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Impact de la pollution atmosphérique sur la fonction respiratoire d’enfants scolarisés en Guadeloupe
Ve Congrès International d’Épidémiologie Adelf-Epiter / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 60S (2012) S45–S96 E1-6
Que valent les déclarations sur les frères et sœurs pour estimer la mortalité maternelle ? G. Pison a , S. Helleringer b , A.-M. Kante b , G. Duthé a , A. Andro a Institut national d’études démographiques, Paris, France b École de santé publique, université Columbia, New York, États-Unis
a
Introduction.– En l’absence d’état civil complet, ce sont les déclarations sur la survie des frères et sœurs recueillies par enquête qui servent à mesurer la mortalité maternelle dans les pays du Sud. Les estimations ainsi obtenues sont affectées de différents biais. Nous avons mesuré l’un d’entre eux, lié aux erreurs de déclaration. Méthodes.– L’étude a été menée dans la zone de Bandafassi au Sénégal. Sa population fait l’objet d’une surveillance démographique depuis plusieurs décennies. On dispose ainsi de la liste de tous les décès survenus dans la zone depuis plus de 30 ans, dont notamment les décès maternels (les causes de décès sont déterminées par autopsie verbale). Des généalogies ont, par ailleurs, été recueillies de fac¸on systématique au début de l’observation suivie, on dispose donc pour chaque adulte d’information complète sur sa fratrie. Résultats.– L’étude a consisté dans un premier temps à recueillir auprès d’un échantillon de 269 femmes adultes des informations sur leurs frères et sœurs de fac¸on indépendante des données déjà existantes. Dans un second temps, ces déclarations ont été appariées avec les informations de la base de données. Au total, seulement près de deux décès maternels sur trois ont été déclarés comme tels par les sœurs des femmes décédées. Discussion et conclusion.– Différents types d’erreurs ont été mesurés : omissions de frères ou sœurs, en cas de décès, mauvaise déclaration de la cause du décès, de l’âge au décès, etc. Leurs causes et leurs conséquences sur l’estimation de la mortalité maternelle sont examinées. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.106
Session E2 – Environnement – 2 E2-1
Mélange de pesticides et nitrates dans l’eau potable et petit-poids-pour-l’âge-gestationnel M. Albouy-Llaty a,b,c , C. Carles a,b , F. Limousi b,c , S. Rabouan a,b , A. Dupuis a,b,c , V. Migeot a,b,c a Université de Poitiers, IC2MP, UMR7285-CNRS, CETE, École nationale supérieure d’ingénieurs de Poitiers, Poitiers, France b Département de chimie analytique, pharmacie et épidémiologie, faculté de médecine et de pharmacie, université de Poitiers, Poitiers, France c Pôle biologie-pharmacie-santé publique, CHU de Poitiers, Poitiers, France Introduction.– L’exposition via l’eau potable au mélange de perturbateurs endocriniens comme les nitrates et pesticides peut altérer la croissance fœtale. L’objectif était d’étudier la relation entre ce mélange et le risque de petit-poidspour-l’âge-gestationnel (PPAG). Méthodes.– Une étude écologique a été réalisée en Deux-Sèvres à partir des certificats de santé adressés à la protection maternelle et infantile et des mesures de nitrates et pesticides dans l’eau potable réalisées par l’Agence régionale de santé (ARS) Poitou-Charentes entre 2005 et 2009. L’exposition au mélange était définie en six classes selon la présence ou l’absence de pesticides et les terciles de concentrations de nitrates à chaque trimestre de la grossesse. Une régression logistique du PPAG selon l’exposition au mélange au second trimestre a été réalisée. Résultats.– Ont été inclus 11 446 couples mère-enfant ; 37,0 % étaient exposés aux pesticides et 99,9 % aux nitrates. La moyenne des concentrations de nitrates était 20,88 ± 11,24 mg/L. Au second trimestre, le risque de PPAG diminuait avec l’exposition aux pesticides, principalement 2hydroxyatrazine et atrazinedésethyl, et lorsque la dose de nitrates dans le mélange augmentait : comparé au premier tercile de nitrates seuls, le risque de PPAG après exposition au second tercile était de 1,80 IC95 %[1,12 ; 2,89] et de 0,91 IC95 %[0,47 ; 1,78] après exposition au mélange de pesticides et troisième tercile de nitrates.
