Importance du suivi à très long terme des patients ayant été traités d’un anévrisme intracrânien rompu : 30 % des patients développent de nouvelles lésions à plus de 10 ans

Importance du suivi à très long terme des patients ayant été traités d’un anévrisme intracrânien rompu : 30 % des patients développent de nouvelles lésions à plus de 10 ans

540 Société de Neurochirurgie de Langue Franc¸aise. Réunion annuelle de Paris (6–8 décembre 2010) / Neurochirurgie 56 (2010) 525–547 74 patients (46...

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Société de Neurochirurgie de Langue Franc¸aise. Réunion annuelle de Paris (6–8 décembre 2010) / Neurochirurgie 56 (2010) 525–547

74 patients (46,25 %) étaient sous traitement antithrombotique : 40 sous traitement AAP (soit 54 %), 29 sous AVK seul (soit 39,2 %), quatre avec un traitement combinant AVK et AAP (soit 5,4 %), et un sous Arixtra. Cinquante pour cent des patients sous antithrombotique ont un mauvais pronostic contre 40,7 % des patients sans antithrombotique. 38,6 % des prescriptions d’antithrombotiques sont hors AMM. Conclusion.– La prévalence de patients sous traitement antithrombotique est élevée lors de la survenue d’une hémorragie intracrânienne, majorant la morbi-mortalité. Un certain nombre de complications pourraient être évitable en diminuant le nombre de prescriptions hors AMM, et en contrôlant leur meilleur usage (contrôle d’une INR standardisée). Les AAP et les nouveaux antithrombotiques nécessitent une meilleure pharmacovigilance pouvant s’inclure dans la constitution d’un registre spécifique. doi:10.1016/j.neuchi.2010.10.048 O48

Identification du risque individuel de rupture des anévrismes cérébraux par simulation numérique : étude de faisabilité sur 3 cas M. Sanchez , V. Costalat , J.-P. Hladky , P. Bouillot , H. Dufour , F. Segnarbieux , A. Bonafe CNRS Montpellier, HPF Nîmes, CHU la Timone, CHU Montpellier, Montpellier, France Introduction.– L’appréciation du risque de rupture des anévrismes cérébraux intracrâniens de découverte fortuite reste liée à l’appréciation de simples critères anatomiques et épidémiologiques et ne tient pas compte des caractéristiques individuelles. La recherche en simulation numérique permet d’envisager la caractérisation indirecte de la paroi anévrismale et la détermination de critères individuels de fragilité du sac anévrismal. Pour ce faire des tests biomécaniques sur les parois anévrismales de patients opérés ont été réalisés. Patients et méthode.– Expérimentale : trois poches anévrismales ont été prélevées au bloc opératoire chez deux patients porteurs d’anévrismes rompus et un non rompu. Les prélèvements ont été préparés (Ringer et 10 % DMSO) puis congelés à la température de −180 ◦ C. Les prélèvements, après décongélation, ont été soumis à des essais de traction (cinq cycles charge/décharge). Un calcul de correspondance a permis de déterminer le modèle mathématique permettant de simuler le comportement mécanique du tissu observé. Modélisation numérique : les données d’imagerie 3D des poches anévrysmales ont permis de créer un objet numérique. Les conditions hémodynamiques d’entrée dans l’anévrysme ont été déterminées à l’aide d’un logiciel de simulation ANSYS. Une interaction fluide/structure a été réalisée pour simuler la pulsatilité de l’anévrisme en intégrant les paramètres mécaniques préalablement déterminés lors des manipulations. Résultats ou cas rapporté.– Les trois prélèvements ont été sollicités jusqu’à rupture de l’éprouvette. Le seul modèle de déformation identifié est un modèle Hyper élastique de type Mooney Rivlin à trois paramètres (C10, C01 et C11) Pour les deux anévrismes rompus : la réintégration des paramètres mécaniques déterminés lors des tests a permis de simuler une pulsatilité de la poche anévrismale. Conclusion.– Ce travail montre la faisabilité technique d’une simulation numérique biomécanique de la paroi anévrysmale. Elle est un pas indispensable vers la détermination non invasive du risque individuel de rupture. Soixante nouveaux essais complémentaires devront être réalisés pour permettre la constitution d’une banque de données de simulations numériques. doi:10.1016/j.neuchi.2010.10.049

