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Communications posters commentés / Revue du Rhumatisme 83S (2016) A43-A79
Tableau 1 Croyances des patients PR ou SA relatives aux modes de vie (% des patients ayant coté la proposition ≥ 7/10) Croyances – « Je pense que » :
de risque de lombalgies. En effet, la lombalgie commune est multifactorielle. Autres facteurs ont été incriminés selon la littérature telle que, le mobilier scolaire, le type de cartable, l’histoire familiale de lombalgie, la surcharge pondérale et le sport de haut niveau. Conclusion. – La lombalgie commune chez l’enfant est fréquente mais reste toujours méconnue dont l’obésité constitue est un facteur de risque. La connaissance de ces facteurs de risque permet de les prendre en compte dans la prise en charge et la prévention des lombalgies. Conflit d’intérêt. – aucun
PR
SA
– faire du sport ou une activité physique réduit mes poussées
31,4 %
45,8 %
– les poussées de ma maladie sont déclenchées par un effort physique
31,1 %
43,8 %
– ma maladie a été déclenchée par trop de surmenage physique
17,9 %
19,7 %
– manger certains aliments réduit mes poussées
10,5 %
9,7 %
PC.54
– manger certains aliments déclenche mes poussées
10,3 %
9,7 %
– boire de l’alcool (même modérément) a déclenché ma maladie
6,2 %
0,8 %
Granulomatose médiastinale et osseuse induite par le nivolumab
Activité physique
Régime alimentaire
Conflit d’intérêt. – G Cukierman : employée UCB JM Joubert : employé UCB Référence bibliographique [1] Gossec L, Saraux A, Hudry C, Mathoret-Philibert F, Poussiere M, de Chalus T, Russo-Marie F, Joubert J, Chauvin P, Berenbaum F : Development and Validation of a Questionnaire Assessing the fears and Beliefs of Patients Suffering from Chronic Rheumatic Diseases. Value in health : the journal of the International Society for Pharmacoeconomics and Outcomes Research 2015, 18 (7) : A708. PC.53
Obésité et lombalgies communes chez l’enfant et l’adolescent : Etude transversale menée à Sousse, Tunisie R. Moncer* (1) ; M. Bouzawech (1) ; W. Ouanes (1) ; S. Frioui (1) ; S. Jemni (1) ; F. Khachnaoui (1) (1) Médecine physique, CHU Sahloul, Sousse, Tunisie *Auteur correspondant :
[email protected] (R. Moncer) Introduction. – Les lombalgies communes constituent la forme la plus fréquente de lombalgie, avec une prévalence de 80 à 85 % dans la population générale. Chez l’enfant, elle est de l’ordre de 30 % source de limitations de l’activité scolaire et sociale. Malgré cette importante prévalence, elle reste négligée par l’enfant, la famille et les médecins. Les études ont incriminé plusieurs facteurs de risque dans la genèse de la symptomatologie, notamment l’obésité. Le but de notre travail, est de déterminer la relation entre le poids et la lombalgie commune juvéniles. Patients et Méthodes. – Il s’agit d’une étude transversale descriptive à propos de 444 élèves, 201 garçons et 243 filles, d’âge moyen 14,95 ans. L’évaluation comprend un interrogatoire, une évaluation anthropométrique, l’examen du rachis, de l’extensibilité des muscles sous pelviens et l’endurance des muscles du rachis et du quadriceps. Le profil pondéral a été déterminé sur des courbes de corpulence de références françaises. Résultats. – La prévalence était de 22,3 % IC (intervalle de confiance) à 95 % : [18,2 – 26,2]. Cette prévalence augmente avec l’âge avec une nette prédominance féminine. L’âge moyen de début de la symptomatologie était de 13,45 ans. La prévalence des lombalgies chez les enfants en surpoids ou obèse était de 38,7 % et elle est de 19, 63 % chez le reste des enfants. La différence est significative. Les élèves en surcharge pondérale ont 2,58 plus de risque de développer des lombalgies. Discussion. – La prévalence des lombalgies chez l’enfant dans notre étude est concordante avec les données de la littérature dans notre pays. Les études ont montré que l’obésité augmente le risque de lombalgies. En effet l’obésité s’accompagne d’une activité physique faible, ainsi une faiblesse des spinaux qui est connue comme facteur