S73
Discussion et conclusion.– Même si l’exposition au mélange de nitrates et de pesticides dans l’eau potable peut avoir des effets synergiques sur le PPAG, la dose et la fenêtre d’exposition peuvent modifier la relation. Comprendre la variabilité des effets est nécessaire. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.107 E2-2
Impact de la pollution atmosphérique sur la fonction respiratoire d’enfants scolarisés en Guadeloupe B. Amadeo , C. Robert , V. Rondeau , C. Raherison , L’association Karu-Asthme de Guadeloupe Université de Bordeaux, Isped, centre Inserm U897, épidemiologie-biostatistique, Bordeaux, France Introduction.– Les connaissances sur la pollution atmosphérique dans les Antilles sont très limitées alors qu’une forte prévalence de l’asthme a été décrite. L’objectif de cette étude est de décrire l’impact de cette pollution sur la fonction respiratoire de l’enfant en Guadeloupe. Méthodes.– Les données proviennent de 30 écoles primaires guadeloupéennes tirées au sort incluant 1713 enfants (8–13 ans). Le protocole de l’étude a été adapté de la seconde phase du projet international Isaac. Deux variables dépendantes (le débit de pointe avant exercice et la variation du débit de pointe après exercice) ont été étudiées en utilisant plusieurs modèles de régression linéaire mixte afin de mesurer les effets de la pollution de proximité à moyen terme (intérieure et extérieure) en O3 et NO2 , d’une part, et les effets à court et moyen terme de la pollution de fond en O3 , NO2 , SO2 et PM10, d’autre part. Résultats.– Une augmentation de 1 g/m3 du niveau de la pollution extérieure de proximité d’O3 était significativement associée à une diminution du débit de pointe avant la course (≤ –0,32 ; IC 95 % : –0,61 ; –0,03). L’effet à moyen terme de la pollution de fond à moyen terme sur le débit de pointe avant la course était plus élevé chez les asthmatiques que chez les non-asthmatiques. Aucune association n’a été identifiée avec les autres polluants. Discussion et conclusion.– Nos résultats suggèrent que l’O3 a un effet aigu sur la fonction respiratoire de l’enfant dans les régions tropicales même à des niveaux de concentrations inférieures aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.108 E2-3
Pollution atmosphérique et santé : Bruxelles entre pollution locale et globale C. Bouland a , A. Greindl a , C. De Brouwer a , S. Medina b École de santé publique, université libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique b Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France
a
Introduction.– Les programmes européens, dont Apheis, Enhis et Aphekom, ciblent la contribution sanitaire de la pollution atmosphérique dans des villes afin d’évaluer le gain potentiel d’une réduction de l’exposition sur la santé. La région bruxelloise y a participé. Il convient de s’interroger sur les réalités représentées. Méthodes.– La méthode classique d’évaluation de l’impact sanitaire (EIS) a été utilisée à partir de données récoltées localement par chaque ville sur base de causalité établie. Les indicateurs choisis, tant au niveau environnemental qu’au niveau sanitaire, proviennent de données administratives et de surveillance récoltés dans le cadre d’obligations légales. Une analyse critique met en évidence les incertitudes inhérentes à toute collecte et utilisation de données. La compréhension fine des réalités représentées apporte un bénéfice à leur exploitation. Résultats.– En région bruxelloise, le suivi de la qualité de l’air bénéficie d’une expérience de plusieurs dizaines d’années et de la compréhension locale et globale des phénomènes qui contribuent au mélange que nous respirons. Les données de surveillance représentent l’information la plus proche de l’exposition, néanmoins elles ne distinguent pas la part des phénomènes naturels et climatiques, les dimensions locale et globale liées à l’importation de pollution. Les problèmes de santé proviennent d’expositions complexes parmi lesquelles la pollution atmosphérique joue un rôle non-négligeable.