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Évaluation du traitement de certains anévrismes intracrâniens par gainage fixé par clip G. Vaz a , M.-A. Doquier b , C. Raftopoulos a Service de neurochirurgie, université catholique de Louvain, cliniques universitaires St-Luc, Bruxelles, Belgique b Service d’anesthésie, université catholique de Louvain, cliniques universitaires St-Luc, Bruxelles, Belgique a

Introduction.– Le traitement des anévrismes intracrâniens (AIC) par embolisation, par coils ou par clippage chirurgical est maintenant classique. Cependant il existe des anévrismes traitables par aucune de ces deux techniques. Nous présentons notre expérience du traitement de ces AIC par gainage fixé par clip. Patients et méthode.– Entre juillet 2003 et juillet 2010, 17 patients consécutifs, âge moyen : 44 ans (19–72), F/H : 2,4/1, avec 19 anévrismes furent inclus (deux patients avec quatre anévrismes). Seize anévrysmes (84 %) étaient non rompus. Tous les patients furent opérés sous hypothermie à 33 ◦ C et burst suppression. Le gainage de l’anévrisme fut réalisé par une bande d’Hemashield® fixé avec un clip (Peter Lazic GMBH Aneurysm-Clip Systems® ). Une angio CT 3D fut réalisée en postopératoire chaque fois que possible. Résultats ou cas rapporté.– Le gainage fixé par clip fut réalisé dans les 19 anévrismes. Deux patients avec hémorragie sousarachnoïdienne sont décédés soit de troubles cardiorespiratoires ou d’un vasospasme sévère diffus. Quinze patients (88 %) présentèrent une évolution favorable sans séquelle. Tous les anévrismes traités par gainage fixé par clip présentaient un collet plus large que le diamètre transverse de l’AIC ; pour 18 (95 %) le grand axe était inférieur à 5 mm. Trois patients (17 %) n’ont pas eu de contrôle postopératoire (deux patients décédés et un patient épileptique dont l’examen n’est possible que sous anesthésie générale). L’angio CT 3D retrouvait encore une dilatation de l’infundibulum mais avec une réduction de sa taille chez deux patients. Quatorze AIC n’étaient plus visibles après le traitement (87,5 %). Conclusion.– La technique de gainage fixé par clip permet le traitement de certains anévrismes ne présentant pas des caractéristiques idéales pour l’embolisation ou le clippage du collet anévrismal. Aucune complication post-traitement n’a été enregistrée dans notre série et le contrôle réalisé n’a plus visualisé d’anévrysme dans 87,5 % des cas. doi:10.1016/j.neuchi.2010.10.050 O50

Importance du suivi à très long terme des patients ayant été traités d’un anévrisme intracrânien rompu : 30 % des patients développent de nouvelles lésions à plus de 10 ans M. Bruneau , B. Lubicz , P. Fransen , S. Schuind , L. Abeloos , O. De Witte Hôpital Erasme, clinique du Parc-Léopold, Bruxelles, Belgique Introduction.– La nécessité de poursuivre le suivi à long terme des patients traités par clippage d’un anévrisme intracrânien rompu reste débattue. Un des éléments à considérer dans la discussion est l’incidence de développement de nouvelles lésions. Cette information est mal définie plus particulièrement lorsqu’on la recherche dans des études à très long terme dont le suivi est de plus de dix ans. Notre travail a été élaboré pour tenter de répondre à cette question. Patients et méthode.– Les patients ont été sélectionnés pour autant qu’ils aient été traités, il y a plus de dix ans d’un anévrisme intracrânien rompu par clippage, qu’ils soient sortis indépendants, que leur âge actuel soit de moins de 65 ans, et qu’ils acceptent que soit effectué un contrôle d’angiographie conventionnelle. Résultats ou cas rapporté.– Vingt patients ont pu être inclus. Le délai moyen entre le traitement initial et l’angiographie tardive s’élève à

