La maladie de Biermer, facteur de risque cérébro-vasculaire ?

La maladie de Biermer, facteur de risque cérébro-vasculaire ?

S402 Abstracts / La Revue de médecine interne 27 (2006) S336–S418 Conclusion. – Malgré la relative fréquence de l’hyperhomocystéinémie au cours de l...

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S402

Abstracts / La Revue de médecine interne 27 (2006) S336–S418

Conclusion. – Malgré la relative fréquence de l’hyperhomocystéinémie au cours de la maladie de Biermer, les complications thrombotiques y sont rares. Celles-ci sont souvent associées à un facteur favorisant associé qu’il est nécessaire de rechercher.

CA162 La maladie de Biermer, facteur de risque cérébro-vasculaire ? S. Cremadesa, M. Deleruea, J.-E. Pilob, F. Cointeta, J.-M. Garcina a Service de médecine interne, Hôpital d’Instruction des Armées Begin, Saint-Mande, France b Laboratoire de Biologie, Hôpital d’Instruction des Armées Begin, Saint-Mande, France Introduction. – Les troubles neurologiques affectent 30 à 66 % des patients atteints d’une carence en vitamine B12. Classiquement décrits comme syndromes neuro-anémiques, ils sont en outre représentés par les scléroses combinées de la moelle, des neuropathies périphériques le plus souvent sensitives pures, des syndromes pyramidaux, des troubles cognitifs, plus rarement des ataxies cérébelleuses voire des atteintes des paires crâniennes. Par ailleurs, l’hyperhomocystéinémie (Hcy) qui résulte de la carence en B12 pourrait constituer un facteur de risque cérébro-vasculaire indépendant, comme l’illustre l’observation suivante. Cas Clinique. – Un homme de 67 ans était hospitalisé pour un accident cérébral ischémique de la vallée sylvienne droite. Il était atteint de vitiligo, avait été victime d’un infarctus du myocarde à 39 ans sans facteur de risque vasculaire avéré et de deux thromboses veineuses profondes des membres inférieurs en 2000 et 2004. Il était traité par Aspirine (160 mg/jour) et fénofibrate (300 mg/jour) depuis plusieurs années. Il n’était pas hypertendu, l’exploration vasculaire (échoDoppler des troncs supra-aortiques et des vaisseaux des membres inférieurs), cardiaque et l’angioMR cérébrale ne révélaient pas d’anomalie significative. La cholestérolémie totale était à 2,19 mmol/l, la recherche d’anticoagulant circulant, d’anticorps anticardiolipines, de déficit en protéine C, protéine S, antithrombine III, de résistance à la protéine C activée, de mutation G20210A du gène de la prothrombine, de mutation R506Q du gène du facteur V étaient négatives. Seule l’homocystéinémie était modérément augmentée à 33 μmol/l (VN de 5 à 15). L’hémogramme était normal, le volume globulaire moyen à 92 fl. Le dosage des folates sériques était normal, la vitaminémie B12 abaissée à 157 pg/ml, la gastrinémie augmentée à 311 ng/l et la recherche d’anticorps anti-cellules pariétales gastriques et anti-facteur intrinsèque positive. Une fibroscopie oeso-gastro-duodénale objectivait un aspect de gastrite fundique avec une histologie de gastrite chronique atrophique compatible avec une origine autoimmune. Résultats. – Un traitement par vitamine B12 1000 μg par jour par voie orale permettait la correction de l’Hcy. Discussion. – La recherche d’une thrombophilie acquise est habituelle dans l’exploration étiologiques d’accidents thrombotiques veineux ou artériels inattendus. Si l’Hcy même modérée peut apparaître comme un facteur de risque thrombotique, l’association Biermer-Hcy induite-accident artériel thrombotique reste discutée. Conclusion. – La découverte d’une maladie de Biermer sans traduction hématologique à l’occasion d’un accident cérébro-vasculaire ischémique chez un patient déjà victime de multiples épisodes thrombotiques est troublante [1,2]. Références [1] Maamar M, et al. Rev Med Interne 2006;27:442–7. [2] Andrès E, et al. Rev Med Interne 2005;26:938–46.

