Hypertension artérielle d’origine endocrine : expérience d’un service de médecine interne

Hypertension artérielle d’origine endocrine : expérience d’un service de médecine interne

464 SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 454–473 tonicocloniques généralisées à répétition. Une cause secondaire a été écartée et l’enc...

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SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 454–473

tonicocloniques généralisées à répétition. Une cause secondaire a été écartée et l’encéphalogramme a confirmé le diagnostic d’une épilepsie généralisée avec un aspect d’un tracé de fond bien organisé avec présence de pointes et poly pointes prédominantes en frontotemporales bilatérales par moments généralisés. Discussion Des manifestations neurologiques associées à l’HCS ont été décrites dans la littérature mais ce sont plutôt des anomalies de la substance blanche (SB) qu’on a constaté (des lésions de leuco-encéphalopathie et/ou une atrophie cérébrale), en effet le déséquilibre hormonal peut être à l’origine d’une déstabilisation de la myéline qui aboutit à sa dégénérescence. Cependant, seulement deux cas ont été rapportés d’association épilepsie et HCS. Est-ce qu’il s’agit donc d’une association fortuite ou d’un lien physiopathologique non encore élucidé ? Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.545 P299

Hypertension artérielle d’origine endocrine : expérience d’un service de médecine interne

I. Kechaou (Dr) ∗ , H. Zoubeidi (Dr) , E. Cherif (Dr) , I. Boukhris (Dr) , Z. Kaoueche (Dr) , S. Azzabi (Dr) , C. Kooli (Dr) , A. Hariz (Dr) , L. Ben Hassine (Dr) , N. Khalfallah (Dr) Service de médecine interne B, hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Kechaou) Matériel et méthodes Étude rétrospective incluant 12 patients chez qui le diagnostic d’une HTA secondaire d’origine endocrinienne a été retenu en se basant sur les dosages hormonaux et données de l’imagerie. Notre but était de déterminer le profil clinique, étiologique et thérapeutique des HTA endocriniennes dans un service de médecine interne. Résultats Il s’agit de 8 femmes et 4 hommes d’âge moyen de 41,5 ans (22–63 ans). Les signes cliniques révélateurs étaient : la triade de Ménard (7 cas), les signes cliniques d’hypercorticisme (1 cas) et signes cliniques d’hypokaliémie (tous les cas d’adénome de Conn). L’HTA était de grade 3 dans 8 cas (66,6 %) et de grade 2 dans les autres cas. Par ailleurs, une hypokaliémie était objectivée dans 2 cas de phéochromocytome et dans le cas du syndrome de Cushing. L’exploration hormonale et morphologique a montré la présence d’un phéochromocytome dans 7 cas et une absence de freinage du cortisol chez une patiente ayant un syndrome de Cushing. Un hyperaldostéronisme primaire a été noté dans 4 cas ayant tous un adénome de Conn. Le traitement étiologique était chirurgical dans tous les cas. Il consistait en une surrénalectomie unilatérale (11 cas) et bilatérale chez un patient présentant un phéochromocytome bilatéral. L’évolution était toujours favorable. Conclusion Notre étude se distingue par la présence d’une origine endocrinienne de l’HTA aussi bien chez le sujet jeune que chez les sujets de plus de 40 ans. Ainsi, il est impératif d’y penser devant le moindre signe d’appel quelques soit l’âge. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.546 P300

Phéochromocytome et discordance entre scintigraphie à la MIBG et anatomopathologie

I. Ben Hassine (Dr) , A. Rezgui (Dr) ∗ , M. Karmani (Dr) , A. Mzabi (Dr) , F. Ben Fredj (Pr) , C. Laouani (Pr) CHU Sahloul, service de médecine interne, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Rezgui) Introduction Le diagnostic du phéochromocytome est posé devant un taux de métanéphrines urinaires élevé et l’identification d’une tumeur fonctionnelle par l’association d’un scanner abdominal et d’une scintigraphie à la MIBG, confirmée par l’anatomopathologie. Nous rapportons une situation de discordance entre ces différentes données avec une revue de la littérature.