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18 ans (10–26,5 ans). De ceux-ci, six patients, soit 30 %, présentent des lésions qui n’étaient pas précédemment rapportées. Des lésions multiples ont été notées chez quatre de ces six patients (66,6 %), pour un total de 15 (75 %) nouveaux anévrismes découverts. La taille des lésions s’échelonnait de 1 à 10 mm. Un patient a souffert d’une récidive d’hémorragie au départ d’un anévrisme de novo. La présence de multiples anévrismes au moment de l’hémorragie initiale représente un facteur de risque significatif d’apparition de nouvelles lésions (p = 0,0175). Conclusion.– Le taux de 30 % de patients présentant des nouvelles lésions anévrismales plus de dix ans après le traitement d’un anévrisme rompu est le plus élevé rapporté dans la littérature. Ce taux est expliqué par la méthode de détection utilisée et la longue durée du suivi. Cette information encourage à poursuivre les contrôles chez ces patients dans une perspective à très long terme et à considérer le processus de développement des anévrismes intracrâniens comme un phénomène continu. doi:10.1016/j.neuchi.2010.10.051 O51

Fistules artérioveineuses durales intracrâniennes : une cause de démence réversible F. Signorelli , F. Scholtes , P. Khoueir , M.W. Bojanowski Centre hospitalier de L’université de Montréal, Montréal, QC, Canada Introduction.– Les fistules artério-veineuses durales (FAVD) intracrâniennes, présentent une symptomatologie et une évolution clinique qui dépendent des caractéristiques du drainage veineux. Celles qui entraînent une congestion des veines profondes peuvent rarement être responsable d’une atteinte bithalamique se manifestant par une atteinte cognitive. Patients et méthode.– Nous avons revu de fac¸on rétrospective notre série de patients traités chirurgicalement au CHUM pour FAVD tentorielle se manifestant par une démence thalamique. Nous avons revu la littérature des FAVD associées à une atteinte cognitive. Résultats ou cas rapporté.– Notre série de trois patients comprend deux hommes et une femme traités chirurgicalement pour une FAVD tentorielle révélée lors d’une investigation clinique pour dégradation cognitive associée à une congestion bithalamique. L’exclusion complète de la fistule a permis une amélioration clinique dans tous les cas. Une patiente est toutefois décédée quelques semaines plus tard, en postopératoire, des suites d’une embolie pulmonaire. Les deux autres patients ont regagné leur autonomie avec régression complète de l’atteinte bi-thalamique à l’IRM. Dans la littérature, on retrouve 43 autres cas de fistules durales associées à des troubles cognitifs. Conclusion.– L’IRM permet de suspecter le diagnostic dans la plupart des cas. Les facteurs pronostiques principaux sont liés au délai entre l’apparition des symptômes et le traitement, l’exclusion complète de la fistule et le degré de l’atteinte de l’état de conscience avant le traitement. Un traitement précoce de la fistule offre les meilleures chances de récupération. doi:10.1016/j.neuchi.2010.10.052 O52

Les fistules durales rachidiennes à drainage veineux périmédullaire : à propos de 35 cas L. Thines , T. De Saint-Denis , F. Zairi , M. Baroncini , P. Bourgeois , M. Sleiman , J.-P. Lejeune Pôle de neurochirurgie, CHRU de Lille, Lille, France Introduction.– Les fistules durales rachidiennes à drainage veineux périmédullaire (FDR-DVP) sont des malformations rares du système nerveux central. Nous présentons leurs caractéristiques cliniques et radiologiques ainsi que leurs modalités thérapeutiques.

