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Étude observationnelle de l'efficacité de la kinésithérapie chez des patients souffrant d'une maladie d'Alzheimer en début d'évolution France Mourey a, Michaël Taroux b, Alexandre Kubicki c, Patrick Manckoundia b a Inserm/U 1093, université de Bourgogne, France b Service de médecine interne gériatrie, hôpital de Champmaillot, CHU de Dijon, Dijon, France c IFMK Dijon, 6 bis, chemin de Cromois, 21000 Dijon, France Auteur correspondant. France Mourey Adresse e-mail :
[email protected] La prévalence des troubles de l'équilibre et de la marche dans la maladie d'Alzheimer est estimée, dans la littérature, entre 9 et 52 %. Les troubles de la marche sont présents chez la moitié des malades dans les trois ans qui suivent le diagnostic et un tiers d'entre eux perdent la marche. Malgré sa place parmi les traitements non médicamenteux de la maladie d'Alzheimer, les effets de la kinésithérapie sont encore mal documentés. Nous avons cherché à identifier l'impact d'une kinésithérapie ambulatoire sur les capacités motrices chez des patients âgés présentant la maladie d'Alzheimer. Dans le cadre d'un hôpital de jour, nous avons recruté des patients vivant à domicile, âgés de plus de 70 ans et diagnostiqués au stade léger et modéré de la maladie. À T0, les sujets sont évalués au plan cognitif et posturo-moteur, l'évaluation est reconduite à T1 entre 15 et 36 mois. Les sujets sont divisés en deux groupes : avec prise en charge kinésithérapique (20 sujets) et sans prise en charge kinésithérapique (50 sujets). L'évaluation des capacités posturales et motrices a été réalisée à l'aide du Test de Tinetti, du Test Moteur Minimum, du Timed Up and Go test, de la vitesse de marche, du test d'équilibre en unipodal, de la capacité à se relever du sol. Le recueil des chutes dans les six mois précédents et l'utilisation ou non d'une aide à la marche complétait l'évaluation. La progression des troubles cognitifs a été similaire dans les deux groupes au cours de la période de l'étude. Les variables ont été analysées par analyse de variance à mesures répétées avec un facteur groupe et un facteur séance correspondant aux pré- et posttest. Cette étude nous a permis de montrer tout d'abord la faisabilité d'une kinésithérapie chez des patients présentant une maladie d'Alzheimer au stade léger et modéré. Par ailleurs, la prise en charge en kinésithérapie permet de stabiliser les sujets qui en ont bénéficié alors que les sujets contrôles montrent une perte de leurs capacités motrices et posturales au fur et à mesure de l'évolution. Des études complémentaires devront être réalisées afin de préciser les effets obtenus et les modalités de rééducation à préconiser dans le cadre de cette maladie. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.046 CI4
La performance au Timed Up and Go est-elle prédictive du membre parétique des sujets hémiplégiques ? Céline Bonnyaud a,c, Didier Pradon a, Raphaël Zory a, Djamel Bensmail b, Nicolas Vuillerme c, Nicolas Roche a a Service de physiologie et d'exploration fonctionnelle, université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, EA 4497, CIC-IT 805, AP–HP, hôpital Raymond-Poincaré, 92380 Garches, France b Service de médecine physique et réadaptation, université VersaillesSaint-Quentin-en-Yvelines, EA 4497, CIC-IT 805, AP–HP, hôpital Raymond-Poincaré, 92380 Garches, France
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Laboratoire AGIM, FRE 3405 CNRS/UJF Grenoble/UPMF/EPHE, La Tronche, France Auteur correspondant. Céline Bonnyaud Adresse e-mail :
[email protected] Introduction.– Le Timed Up and Go (TUG), composé de tâches motrices courantes de la vie quotidienne est un test de mobilité fonctionnelle simple et régulièrement utilisé dans l'évaluation des patients hémiparétiques. La littérature met en évidence des corrélations entre des paramètres cliniques et de marche des sujets hémiplégiques, mais les liens spécifiques avec le membre parétique n'ont pour le moment jamais été évalués. Objectif.– L'objectif de cette étude est de déterminer si, chez les patients hémiparétiques, la performance au TUG est corrélée spécifiquement aux paramètres cliniques et spatiotemporels de marche du côté parétique des patients hémiparétiques. Méthode.