Que valent les déclarations sur les frères et sœurs pour estimer la mortalité maternelle ? G. Pison a , S. Helleringer b , A.-M. Kante b , G. Duthé a , A. Andro a Institut national d’études démographiques, Paris, France b École de santé publique, université Columbia, New York, États-Unis
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Introduction.– En l’absence d’état civil complet, ce sont les déclarations sur la survie des frères et sœurs recueillies par enquête qui servent à mesurer la mortalité maternelle dans les pays du Sud. Les estimations ainsi obtenues sont affectées de différents biais. Nous avons mesuré l’un d’entre eux, lié aux erreurs de déclaration. Méthodes.– L’étude a été menée dans la zone de Bandafassi au Sénégal. Sa population fait l’objet d’une surveillance démographique depuis plusieurs décennies. On dispose ainsi de la liste de tous les décès survenus dans la zone depuis plus de 30 ans, dont notamment les décès maternels (les causes de décès sont déterminées par autopsie verbale). Des généalogies ont, par ailleurs, été recueillies de fac¸on systématique au début de l’observation suivie, on dispose donc pour chaque adulte d’information complète sur sa fratrie. Résultats.– L’étude a consisté dans un premier temps à recueillir auprès d’un échantillon de 269 femmes adultes des informations sur leurs frères et sœurs de fac¸on indépendante des données déjà existantes. Dans un second temps, ces déclarations ont été appariées avec les informations de la base de données. Au total, seulement près de deux décès maternels sur trois ont été déclarés comme tels par les sœurs des femmes décédées. Discussion et conclusion.– Différents types d’erreurs ont été mesurés : omissions de frères ou sœurs, en cas de décès, mauvaise déclaration de la cause du décès, de l’âge au décès, etc. Leurs causes et leurs conséquences sur l’estimation de la mortalité maternelle sont examinées. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.106
Session E2 – Environnement – 2 E2-1
Mélange de pesticides et nitrates dans l’eau potable et petit-poids-pour-l’âge-gestationnel M. Albouy-Llaty a,b,c , C. Carles a,b , F. Limousi b,c , S. Rabouan a,b , A. Dupuis a,b,c , V. Migeot a,b,c a Université de Poitiers, IC2MP, UMR7285-CNRS, CETE, École nationale supérieure d’ingénieurs de Poitiers, Poitiers, France b Département de chimie analytique, pharmacie et épidémiologie, faculté de médecine et de pharmacie, université de Poitiers, Poitiers, France c Pôle biologie-pharmacie-santé publique, CHU de Poitiers, Poitiers, France Introduction.– L’exposition via l’eau potable au mélange de perturbateurs endocriniens comme les nitrates et pesticides peut altérer la croissance fœtale. L’objectif était d’étudier la relation entre ce mélange et le risque de petit-poidspour-l’âge-gestationnel (PPAG). Méthodes.– Une étude écologique a été réalisée en Deux-Sèvres à partir des certificats de santé adressés à la protection maternelle et infantile et des mesures de nitrates et pesticides dans l’eau potable réalisées par l’Agence régionale de santé (ARS) Poitou-Charentes entre 2005 et 2009. L’exposition au mélange était définie en six classes selon la présence ou l’absence de pesticides et les terciles de concentrations de nitrates à chaque trimestre de la grossesse. Une régression logistique du PPAG selon l’exposition au mélange au second trimestre a été réalisée. Résultats.– Ont été inclus 11 446 couples mère-enfant ; 37,0 % étaient exposés aux pesticides et 99,9 % aux nitrates. La moyenne des concentrations de nitrates était 20,88 ± 11,24 mg/L. Au second trimestre, le risque de PPAG diminuait avec l’exposition aux pesticides, principalement 2hydroxyatrazine et atrazinedésethyl, et lorsque la dose de nitrates dans le mélange augmentait : comparé au premier tercile de nitrates seuls, le risque de PPAG après exposition au second tercile était de 1,80 IC95 %[1,12 ; 2,89] et de 0,91 IC95 %[0,47 ; 1,78] après exposition au mélange de pesticides et troisième tercile de nitrates.
