Fièvre Q aiguë et hydrocèle testiculaire

Fièvre Q aiguë et hydrocèle testiculaire

674s Communication affich~e 134 Fibvre Q aigu~ et hydroc~le testiculaire A. Noel, E. Cr~teI-Durand, M.C. Guzian, F. Retornaz, J. Soubeyrand La fi~vr...

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674s

Communication affich~e 134

Fibvre Q aigu~ et hydroc~le testiculaire A. Noel, E. Cr~teI-Durand, M.C. Guzian, F. Retornaz, J. Soubeyrand La fi~vre Q est une zoonose dont la frEquence est sous-estimEe. Nous rapportons un cas inhabituel associ6 ~tune hydroc~le testiculaire. I1 s'agit d'un patient ~g6 de 65 ans prEsentant depnis une semaine une alteration de l'Etat gEnEral avec un amaigrissement de 3 kg, des sueurs profuses, une hyperthermie (38 °C) et des cEphalEes. Cliniquement, on note un frottement pdricardique, une hEpatosplEnomEgalie modErEe et une hydroc~le bilatErale, volnmineuse, non douloureuse, sans signe d'orchite associEe. Sur le plan biologique, il existe une thrombopEnie ~ 113 G/L et une Iymphopdnie ~t0,74 G/L. Le bilan hEpatique est perturb6 (PAL : 171 UI/I, gammaGT : 145 U1/L, bilirubine totale : 21 gmol/L, ASAT : 40 U1/L, ALAT : 54 U1/L). La radiographie du thorax est normale, I'Echographie cardiaqne retrouve un Epanchement pEricardique modErE. L'Echographie abdominale montre une hEpatom6galie stEatosique associEe ~ une splEnomEgalie homogbne. L'Echographie testiculaire confirme l'hydroc~le bilatErale. La sErologie de

la fi~vre Q montre une sEroconversion avec l'apparition d'lgM tr~s positives en phases 1 et 2 sans IgG. L'introduction de vibramycine s'accompagne d'une amelioration franche de l'Etat clinique et biologique avec regression compl&e de l'hydroc~le et de la pEficardite. Conclusion : I1 s'agit d'un tableau de fi~vre Q aigu~ confirmEe par le profil sErologique, associ6 ~ une pEricardite et une hydrocble de la vaginale testiculaire bilatErale. Le contage est probablement lie ~tun transport de foin dans sa voiture dans les semaines prEcEdentes. L'hydroc~le testiculaire peut se voir dans diffErentes circonstances mais le plus souvent au cottrs des orchites. Elle n'a jamais Et6 rapportEe au cours de la fibvre Q, mais on peut penser que la physiopathologie est commune ~t la constitution de I'Epanchement pEricardique qui n'est rapport6 que dans 1% des fi~vres Q. Service de m~deeine interne, hfpital Sainte Marguerite, 270 boulevard de Sainte Marguerite, 13274 Marseille cedex 9

Communication affich~e 135

Thrombop~nie auto-immune, infection b cytomdgalovirus et h~morragie digestive T. Th6venot 1, M.T. Caulier~, E. Nguyen-Khae 1, C. Tiry 1, S. Welty 1, M.H. Leroy 1 Les complications hEmorragiques du cytomEgalovirus (CMV) sont exceptionnelles. Nous rapportons une observation unique. Un homme de 64 ans, ayant une cirrhose compensEe (classEe Child-Pugh B8) post6nolique, pr6sentait une h6mat6mbse. IIne prenait aucun traitement, n'avait pas d'antEcEdent particulier et ne consommait plus d' alcool depuis plusieurs mois. I1 Etait subfebrile, avait de discrets oedbmes des membres infErieurs avec des p6tEchies ; il n' avait pas d'hEpatosplEnomEgalie, d' adEnopathie, ni d'atteinte neurologique. La biologie montrait des leucocytes ?~14000/ram 3 (lymphocytes : 46 %), une Hb ~ 5,3 g/dL, des plaquettes ~t2000/ram 3, un TP ~t74 %, un TCK normal, une haptoglobine 1EgErement abaissEe avec un Coombs positif ~t IgG. Les sErologies des virus des hEpatites A, B, C, EBV, VIH Etaient negatives. Deux sErologies espacEes d'un mois montraient une sEroconversion du CMV (prEsence d'IgM avec apparition secondaire d'IgG). Le dosage des anticorps antiplaquettes de type IIblIIa Etait positif. Le myElogramme 6tait normal. La gastroscopie montrait des suffusions hEmorragiques avec une gastropathie d'hypertension portale. Le scanner abdominal ne montrait pas d'autres sites hEmorragiques, ni d'ADP profonde, ni de splEnomfgalie importante. Ii requt sans efficacitE 14 unites plaquettaires. Une corticothErapie (1 mg/kg pendant 3 semaines puis 7t

Rev M6d Interne 2002 ; 23 Suppl 2

dose dEgressive) 6tait ddbutEe avec la Tdgdline® (1 g/kg ~t J1 et J3 ; 3 cures). Aprbs 1 mois de traltement, le nombre de plaquettes 6talent stables ~t 100000/ram 3 (taux comparable ?~celui avant l'infection ~t CMV) et le restait aprbs arret du traitement. Discussion : Seulement une dizaine de complications hEmorragiques des thrombopdnies sEv~res (<20000/mm 3) liEes au CMV sont rapportEes ; on note des hEmatomes splEniques, des h6maturies, des rectorragies et une h6morragie intracEr6brale. Les patients cirrhotiques ont une baisse de leur immunit6 cellulaire et plus de 50 % d'entre eux prEsentent une infection aigu~ ou rEcente ~ CMV [1]. De plus, le TNFc~ et I'IL-6, qni sont 61ev6s chez les cirrhotiques, pourraient etre responsable de reactivation du CMV. Conclusion : Les complications hEmorragiques des thrombopEnies sEvEres lides au CMV sont exceptionnelles. Une attention particuliEre mEriterait d'etre portEe au CMV chez les patients cirrhotiques dn fait de la frdquence 6levEe du portage du CMV et du risque dEj~t accru de complications hdmorragiques dans ce groupe particulier de patients. 1 Varani et aL J Med Viro12000 ; 62 : 25-8. I F6d~ration de M6decine, HOpital de Cambrai, 516 avenue de Paris, BP 389, 59407 Cambrai cedex. 2Service des Maladies du Sang, HSpital Claude Huriez, CHU, 59037 Lille cedex.