Abstracts / Néphrologie & Thérapeutique 12 (2016) 288–332
seul. Les troubles hématologiques sont fréquents : 62,88 %. Deux arrêts de traitement dans le bras sous interféron seul. Discussion Le traitement par association ribavirine-interféron est arrêté chez 17 % des sujets pour des effets secondaires majeurs, un décès est à déplorer, 33 hémodialysés (61 %) répondent au traitement avec deux rechutes. La gestion des paramètres hématologiques par le fer et l’érythropoïétine a évité tout recours aux transfusions. L’adhésion thérapeutique est souvent remise en cause. Conclusion En attendant la mise sur le marché des inhibiteurs de la protéase au Maghreb, l’association ribavirine interféron ont un bénéfice thérapeutique limité versus effets secondaires. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Alantar-Zadehk K, Mcallistercj, et al. Clinical characteristics and mortality in hepatitis C-positive haemodialysis patients: a population based study. Nephrol Dial Transplant 2005;20:1662–9. NIH consensus statement on management of hepatitis C. NIH Consens State Sci Statements 2002;19:1–46. Gordon CE, Uhlig K, et al. Interferon for hepatitis C virus in hemodialysis—an individual patient meta-analysis of factors associated with sustained virological response. Clin J Am Soc Nephrol 2009;4(9):1445–9. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.075 PJD.21
Infection au VIH dans les centres d’hémodialyse de Kinshasa : fréquence et survie des patients V.M. Mokoli 1,∗ , J.R.R. Makulo 1 , J.L. Luse 2 , S.K. Mukendi 2 , Y.M. Engole 1 , Y.M. Nlandu 1 , M.N.N. Wameso 1 , C.V. Zinga 1 , A.L. Longo 1 , E.K. Sumaili 1 , F.B. Lepira 1 , N.M. Nseka 1 1 Néphrologie, cliniques universitaires, Kinshasa, République démocratique du Congo 2 Centre d’hémodialyse, hôpital provincial général de référence, Kinshasa, République démocratique du Congo ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : dr
[email protected] (V.M. Mokoli) Introduction Les thérapies antirétrovirales hautement actives (TARHA) ont révolutionné le profil évolutif des PVV, au point d’augmenter leur nombre et leur survie en hémodialyse chronique (HD). Les données relatives sont quasi-inexistantes en Afrique subsaharienne. L’objectif de la présente étude était de déterminer la fréquence de l’infection au VIH dans les centres d’HD de Kinshasa, et de comparer le profil clinicobiologique et la survie des PVV vs patients non PVV. Patients et méthodes Cohorte historique ayant inclus 250 patients suivis dans 2 centres d’HD de Kinshasa entre 2007 et 2013. Le diagnostic de l’infection au VIH confirmé par la méthode Elisa était posé à l’admission en HD. La survie a été évaluée par la méthode de Kaplan-Meier. Résultats Douze patients de la cohorte étaient des PVV (fréquence de 4,8 %). Ces derniers (100 % recevant la TARHA) avaient une moyenne d’âge (49 ± 8 ans vs 53 ± 13 ans ; p = 0,266), d’Hb (8,3 ± 2,7 g/dL vs 8,5 ± 2,2 g/dL ; p = 0,796), d’albuminémie (34 ± 11 g/L vs 37 ± 8 g/L ; p = 0,361), de KT/V (1,35 vs 1,31 ; p = 0,289) et de co-morbidité (4 vs 3 ; p = 0,259) non différente vs patients non PVV. Le recours à la fistule artérioveineuse pour accès vasculaire était peu fréquent dans les deux groupes (17 % vs 19 % ; p = 0,601). La mortalité globale était de 33,3 % chez les PVV vs 43,2 % chez les patients non PVV (p = 0,617). La survie à 5 mois, 10 mois et 25 mois était de 77 %, 63 % et 63 % chez les PVV vs 74 %, 53 % et 45 % chez les patients non PVV (log rank p = 0,667). Discussion Nonobstant un schéma de première ligne n’intégrant pas les antiprotéases, nos résultats corroborent les données de la
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littérature en ce sens que les patients PVV sous ARV suivis en HD ont une survie comparable avec les autres patients. Conclusion La fréquence de l’infection au VIH dans les centres d’HD de Kinshasa n’est pas différente de celle observée ailleurs. La survie des PVV sous TARHA semble statistiquement comparable à celle des patients non PVV. Ces observations méritent d’être confirmées par des études ultérieures plus larges intégrant plusieurs paramètres susceptibles d’influencer la mortalité en HD. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.076 PJD.22
Hépatite C et érythropoïèse : quelle relation chez l’hémodialysé ?
Z. Lahlou , H. Bourouhou ∗ , I. Khattabi , N. Mtioui , S. Elkhayat , M. Zamed , G. Medkouri , M. Benghanem , B. Ramdani Néphrologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Bourouhou) Introduction La prévalence de l’infection par le virus de l’hépatite C (HVC) est élevée chez les patients en hémodialyse, le HVC a un impact négatif sur la survie des patients, le but de ce travail est d’évaluer l’impact de l’infection par le HVC sur le taux d’hémoglobine et d’hématocrite chez les patients hémodialysés infectés par le HVC en comparaison avec les hémodialysés non infectés. Patients et méthodes Étude cas-témoins incluant les 71 patients hémodialysés chroniques dans notre formation, deux groupes de travail ont été identifiés : les patients hémodialysés infectés par l’HVC (anticorps anti-HVC+ et PCR+) et un groupe témoin de patients hémodialysés non infectés par le virus, ont été exclus les patients ayant nécessité une transfusion sanguine ou ayant perdu une quantité importante de sang durant les six derniers mois. Résultats Quarante-six pour cent des patients étaient HVC positif (52 % de sexe masculin), âge moyen des patients HVC positif est de 45,6 ± 12,48 ans, celui des patients HVC négatif est de 44,53 ± 18,17 ans (p = 0,23), les patients HVC positif avaient une durée d’hémodialyse plus longue (199 ± 80,88 mois versus 130 ± 76,8 mois chez les patients HVC négatif) (p = 0,002), l’hémoglobine moyenne est égal à 10,26 ± 1,87 g/dL chez le groupe HVC positif versus 9,27 ± 1,82 chez le groupe HVC négatif (p = 0,04), hématocrite moyenne chez le groupe HVC positif est de 32,98 ± 5,8 contre 28,41 ± 5,3 chez le groupe HVC négatif (p = 0,001). Dix-neuf patients sont sous érythropoïétine (7 HVC positif et 12 HVC négatif), la dose moyenne est de 73,33 ± 16,25 UI/kg/semaine chez le groupe HVC positif versus 77,76 ± 14,78 UI/kg/semaine chez le groupe HVC négatif (p = 0,27). Discussion En fait, une augmentation de l’hémoglobuline voire l’apparition d’une polyglobulie ont été rapportés chez les malades présentant des hépatites virales et seraient la conséquence d’une augmentation probable de la sécrétion d’érythropoïétine d’origine hépatique. Conclusion Notre étude fait ressortir l’impact de la réplication du virus de l’hépatite C sur le taux d’hémoglobine et d’hématocrite. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.077