sont les plus affectés avec une prévalence de 30,5 % contre 22,8 % chez les filles.
Prévalence du retard de croissance La prévalence du retard de croissance est de 29,2 % (29,3 % chez les garc ¸ons et 29,0 % chez les filles) (Tableau 3). Elle est de 7,8 % pour la forme sévère (nommée « rabougrissement »). Cette prévalence est respectivement de 21,6 % et de 37,7 % chez les enfants âgés de 6 à 11 mois et de 24 à 35 mois. Pour la forme sévère, la prévalence est respectivement de 5,3 % et 10,5 % chez les enfants âgés de 36 à 47 mois et de 48 à 59 mois.
Facteurs associés au retard de croissance En analyse univariée, l’âge de l’enfant et la taille du ménage sont associés significativement au retard de croissance (Tableau 4). Par rapport au groupe d’enfants âgés de 48 à 59 mois, le risque de retard de croissance est significativement diminué uniquement chez les enfants âgés de 12 à 23 mois (OR = 0,45 ; p = 0,04). Pour la taille du ménage, il y a une association significative de la grande taille (au moins 15 personnes) avec le retard de croissance. Les enfants dont la taille du ménage est de 1 à 4 personnes sont moins exposés au retard de croissance (OR = 0,23 ; p = 0,03). L’absence d’activité économique chez la mère est également significativement associée au retard de croissance (OR = 1,77 ; p = 0,04). L’âge de la mère, son niveau d’éducation, son statut matrimonial, l’absence de latrines dans le ménage ne sont par contre pas significativement associés au retard de croissance. Il est en de même pour le poids à la naissance. L’intervalle inter-génésique depuis le précédent enfant n’est pas significativement associé au retard de croissance. La non-consommation du colostrum à la naissance et d’aliments liquides autres que le lait maternel aux nouveaunés ne sont pas non plus significativement associés au retard de croissance. Le fait que l’enfant ait contracté une diarrhée, de la fièvre ou les deux à la fois, au cours des deux
semaines précédant l’évaluation, n’est pas associé au retard de croissance de fac ¸on significative. En analyse multivariée, le seul facteur restant associé au retard de croissance est l’absence d’activité économique chez la mère. Les femmes sans activité économique ont ainsi deux fois plus de risque d’avoir un enfant avec un retard de croissance, par rapport aux mères ayant une activité économique : OR = 2,2 [1,37—3,53], p = 0,001.
Discussion Il s’agit d’une étude transversale avec de possibles biais de mémoire. De plus, notre étude étant de type transversal, nous ne prétendons pas mettre en évidence des relations de causalité. Néanmoins, nous estimons que ces insuffisances n’entachent pas sérieusement la validité de notre étude. Cette étude nous permet d’avoir, d’une part, une situation globale des différents facteurs étudiés qui compromettent sérieusement la croissance des enfants, et d’autre part, elle met en évidence les secteurs sur lesquels les efforts de sensibilisation et les initiatives à prendre devraient être portés. Nous avons recueilli des informations sur la durée de l’allaitement maternel, l’âge d’introduction des aliments comme le lait, la bouillie, les jus, le repas familial. Mais, il y avait beaucoup de données manquantes et les informations correspondantes n’ont donc pas toutes été explorées dans les analyses.