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Discussion et conclusion.– Même si l’exposition au mélange de nitrates et de pesticides dans l’eau potable peut avoir des effets synergiques sur le PPAG, la dose et la fenêtre d’exposition peuvent modifier la relation. Comprendre la variabilité des effets est nécessaire. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.107 E2-2
Impact de la pollution atmosphérique sur la fonction respiratoire d’enfants scolarisés en Guadeloupe B. Amadeo , C. Robert , V. Rondeau , C. Raherison , L’association Karu-Asthme de Guadeloupe Université de Bordeaux, Isped, centre Inserm U897, épidemiologie-biostatistique, Bordeaux, France Introduction.– Les connaissances sur la pollution atmosphérique dans les Antilles sont très limitées alors qu’une forte prévalence de l’asthme a été décrite. L’objectif de cette étude est de décrire l’impact de cette pollution sur la fonction respiratoire de l’enfant en Guadeloupe. Méthodes.– Les données proviennent de 30 écoles primaires guadeloupéennes tirées au sort incluant 1713 enfants (8–13 ans). Le protocole de l’étude a été adapté de la seconde phase du projet international Isaac. Deux variables dépendantes (le débit de pointe avant exercice et la variation du débit de pointe après exercice) ont été étudiées en utilisant plusieurs modèles de régression linéaire mixte afin de mesurer les effets de la pollution de proximité à moyen terme (intérieure et extérieure) en O3 et NO2 , d’une part, et les effets à court et moyen terme de la pollution de fond en O3 , NO2 , SO2 et PM10, d’autre part. Résultats.– Une augmentation de 1 g/m3 du niveau de la pollution extérieure de proximité d’O3 était significativement associée à une diminution du débit de pointe avant la course (≤ –0,32 ; IC 95 % : –0,61 ; –0,03). L’effet à moyen terme de la pollution de fond à moyen terme sur le débit de pointe avant la course était plus élevé chez les asthmatiques que chez les non-asthmatiques. Aucune association n’a été identifiée avec les autres polluants. Discussion et conclusion.– Nos résultats suggèrent que l’O3 a un effet aigu sur la fonction respiratoire de l’enfant dans les régions tropicales même à des niveaux de concentrations inférieures aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.108 E2-3
Pollution atmosphérique et santé : Bruxelles entre pollution locale et globale C. Bouland a , A. Greindl a , C. De Brouwer a , S. Medina b École de santé publique, université libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique b Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France
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Introduction.– Les programmes européens, dont Apheis, Enhis et Aphekom, ciblent la contribution sanitaire de la pollution atmosphérique dans des villes afin d’évaluer le gain potentiel d’une réduction de l’exposition sur la santé. La région bruxelloise y a participé. Il convient de s’interroger sur les réalités représentées. Méthodes.– La méthode classique d’évaluation de l’impact sanitaire (EIS) a été utilisée à partir de données récoltées localement par chaque ville sur base de causalité établie. Les indicateurs choisis, tant au niveau environnemental qu’au niveau sanitaire, proviennent de données administratives et de surveillance récoltés dans le cadre d’obligations légales. Une analyse critique met en évidence les incertitudes inhérentes à toute collecte et utilisation de données. La compréhension fine des réalités représentées apporte un bénéfice à leur exploitation. Résultats.– En région bruxelloise, le suivi de la qualité de l’air bénéficie d’une expérience de plusieurs dizaines d’années et de la compréhension locale et globale des phénomènes qui contribuent au mélange que nous respirons. Les données de surveillance représentent l’information la plus proche de l’exposition, néanmoins elles ne distinguent pas la part des phénomènes naturels et climatiques, les dimensions locale et globale liées à l’importation de pollution. Les problèmes de santé proviennent d’expositions complexes parmi lesquelles la pollution atmosphérique joue un rôle non-négligeable.