Revue francophone d'orthoptie 2017;10:24–25
Dossier / Formation
Abstracts publiés dans Les Archives des Maladies Professionnelles et de l'environnement, volume 77, fascicule 3 T1-P047
Handicap visuel et maintien en emploi : étude dans la rétinite pigmentaire§ Anne-Elisabeth Chaumet-Riffaud *, Anaelle Cariou, Isabelle Audo, Jose Sahel, Saddek Mohand-Said Centre hospitalier des 15-20, Paris, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Chaumet-iffaud)
Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts. § Cet abstract est la reprise d'un poster publié dans Les Archives des Maladies Professionnelles et de l'environnement volume 77 fascicule 3. Il ne pourra être cité qu'avec sa référence initiale. Pour consulter cet article : http://dx.doi.org/10.1016/j. admp.2016.03.073. http://dx.doi.org/10.1016/j.rfo.2017.03.013 T9-P300
La rétinite pigmentaire entraîne une perte de champ visuel périphérique souvent à l'origine d'un handicap visuel sévère avant 40 ans. Cette étude analyse les conséquences de la RP sur l'insertion professionnelle et l'emploi d'adultes jeunes. Méthodologie Étude prospective chez 148 sujets atteints de RP résidant en France. Classification du handicap visuel basé sur un bilan visuel inférieur à 2 ans, évaluation sur 3 types de critères : qualité de vie (NEI-VFQ-25), état psychologique (HADS) et emploi (questionnaire validé dans une étude pilote). Résultats 22 % étaient malvoyants légers, 30 % basse vision et 48 % aveugles. Une corrélation significative a été démontrée entre le score qualité de vie et l'acuité visuelle, le score VFQ et le champ visuel résiduel. Les scores HAD étaient évocateurs d'un état anxieux dans 35 % des cas et d'un état dépressif dans 13 %. Le pourcentage faisant des études supérieures baissait avec le niveau de handicap : 55 % des malvoyants profonds vs 76 % des malvoyants légers (p < 0.05). Le pourcentage de sujets en poste tendait à diminuer avec la sévérité de l'atteinte : 80 % des malvoyants légers ou basse vision travaillaient vs 68 % des aveugles. Le taux d'emploi ne différait pas entre les hommes et les femmes, 76 % vs 71 %. Respectivement 39 % classés basse vision et 68 % aveugle étaient reconnus travailleurs handicapés : 23 % et 52 % avaient bénéficié d'aides à l'emploi. Des facteurs professionnels majorant le risque d'accident du travail ont été notés chez 75 % classés basse vision et 51 % classés aveugle. Environ 50 % avait informé leur employeur ou le médecin du travail de leur handicap : moins d'un tiers a bénéficié d'un aménagement de poste. Deux-tiers des sujets classés basse vision considéraient que la RP avait un impact négatif sur leur travail et 78 % des aveugles. Un tiers des sujets classé basse vision ou aveugle envisageait une reconversion professionnelle dans les 12 prochains mois. Plus d'un tiers de l'échantillon étaient demandeur d'informations complémentaires sur le statut TH et les aides à l'emploi malgré un diagnostic remontant à plus de 10 ans en moyenne. Conclusion Ces résultats mettent en exergue la nécessité d'un soutien médico-professionnel avant l'installation d'un handicap visuel sévère. Ils confirment la faisabilité dans un centre de référence national et l'utilité d'une approche pluridisciplinaire associant médecin du travail, psychologue et assistante sociale pour faciliter l'orientation professionnelle et le maintien en emploi de sujets déficients visuels. Mots clés Rétinite pigmentaire ; Emploi ; Handicap visuel
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Exigence de la tâche et aptitude visuelle§ Aouatef Aouatef Mahfoudh *, Ines Rassas, Salma Kammoun, Amira Omrane, Lamia Bouzgarrou, Taoufik Khalfallah FMM-Tunisie, Monastir, Tunisie *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Aouatef Mahfoudh) Introduction L'exercice de certaines activités professionnelles requiert l'acquisition de seuils minimaux d'aptitude visuelle notamment en ce qui concerne la vision de près et/ou de loin, la vision des couleurs, la vision binoculaire. Dès lors, des capacités visuelles ne satisfaisant pas ces exigences, peuvent empêcher l'exercice de certaines professions et poser un problème d'aptitude au poste de travail. Nous rapportons le cas des deux patients référés au service de Médecine du Travail et de Pathologie Professionnelle de CHU de Mahdia-Tunisie, ayant posés un problème d'aptitude professionnelle vis-à-vis leur poste de travail. Observation no 1 Mr FK âgé de 37 ans, receveur de bus dans une société de transport en commun, qui a présenté deux épisodes de chorio-rétinite séreuse centrale (CRSC) survenue à un an d'intervalle suite à une situation conflictuelle. Le 1er épisode s'est déroulé en novembre 2013, marqué par une baisse brutale de la vision de l'œil droit. L'exploration angio-graphique ainsi que l'OCT ont confirmé le diagnostic de la CRSC. L'améliorée sous traitement associant un repos à un anxiolytique était lente avec une récupération d'une acuité visuelle de 10/10 au bout du cinquième mois de suivi. Une année plus tard, il a présenté, suite à une situation conflictuelle, une récidive de la baisse de la vision avec une acuité visuelle chiffrée à 1/10. Observation no 2 Mr BS âgé de 33 ans, personnel de soins au service des urgences, est suivi ans à la consultation d'ophtalmologie pour un Syndrome de Richner-Hanhart ; évoqué devant la récurrence d'une ulcération cornéenne douloureuse bilatérale, ainsi que la notion des antécédents familiaux de la maladie chez les deux frères. Le diagnostic fut par la suite retenu devant des taux sanguins élevés de tyrosine. Le patient a été mis sous traitement symptomatique avec un régime sans lysine. Il rapporte la notion de flou visuel avec une baisse importante de la vision, l'empêchant d'accomplir ses tâches professionnelles. L'examen ophtalmologique a montré une dystrophie cornéenne avec des opacités punctiformes séquellaires, fixant peu la fluorescéine avec une baisse importante et non améliorable de l'acuité visuelle : OD = 3/10 ; OG = 1/10.