Les facteurs propres aux enfants associés au retard de croissance Dans notre étude, les enfants de moins de 24 mois présentent un risque plus faible (de 55 %) de retard de croissance par rapport à ceux âgés de 48 à 59 mois. Selon l’OMS, la tranche d’âge de moins de 24 mois correspond à la période de 1000 jours, de la conception aux deux premières années de la vie, au cours de laquelle les bases de la taille physique d’un individu et de ses capacités physiologiques et intellectuelles à un stade plus avancé de la vie sont jetées [8]. Des analyses de régression logistique faites dans d’autres études comme celles de INSAH [9] au Burkina Faso, ont révélé que la malnutrition est 16 fois plus fréquente chez les enfants âgés de 12 à 23 mois que chez les enfants âgés de moins de six mois. Notre résultat
Pour citer cet article : Bougma S, et al. Facteurs associés au retard de croissance dans un contexte de supplémentation alimentaire au Burkina Faso. Cahiers de nutrition et de diététique (2018), https://doi.org/10.1016/j.cnd.2018.11.006
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S. Bougma et al. Tableau 4 Variables
Facteurs associés au retard de croissance. OR bruts
Milieu de résidence Villages environnants 1 Secteurs de Pissila 0,33 Lieu d’accouchement Centre de santé 1 Domicile 1,51 Rang de naissance 1à3 1 4 et plus 1,54 Poids de naissance ≥ 2500 grammes 1 < 2500 grammes 1,85 Âge de l’enfant (en mois) 48—59 1 36—47 0,7 24—35 0,51 12—23 0,45 6—11 0,87 Niveau de vie du ménage 1 Élevé Moyen 1,44 Faible 1,7 Occupation actuelle de la mère Exerc ¸ant une activité 1 Sans activité 1,77 Taille du ménage 15 personnes ou plus 1 10—14 personnes 0,43 0,39 5—9 personnes 1—4 personnes 0,23
p
IC (95 %)
OR ajustés
p
IC (95 %)
0,04
0,31—1,04
1 0,31
0,04
0,40—2,15
0,04
0,72—2,36
1 1,7
0,04
0,60—4,80
0,05
0,88—2,35
1 1,62
0,04
0,75—2,48
0,03
0,78—3,90
1 1,93
0,04
0,81—4,59
0,42 0,11 0,04 0,73
0,30—1,64 0,22—1,16 0,21—0,97 0,40—1,87
1 0,58 0,66 0,35 0,96
0,31 0,42 0,02 0,93
0,20—1,65 0,23—1,82 0,14—0,84 0,34—2,43
0,05 0,04
0,64—2,81 0,67—2,89
1 1,55 1,76
0,06 0,04
0,72—2,17 0,79—2,46
0,04
0,89—3,50
1 2,2
0,001
1,37—3,53
0,20 0,05 0,03
0,11—1,57 0,11—1,39 0,06—0,84
1 0,3 0,25 0,16
0,12 0,04 0,01
0,05—0,84 0,10—1,48 0,09—1,24
OR : odd ratio ; IC : intervalle de confiance. Seules les valeurs de p < 0,05 associées à un intervalle de confiance n’incluant pas la valeur 1 sont significatives et sont indiquées en caractères gras.
pourrait s’expliquer par l’impact des projets et programmes mis en œuvre dans la région par des associations de développement ciblant préférentiellement les enfants de moins de deux ans. Cependant, les risques de retard de croissance chez les enfants âgés de 48 à 59 mois pourraient être également liés, au-delà d’une insécurité alimentaire chronique ou de pratiques alimentaires inadéquates, à des infections bactériennes, parasitaires ou d’autres maladies infantiles. Pour faire reculer le retard de croissance, il est essentiel d’axer les initiatives visant à améliorer la nutrition sur les 1000 premiers jours de la vie, de la conception au deuxième anniversaire, et de favoriser l’accès à des services de santé de qualité pour renforcer la santé de la mère et de l’enfant. Cette stratégie n’aura de succès que sur un fond de garantie de la sécurité alimentaire des ménages. En outre, l’étude révèle que parmi les enfants malnutris, un enfant sur dix est né avec un faible poids de naissance. Mais, l’association de ce paramètre avec le retard de croissance n’est pas significative. Selon l’OMS [10], le faible poids de naissance est défini comme un poids à la naissance strictement inférieur à 2500 grammes quel que soit le terme de la grossesse. La plupart de ces enfants sont atteints d’un retard de croissance intra-utérin et il est susceptible d’entraîner un retard de croissance physique de l’enfant
[11]. De plus, ces derniers sont davantage sensibles aux pathologies à forte mortalité telles que les maladies diarrhéiques, les infections respiratoires aiguës, le paludisme et même, à l’âge adulte, les maladies cardiovasculaires. Les causes seraient les grossesses précoces, l’alimentation inadéquate de la femme en âge de procréer et de la femme enceinte. Le risque lié au retard de croissance semble être en corrélation avec le nombre d’enfants de la même mère. Par ailleurs, un nombre élevé d’enfants provoque une compétition entre frères et sœurs qui se manifestent non seulement sur le temps disponible à la mère pour s’occuper de chacun de ses enfants, mais aussi sur la qualité des aliments attribués à chacun d’eux, surtout dans les familles où il n’y a pas suffisamment de ressources. De plus, les maladies de la mère et de l’enfant sont le plus souvent mal traitées à cause d’une insuffisance de ressources. Il serait donc souhaitable d’encourager la pratique contraceptive pour un espacement adéquat entre les naissances afin de minimiser les nombreuses conséquences néfastes citées plus haut.