CA163 Chirurgie cardiaque chez le sujet âgé et le sujet très âgé : mortalité, durée et coût d’hospitalisation L. Popiteana, A. Musatb, N. Zerhounia, A. Camusa, P. Manckoundiaa, K. Astrucb, M. Davidc, P. Pfitzenmeyera a Médecine Gériatrique, Centre gériatrique champmaillot, Dijon, France b Département d’Informatique Médicale, Complexe Hospitalier du bocage, Dijon, France c Chirurgie Cardio-Vasculaire, Complexe Hospitalier du bocage, Dijon, France Objectif. – L’accroissement permanent des dépenses de santé nous a amenés à analyser les résultats et le coût de la chirurgie cardiaque chez le sujet âgé et le sujet très âgé. Patients et Méthodes. – Une étude rétrospective portant sur les patients ayant bénéficié d’une chirurgie cardiaque entre janvier et décembre 2004 a été réalisée dans le service de chirurgie cardiovasculaire du Centre Hospitalier Universitaire de Dijon. Les 176 patients âgés de 65 ans et plus opérés pendant cette période (65,5 % du nombre total de chirurgies cardiaques) ont été répartis en 2 groupes en fonction de leur âge, soit 145 patients âgés (entre 65 et 79 ans) et 31 patients très âgés (80 ans et plus), puis comparés en ce qui concerne les co-morbidités, la mortalité, le taux de réhospitalisation, la durée de séjour et le coût de l’hospitalisation ; ce dernier était calculé à partir du coût attribué pour le Groupe Homogène de malades et de la durée moyenne de séjour. Nous avons par ailleurs comparé la durée moyenne de séjour de nos patients aux données nationales de durée moyenne de séjour des opérés du cœur afin de ne pas mésestimer un possible surcoût chez les patients âgés et très âgés. Résultats. – Dans le groupe des patients âgés, 104 patients (71,7 %) ont bénéficié d’un pontage coronarien, 30 (20,7 %) d’une valvuloplastie et 11 (7,6 %) des 2 types d’intervention tandis ces sous-groupes représentaient respectivement 77,4 % (24 patients), 12,9 % (4 patients) et 9,7 % (3 patients) dans le groupe des patients très âgés (non significatif). Les co-morbidités et le taux de réhospitalisation dans le même service à trois mois étaient comparables dans les 2 groupes. La mortalité hospitalière était de 4,8 % (7 patients) chez les sujets âgés versus 9,6 % (3 patients) chez les très âgés (non significatif). La durée moyenne de séjour post-opératoire était de 12 jours chez les patients âgés contre 13 jours chez les très âgés (non significatif) ; aucune différence significative n’a été notée entre nos 2 groupes et les données nationales. Conclusion. – Cette étude montre qu’une chirurgie cardiaque peut être envisagée chez des sujets âgés comme chez des sujets très âgés avec des résultats identiques, notamment en ce qui concerne la mortalité, la durée de séjour et le coût d’hospitalisation. Ces résultats peuvent être expliqués par une évaluation préopératoire plus attentive des risques ou par la sélection naturelle chez les patients très âgés.

CA164 Etude cas-témoin évaluant l’incidence de l’hyperhomocysteinemie chez des patients porteurs de néoplasie dans un service de médecine interne N. Falvoa, F. Ghiringhellib, S. Berthiera, B. Bonnottea, B. Lorceriea a Service de médecine interne, Complexe Hospitalier du bocage, Dijon, France b Faculté de Médecine, Unité Inserm 517, faculté de Médecine, 7, Boulevard Jeanne D’Arc, Dijon, France Introduction. – Le cancer est une des causes de maladie thromboembolique veineuse. Le mécanisme physiopathologique est mal connu et probablement multifactoriel. L’hyperhomocystéinémie est un facteur de risque connu de thromboses artérielles mais aussi de maladie thromboembolique veineuse.