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en fait n’en est pas un. De nombreux cas cliniques de lymphomes cutanés (mycosis fungoïde, lymphome NK/T type nasal, lymphome B cutané, lymphome T CD30, lymphome T CD8 cytotoxique) simulant un PG ont été rapportés. La biopsie avec immunomarquage rétablit le diagnostic. Le lymphome T cutané périphérique SAI est une entité très rare de la classification WHO/EORTC 2008. Un cas de PG associé à ce type de lymphome a été rapporté, avec dans ce cas des ulcérations apparaissant sous chimiothérapie, sans argument histologique ni immuno-histochimique pour une localisation du lymphome. Conclusion.— Il s’agit donc du premier cas rapporté de lymphome T cutané périphérique SAI avéré simulant un PG. Déclaration d’intérêt.— Aucun. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet.
Discussion.— Le régime pauvre en levure de bière paraît acceptable. Il apporte un bénéfice chez certains patients parfois de fac ¸on spectaculaire (d’autant plus que le régime est bien suivi). Ce bénéfice n’est pas lié systématiquement à un amaigrissement. Il n’a pas été possible, sur cet échantillon, de faire le lien avec la présence d’anticorps ASCA, recherchés seulement chez un nombre limité de patients. Conclusion.— Le régime pauvre en levure pourrait apporter un bénéfice chez certains patients. Déclaration d’intérêt.— Aucun.
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.439
Maladie de Verneuil après transplantation rénale : rémission complète après remplacement de la ciclosporine par le tacrolimus夽
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Hidradénite suppurée : intérêt d’un régime pauvre en levure de bière V. Descamps a,∗ , C. Fite a , C. Cannistra b , K. Ezzedine c , G. Chaby d , H. Maillard e , G. Gabison f , GEM RESOPSO a Dermatologie, Bichat, AP—HP, Paris, France b Chirurgie viscérale, Bichat, AP—HP, Paris, France c Dermatologie, CHU Saint-André, Bordeaux, France d Dermatologie, CHU d’Amiens, Amiens, France e Dermatologie, centre hospitalier Le Mans, Le Mans, France f Dermatologie, Saint-Maurice, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Hidradénite suppurée ; Levure de bière ; Régime Introduction.— L’hidradénite suppurée (HS) est une maladie inflammatoire chronique dont la physiopathologie reste mal comprise. Nous avons observé plusieurs patients relatant des améliorations après un régime sans levure de bière. En parallèle, des ASCA (anticorps anti-Saccharomyces cerevisiae, nom latin de la levure de bière) sont détectés chez certains patients. La consommation de levure de bière pourrait interagir sur le microbiote intestinal intervenant dans l’émergence de maladies inflammatoires. Elle est métabolisée par la gamma-secrétase, faisant un lien avec les données génétiques récentes concernant l’HS. Nous avons évalué l’efficacité d’un régime pauvre en levure de bière dans l’HS et présentons une analyse intermédiaire. Patients et méthodes.— Étude d’intervention ouverte multicentrique (à partir de janvier 2013) : un régime pauvre en levure de bière était proposé à des patients atteints de HS sur une durée d’au moins 3 mois. Une fiche d’information sur ce régime était remise (principalement éviction de l’alcool, du pain, des aliments avec pâte levée et viennoiseries). Une fiche standardisée était remplie par le dermatologue et faxée à l’inclusion et après 3 mois du régime (incluant scores de sévérité, de qualité et faisabilité du régime). Résultats.— Quarante patients étaient inclus au 07/06/2013, 12 revus à 3 mois. Les principales caractéristiques de ces 12 patients étaient : âge moyen 31 ans, sex-ratio 1, poids moyen 95 kg, indice de masse corporelle (IMC) moyen 29,3, tabagisme 8/12, antécédent familial d’hidradénite suppurée 2/12 ; les localisations étaient : axillaire (8/12), périnéale (8/12), acné conglobata (1/12), kyste pilonidal (2/12), autre localisation (3/12). Les scores de sévérité sur 10 (moyenne des 12 patients) étaient respectivement, à l’inclusion/à 3 mois : douleur : 3,8/1,6 ; inflammation : 4,9/3 ; écoulement : 4,4/2. Le nombre de jours avec gêne sur 30 lors du mois précédent était respectivement à l’inclusion/à 3 mois : 16,4/5,1 jours. Aucun patient n’avait arrêté de fumer. Le poids avait peu varié (différence du total des poids : +4 kg à 3 mois). La faisabilité du régime était jugée médiocre par 3 patients, moyenne par 6, bonne par 3 ; la qualité de sa réalisation mauvaise par 3, moyenne par 2, bonne par 7. Les traitements associés étaient dans la majorité des cas non modifiés ou absents.
