SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 414–434 Discussion Le lipoadénome parathyroïdien est une forme particulière et rare d’adénome parathyroïdien qui est un néoplasme bénin parathyroïdien. Il représente environ 1 % (de 0,5 à 1,6 %) des causes d’hyperparathyroïdie primaire. L’âge moyen du diagnostic est superposable à celui des hyperparathyroïdies primaires. Les signes cliniques sont ceux de l’hyperparathyroïdie. Une masse palpable cervicale est retrouvée dans seulement 5,3 % des cas. Biologiquement, le taux maximal de calcium est de 2,9 mmol/L et le taux de PTH est élevé dans 85,7 % des cas. Le diagnostic d’adénome repose sur l’échographie et la scintigraphie combinées. Le diagnostic de lipoadénome parathyroïdien est ensuite anatomopathologique. Le traitement est chirurgical avec exérèse de l’adénome, et le critère d’une chirurgie complète est une normalisation de la PTH en postopératoire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Pour en savoir plus Znati K, Mahassini N, Mikou A, Nabih N, Jahid A, Bernoussi Z. Tumeur parathyroïdienne inhabituelle. Ann Pathol 2005;25:555–6. Seethala RR, Ogilvie JB, Carty SE, Barnes EL, Yim JH. Parathyroid lipoadenomas and lipohyperplasias: clinicopathologic correlations. Am J Surg Pathol 2008;32:1854–67. https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.735 P573
Le syndrome de Fahr : à propos d’un cas
Dr I. Masso ∗ , Pr H. Iraqi , Pr M.H. Gharbi Service d’endocrinologie et maladies métaboliques, CHU Ibn Sina, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Masso) Introduction Le syndrome de Fahr (SF) ou la calcinose striopallidodentée bilatérale est défini par la présence de dépôts de calcium au niveau des noyaux gris centraux. Cette affection rare est caractérisée par un polymorphisme clinique à prédominance neuropsychiatrique. Observation Patiente de 49 ans, ayant un antécédent de thyroïdectomie totale datant de 29 ans. Elle se plaignait de dysarthrie d’installation progressive depuis 20 ans, une dyskinésie oro-faciale, une lenteur des mouvements avec des troubles de concentration. Par ailleurs, elle souffrait de paresthésies chroniques, de difficultés de déglutition avec des crampes musculaires, compliquées parfois de crises de tétanie prises à tort pour des crises hystériques. Le tableau s’est compliqué la dernière année par une crise convulsive généralisée. Le bilan réalisé aux urgences a objectivé une hypocalcémie profonde. Le scanner cérébral a mis en évidence des calcifications étendues, bilatérales et symétriques en regard des noyaux gris centraux. Le diagnostic du SF secondaire à une hypoparathyroïdie a été retenu et la patiente a été mise sous supplémentation par le calcium et la vitamine D. Discussion Le SF est une affection rare à prévalence méconnue. L’âge de diagnostic est situé entre 40 et 60 ans. Les mécanismes physiopathologiques des calcifications intracérébrales sont mal élucidés. Devant des signes neuropsychiatriques associés à des troubles du métabolisme phosphocalcique, la calcinose intracérébrale doit être recherchée. Le traitement est basé sur la correction des troubles du métabolisme phosphocalcique. Cette observation illustre l’errance diagnostique rencontrée devant l’hétérogénéité clinique de cette pathologie, et l’intérêt de la recherche systématique de l’hypoparathyroïdie postopératoire afin d’éviter ses complications délétères. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.736 P574
Hypercalcémie chez les sujets âgés : à propos de 45 cas
Dr W. Skouri ∗ , Dr S. Sayhi , Dr N. Boussetta , Dr B. Arfaoui , Pr N. Benabdelhafidh , Dr F. Ajili , Pr B. Louzir Service de médecine interne, hôpital militaire de Tunis, Tunis, Tunisie
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Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (W. Skouri)
