Imagerie motrice en rééducation gériatrique

Imagerie motrice en rééducation gériatrique

Congrès CO-8 Imagerie motrice en rééducation gériatrique Marine Brika (kinesitherapeute) a*, France Mourey, PhD, HDR (kinésithérapeute) b, Alexandre ...

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Congrès CO-8

Imagerie motrice en rééducation gériatrique Marine Brika (kinesitherapeute) a*, France Mourey, PhD, HDR (kinésithérapeute) b, Alexandre Kubicki, PhD, HDR (kinésithérapeute) b a 28, rue de Pommard, résidence Beauséjour, Chevigny-SaintSauveur, France b Laboratoire Inserm U1093, université de Bourgogne, faculté des sciences du sport, Dijon, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Brika) Introduction La rééducation gériatrique s'adresse à des patients âgés fragiles sur le plan posturo-moteur. L'imagerie motrice (IM) est une technique de physiothérapie intéressante [1] notamment en rééducation neurologique [2] [3] ou musculo-squelettique [4]. Son utilisation en rééducation gériatrique est encore peu développée. Le protocole expérimental suivant vise à tester l'efficacité de l'IM pour l'amélioration de la commande motrice du membre supérieur, essentielle dans le maintien de l'indépendance fonctionnelle des personnes âgées. Méthode Seize personnes âgées (m = 86,3 ans  5,9) ont participé, divisées en 2 groupes de 8 (groupe témoin : GTet groupe entraîné GE). La tâche de préhension consistait à prendre avec la main dominante un verre rempli à moitié d'eau, le porter à la bouche puis le reposer sur son support. Un test clinique de préhension (Nine Holes Peg Test), non entraîné en imagerie, était effectué. L'organisation du protocole est représentée en annexe A. Résultats Tâche de préhension. Après vérification de ses conditions d'application, nous avons effectué une Anova à deux facteurs : un facteur groupe (GT et GE) et un facteur séance (pré-, post- et post-24). La durée moyenne du mouvement est de 4,31  0,40 s en pré-test ; 3,54  0,29 s et 3,40  0,24 s en post-test immédiat et à 24 h pour le GE. L'Anova montre une interaction groupe  séance (p < 0,0001). L'analyse Post hoc (test de Scheffé) met en évidence que la durée du mouvement est diminuée significativement entre pré-test et post-test immédiat (p < 0,0001) et entre pré-test et post-test 24 h (p < 0,0001) pour le GE. Test clinique. La durée moyenne lors du post-test et post-test 24 h (26,47  6,27 s et 25,10  4,56 s) est inférieure à celle du pré-test (28,19  6,26 s) pour le GE. L'Anova montre une interaction groupe  séance (p < 0,001). L'analyse Post hoc met en évidence que la durée du mouvement est diminuée significativement entre pré-test et post-test 24 h (p = 0,01) pour le GE. Ces résultats sont reportés en annexe A. Discussion et conclusions Ces résultats démontrent l'efficacité de l'imagerie motrice pour l'amélioration de la performance motrice spécifiquement travaillée lors de l'entraînement. La similarité des substrats neurophysiologiques activés pendant l'exécution ou l'imagination d'une action est probablement à l'origine de cette efficacité [5]. Des résultats positifs de l'IM chez le sujet âgé sain, montrant notamment une amélioration de l'équilibre ont déjà été publié [6–8]. Notre travail souligne pour la première fois un effet positif de l'IM sur le contrôle moteur du membre supérieur de patients âgés fragiles. Il semble intéressant de noter l'amélioration significative de la performance au test clinique. Ce résultat montre que l'entraînement par IM autorise la mise en place d'un transfert d'apprentissage de la tâche entraîné vers d'autres tâches motrices chez la personne âgée, transfert déjà mis en évidence chez des sujets jeunes et sains par Gentili en 2006 [9]. Tous ces résultats sont à nuancer des limites présentes : l'effectif assez réduit a entraîné un léger biais de sélection, avec une différence de performance motrice entre les deux groupes (non significative). Il est important de préciser que l'imagerie a été testée avec des personnes âgées ne présentant pas de désordre cognitif. Déclaration d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d'intérêts en relation avec cet article.

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Remerciements Je tenais à remercier : – tous les patients qui ont accepté de participer à cette expérience ; – mme Christiane Nourdin, masseur kinésithérapeute ; – mme Margaux Perrin, thésée de neurosciences. Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire (Fig. 1 et 2) accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : http://dx.doi.org/ 10.1016/j.kine.2014.11.022. Références [1] Dickstein R, Deutsch JE. Motor imagery in physical therapist practice. Phys Ther 2007;87:942–53. [2] Malouin F, Richards CL. Mental practice for relearning locomotor skills. Phys Ther 2009;90:240–51. [3] Sharma N, Pomeroy VM, Baron JC. Motor imagery: a backdoor to the motor system after stroke? Stroke 2006;37(7):1941–52. [4] Walz AD, Usichenko T, Moseley GL, Lotze M. Graded motor imagery and the impact on pain processing in a case of CRPS. Clin J Pain 2013;29(3):276–9. [5] Jeannerod M. Neural simulation of action: a unifying mechanism for motor cognition. NeuroImage 2001;14:S103–9. [6] Fansler CL, Poff CL, Shepard KF. Effects of mental practice on balance in elderly women. Phys Ther 1985;65:1332–8. [7] Hamel MF, Lajoie Y. Mental imagery. Effects on static balance and attentional demands of the elderly. Aging Clin Exp Res 2005;17:223. [8] Tamir R, Dickstein R, Huberman M. Integration of motor imagery and physical practice in group treatment applied to subjects with Parkinson's disease. Neuro-rehabil Neural Repair 2007;21:68–75. [9] Gentili R, Papaxanthis C, Pozzo T. Improvement and generalization of arm motor performance through motor imagery practice. Neuroscience 2006;137:761–72. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2014.11.022 CO-9

Protocole plurimodal de rééducation du sujet âgé chuteur Philippe Combalbert (kinésithérapeute) 152, avenue De-Toulon, marseille, France Adresse e-mail : [email protected] Introduction Le but de ce travail a été d'opposer une rééducation dite vestibulaire pour la prise en charge du sujet âgé chuteur à un nouveau protocole de rééducation enrichi d'ateliers augmentant l'efficacité des fonctions dont l'altération est associée à un risque de chute accru. Méthode L'étude a porté sur 30 patients âgés sains de 66 à 89 ans qui souffraient d'instabilité chronique et ayant tous présentés une chute inexpliquée durant les 6 derniers mois (Tableau 1). Les patients ont subi un Equitest, un TUG et un questionnaire DHI en début et en fin de traitement afin d'avoir une évaluation subjective et objective de leur déséquilibre statique et dynamique. Le traitement de 1 heure sur 17 séances était composé de 5 exercices de 10 min chacun pour le groupe contrôle, le groupe test en plus des 5 exercices précédents 5 autres exercices basés sur des mises en situation de chutes, de travail des muscles porteurs, des stimulations auditives et cognitives, de travail d'assouplissement des articulations en charge, chacun des exercices ne dépassant pas 5 min. Résultats Les résultats montrent une amélioration dans les 2 groupes, pour les scores posturographiques en particuliers celui vestibulaire le groupe test gagne 7,5 points contre 4,9 au groupe contrôle (Fig. 1). Une diminution du nombre de chutes dans les conditions 5 et 6 de l'Equitest dans les deux groupes mais l'occurrence de celles-ci est notable pour le groupe test : diminution de 55,6 % contre 27,3 % en condition 5 et 50 % contre 23,1 % en