Recommandations pour le dépistage des anévrysmes de l’aorte abdominale. Techniques validées de mensuration des anévrysmes de l’aorte abdominale

Recommandations pour le dépistage des anévrysmes de l’aorte abdominale. Techniques validées de mensuration des anévrysmes de l’aorte abdominale

292 physiopathologique des AAA a fait des progrès considérables ces 20 dernières années. Les AAA sont une forme évolutive particulière de l’athérothro...

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292 physiopathologique des AAA a fait des progrès considérables ces 20 dernières années. Les AAA sont une forme évolutive particulière de l’athérothrombose humaine impliquant : — le principe physiologique de convection centrifuge orthogonale à la convection circulatoire ; — les stades précoces de l’athérome aortique : stries lipidiques et lésions fibrolipidiques ; — les réponses centripètes adventitielles, angiogéniques et inflammatoires, organisées par la cellule musculaire lisse stimulée par les lipides ; — le stade plus tardif de dépôt luminal de fibrine, un des principaux moteurs de la formation du thrombus luminal (ILT), de dégradation de la matrice extracellulaire par les protéases, de la disparition des CML de la media, et du shift de la réponse inflammatoire adventitielle vers une réponse immunitaire adaptative impliquant la genèse d’anticorps. L’implication de différentes familles protéasiques dans la dégradation de la matrice, préalable nécessaire et suffisant à la dilatation, a été largement documentée à travers des études biologiques des tissus humains et des modèles expérimentaux. Les MMP, du fait de leur spécificité, ont été identifiées : MMP-9 secrétée par de nombreuses cellules dont en particulier les neutrophiles et les macrophages, MMP-12 ou élastase macrophagique, sécrétée par les macrophages mais également par les cellules musculaires lisses, matrilysine (MMP-7) et stromélysine (MMP-3), etc. L’implication de cystéine protéases a été également documentée. Plus récemment, les sérine protéases du système fibrinolytique, plasmine et activateurs du plasminogène, et des sérine protéases neutrophilaires, élastase et cathepsine G, ont été montré impliquées dans la rupture pariétale, principalement liée aux activités biologiques de l’ILT. L’ILT, à l’interface sang et paroi, est probablement le principal moteur biologique de progression des anévrysmes vers la rupture. Les activités biologiques de l’ILT, toutes dérivées du sang circulant (interface luminale) vont être convectées de fac ¸on abluminale vers la paroi. L’ILT est un néo-tissu à biologie active de renouvellement luminal et de destruction abluminale. La fibrine de l’ILT va fixer les composantes du système fibrinolytique et permettre leur activation. L’ILT va trapper de nombreux leucocytes polynucléés qui vont relarguer in situ leurs protéases : MMP-9, élastase, cathepsine G. L’ILT va trapper les globules rouges et libérer de l’hémoglobine libre possédant un fort pouvoir oxydant surtout en association avec la myéloperoxidase leucocytaire. Il est probable que la rétention importante des neutrophiles joue un rôle prépondérant dans l’absence de cicatrisation cellulaire et dans la rupture finale. L’importance de la rétention neutrophilaire suggère l’intervention directe ou indirecte d’agents exogènes comme les bactéries peu pathogènes gengivo-dentaires. L’ILT influence également la réponse adventitielle en générant par protéolyse et oxydation des néo-antigènes convectés vers, et reconnus par la réponse immunitaire adventitielle. Les différentes composantes cellulaires et moléculaires de la physiopathologie des AAA représentent des cibles potentielles diagnostiques de l’évolutivité de la maladie,

Rapports — Jeudi 23 septembre 2010 et thérapeutiques préventives du risque de rupture. La majorité des biomarqueurs circulants identifiés comme marqueurs plasmatiques confirment ces données physiopathologiques. Une imagerie moléculaire dérivée de ces données physiopathologiques reste à développer. doi:10.1016/j.jmv.2010.07.120

Recommandations pour le dépistage des anévrysmes de l’aorte abdominale. Techniques validées de mensuration des anévrysmes de l’aorte abdominale G. Lefthériotis Explorations fonctionnelles vasculaires, CHU d’Angers, Angers, France Mots clés : Recommandations ; Dépistage ; Anévrysme de l’aorte abdominale ; AAA Les recommandations de la SFMV établies en 2006 ont posé les bases d’un dépistage ciblé des anévrysmes de l’aorte abdominale. Tout dépistage nécessite un ensemble de conditions essentielles à respecter, en particulier de disposer d’un test, simple à appliquer, fiable et reproductible, capable de détecter tôt l’affection ou l’anomalie ciblée. Les recommandations placent l’échographie comme étant le meilleur moyen de dépistage pour les AAA. Le seuil d’intervention, médical et chirurgical, repose sur des valeurs établies à partir des données de la littérature. Il faut cependant prendre en compte une variabilité significative liée à de nombreux facteurs (technique utilisée, opérateurs, niveau de formation, etc.) qui imposent une rigueur dans les mesures pour être comparables d’un centre à l’autre et dans le temps. Les lésions aortiques anévrysmales ne sont pas toutes identiques et les différences avec les formes dysplasiques sont également à prendre en compte dans l’interprétation des données de l’examen. L’objectif de l’exposé sera de rappeler les critères méthodologiques et techniques, en particuliers échographiques, pour la mesure des anévrysmes et d’analyser les causes de variabilité, les erreurs de mesure et les moyens d’y remédier. doi:10.1016/j.jmv.2010.07.121

Quel traitement médical dans le suivi des anévrysmes de l’aorte abdominale ? I. Quéré Service de médecine vasculaire, CHU Saint-Éloi, Montpellier, France Mots clés : Anévrysmes de l’aorte abdominale ; Traitement médical Les anévrysmes de l’aorte abdominale ont un taux de décès à 5 ans parfois plus important que le taux de certains cancers fréquents. Cette mortalité est essentiellement due aux complications générales de l’athérothrombose, en regard la mortalité par rupture de l’anévrysme est faible. Ceci justifie l’analyse de la place du traitement médical dans la prise en charge des anévrysmes de l’aorte sousrénale. doi:10.1016/j.jmv.2010.07.122