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.440 P272
E. Ducroux a,∗ , M.-A. Ocampo a , J. Kanitakis a , E. Morelon b , D. Jullien a , M. Faure a , S. Euvrard a a Dermatologie, hôpital Édouard-Herriot, Lyon, France b Néphrologie, hôpital Édouard-Herriot, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Maladie de Verneuil ; Tacrolimus ; Transplantation d’organes Introduction.— La Maladie de Verneuil (MV) ou hidradénite suppurée, est une dermatose inflammatoire chronique, récidivante, affectant les zones riches en glandes apocrines, dont le traitement reste difficile. Observation.— Un patient de 23 ans, d’origine indienne, consultait en novembre 2010 pour une acné nodulaire du visage associée à des lésions suppurées des plis apparues 2 ans après sa transplantation rénale en 2007 (pour néphropathie d’origine indéterminée). Son traitement immunosuppresseur (TIS) comprenait ciclosporine (CsA) et mycophénolate mofétil. En avril 2010, il avait rec ¸u de l’isotrétinoïne en raison de l’aggravation de son acné du visage. Dans les suites étaient apparus des nodules inflammatoires souscutanés des plis axillaires, inguinaux et des fesses, évoluant par poussées. L’examen initial révélait, en plus de ces nodules, des cicatrices hypertrophiques « en corde », mais sans lésions interconnectées. Les biopsies cutanées profondes éliminaient une infection opportuniste et des localisations cutanées de maladie de Crohn. Le diagnostic retenu était celui de MV (grade 2 de la classification de Hurley). L’isotrétinoïne était arrêtée et un traitement par méthicilline 2 g/jour pendant 6 mois, puis une association rifampicine 600 mg/jour-clindamycine 600 mg/jour pendant 9 mois s’avéraient inefficaces. En février 2012, la CsA était remplacée par le tacrolimus dans l’hypothèse d’un rôle déclenchant de la CsA. En novembre 2012, le patient était en rémission complète de la MV, avec disparition de toutes les lésions inflammatoires. Discussion.— Ce patient est à notre connaissance le premier cas de MV apparu après transplantation d’organe. Bien qu’on ne puisse pas totalement exclure son caractère fortuit, compte-tenu de l’âge du patient, les circonstances semblent être en faveur d’une origine iatrogène. La CsA est en effet responsable de différentes hyperplasies de l’appareil pilo-sébacé. Il semble par ailleurs que l’isotrétinoïne ait eu un rôle aggravant. L’histoire de ce patient est à rapprocher d’un cas de MV évoluant sur plus de 20 ans pour lequel un traitement par CsA avait été inefficace et qui a été guéri à l’âge de 40 ans quelques mois après transplantation rénale, alors que son TIS comportait tacrolimus et mycophénolate mofétil. Nous avons vu récemment un deuxième cas de MV apparu dans les 2 ans suivant la transplantation, pour lequel nous avons suggéré le remplacement de CsA par tacrolimus. Conclusion.— Notre observation suggère que chez des patients sous CsA qui développent une MV, le remplacement de la CsA par le tacrolimus devrait être proposé. Par ailleurs, pour les MV pré-