Gestion des anévrysmes de l’aorte abdominale dépistés : comment ?

Gestion des anévrysmes de l’aorte abdominale dépistés : comment ?

Rapports — Jeudi 2 octobre 2014 Mots clés Anévrysme de l’aorte abdominale ; Dépistage ; Echographie Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transm...

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Rapports — Jeudi 2 octobre 2014 Mots clés Anévrysme de l’aorte abdominale ; Dépistage ; Echographie Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Références [1] Becker F, Baud JM, ad hoc. Dépistage des anévrismes de l’aorte abdominale et surveillance des petits anévrysmes de l’aorte abdominale : argumentaires et recommandations de la Société franc ¸aise de médecine vasculaire — Rapport final. J Mal Vasc 2006;31:260—76. [2] Dossier HAS; 2012 http://www.hassante.fr/portail/upload/ docs/application/pdf/2013-02/aaa synthese ou 4pages vfinale. pdf. [3] Svensjö S, Björck M, Wanhainen A. Current prevalence of abdominal aortic aneurysm in 70-year-old women. Br J Surg 2013;100:367—72.

313 ment la diminution du tabagisme masculin et son impact négatif sur la prévalence des AAA remet en cause le dépistage des AAA alors que l’augmentation du tabagisme féminin et le taux de rupture des AAA chez la femme est source de débats conflictuels sur l’intérêt du dépistage de l’AAA chez la femme. Enfin si le dépistage systématique de l’AAA en population générale n’est pas retenu, s’opposent encore dépistage systématique en population ciblée et dépistage opportuniste. L’augmentation de la durée de vie amène aussi à prendre plus en compte l’âge et à discuter le re-screening des sujets à risque. Au cours de cet exposé seront résumées les grandes études sur le dépistage des AAA et discutée la philosophie actuelle du dépistage des AAA. Mots clés Anévrysme de l’aorte abdominale ; AOMI ; Dépistage Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2014.07.008

http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2014.07.009

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Dépistage des anévrysmes de l’aorte. Études internationales, données de la littérature

Gestion des anévrysmes de l’aorte abdominale dépistés : comment ?

F. Becker Service d’Angiologie et d’Hémostase, HUG, Genève, Suisse Adresse e-mail : [email protected] L’anévrysme de l’aorte appartient à la catégorie des tueurs silencieux. Longtemps asymptomatique, parfois jusqu’à des tailles extrêmes, il ne se manifeste le plus souvent que brutalement par sa rupture, rupture grevée d’une mortalité très élevée (faisant de la rupture d’anévrysme une cause importante de décès chez l’adulte > 50 ans). La question de son dépistage se pose donc d’autant plus logiquement que les anévrysmes répondent assez bien aux critères préalables de tout dépistage. L’examen clinique étant de fiabilité médiocre pour le diagnostic d’anévrysme de l’aorte abdominale (AAA) et non applicable au diagnostic de l’aorte thoracique, ce dépistage n’est envisageable qu’au travers de méthodes instrumentales. L’échographie a permis d’envisager ce dépistage au début des années 1990 pour les AAA. La première grande étude a été l’étude ADAM aux USA, suivie de grandes études en Angleterre, Suède, Norvège et Nouvelle-Zélande. Toutes ont confirmé la prévalence élevée des AAA, la prédominance chez l’homme et le rôle du tabagisme comme facteur de risque majeur. Pourtant 20 après, le dépistage des AAA fait encore débat alors que l’on a pu démontrer que le dépistage des AAA diminue la mortalité liée aux AAA. Pourquoi ? Peut-être en premier lieu du fait du poids d’ADAM qui a marqué les études suivantes. D’abord ADAM était axée sur le dépistage des AAA dits chirurgicaux et l’on a négligé la prise en charge médicale des patients porteurs d’un AAA de taille non-chirurgicale. D’autre part pour des raisons de commodité, on a défini comme AAA une dilatation segmentaire de l’aorte abdominale > 30 mm AP négligeant les aortes de petit calibre (femme en particulier) ou de gros calibre (artériomégalie) pour lesquelles la définition d’un AAA en rapport de calibre est plus appropriée, enfin on a oublié que la population de ADAM comportait 97 % d’hommes et peu d’études ont pris en compte les antécédents familiaux d’AAA . . . Actuelle-

L. Canaud CHRU de Montpellier, Département d’Addictologie, 34295 Montpellier cedex 5 Adresse e-mail : [email protected] Les anévrysmes de l’aorte abdominale représentent une cause importante de décès dans les pays développés (3e cause par décès brutal chez l’homme de plus de 65 ans aux USA) et il est désormais acquis que le dépistage des AAA par échographie chez les sujets de plus de 65 ans permet la diminution des décès liés aux anévrysmes. La prise en charge des patients atteints d’AAA est aujourd’hui globale. Ces patients doivent bénéficier de mesures médicales permettant de diminuer le risque de survenue d’événements cardiovasculaires. Lorsqu’il existe une indication au traitement de l’anévrysme, deux possibilités se présentent. Le traitement standard est encore aujourd’hui la chirurgie, la « mise à plat-greffe de l’anévrisme ». Elle permet une prévention définitive du risque de rupture mais est grevée d’une mortalité postopératoire de 2 % à 5 %. L’alternative à la chirurgie ouverte est le traitement endovasculaire des AAA par mise en place d’une endoprothèse dans l’anévrysme. Elle nécessite le respect de conditions anatomiques strictes (longueur, angulation et diamètre des collets proximaux et distaux). La chirurgie endovasculaire a été développée pendant plus de 10 ans et est désormais mature. Sa mortalité postopératoire est de moins de 2 %, mais il persiste un faible risque de rupture de l’anévrysme et de réintervention qui oblige à une surveillance scanographique à long terme. Les bénéfices et les risques de ces deux méthodes sont aujourd’hui bien connus et permettent aux chirurgiens et aux patients de participer à la décision thérapeutique. Mots clés Anévrysme de l’aorte abdominale ; AOMI ; Dépistage Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2014.07.010