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Patients et méthode.– Nous avons étudié une série rétrospective de 35 patients porteurs d’une FDR-DVP (âge moyen : 62 ans, extrêmes 24–84 ans, sexe ratio 2,5) et pris en charge dans notre institution entre 1993 et 2010. Résultats ou cas rapporté.– Lors du diagnostic toutes les malformations étaient symptomatiques : déficit moteur 74 %, déficit sensitif 86 %, troubles de la marche 51 %, troubles sphinctériens 57 %. Le diagnostic (délai moyen 21 mois) était évoqué en IRM puis confirmé en artériographie dans tous les cas. La localisation était dorsale basse dans 60 % des cas. Seul un patient ne présentant que des paresthésies a été surveillé. Le traitement (délai moyen 22 mois) était chirurgical (laminectomie segmentaire, durotomie, interruption microchirurgicale du pied de la veine de drainage) dans 82 % des cas et endovasculaire (microcathétérisme des pédicules, embolisation) dans 18 % avec un taux d’oblitération complète de 92 et 33 % respectivement. Une amélioration des symptômes et déficits était retrouvée dans 76 % des cas. Une normalisation complète n’était observée que dans 12 % des cas, les patients gardant des troubles plus ou moins sévères d’ordre moteur, sensitif ou sphinctérien respectivement dans 32, 74 (24 % avec douleurs neuropathiques) et 24 % des cas. Conclusion.– Le pronostic des FDR-DVP est globalement favorable après traitement. Une localisation précise du pied de la veine de drainage en artériographie est fondamentale en préopératoire. Le traitement le plus simple et le plus efficace reste l’exclusion microchirurgicale. doi:10.1016/j.neuchi.2010.10.053 O53

Hydatidose du système nerveux central. Étude rétrospective d’une série de 140 cas (1983–2007) F. Lakhdar , F.H. Derkaoui , A. Melhaoui , L. Rifi , Y. Arkha , S. Derraz , A. El Ouahab , A. El Khamlichi Service de neurochirurgie, hôpital des spécialités ONO, CHU de Rabat-Sale Introduction.– Le système nerveux central est rarement touché par l’hydatidose. La localisation est souvent primitive. Patients et méthodes.– Nous rapportons une série de 140 cas d’hydatidose du SNC, colligée entre 1983 et 2007. Les patients ont été subdivisés en deux groupes : le premier groupe : la localisation cérébrale et orbitaire (102 cas). Le deuxième groupe : la localisation vertébro-médullaire (38 cas), subdivisé entre deux sous-groupes : un sous-groupe traité chirurgicalement (14 cas), un deuxième sous-groupe ayant bénéficié d’un traitement médicochirurgical (24 cas). Résultats : – Le premier groupe : 91 patients ont été admis pour kyste hydatique cérébral. Le traitement a consisté à un accouchement du kyste hydatique dans 88 cas et ponction-évacuation dans trois cas. L’évolution était bonne dans 80 cas. Sept cas ont récidivé. Le taux de mortalité est de 7 %. Le suivi était étendu sur 36 mois. Onze patients ont été opérés pour localisation orbitaire dont neuf cas ont eu d’une ponction évacuation du kyste et deux cas d’un accouchement du kyste ; – deuxième groupe : l’âge moyen est de 28 ans. La clinique était dominée par la compression médullaire dans 33 cas et lombalgies dans 21 cas. Trente-cinq cas ont été traités par abord chirurgical postérieur. Un traitement médical antiparasitaire a été utilisé après chirurgie dans 24 cas (depuis 1993). Une récupération neurologique a été constatée chez 30 patients. La récidive a été notée dans 12 cas. Le taux de récidive est de 71 % dans le sous-groupe ayant eu un traitement chirurgical seul versus 22,2 % dans le sous-groupe ayant eu un traitement médicochirurgical. Conclusion.– L’hydatidose du système nerveux central est une pathologie rare. Au niveau encéphalique, la chirurgie est le traitement de première intention par accouchement du kyste hydatique