66e Congrès de la Société nationale franc¸aise de médecine interne – 12 au 14 décembre 2012, Nice / La Revue de médecine interne 33S (2012) A90–A198
Conclusion.– Le manque d information sur la corticothérapie retentit sur la prise en charge des malades d’où l’intérêt de revoir la politique et les modalités de la formation médicale continue.
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ter les hypoglycémies qui peuvent être mortelles, si non source de troubles cognitifs à long terme. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.228
http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.227 CA101 CA100
Insulinothérapie et équilibre glycémique chez le sujet diabétique âgé I. Rachdi , M. Lamloum , T. Ben Salem , I. Ben Ghorbel , A. Hamzaoui , M. Khanfir , M.H. Houman Service de médecine interne, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie Introduction.– L’insulinothérapie est prescrite chez le diabétique de type 2 après échec des antidiabétiques oraux (ADO) dans le but d’améliorer l’équilibre glycémique. La mise sous insuline, quand elle est indiquée, chez les patients diabétiques âgés pose de multiples problèmes tant d’acceptabilité que de faisabilité par les malades. Le but de notre travail est d’étudier le profil de ces patients afin d’en déduire les difficultés rencontrées, les précautions à prendre et les mesures d’éducation nécessaires. Pour cela on a mené cette étude pour analyser la qualité de l’équilibre glycémique chez le diabétique type 2 âgé sous insuline, comparativement au diabétique type 2 âgé traité par les ADO. Patients et méthodes.– Étude rétrospective portant sur 75 dossiers de patients diabétiques type 2 âgés de 65 ans et plus hospitalisés dans un service de médecine interne. L’équilibre glycémique est jugé sur la base de la moyenne des HbA1c des quatre derniers trimestres de consultation et/ou le chiffre de glycémie le plus récent. Les complications micro et macroangiopathiques sont évaluées à partir des éléments relevés dans les observations de suivi. Résultats.– Parmi les 75 patients diabétiques âgés, 31 patients étaient sous insulinothérapie et 44 étaient sous ADO.Les sujets insulinotraités étaient plus âgés (79 ans vs 69 ans) avec une durée d’évolution du diabète plus longue (21 ans vs 11 ans). Les complications dégénératives aussi bien micro que macroangiopathiques étaient plus marquées dans le groupe des insulinotraités. Le diabète insulinotraité était compliqué de neuropathie dans 13 cas (39, 3 %) (versus 7 (15,9 %) sous ADO), de rétinopathie dans 13 cas (39,3 %) versus (4sous ADO), de néphropathie dans 13 cas (39,3 %) (versus 7 (15,9 %) sous ADO), de cardiopathie ischémique dans neuf cas (29 %) (versus 5 (11,36 %) sous ADO), d’AVC dans huit cas 25,8 % (versus 5 (11,36 %) sous ADO) et d’artériopathie des membres inférieurs dans huit cas (25,8 %) (versus2 (4,5 %) sous ADO). Le traitement par insuline n’a pas amélioré l’équilibre glycémique (HbA1 c 10,7 % dans le groupe des insulinés vs 9,9 % dans le groupe sous ADO). La principale difficulté se rencontre pour les mélanges d’insuline particulièrement en présence de rétinopathie (13 cas de rétinopathies chez les patients insulinés. Parmi les complications aiguës du diabète, l’hypoglycémie semble être la plus fréquente complication particulièrement sous insuline 22 % versus 13 % sous ADO. Une cétose était survenue chez 16 % des patients insulinés versus 4,5 % sous ADO. Un seul cas de coma hyperosmolaire était observé chez un patient traité par insuline. Conclusion.– S’agissant de sujets âgés dont le diabète est ancien et compliqué, l’insulinothérapie est introduite tardivement et la titration est souvent limitée par peur de l’hypoglycémie. Les principaux problèmes posés par nos patients âgés souvent en perte de leur autonomie physique et intellectuelles, sont la dépendance vis-à-vis de l’entourage pour l’injection d’insuline et l’absence d’autocontrôle et d’auto-ajustement du traitement chez des patients souvent poly pathologiques. Une insulinothérapie plus précoce est souhaitable chez ces patients après échec aux ADO tout en ayant recours à une éducation spécifique ciblant cette population de sujets âgés et aux stylos injecteurs d’insuline cependant les objectifs de chiffres de glycémie sont moins strictes pour évi-