Observation Il s’agit d’une patiente âgée de 54 ans admise pour exploration d’un flush syndrome et une altération de l’état général évoluant depuis 2 mois. L’examen clinique a objectivé des chiffres tensionels élevés. Le dosage des métanéphrines et normétanéphrines urinaires et du VMA étaient augmentés à deux fois la normale. On a complété par une scintigraphie au MIBG qui a montré un aspect en faveur d’un phéochromocytome surrénalien droit avec très probablement des métastases hépatiques. Une IRM hépatique qui est revenue normale. Un entéroscanner à la recherche d’une localisation intestinale du phéochromocytome à projection hépatique est revenu normal. La recherche d’une autre néoplasie endocrinienne est négative. La patiente a eu une surrénaléctomie droite avec à l’examen anatomopathologique un adénome corticosurrénalien. Conclusion Le problème diagnostique chez notre patiente est la discordance des résultats de l’histologie avec les données clinico-biologiques et radiologiques. Ceci est lié au manque de spécificité des signes cliniques, aux faux positifs des normétanéphrines urinaires, à la découverte d’incidentalome au scanner. La scintigraphie devrait être utilisée non pas comme un examen diagnostique mais topographique. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.547 P301

Le diagnostic d’une hypertension artérielle secondaire posé 32 ans après son installation : un bilan étiologique se justifie toujours initialement et a posteriori !

F. Boubaker (Dr) ∗ , S. Graja (Dr) , A. Bettaibi (Dr) , M. Kechida (Dr) , M. Jmal (Dr) , H. Sayadi (Dr) , H. Marmouch (Dr) , I. Kochtali (Pr) Service d’endocrinologie-médecine interne, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Boubaker) Introduction Une hypertension du sujet jeune, résistante, sévère ou associée à un adénome ou à des antécédents familiaux d’accidents vasculaires précoces justifie toujours un bilan étiologique exhaustif. L’hyperaldostéronisme primaire était reconnu responsable de 10 % des HTA, ces chiffres sont en hausse. Observation Il s’agit d’une malade de 66 ans, suivie en cardiologie depuis l’âge de 34 ans pour une hypertension qui était plus ou moins équilibrée sous diurétiques de l’anse et apparentés thiazidiques, inhibiteurs calciques et de l’enzyme de conversion et antihypertenseurs centraux. Elle avait une obésité légère, un diabète insulino-nécessitant et une dyslipidémie mixte. Elle avait subi une néphrectomie unilatérale à cause d’un rein non fonctionnel. La clairance rénale était à 46 mL/min avec une albiminurie et une rétinopathie hypertensive stade 1. Elle avait aussi eu un syndrome coronarien aigu ST- et un accident vasculaire ischémique sans séquelles. Ses chiffres de kaliémie les plus bas étaient à 3,8 mmol/L avec une kaliurèse à 57 mmol/j. L’échographie doppler des artères rénales était sans anomalies mais une masse surrénalienne droite de 2 cm était objectivée, avec des caractéristiques d’adénome au scanner, le bilan avait conclu à un hyperaldostéronisme primaire était confirmé par 2 rapports d’aldostérone/rénine > 23, une augmentation de l’aldostérone à plus de 30 % après orthostatisme était en faveur d’une hyperplasie et discordante avec l’imagerie. La malade est sous Spironolactone en attendant la décision opératoire. Discussion La prise en charge reste personnalisée, une HTA de longue date risque de ne pas répondre à la chirurgie. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.548 P302

Étiologies des insuffisances surrénaliennes en médecine interne

I. Miniaoui (Dr) , N. Ghannouchi (Dr) ∗ , G. Saad (Dr) , S. Daada (Dr) , A. Atig (Dr) , F. Bahri (Pr) Service médecine interne Farhat Hached, Sousse, Tunisie