A. Chepy* (1) ; MH. Vieillard (2) ; D. Launay (1) ; H. Maillard (1) ; L. Mortier (1) ; C. Eloy (3) (1) Médecine interne, Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille, Lille ; (2) Service de Rhumatologie, C.H.U. Hôpital Roger Salengro, Lille ; (3) Rhumatologie, Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille, Hopital Roger Salengro, Université Lille 2, Lille *Auteur correspondant :
[email protected] (A. Chepy) Introduction. – Les inhibiteurs des points de contrôle immunologiques (immunescheckpointinhibitor (ICPI))(anti-CTLA4 : ipilimumab et anti-PD1 : nivolumab) sont de nouvelles thérapeutiques pour les mélanomes métastatiques. Plusieurs cas de sarcoïdose induite par l’ipilimumab et deux par le Nivolumab ont été rapportés. Nous rapportons le cas d’une sarcoïdose médiastinale et osseuse sous Nivolumab. Observation. – Un patient de 70 ans se voit diagnostiqué en mai 2012 un mélanome SSM B-raf non muté du membre inférieur gauche. La prise en charge est chirurgicale. À la suite d’une récidive ganglionnaire inguinale gauche un traitement par NIVOLUMAB est instauré. Un TDM réalisé à titre systématique en décembre 2015 (36e cure de Nivolumab) retrouve une augmentation du volume d’adénopathies médiastinales. Le TEP-scanner retrouve une hyperfixation médiastino-hilaire ainsi qu’iliaque bilatérale. Il n’y a pas d’atteinte parenchymateuse pulmonaire. Le patient est totalement asymptomatique. Le bilan d’extension et de retentissement comprenant épreuves fonctionnelles respiratoires, bian biologique avec calcémie et échographie cardiaque trans-thoracique est négatif. Une biopsie osseuse iliaque ainsi que deux biopsies d’éperon bronchique retrouve un granulome gigantocellulaire sans nécrose caséeuse. Les coloration de Ziehl, PAS (periodic acid schiff) ainsi que les marqueurs tumoraux sont négatifs. Les cultures bactériennes, les sérologies (Bartonella henselae, VIH, syphillis), le quantiféron, l’enzyme de conversion ainsi que le bilan auto-immun (ANCA et ASCA) sont négatifs. Le diagnostic de sarcoïdose induite par le nivolumab est retenu. Devant le caractère asymptomatique des lésions, le nivolumab est poursuivi et aucun traitement spécifique entrepris. Discussion. – La sarcoïdose est une pathologie inflammatoire de cause indéterminée caractérisée par un infiltrat tissulaire de macrophages et de lymphocyte CD4+ helper de type 1 (Th1) organisés en granulomes. Les ICPI pourrait modifier la balance Th1/Th17 et contribuer à la formation de granulomes. Notre cas clinique diffère des autres de la littérature en différents points. Tout d’abord, la chronologie d’apparition des lésions est beaucoup plus lente dans notre cas clinique (deux ans et demie contre quelques mois). L’atteinte osseuse est également inhabituelle. En effet, les différents cas de la littérature rapportent une granulomatose médiastinale et cutanée mais jamais osseuse. Enfin, la plupart des cas décrit jusqu’à présent interviennent dans un contexte de rechute. Dans le cas présent, le diagnostic de rechute n’est pas retenu après 6 mois d’évolution.
