Hyperthyroïdie et leuco-neutropénie : un piège diagnostique

Hyperthyroïdie et leuco-neutropénie : un piège diagnostique

498 Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts. SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 486–516 Les auteurs n’ont pas transmis de déclarat...

266KB Sizes 7 Downloads 132 Views

498 Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 486–516 Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.774 P641

Histiocytose de Rosai Dorfman et carcinome papillaire de la thyroïde : à propos d’un cas

K. Rifai (Dr) ∗ , M. Benkacem (Dr) , A. Miftah (Dr) , S. Elmoussaoui (Dr) , G. Belmejdoub (Pr) Hôpital militaire d’instruction Mohammed V, Rabat ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Rifai) Introduction L’histiocytose sinusale de Rosai-Dorfman (HSRD) est une affection rare caractérisée par une prolifération bénigne de cellules histiocytaires siégeant dans les sinus ganglionnaires et/ou les vaisseaux lymphatiques lorsqu’il existe une localisation viscérale, son association avec un carcinome papillaire reste exceptionnelle. Observation Patiente âgée de 60 ans, diabétique depuis 15 ans sous ADO et insuline basale, opérée pour un nodule thyroïdien suspect, ayant bénéficié d’une thyroïdectomie totale avec curage ganglionnaire. L’examen anatomopathologique est en faveur d’un carcinome papillaire de la thyroïde classé T1N0Mx associé à une histiocytose sinusale. L’examen clinique trouve un vitiligo, une loge thyroïdienne vide sans adénopathie palpable, le reste de l’examen est sans anomalie. La patiente est mise sous traitement freinateur par LT4 avec bonne évolution (thyroglobuline et anticorps anti-thyroglobuline indétectables en défreination). Pour l’HSRD, la décision était l’abstention thérapeutique puisque la patiente est asymptomatique. Discussion/Conclusion L’HRSD est une prolifération histiocytaire bénigne réalisant d’importantes masses ganglionnaires, le plus souvent cervicales et dont l’évolution est généralement spontanément favorable. Elle est décrite pour la première fois en 1965. Elle s’associe fréquemment à des manifestations autoimmunes mais son association au carcinome papillaire est exceptionnellement rapportée dans la littérature (3 %). Cette observation originale suscite plusieurs réflexions : l’association entre carcinome papillaire de la thyroïde et HRSD serait elle fortuite ? Ou bien existerait-il une relation de cause à effet entres ces deux pathologies ? Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.775 P642

Hyperthyroïdie et leuco-neutropénie : un piège diagnostique

de marche, a objectivé une réascension à des taux normaux des GB et des PNN à 1200/mm3 . Il s’agissait en fait d’une margination physiologique des GB sur la paroi des vaisseaux sanguins démasquée par l’effort, situation aggravée par l’hyperthyroïdie mais ne contre-indiquant pas l’introduction des ATS. Conclusion Devant la coexistence d’hyperthyroïdie et de perturbations de la lignée leucocytaire authentifiées, une épreuve d’effort simple doit être rapidement réalisée afin de démasquer les fausses leuco-neutropénies, évitant ainsi un inutile transfert en milieu hospitalier. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.776 P643

Évaluation des paramètres osseux du traitement par les hormones thyroïdiennes dans les cancers différenciés de la thyroïde

