394
Posters : transplantation / Néphrologie & Thérapeutique 12 (2016) 383–397
de 89,3 % et 77,3 % pour les DV. Nos résultats sont proches de la littérature. La survie du greffon à 12 mois est de 98,76 % et à 72 mois de 88,8 %. Le risque de décès et de complications graves après le don d’un rein est extrêmement faible. Sur le plan immunologique, les donneurs sont semi-identiques à 79 %, et identiques dans 18,5 % des cas. L’immunosupression est triple pour la majorité des patients. Nous avons noté 55 cas de complications chirurgicales et 13 cas de rejet. La survie du greffon à 12 mois est de 98,76 % et à 72 mois de 88,88 %. Aucun cas de décès n’a été noté durant notre période d’étude. Conclusion Devant la pénurie d’organes, la TR par DVA reste une option raisonnable avec un faible taux de complications. Les résultats sur la survie du greffon rénal à long terme sont significativement supérieurs par rapport à ceux obtenus après greffe avec donneur en état de mort encéphalique. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Agence de la biomédecine. Rapport annuel. M Macher et al. La greffe rénale avec donneur vivant. Archive de pédiatrie, 6 (suppl 1), pp 98-99. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.306
Posters jeudi transplantation autres PJT.10
Grossesse et transplantation rénale
H. Kallel ∗ , I. Kossai , I. Kacem , H. Mondher , B. Romdhane , M. Jamelleddine Greffe rénale, hôpital Militaire principal d’instruction de Tunis, Gouvernorat de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Kallel) Introduction La maternité a longtemps été déconseillée chez la femme transplantée rénale par peur des effets délétères sur le greffon et les risques encourus par le fœtus. Patients et méthodes Parmi les 71 femmes transplantées à l’unité de la transplantation rénale de l’hôpital Militaire entre 1993 et 2015, nous avons colligé 15 grossesses survenues chez 13 patientes. L’objectif de notre étude était de rapporter le suivi de ces grossesses, décrire leurs aspects évolutifs et leur impact sur le greffon et une revue de la littérature. Résultats Le délai moyen entre la dialyse et la transplantation rénale était en moyenne de 4,5 ans. Le délai moyen entre la transplantation rénale et la découverte de la grossesse était de 3,5 ans. La grossesse n’était programmée et « autorisée »par le néphrologue que dans 54 % des cas. La créatininémie moyenne au cours de la grossesse était stable aux alentours de 93,4 mol/L avec une créatininémie supérieure à 145 mol/L dans 2 cas. Les complications maternelles au cours de la grossesse étaient une hypertension artérielle gravidique dans 5 cas, une protéinurie dans 3 cas, une ascension de la créatininémie au cours du 3e trimestre dans 4 cas, HELLP syndrome dans un cas, une cholestase hépatique gravidique dans un cas et une hyperuricémie dans 3 cas. Une prématurité était observée dans 4 cas en rapport avec une pré-éclampsie dans 3 cas et un SHAG syndrome dans un cas. Le poids moyen à la naissance était de 2590 g avec 5 cas d’hypotrophie fœtale. Deux patientes ont présenté une insuffisance rénale aiguë, l’une en rapport avec un carcinome tubulopapillaire du greffon découvert a l’occasion de la grossesse et l’autre en rapport avec une toxicité à la ciclosporine. La survie du greffon était en moyenne de 14,9 ans. Discussion Selon les études, l’incidence du rejet aiguë n’est que de 2–4 % mais dans notre étude, on n’a pas constaté aucun rejet
aiguë en rapport avec la grossesse. Selon notre série, la survie de greffon était préservée et la grossesse n’a pas affecté la survie de greffon ni de greffées. L’ancienneté en hémodialyse (supérieure à 2 ans) est corrélée à un risque d’accouchement prématuré et de retard de croissance et cela était documenté dans notre série. Conclusion La grossesse chez les patientes transplantées du rein est une grossesse à haut risque, mais elle ne semble pas altérer la fonction du greffon. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Davison JM. Dialysis, transplantation, and pregnancy. Am J Kidney Dis. 1991;17(2):127–32. Fuchs KM, Wu D, Ebcioglu Z. Pregnancy in renal transplant recipients. Semin Perinatol. 2007;31(6):339–47. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.307 PJT.11
L’impact de l’ancienneté en dialyse sur l’évolution de la greffe rénale à partir d’un donneur vivant apparenté
S. Mahmal ∗ , I. El Adnani , N. Belhadi , N. Mtioui , S. El Khayat , M. Zamd , G. Medkouri , M. Benghanem , B. Ramdani Néphrologie hémodialyse et transplantation rénale, CHU Ibn Rochd Casa, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Mahmal) Introduction La transplantation rénale représente la méthode de suppléance de choix dans l’insuffisance rénale chronique terminale. Elle n’est pas toujours d’accès facile vu le manque de donneurs vivant ou cadavérique ne laissant d’autres options que la dialyse. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude descriptive analytique monocentrique et rétrospective, incluant tous les patients greffés rénaux à partir d’un donneur vivant apparenté entre 2009 et 2015 à partir de données démographiques, cliniques et paracliniques. Deux groupes ont été individualisés selon une ancienneté en dialyse inférieure ou égale à 1 an (A) ou supérieure à 1 an (B). Le but de ce travail en comparant les 2 groupes est de déterminer l’impact de la durée en dialyse sur l’évolution de la fonction rénale après la greffe, ainsi que sur les éventuelles complications infectieuses et chirurgicales. Résultats 68 patients ont été recensés, avec une moyenne d’âge de 31,5 ± 13,6, un sexe ratio homme/femme de 1,4 et une ancienneté en hémodialyse autour de 37,3 ± 31,7. La néphropathie causale était indéterminée dans 47 % des cas. L’étude comparative a noté sur la reprise retardée du greffon 4,5 % dans groupe A vs 15,2 % au groupe B, les complications infectieuses notamment virales de 27,3 % (A) vs 28,2 % (B), les complications chirurgicales 22,7 % (A) vs 24 %, la fonction rénale à 1 an créatinine : 13,3 ± 14,7 (A) vs 14,6 ± 15,9 (B) et la mortalité qui était nulle dans le groupe (A) vs 6,5 % (B). Cependant, l’étude univariée n’a relevé aucune différence statistiquement significative. Discussion L’hémodialyse périodique a fortiori quand elle est prolongée, expose à des complications cardiovasculaires, infectieuses ou du métabolisme phosphocalcique, compromettant de ce fait le recours à la transplantation rénale dans de conditions optimales de par les calcifications de l’axe aorto-iliaque ou encore les réactivations virales, notamment les hépatites C. Notre travail n’a pas relevé de différences significatives quant à l’impact de la durée en hémodialyse, ce qui pourrait être relié à un biais de sélection du bilan prégreffe, visant à éliminer tout candidat présentant d’importantes comorbidités (surcharge athéromateuse importante et syndrome coronarien instable). Conclusion La greffe rénale, quand elle est possible, reste le moyen de suppléance de choix permettant au patient de maintenir une meilleure qualité de vie qu’en dialyse.