Introduction Le problème étiologique d’une hypercalcémie constitue un problème fréquent en médecine interne. L’hypercalcémie est particulièrement fréquente chez le sujet âgé. Patients et méthodes Étude descriptive, rétrospective, monocentrique, réalisée sur une période de 20 ans (1997–2017). Le critère d’inclusion était l’hypercalcémie. Nous avons colligé un total de 121 cas d’hypercalcémie tout âge confondu, quarante-cinq patients avaient un âge supérieur à 65 ans. Résultats La population âgée étudiée était repartie en 23 hommes et 22 femmes, avec un sex-ratio H/F de 1,04. L’âge moyen au moment du diagnostic était 71,9 ans avec des extrêmes allant de 65 à 88 ans. L’hypercalcémie était légère (entre 2,62 et 3 mmol/L) dans 31 cas (68 %), modérée (entre 3 et 3,6 mmol/L) dans 13 cas (28 %) et sévère (= 3,9 mmol/L) dans un seul cas. Les principales manifestations cliniques de l’hypercalcémie étaient : les signes généraux (73,3 %), les signes articulaires (28,8 %), une hypertension artérielle (31,3), des signes digestifs (13,3 %), des signes urinaires (15,5 %). Trois malades avaient présenté des palpitations. Les étiologies trouvées étaient : une néoplasie solide (n = 11), un myélome multiple (n = 9), un lymphome malin non hodgkinien (n = 3), une hyperparathyroïdie primaire (n = 13), une hyperthyroïdie (n = 1), une tuberculose (n = 1), une hyperparathyroïdie tertiaire (n = 1) et l’iatrogénie (n = 2). Aucune étiologie n’a été retenue chez deux malades. Conclusion Notre série rejoint la littérature concernant la fréquence de l’étiologie tumorale. Le but de ce travail est de montrer l’intérêt de la pratique d’un bilan phosphocalcique systématique chez le sujet âgé compte tenu de la fréquence de la pathologie tumorale. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.737 P575
Hyperparathyroïdie primaire chez les sujets âgés : expérience d’un service de médecine interne
Dr W. Skouri ∗ , Dr S. Sayhi , Dr N. Boussetta , Dr N.E. Gueddiche , Pr F. Ajili , Pr B. Louzir Service de médecine interne, hôpital militaire de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (W. Skouri) L’hyperparathyroïdie primaire (HPTp) est une endocrinopathie observée chez la personne âgée. Notre étude a pour objectif d’étudier les caractéristiques des patients âgés ayant une HPTp. Etude rétrospective menée sur une période de 20 ans des patients âgés de plus de 65 ans ayant une HPTp révélée par une hypercalcémie. Quarante-cinq patients âgés avaient une hypercalcémie. L’HPTp était diagnostiquée dans 13 cas soit dans 28,8 % des cas. Il s’agit de 9 femmes et 4 hommes. La moyenne de l’hypercalcémie était de 2,92 mmol/L. La symptomatologie clinique était : les signes généraux : (n = 11), les manifestations articulaires (n = 8) avec une chondrocalcinose aiguë (CCA) dans 2 cas, l’hypertension artérielle (n = 7),les signes osseux (n = 3), les signes digestifs (constipation) dans 3 cas, les signes urinaires (n = 4), des troubles électrique à l’ECG (n = 3), une faiblesse musculaire (n = 2), des céphalées (n = 2) et un syndrome polyuropolydipsique dans un cas. La phosphorémie était en moyenne de 0,74 mmol/L. La valeur moyenne de la PTH était de 176,75 pg/mL. Le bilan radiologique a montré : une ostéopénie chez tous les malades, une résorption des houppes phalangiennes dans 5 cas, un aspect « poivre et sel » dans 9 cas et une chondrocalcinose dans 2 cas. L’échographie cervicale et la scintigraphie parathyroïdienne pratiquées chez 9 malades ont permis d’identifier 5 cas d’adénome parathyroïdien et 4 cas d’hyperplasie parathyroïdienne probable. Devant une sémiologie volontiers fruste et atypique chez un sujet âgé, un simple dosage de calcémie et de la parathormone permet un diagnostic de certitude. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.738