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Ces différences nous font discuter de l’induction d’une récidive de sarcoïdose préexistante induite par le Nivolumab. Nous n’avons pas retenu d’indication à la corticothérapie devant le caractère asymptomatique, l’absence d’atteinte parenchymateuse pulmonaire ainsi que du faible risque fracturaire de lésions osseuses. Aussi, le traitement par Nivolumab est poursuivi. Ce cas clinique rappelle également l’importance de biopsies osseuses devant des lésions atypiques même dans un contexte de néoplasie. Conclusion. – La découverte de lésions médiastinales et osseuses chez un patient traité par ICPI peut être en lien avec une granulomatose de type sarcoïdose et doit conduire à la réalisation de biopsies Conflit d’intérêt. – aucun PC.55
Spondyloarthrites : étude de 336 cas au Sénégal S. Diallo* (1) ; M. Mbengue (2) ; CAB. Diaw (1) ; M. Niasse (3) ; R. Diallo (1) ; C. Diouf (1) (1) Service de rhumatologie chu aristide le dantec, université cheikh anta diop, Dakar, Sénégal ; (2) Service de gastro-entérologie hoggy, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal ; (3) Service de Rhumatologie, Cité Universitaire, Dakar, Sénégal *Auteur correspondant :
[email protected] (S. Diallo) Introduction. – Les spondyloarthrites (SpA) constituent un groupe homogène de rhumatismes inflammatoires caractérisés par des enthésopathies axiales (pelvirachidiennes) et périphériques parfois associées à des arthrites périphériques et des signes extra-articulaires. Elles sont multifactorielles résultant de facteurs de risques génétiques (attestés par leur liaison avec l’Ag HLA-B27) et environnementaux agissant de concert. Les SpA sont la spondylarthrite ankylosante (SA), le rhumatismale psoriasique (RP), les arthrites réactionnelles (AR), les rhumatismes des entérocolopathies inflammatoires : MICI, le SAPHO, certaines formes des arthrites juvéniles idiopathiques et les SpA indifférenciées. L’objectif de ce travail était de déterminer les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs en milieu hospitalier Sénégalais. Patients et Méthodes. – Etude rétrospective réalisée dans le service de rhumatologie du CHU Le Dantec de Dakar entre janvier 2012 et août 2016. Le diagnostic de SpA était retenu sur la confrontation d’arguments épidémiologiques, cliniques, biologiques, radiologiques et thérapeutiques en accord avec les critères d’Amor, de l’ESSG, de l’ASAS et de New York modifié. Pour chaque observation, avaient été analysés les données épidémiologiques (âge, sexe), cliniques (le délai au diagnostic, le type de SpA, le caractère primitif ou secondaire, nature de l’atteinte articulaire : axiale, périphérique, présence ou non de manifestations systémiques ; les co-morbidités), biologiques (en particulier présence de l’Ag HLA-B27), radiographiques (score radiologique mSASSS). L’activité de la maladie a été évaluée par le BASFI et les index d’activité (BASDAI et le score composite ASDAS-CRP). La qualité de vie était évaluée par le NHP et le SF-36. Résultats. – Avaient été colligées 336 observations de SpA chez 219 femmes (65 %) et 117 hommes, âgés en moyenne de 45,95 ans (extrêmes entre 20- 74 ans). Le délai au diagnostic était de 61,83 mois en moyenne (extrêmes entre 1mois et 360 mois). La SA était la plus fréquente : 261 cas (77,7 %) ; elle était axiale pure (187 cas soit 55,7 %), périphérique (24 cas soit 7,1 %) et mixte (50 cas soit 14,9 %). Les autres SpA étaient : AR (28 cas soit 8,3 %), le RP (20 cas soit 6 %), les MICI 8 cas soit 2,4 %, le SAPHO (3 cas soit 0,9 %) et les formes indifferenciées (9 cas soit 2,7 %). Les manifestations systémiques pour l’ensemble des SpA étaient : l’uvéite (14,3 %), l’insuffisance aortique (9,5 %), la maladie fibrobulleuse des poumons (5,1 %) et l’ostéoporose (25 cas). L’ASDAS-CRP moyen était à 2,04 (extrêmes : 0,8 et 7). L’Ag HLA B27 était positif dans 43,33 %