Les facteurs familiaux associés au retard de croissance des enfants Au niveau des familles et des ménages, le rôle particulier des mères et des jeunes filles est mis en exergue.
Pour citer cet article : Bougma S, et al. Facteurs associés au retard de croissance dans un contexte de supplémentation alimentaire au Burkina Faso. Cahiers de nutrition et de diététique (2018), https://doi.org/10.1016/j.cnd.2018.11.006
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Retard de croissance dans un contexte de supplémentation alimentaire Elles sont à la fois victimes et « agents de transmission » de la malnutrition. Dans les milieux défavorisés, les mères peuvent contribuer à la perpétuation d’un cercle vicieux dans la mesure où les petites filles sous-alimentées sont des futures mères susceptibles de se retrouver dans un état nutritionnel peu satisfaisant au commencement de leur vie reproductive. À cette situation de départ à risque s’ajoutent les mauvaises habitudes alimentaires et les maladies infantiles infectieuses à répétition pour générer des conditions défavorables aux processus vitaux de développement de la personne [9]. Les enfants dont les mères n’exercent aucune activité économique courent deux fois plus de risque d’être en situation de retard de croissance que ceux des mères ayant une activité économique. Plusieurs auteurs avaient déjà révélé l’effet positif de l’activité économique de la mère sur l’état nutritionnel de l’enfant [12,13]. Ces activités rémunératrices concernent essentiellement la restauration, l’élevage, les pratiques maraîchères, la vente des produits agricoles et le petit commerce. Elles constituent une source de revenus supplémentaires renforc ¸ant les ressources du ménage et améliorent l’état nutritionnel des enfants. Il parait important de renforcer l’autonomisation financière des femmes en leur facilitant l’accès aux microcrédits afin qu’elles puissent exercer des activités économiques pouvant générer des revenus et améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs enfants. Le risque d’être en situation de retard de croissance est fortement corrélé au nombre de personnes vivant dans le ménage. La relation entre le retard de croissance et la taille du ménage découle du constat selon lequel les situations de malnutrition naissent des difficultés des familles nombreuses à assurer leur sécurité alimentaire. Celle-ci est d’autant plus difficile à assurer que les membres du ménage sont plus nombreux [14]. Cependant, le nombre élevé de personnes dans le ménage n’apparaît pas toujours comme un facteur clé dans la survenue de la malnutrition. Certaines études ont observé que les risques de retard de croissance sont plus faibles pour les ménages de petite taille mais sans différence significative avec ceux de grande taille [9,15]. L’insécurité alimentaire suspectée dans les familles nombreuses doit être analysée en fonction de la capacité financière de ces dernières.
Conclusion Le retard de croissance reste toujours un sujet préoccupant malgré les efforts déployés par le gouvernement et ses partenaires pour combattre ce fléau. Notre étude a révélé de multiples facteurs associés au retard de croissance qui compromettraient la nutrition et le bien-être des enfants. La nature complexe des problèmes de la malnutrition en général, en particulier du retard de croissance, nécessite l’engagement de tous pour des solutions durables. L’amélioration des ressources du ménage par l’autonomisation financière des femmes et l’extension des structures sanitaires en milieu rural pourraient réduire plus efficacement le retard de croissance. Toutefois, il serait utile de faire une étude de cohorte des enfants avant la naissance et jusqu’à l’âge de cinq ans ou plus, pour voir l’effet des programmes mis en œuvre et l’impact des autres facteurs économiques, structurels et socioculturels sur leur croissance.