– La performance au TUG, les paramètres spatiotemporels de marche, la motricité et la spasticité ont été évalués chez 60 patients hémiparétiques. Une analyse statistique en corrélation simple (Pearson) et en régression multiple (Stepwise ascendant) a été réalisée. Résultats.– Le pourcentage de phase de simple appui du cycle de la marche du côté parétique était le facteur le plus corrélé avec la performance au TUG et expliquait 67 % de la variance. Nos résultats suggèrent que la performance au TUG est principalement liée aux capacités motrices du membre inférieur parétique. Discussion et conclusion.– La prédiction de la capacité d'appui du patient sur son membre parétique à partir du test simple et rapide du TUG permet une approche spécifique du côté parétique non évaluable en routine clinique. Nos résultats arguent en faveur des approches thérapeutiques visant à favoriser le transfert d'appui du membre inférieur non parétique vers le membre inférieur parétique. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.047 CI5
Gains aérobie et anaérobie, l'avenir du renforcement musculaire ? Philippe Burtin Université de Pau-et-Pays-de-l'Adour, département STAPS, Tarbes, France Adresse e-mail :
[email protected] Les facteurs limitant l'effort des sujets sains peuvent être d'origine centrale ou périphérique. Les personnes présentant une pathologie chronique souffrent fréquemment d'un affaiblissement musculaire. Celui-ci se surajoute aux limitations physiologiques. De plus, en situation pathologique, différents facteurs (cardiaques, pulmonaires, recrutement neuromusculaire) peuvent altérer les performances. La préparation du sportif et le réentrainement sont principalement basés sur les filières énergétiques du muscle. Les problématiques de gestion des intensités, durées, récupérations en fonction des filières énergétiques guident actuellement la programmation. Les programmes d'entraînement et réentrainement sont créés puis adaptés dans le temps selon l'évolution des sujets. Les progrès peuvent être rapides chez les sujets déconditionnés, en particulier si les charges sont adaptées. Les problématiques des sportifs de haut niveau, régionaux, de loisir, des sujets déconditionnés, des sujets présentant une pathologie chronique sont spécifiques. Le réentrainement des muscles respiratoires doit être intégré, ses bénéfices sont maintenant documentés. Les patients présentant une pathologie chronique peuvent tirer profit d'un réentrainement adapté. Les progrès dans la connaissance des facteurs limitant détermineront de nouvelles modalités d'entraînement. Celles-ci ne seront peut-être pas liées principalement au développement des filières, mais
Kinesither Rev 2013;13(134):7–17
adaptées également en fonction des situations pathologiques et spécifiquement adaptées aux facteurs limitant de chaque sujet. Pour en savoir plus Levine B. VO2max: what do we know, and what do we still need to know? J Physiol 2008;1:25–34. McKenna MJ, Bangsbo J, Renaud JM. Muscle K+, Na+, Cl disturbances and Na+-K+ pump inactivation: implications for fatigue. J Appl Physiol 2008;104:288–95. Cronin J, Sleivert G. Challenges in understanding the influence of maximal power training on improving athletic performance. Sports Med 2005;35:213–34. Baudry S, Roux P. Specific circuit training in young judokas: effects of rest duration. Res Q Exerc Sport 2009;80:146–52. Layec G, Bringard A, Vilmen C, et al. Does oxidative capacity affect energy cost? An in vivo MR investigation of skeletal muscle energetics. Eur J Appl Physiol 2009;106:229–42. Klass M., Baudry S., Duchateau J. Voluntary activation during maximal contraction with advancing age: a brief review Eur J Appl Physiol 2007;100:543–55. Vogiatzis I, Terzis G, Nanas S, et al. Skeletal muscle adaptations to interval training in patients with advanced COPD. Chest 2005;128;3838–45. Gordon N, Gulanick M, Costa F, et al. Physical activity and exercise recommendations for stroke survivors: An Cardiology, Subcommittee on Exercise, Cardiac Rehabilitation, and Prevention; American Heart Association Scientific Statement From the Council on Clinical Cardiology, Subcommittee on Exercise, Cardiac Rehabilitation, and Prevention; the Council on Cardiovascular Nursing; the Council on Nutrition, Physical Activity, and Metabolism; and the Stroke Council. Circulation 2004;109;2031–41.
