Hyperurécimie, facteur de risque de la progression des maladies rénales chroniques

Hyperurécimie, facteur de risque de la progression des maladies rénales chroniques

354 Communications affichées : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 320–360 AN097 Prévalence et facteurs de risque de maladie rénale c...

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Communications affichées : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 320–360

AN097

Prévalence et facteurs de risque de maladie rénale chronique au cours de l’infection VIH au Burkina Faso A. Héma a , F.X. Lescure b , C. Fontaine b , S. Felhahi c , J.P. Bastard c , J. Drabo d , A. Sawadogo a , G. Pialoux b , E. Plaisier e a Hôpital de Jour, CHU de Bobo Dioulasso, Bobo Dioulasso, Burkina Faso b Service de maladies infectieuses et tropicales, hôpital Tenon, Paris, France c Service de biochimie, hôpital Tenon, Paris, France d Service de médecine interne, CHU d’Ouagaougou, Ouagaougou, Burkina Faso e Néphrologie et dialyse, hôpital Tenon, Paris, France Introduction.– La prévalence de la maladie rénale chronique (MRC) chez les patients VIH est estimée entre 4,5 à 30 %. La MRC peut être la conséquence : – de l’infection ou de l’immunodépression associée ; – de la néphrotoxicité des thérapeutiques, notamment antirétrovirales ; – des comorbitiés cardiovasculaires très prévalentes dans la population VIH. Les sujets africains présentent en outre un risque rénal accru en raison d’une susceptibilité génétique. Patients et méthodes.– Étude transversale réalisée chez 640 patients infectés par le VIH suivis dans deux centres au Burkina Faso. La MRC était définie par un DFG MDRD ≤ 60 mL/min/1,73 m2 , et/ou une protéinurie > 1 croix à la bandelette urinaire (BU). Un profil protéique urinaire était réalisé si la BU était positive. Résultats.– Caractéristiques des patients inclus : 80 % de femmes, âge médian 39 ans (IQR 33–46), 61 % stade SIDA, taux médian de CD4 = 373/mm3 (IQR 262–517), charge virale VIH indétectable chez 74 % des patients, trithérapie antirétrovirale chez 83 %, coinfection virale B/C 9 % et 1,3 %. La prévalence de la MRC au dépistage était de 23 %, confirmée uniquement chez 12 % des patients après dosage de la protéinurie : (4 % : DFG ≤ 60 mL/min/1,73 m2 ; 10,8 % : protéinurie pathologique). Les facteurs associés à la MRC étaient l’âge (p = 0,003), le sexe féminin (p = 0,01), l’HTA (p = 0,001) et la consommation de médications traditionnelles (p = 0,005). Le traitement antirétroviral était le seul facteur indépendant protecteur (p = 0,008). Discussion et conclusion.– Cette étude montre une prévalence de l’IRC de 4 % et de MRC de 12 %. Elle souligne la surestimation de la protéinurie par la BU, et l’effet néphrotoxique potentiel de la tradithérapie. Les antirétroviraux apparaissent néphro-protecteurs dans cette étude où l’usage de l’indinavir, l’atazanavir et du ténofovir reste limité. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.101 AN098

Hyperurécimie, facteur de risque de la progression des maladies rénales chroniques L. Azouaou , D. Djamel , D. Ould abderhmane , A. Benghanem , A. Benziane , M. Saidani , M. Benabadji Néphrologie - dialyse - transplantation rénale, Secteur, Algérie Introduction.– L’hyperuricémie est considérée comme un des facteurs de risque de la progression des maladies rénales chroniques. Dans cette étude, nous avons mis en évidence que la réduction de la concentration sanguine d’acide urique représente un effet néphroprotecteur potentiel. Patients et méthodes.– Étude cohorte de 18 mois sur 150 patients atteints de maladies rénales chroniques stades 3,4 et 5, âgés entre

