J.-J. Monsuez
REVUE DE PRESSE
Tableau 1. Comparaison des stents actifs et métalliques dans l’étude BASKET-PROVE Stent sirolimus (Cypher®)
Stent everolimus (Xience®)
Stent métallique (Vision®)
Patients (n =)
775
774
765
Mortalité cardiaque (%)
1,7
1,7
2,9
NS
IDM, mortalité cardiaque (%)*
2,6
3,2
4,8
NS
Thrombose de stent (%)
1,4
1,6
1,7
NS
Revascularisation artère traitée non liée à IDM (%)
3,7
3,1
8,9
0,007 pour actif vs nu ; NS entre actifs
Mortalité, IDM, revascularisation (%)
7,9
7,6
12,9
0,009 pour actif vs métallique ; NS entre actifs
une coronaire de calibre supérieur à 3 mm. Si l’on regarde le critère primaire, composite de mortalité et IDM non fatal, les stents actifs ont de meilleurs résultats que le stent nu, avec un risque relatif de 0,54 pour le sirolimus versus métallique (p = 0,13) et de 0,66 pour everolimus versus métallique (p = 0,37). Un effectif plus important aurait ainsi probablement montré non seulement l’absence de risque majoré, mais la supériorité des stents actifs. L’étude montre aussi l’absence de différence pronostique entre stent actif de première (sirolimus) et seconde (everolimus) génération. Kaiser C, Galatius S, Erne P, et al. Drug-eluting versus bare-metal stents in large coronary arteries. N Engl J Med 2010;363:2310-9.
Imagerie : les risques de l’irradiation L’irradiation délivrée par les scintigraphies myocardiques de perfusion pour documenter l’ischémie myocardique compte pour environ 20 % de l’irradiation collective de la population nord-américaine. Le nombre de scintigraphies myocardiques de perfusion y a doublé en 15 ans, pour y atteindre le chiffre impressionnant de 9 millions d’examens cette année. Le risque estimé de cancer radio induit par l’examen réalisé chez un AMC pratique
n°195
février 2011
sujet de 50 ans est de 2 cancers pour 10 000. Il est multiplié par 10 avec les explorations combinées à 2 isotopes (25/10 000). Au-delà de 50 ans le risque diminue, mais les extrapolations dosimétriques donnent cependant des chiffres non négligeables (tableau 2). De Gonzalez BA, Kim KP, SmithBindman R, et al. Myocardial perfusion scans. Projected population cancer risks from current levels of use in the United States. Circulation 2010;122:2493-10.
p L’irradiation du malade au cours d’un scanner coronaire varie de 4 à 18 mSv par examen, en fonction de l’appareillage et du nombre de barrettes. Une étude hybride, sur 52 mannequins-fantômes voxelisés et 136 malades, a évalué la dosimétrie pulmonaire, œsophagienne et mammaire. Le risque de cancer radio-induit est surtout pulmonaire (RR = 1,0008 chez l’homme et 1,0032 chez la femme), ce qui correspond à
p=
environ 1 cas pour 13 500 examens chez l’homme et 1 cas pour 4 000 examens chez la femme. Perisinakis K, Seimenis I, Tzedakis A, et al. Individualized assessment of radiation dose in patients undergoing coronary computed tomographic angiography with 256-slice scanning. Circulation 2010;122:2394-402.
Insuffisance cardiaque Si la valeur pronostique des biomarqueurs d’insuffisance cardiaque a pu amener à les utiliser dans le suivi des malades, le bénéfice potentiel de cette approche n’a pas fait l’objet d’études la validant. L’essai randomisé PRIMA (Can Pro-brainnatriuretic peptide guided therapy of chronic heart failure improve heart failure morbidity and mortality ?) a comparé l’évolution de 345 insuffisants cardiaques hospitalisés pour décompensation symptomatique selon que le suivi était guidé par la seule clinique ou le recours au
Tableau 2. Cancers radio-induits pas la scintigraphie myocardique de perfusion. Examens par an (n =)
Cancers induits (n =)
Technetium-99m
7 400 000
5 130
Thallium-201 (redistribution, viabilité)
200 000
180
Tc99m et Tl201
1 500 000
2 100
Total
9 100 000
7 400
37