Hydatidose vertébro-médullaire à propos de 21 cas : prise en charge neurochirurgicale

Hydatidose vertébro-médullaire à propos de 21 cas : prise en charge neurochirurgicale

52 Société de neurochirurgie de langue franc¸aise / Neurochirurgie 63 (2017) 31–52 L’évolution neurologique et les complications postopératoires ont...

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Société de neurochirurgie de langue franc¸aise / Neurochirurgie 63 (2017) 31–52

L’évolution neurologique et les complications postopératoires ont été analysées. Résultats Cinquante-cinq cas ont été recensés. Les douleurs rachidiennes étaient retrouvées chez 36 % de nos patients. Les douleurs radiculaires étaient rapportées chez 29 % des patients Le syndrome sous lésionnel était noté dans 76 % des cas. La localisation était dorsale chez 40 patients, cervicale dans 12 cas et lombaire dans 3 cas. L’insertion du méningiome était latérale chez 75 % des cas, ventrale chez 42 % des patients et dorsale dans 35 % des cas. L’évolution a été marquée par la récupération des troubles moteurs, sensitifs et sphinctériens chez 98 % des patients déficitaires. Les complications postopératoires étaient marquées par une aggravation neurologique à type de paraplégie transitoire. Deux pour cent des patients ont gardé une paraplégie définitive. Une récidive était notée chez 11 % de nos patients. La radiothérapie était proposée dans 4 % des cas en association avec la chirurgie. Conclusion Les résultats postopératoires sont habituellement satisfaisants avec une franche amélioration fonctionnelle dans 85 % des cas. Cependant, l’évolution à long terme est marquée par le risque de récidive qui est loin d’être exceptionnel. La difficulté opératoire tient compte surtout de la localisation pré-médullaire du méningiome et/ou des formes calcifiées. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2016.11.058 057

Évaluation à plus de 5 ans du traitement chirurgical percutané des fractures du rachis thoracolombaire

L. Chenin ∗ , M. Lefranc , A. Fichten , C. Capel , P. Toussaint , J. Peltier Amiens, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Chenin) Introduction Il manque des données sur le suivi à long terme des fractures du rachis thoracolombaire (TL) à haute énergie cinétique traitées de fac¸on percutanée. L’objectif principal de l’étude est de réaliser une évaluation fonctionnelle à plus de 5 ans des malades opérés de fractures TL par ces techniques. Patients et méthode Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective, portant sur des malades opérés de fractures du rachis thoracique ou lombaire, dans le service de neurochirurgie du CHU d’Amiens avec un suivi minimal de 5 ans. Les systèmes d’ostéosynthèse percutanée (OS) ont été utilisés ainsi que des systèmes d’augmentation vertébrale (AV). Les patients ont été revus à distance de la chirurgie avec un questionnaire d’Oswestry (ODI) et une radiographie du rachis entier en charge. La cyphose vertébrale locale CV, l’angulation régionale traumatique ART, l’incidence pelvienne IP et le « sagittal vertical axis » (SVA) ont été mesurés. Résultats Soixante-six patients ont été inclus dans l’analyse finale. Le suivi moyen était de 6,3 ans (minimum de 5 ans, maximum de 9 ans, opération entre 2006 et 2011). L’âge moyen au moment du traumatisme était de 36,6 ans. Au total, 70,3 % des fractures étaient situées à la jonction TL. L’ODI était significativement plus élevé chez les patients traités par OS (22/100) par rapport à

AV (7/100, p = 0,012). Cinquante-cinq des patients ont repris leur travail, soit un taux de 85,9 % dont 46 % avec métier qualifié de « physique » et une durée médiane de reprise de 4 mois. Pour les fractures TL (D11 à L2), la CV et l’ART moyennes préopératoires étaient de 19◦ et 15,5◦ ; de 9,8◦ et 7,7◦ en postopératoire immédiat et de 13,3◦ et 13,9◦ au suivi final. Le SVA moyen était de 11,2 mm. Il n’existait pas de corrélation significative entre : SVA et CV finale (p = 0,836) ; SVA et ART finale (p = 0,70) ; SVA et ODI (p = 0,913). Conclusion Dans la prise en charge des fractures TL non neurologiques, les techniques percutanées mini-invasives apportent de très bons résultats fonctionnels valables sur le long terme. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2016.11.059 058

Hydatidose vertébro-médullaire à propos de 21 cas : prise en charge neurochirurgicale

F. Zahrou ∗ , K. Chtira , A. Ait El Qadi , H. Ghannane , K. Aniba , S. Ait Benali Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Zahrou) Introduction L’hydatidose osseuse est une affection rare (0,5 à 2 %). Les localisations rachidiennes sont les plus fréquentes (44 %) et les plus graves. Patients et méthode Notre travail est une étude rétrospective à propos de 21 cas au centre hospitalier universitaire Mohammed VI Marrakech entre 2004 à 2016. Résultats La moyenne d’âge était de 31,3 ans à prédominance masculine, 69 % étaient issus d’un milieu rural. La douleur rachidienne était le symptôme le plus fréquent, un déficit moteur a été noté chez 16 cas. La tomodensitométrie a été faite chez 4 patients, elle a permis de confirmer l’atteinte osseuse et l’extension épidurale et para-vertébrale. L’imagerie par résonance magnétique a été réalisée d’emblée chez 17 de nos patients, celle-ci a permis d’obtenir un bilan lésionnel précis. Tous nos patients ont bénéficié d’une radiographie du poumon et d’une échographie abdominale. Tous nos malades ont été opérés par voie postérieure dans 19 cas avec une décompression, un abord antérieur dans un seul cas et le dernier cas a bénéficié d’une exérèse avec traitement des parties molles sans recours à la décompression. Dans 3 cas, une ostéosynthèse a été nécessaire. Dix patients ont récupéré progressivement et 6 ont présenté un état stationnaire. Trois patients ont récidivé en moins de 6 mois. Conclusion L’hydatidose vertébrale est une lésion très agressive en relation avec l’extension des lésions et la récidive est fréquente. Le traitement le plus efficace repose encore sur la chirurgie radicale. En pays d’endémie, la prévention et l’éducation sanitaire restent les meilleures mesures. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2016.11.060