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À retenir • Nous avons une prévalence du retard de croissance de 29,2 %. • Cette prévalence du retard de croissance reste alarmante même dans un contexte de supplémentation alimentaire. • Le retard de croissance est un problème multifactoriel. • Pour la lutte contre le retard de croissance il faut une réponse adaptée : la multisectorialité avec une coordination efficace des activités.
Remerciements Les auteurs remercient : • le Centre national de l’information, de l’orientation scolaire et professionnelle, et des bourses (CIOSPB) rattaché à l’université Ouaga I et II pour le financement qui a permis de finaliser cette œuvre d’où est tiré cet article ; • l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) pour avoir fourni les matériels nécessaires à la collecte des données ; • la Direction régionale de la santé du Centre-Nord et le district sanitaire de Kaya pour avoir accordé une autorisation d’enquête dans le cadre de cette étude ; • la maire de Pissila pour son accompagnement dans la collecte des données.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Références [1] FAO, FIDA, OMS, PAM, UNICEF. L’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2017. Renforcer la résilience pour favoriser la paix et la sécurité alimentaire. Rome: FAO; 2017 [144 p.]. [2] UNICEF, OMS. Rapport sur la nutrition mondiale 2017 : la nutrition au service des ODD. Bristol, Royaume-Uni: Development Initiatives; 2017 [115 p.]. [3] Direction générale de la santé, Direction de la nutrition. Enquête nutritionnelle « SMART »; 2016 [53 p.]. [4] UNICEF. La situation des enfants dans le monde, l’égalité des chances pour chaque enfant. New York (USA): UNICEF; 2016 [184 p.]. [5] Institut national de la statistique et de la démographie (INSD). Recensement général de la population et de l’habitation de 2006 (RGPH-2006). Rapport de synthèse des rapports d’analyse, Ouagadougou, Burkina Faso; 2009 [52 p.]. [6] Lwanga SK, Lemeshow S. Détermination de la taille d’un échantillon dans les études sanométriques. Genève/Suisse: OMS; 1991 [62 p.]. [7] OMS. Child growth standards based on length/height, weight and age. Acta Paediatrica 2006;Suppl450 [76—85 p.]. [8] OMS. Carnet de croissance — fille. La croissance de votre enfant de la naissance à l’âge de 5 ans. Genève (Suisse): Organisation mondiale de la santé (OMS); 2008 [46 p.]. [9] INSHA. Analyse des causes de la malnutrition dans trois pays du Sahel : Burkina Faso, Mali, et Tchad. Centre d’étude et de recherche en population et développement; 2008 [72 p.]. [10] WHO. Definitions and recommendations. International statistical classification of diseases (9th revision. vol. 1). Geneva: WHO; 1979.
Pour citer cet article : Bougma S, et al. Facteurs associés au retard de croissance dans un contexte de supplémentation alimentaire au Burkina Faso. Cahiers de nutrition et de diététique (2018), https://doi.org/10.1016/j.cnd.2018.11.006
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S. Bougma et al.
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[14] Yonkeu S, Maiga A, Wethe J, Mampouya M, Maga G. Conditions socioéconomiques des populations et risques de maladies : le bassin versant du barrage de Yitenga au Burkina Faso. Vertigo-la revue électronique en sciences de l’environnement [en ligne] 2003 [Mis en ligne mai 2003. Consulté avril 2016 ; Disponible sur : http://vertigo.revues.org/4778]. [15] OMS/UNICEF. Consensus statement from the WHO/UNICEF Consultation on HIV Transmission and Breastfeeding. Genève, 30 avril—1er mai 1992. Genève: OMS; 1992.
Pour citer cet article : Bougma S, et al. Facteurs associés au retard de croissance dans un contexte de supplémentation alimentaire au Burkina Faso. Cahiers de nutrition et de diététique (2018), https://doi.org/10.1016/j.cnd.2018.11.006