20 et 70 ans, sex-ratio 1, 2. Patients avec et sans facteurs de risque de maladies cardiovasculaires (72 % des patient sont hypertendus, 55 % sont diabétiques, 35 % tabagiques, 20 % avec dyslipidémie, 27 % coronariens). Causes de l’insuffisance rénale chronique : 55 % avaient une néphropathie vasculaire, 15 % néphropathie glomérulaire, 5 % tubulo-interstitiels, 20 % néphropathie diabétique, 5 % d’étiologie indéterminée. Acide urique moyen avant le traitement : 99 mg/L, protéinurie des 24 h moyenne 1,7 g/24 h, DFG moyenne 54 mL/min. Résultats.– Apres 12 mois de traitement par Allopurinol : 66 % des patients avaient un taux d’acide urique à (68,5 ± 2) mg/L, protéinurie de 24 h < 0,5 g/24 H avec un DFG sup a 50 mL/min ; 27 % des patients avaient un taux d’acide urique 80 ± 5 mg/L, protéinurie de 24 h entre 0,5et 1 g/24 h, avec un DFG (50–30) mL/min ; 7 ? Des patients avaient un taux d’acide urique supérieur à 90 mg/L, protéinurie de 24 h sup 2 g/24 h, avec DFG < 30 mL/min. Discussion.– Hyperuricémie provoque une augmentation de la pression artérielle, aggravation de la protéinurie et dégradation de la fonction rénale. Les principaux mécanismes physiopathologiques de ces effets néfastes causés par l’acide urique sont secondaires à la dysfonction endothéliale, l’activation du système rénineangiotensine local, augmentation du stress oxydatif et des actions pro-inflammatoires et prolifératifs. Conclusion.– L’hyperuricémie est considérée comme un nouveau facteur de risque de maladies rénales chroniques. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.102 AN099

Prise en charge de la calciphylaxie : thiosulfate de sodium ou chirurgie ? J. Rieger a , M. Kribs b , V. Meunier-Danel a , A. Biblocque c , A. Hamman de Compte a , Y. Dimitrov b a Pharmacie-stérilisation, centre hospitalier de Haguenau, Haguenau, France b Néphrologie, centre hospitalier de Haguenau, Haguenau, France c Chirurgie digestive, centre hospitalier de Haguenau, Haguenau, France Introduction.– La calciphylaxie est relativement peu fréquente mais redoutable chez les patients en insuffisance rénale chronique. Le thiosulfate de sodium (TS) est un des traitements de référence dans la littérature. Cependant, aucune recommandation n’est actuellement établie pour la prise en charge de cette pathologie. Nous rapportons notre expérience de trois patientes avec atteinte abdominale. Deux ont été traitées par TS, dont l’efficacité s’est révélée insuffisante. Le recours à un traitement chirurgical, pourtant controversé, a permis une évolution favorable chez les trois patientes. Patientes et méthodes.– Dans cette étude rétrospective, toutes les patientes ont été suivies pendant au moins 1 an. Discussion et conclusion.– Les patientes présentent les principaux facteurs de risque : sexe féminin, obésité, diabète (n = 2), dialyse (n = 2). Le TS 25 g trois fois par semaine en intraveineux en séance de dialyse pendant un mois n’a pas apporté d’amélioration en termes de réduction de la douleur et de la progression des lésions. La chirurgie d’exérèse a permis une évolution favorable sans complication postopératoire, notamment infectieuse. La cicatrisation complète a été obtenue en 3 à 5 mois avec pansement à pression négative pendant 15 jours puis traitement classique des plaies. La dialyse fut quotidienne pendant 1 mois pour les deux patientes dialysées, les AVK arrêtés, la nutrition et le traitement de la douleur optimisés. Deux patientes sont décédées 12 et 10 mois après le diagnostic sans lien direct avec la calciphylaxie, la troisième est toujours en vie 15 mois après. Le manque d’études prospectives, l’absence d’études de posologies et la faible durée d’utilisation chez ces 2 patientes (1 mois) ne permettent pas de juger de l’absence d’intérêt du TS. Malgré la crainte du risque infectieux associé à l’intervention,