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des cas. Le mSASSS moyen était de 27,81 % (extrêmes 0 et 72). Le BASDAI moyen était de 4,93 /10 (extrêmes : 1 et 9,55/10). Le BASFI moyen était de 5,08/10 (extrêmes : 0,8 et 10/10). Les co-morbidités étaient : une tuberculose pulmonaire (1 cas), l’arthrose (44 cas), un syndrome de Gougerot-Sjögren (40 cas), une polyarthrite rhumatoïde (1 cas), une sclérodermie (1 cas), une polymyosite (3 cas), une maladie de Behcet (1 cas), une goutte (9 cas), une hyperparathyroïdie (6 cas) et un myélome multiple (1 cas). Le NHP et le SF-36 étaient perturbés. Sous traitement conventionnel (AINS ou corticoïdes, méthotrexate, salazopyrine, infiltrations cortisoniques, rééducation), l’évolution fût favorable : après recul de suivi de 6 mois le BASDAI et de BASFI moyen était respectivement de 3,03/10 et 2,97/10. Conclusion. – Les SpA sont en croissance en milieu hospitalier Sénégalais. Elles frappent surtout la femme d’âge moyen de 46 ans. La SA est la SpA la plus fréquente. Elle est surtout primitive et axiale. L’Ag HLA B27 est présente chez environ 1 patient sur 2. Elle est source d’un retentissement fonctionnel et d'altération de la qualité de vie non négligeables. Le traitement a reposé essentiellement sur le traitement conventionnel. L’évolution est globalement favorable. Conflit d’intérêt. – aucun Bibliographie [1] Saraux A et al. Rev Rhum 2002 ; 69 : 809-13. [2] Adebajo AO. J Rheumatol 1991 ; 18 : 1119 PC.56A
Régimes diététiques et polyarthrite rhumatoïde : Revue systématique de la littérature K. Nguyen-Huu* (1) ; M. Pugibet (1) ; P. Vergne-Salle (2) ; P. Bertin (1) (1) Rhumatologie, CHU Limoges, Limoges ; (2) Service de Rhumatologie, C.H.U. Dupuytren, Limoges *Auteur correspondant :
[email protected] (K. NguyenHuu) Introduction. – Certains régimes alimentaires sont connus pour avoir des vertus, tels que le régime crétois sur les risques cardiovasculaires par leurs propriétés anti-inflammatoires mais il existe encore peu de données scientifiques sur leurs éventuels effets bénéfiques sur les rhumatismes inflammatoires chroniques. L’objectif de l’étude était de réaliser une revue systématique de la littérature sur les régimes et compléments alimentaires et leurs effets bénéfiques cliniques et biologiques chez des patients présentant une polyarthrite rhumatoïde. Matériels et Méthodes. – Une revue systématique des articles en langue française et anglaise antérieurs à mai 2016 a été réalisé en passant par les bases de données MEDLINE via PUBMED et COCHRANE incluant uniquement des études épidémiologiques et essais cliniques randomisées et non randomisées évaluant l’impact d’au moins un régime alimentaire. Les marqueurs d’évaluation clinique et biomarqueurs inflammatoires étaient considérés comme critères de jugement principaux. Résultats. – 67 articles étaient retenus incluant des cas de polyarthrite rhumatoïde définis selon les critères American Rheumatism Association ou American College of Rheumatology traités par DMARDS (Disease Modifying Anti- Rheumatic Drugs), antiTNF alpha et/ou anti-inflammatoires stéroïdiens et non stéroïdiens. Une étude non randomisée montrait l’amélioration de l’acitivité de la maladie au cours d’un régime alimentaire. Le fameux régime crétois n’était évalué qu’au travers de trois études dont deux montraient une amélioration des symptômes, de même que deux autres études dont un essai randomisé contrôlé évaluant l’alimentation vegan et sans gluten montraient une amélioration de l’activité de la maladie et de la qualité de vie des patients.