Facteurs pronostiques de réponse au traitement corticoïdes chez les patients suivis pour hépatite auto-immune : étude rétrospective à propos de 38 cas A. Souguir , M. Ksiaa , A. BenHalima , A. BenSlama , S. Ajmi Hépatogastroentérologie, CHU Sahloul, Sousse, Tunisie Introduction et objectif.– Étudier les facteurs influenc¸ant la rémission de l’hépatite auto-immune (HAI) sous corticoïde ainsi que la normalisation du bilan hépatique à six mois de traitement. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective incluant les patients suivis au service d’hépatogastroentérologie de Sousse pour HAI simple ou entrant dans le cadre d’un syndrome de chevauchement avec une cirrhose biliaire primitive (CBP). La rémission biochimique était jugée sur la diminution du taux de transaminases au-dessous de 2N. La normalisation du bilan hépatique était recherchée systématiquement à six mois de traitement corticoïde. Les variables testées étaient : l’âge ; l’IMC ; taux d’ALAT et d’ASAT ; taux de GGT et de PAL ; taux d’albumine ; pourcentage des monocytes circulants ; taux de gammaglobulines ; l’activité de l’hépatopathie selon le score de Métavir et la présence ou non d’une cirrhose. La corrélation statistique de ces variables avec la rémission et la normalisation du bilan hépatique était recherchée par régression logistique linéaire. Le seuil de signification était fixé à 0,05. Résultats.– Trente-huit patients ont été inclus, dont neuf avaient un Overlap syndrome. Il s’agit de 35 femmes et trois hommes. L’âge moyen était de 43 ans [16–73 ans]. Le suivi moyen était de 49 mois [6–148 mois]. Neuf malades étaient déjà au stade de cirrhose. La rémission biochimique de la maladie était obtenue dans 86,8 % des cas dans un délai moyen de 2,7 mois [1–15 mois]. Alors que la normalisation du bilan hépatique à six mois était observée dans 68,4 % des cas. En analyse multivariée seul le taux de transaminases était corrélé avec le délai de rémission. Pour la normalisation du bilan hépatique à six mois de traitement, une corrélation statistiquement significative était retrouvée avec le taux initial d’ASAT ; d’albumine et de gammaglobulines (p = 0,0001 ; 0,012 et 0,001 respectivement), alors que la corrélation avec l’activité histologique de la maladie et la présence de cirrhose était sans signification statistiquement valable. Conclusion.– Notre étude montre une bonne réponse au traitement corticoïdes des HAI même en cas de cirrhose. Cette dernière est à l’origine d’une corrélation négative avec le pourcentage de normalisation du bilan hépatique à six mois de traitement. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.229 CA102
Un autre regard sur la cortico« phobie »
A. Afroun a , A.-M. Ané b , A. Simon c , P. Hindlet a , A. Rigolet c , O. Benveniste c , S. Herson c , P. Tilleul d , A. Lasserre Moutet e a Pharmacie, hôpital de la Salpétrière, Paris, France b Direction des soins (Experte Etp), hôpital de la Salpétrière, Paris, France c Service de médecine interne, groupe hospitalier Pitié-Salpétrière, Paris, France d Pharmacie, groupe hospitalier Pitié-Salpétrière, Paris, France e Service d’enseignement thérapeutique pour maladies chroniques, hôpitaux universitaires de Genève, Genève, Suisse Introduction.– La question de la corticophobie est constamment présente dans l’esprit des prescripteurs de corticoïdes. Un travail de recherche sur ce thème a été réalisé dans un service référent dans la prise charge des maladies musculaires inflammatoires. Au