N. Meziani-Bettayeb (Dr) ∗ , M. Semrouni (Pr) EHS C.P.M.C., Alger ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Meziani-Bettayeb) La thérapeutique du CDT repose sur une chirurgie radicale, une irathérapie, et un traitement frénateur par les hormones thyroïdiennes dans le but d’inhiber la sécrétion endogène de TSH (cancers hormono-dépendants). Le but de ce travail est de rechercher un retentissement osseux du traitement par Levothyroxine, chez des patients porteurs de cancer différencié de la thyroïde (CDT) en rémission. C’est une étude prospective, dont l’objectif principal est de rechercher un impact osseux du traitement hormonal, par la mesure des paramètres d’ostéoformation et de résorption osseuse, sous traitement frénateur par les hormones thyroïdiennes. Les patient(e)s sous traitement frénateur sont sélectionnés, contrôlés et pratiquent un dosage des marqueurs biochimiques osseux un an après le recrutement. – La série étudiée est composée de 165 patients : 127 femmes et 38 hommes. Les principales caractéristiques sont : âge = 33,3 ± 8,2 ans, IMC = 26,9 ± 4,6 kg/m2 , TSH ≤ 0,1 ␮UI/mL, FT3 = 3,3 ± 0,7 pg/mL, dose de LT4 = 193,4 ± 28,5 ␮g/j, durée du traitement = 27,6 ± 15,5 mois. Après une année d’observation, les paramètres d’ostéoformation et de résorption osseuse restent globalement dans les normes, quels que soient le sexe, l’âge des patients ou la valeur de la TSH. L’absence de retentissement de l’hyperthyroïdie infraclinique sur les paramètres biologiques peut être due à la normalisation du cycle de remodelage après une courte période de changement ou au délai insuffisant pour la mise en évidence de l’impact osseux. La thérapeutique hormonale pour CDT, par Levothyroxine à visée freinatrice, régulièrement surveillée n’a pas d’effets délétères significatifs sur le métabolisme osseux.

K. Rifai (Dr) ∗ , M. Benkacem (Dr) , A. Moumen (Dr) , S. Elmoussaoui (Dr) , G. Belmejdoub (Pr) Hôpital militaire d’instruction Mohammed V, Rabat ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Rifai)

Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

Introduction Les anomalies hématologiques sont fréquemment observées au cours des hyperthyroïdies et relèvent de mécanismes pathogéniques complexes multifactoriels encore mal compris pouvant affecter les trois lignées hématopoïétiques de manière isolée ou combinée. Ces anomalies sont exceptionnellement révélatrices et sont en général infracliniques. Elles soulèvent pour l’endocrinologue la problématique du risque de leur aggravation sous l’effet hématotoxique des antithyroïdiens de synthèse (ATS). Cependant, certaines anomalies telles que la leuco-neutropénie observée dans 5–20 % des cas, ne sont quelquefois que l’expression d’un phénomène physiologique de margination des globules blancs sous-estimant faussement la numération de cette lignée et qu’il faut savoir déceler. Observation Patiente de 28 ans, sans antécédent notable, consulte pour palpitations dont l’exploration a révélé une maladie de basedow sur goitre modéré diffus sans signes oculaires, sans complications cardiovasculaires, associée à des perturbations hématologiques à type de leuco-neutropénie contrôlées à 2 reprises : GB = 3000/mm3 , PNN = 700/mm3 . Avant la mise en route du traitement antithyroïdien, un contrôle de la formule numération sanguine après 2H

Statut de la vitamine D chez les patients porteurs de cancer différencié de la thyroïde

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.777 P644

N. Meziani-Bettayeb (Dr) ∗ , M. Semrouni (Pr) EHS C.P.M.C., Alger ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Meziani-Bettayeb) L’implication de la vitamine D dans la régulation de l’absorption intestinale du calcium confère à cette molécule un rôle important dans la prise en charge de la fragilité osseuse liée à l’ostéoporose. Nous rapportons les résultats d’une étude prospective, dont l’objectif principal est de déterminer le statut de la vitamine D, d’étudier la relation de l’insuffisance en vitamine D, avec le taux de PTH et la densité minérale osseuse (DMO), chez des patients porteurs de cancer différencié de la thyroïde (CDT) en rémission : – 165 patient(e)s ont été recruté(e)s, réparti(e)s en 127 femmes et 38 hommes. Les principales caractéristiques sont : âge = 33,3 ± 8,2 ans, IMC = 26,9 ± 4,6 kg/m2 .