JFK 2013 Quel que soit le type de transplant utilisé, ces différentes phases doivent être contrôlées et évaluées. Par exemple, l'évaluation sur machine isocinétique permet de quantifier le déficit musculaire de façon précise et de décider de la conduite à tenir. La rééducation doit tenir compte de la technique chirurgicale : la zone de prélèvement étant fragilisée, nous éviterons une sur-sollicitation des ischiojambiers après DIDT ou du quadriceps après KJ. Elle doit également respecter le processus de « ligamentisation » décrit chez l'animal (Christel) et qui s'accompagne d'une nécrose du « néoLCA » entre le deuxième et le quatrième mois. Pendant les trois premiers mois postopératoires, délais de l'ostéo-intégration du transplant, les zones de fixation restent fragiles. Passé ce délai, le renforcement quadricipital en chaîne cinétique ouverte peut être envisagé avec prudence. À la récupération d'un genou sec et indolore, à la sensation d'un genou stable dans les activités de la vie quotidienne, au retour à des amplitudes articulaires correctes et d'une force des membres inférieurs satisfaisante, le kinésithérapeute passera le relais, en accord avec le médecin de club, au « réathlétiseur ». Son but est multiple : récupérer un schéma corporel et des qualités neuromusculaires correctes au moyen de situations de courses et d'appuis divers simples, progressifs et donc sans risque. L'autorisation de la reprise de la compétition doit donc tenir compte de nombreux paramètres : l'état clinique du genou, le délai postopératoire (délais de six mois minimum par principe de précaution), le résultat des batteries de tests, l'avis favorable de chacun des membres du staff médical (médecin, kiné, réathlétiseur, préparateur physique) et bien entendu du niveau d'exigence fonctionnel élevé occasionné par la pratique du football à l'échelon professionnel. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.049
http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.048 CI7 CI6
Rééducation et réathlétisation chez le footballeur professionnel opéré d'une ligamentoplastie du genou Guerric Sabot Centre européen de rééducation du sportif, BP 510, route de la Corniche, 83705 Saint-Raphael cedex, France Adresse e-mail :
[email protected] En 2011, en France, pas moins de 1200 footballeurs professionnels ont été recensés. Les risques de lésion du ligament croisé antérieur (LCA) sont avérés au football, activité classifiée parmi les sports de type « pivot-contact ». Ils sont majorés par la pratique quotidienne à haute intensité, les méthodes modernes d'entraînement (joueurs toujours plus puissants), le matériel inadapté (crampons à lamelles, terrains synthétiques. . .), les enjeux financiers (rééducations raccourcies, phase de « réathlétisation » ignorée, reprises trop précoces. . .). L'entorse grave aboutit régulièrement au geste chirurgical. Ce dernier permet la réduction de la laxité antérieure et rotatoire du genou et d'envisager un retour à la compétition de haut niveau aux alentours du sixième mois (selon les protocoles et avis chirurgicaux). Avec le temps, les techniques opératoires évoluent, se perfectionnent et aboutissent à de bons résultats. Parallèlement, les protocoles kinésithérapeutiques sont régulièrement actualisés grâce notamment aux progrès scientifiques et aux nouvelles technologies. La phase de rééducation permet d'obtenir un genou fonctionnel. Elle sera suivie par une période dite de « réathlétisation », puis de « préparation physique spécifique » et enfin par un retour avec le groupe d'entraînement.
La réathlétisation du sportif haut-niveau : une source d'inspiration pour le patient ? Jean Slawinski Centre de recherche sur le sport et le mouvement, EA 2931, université de Paris 10, 200, avenue de la République, 92000 Nanterre, France Adresse e-mail :
[email protected] La condition physique dépend principalement de quatre facteurs [1] : la force musculaire, le niveau de déficience motrice, l'indice de masse corporelle et la capacité cardiopulmonaire. L'amélioration de la capacité physique du patient nécessaire au rétablissement de sa qualité de vie passe donc par le développement de chacun de ces facteurs. Dans le domaine sportif, l'amélioration de cette condition physique est la base de la performance et les travaux sur les méthodes de développement de cette condition physique sont nombreux [2–6]. Par exemple, le développement des qualités musculaires s'appuie sur les notions de force, vitesse et puissance musculaire [7,8]. Le développement de la capacité cardiopulmonaire ainsi que les exercices spécifiques visant à réduire la masse grasse s'appuient sur les notions de consommation maximale d'oxygène et de seuil ventilatoire. Enfin, une bonne performance ne va pas sans un bon niveau d'exécution technique. Ainsi à partir de l'analyse de l'activité pratiquée et de la compréhension de ses déterminants techniques, il est possible de mettre en œuvre des situations d'apprentissage. L'objectif de cette présentation sera de montrer en quoi la méthodologie du développement de la condition physique utilisée dans le domaine sportif est applicable au réentraînement du patient. Références [1] Liu M, Tsuji T, Hase K, Hara Y, Fujiwara T. Physical fitness in persons with hemiparetic stroke. Keio J Med 2003;52:211–9.
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