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Devenir du diabète gestationnel en post-partum
Département d’immunologie, Institut Pasteur d’Algérie (IPA), Alger, Algérie Service de diabétologie, CHU Mustapha, Alger, Algérie f Département d’immunologie, IPA, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : raache
[email protected] (R. Raache) Objectif Nous nous sommes limités à l’évaluation de l’insulinosécrétion par les dosages du peptide C et de l’insuline chez les malades et les témoins sans le test de stimulation par le glucagon. Patients et méthodes Les dosages sériques de l’insuline et du peptide C ont été effectués chez : 150 sujets DT1 enfants moyenne d’âge de 11,5 ± 6 ans, 30 sujets DT1 juvéniles avec une moyenne d’âge de 20 ans ± 1 ans. Trente sujets de type LADA âgés au moins de 25 ans, 30 sujets DT2 et 169 sujets sains dont l’âge moyen est 30 ± 14 ans. Résultats Les résultats montrent que chez les DT1, la concentration du peptide C est significativement plus faible par rapport aux témoins : 0,61 ng/mL vs 1,57 ng/mL, avec un taux d’insuline plus élevé : 16,61 UI/mL vs 7,78 UI/mL. En ce qui concerne les DT2, leurs taux de peptide C et d’insuline sont plus élevés que chez les témoins, avec des concentrations de 2,41 ng/mL et 1,57 ng/mL pour le peptide C, et de 20,25 UI/mL et 7,78 UI/mL pour l’insuline. Discussion Le dosage de l’insuline, seule, ne participe pas directement ni au diagnostic de la maladie diabétique, ni à sa surveillance régulière. Néanmoins, l’exploration de la capacité insulinosécrétoire du pancréas présente un intérêt à certaines phases de la maladie. Un certain nombre d’arguments laissent à penser que, dans certaines situations, le dosage du peptide C peut être un meilleur témoin de l’insulinosécrétion que l’insuline elle-même. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.775 P525
Prévalence du diabète de type 1 auto-immun chez les diabétiques de moins de 21 ans au Mali
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E. El Feleh (Dr) ∗ , F. Mahjoub (Dr) , I. Sebai (Dr) , H. Mhalla (Dr) , I. Ksira (Dr) , O. Berriche (Dr) , C. Amrouche (Pr) , H. Jamoussi (Pr) Institut national de nutrition et de technologie alimentaire, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : elfeleh
[email protected] (E. El Feleh) Introduction Le diabète est un problème majeur de santé publique. Son dépistage est systématique dans les populations à haut risque en l’occurrence les femmes ayant eu un diabète gestationnel (DG). Objectifs Dépister les troubles de la glycorégulation en post-partum après un DG et étudier les facteurs prédictifs de la persistance d’un diabète type 2. Patientes et méthodes Étude transversale incluant 73 patientes ayant un âge moyen de 32,4 ans hospitalisées pour DG au service A de l’INNTA entre janvier 2013 et décembre 2014. Treize patientes ont effectué un test de dépistage en post-partum les autres (60) ont été donc convoquées pour le faire. Résultats Le dépistage des troubles de la glycorégulation était fait 2 à 18 mois après l’accouchement (en moyenne 5 mois). Soixante patientes (82,2 %) ont bénéficié d’une HGPO75, en revanche 17,8 % de la population étudiée ont bénéficié uniquement d’une glycémie à jeun et une HBA1c. Un diabète type 2 a été diagnostiqué chez 21 patientes (28,8 %), une hyperglycémie modérée à jeun chez 10 patientes (13,7 %), une intolérance aux hydrates de carbone chez11 patientes (15,3 %) et un diabète type 1 chez 4 patientes (5,5 %). Les facteurs significativement associés au développement d’un DT2 sont le recours à l’insuline pendant la grossesse (p = 0,01), les GAJ initiales élevées (p = 0,01) et HBA1c initialement élevées (p = 0,01). Conclusion Les troubles de la tolérance glucidique en post-partum sont fréquents d’où la nécessité de la mise en place d’une stratégie de dépistage à l’échelle nationale, en collaboration avec les gynécologues et les sages-femmes. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.777
(Dr) ∗ ,
A. Togo I. Nientao (Dr) , B. Berté (Dr) , M. Mariko (Dr) , D.S. Sow (Dr) , B. Dramé (Dr) , A. Koné (Dr) , I. Maïga (Dr) , B. Traoré (Dr) , A. Djibo (Dr) , M. Bah (Dr) , A.T. Touré (Dr) , D. Troré (Dr) , D. Traoré (Dr) , A.T. Sidibé (Pr) Service de médecine et d’endocrinologie, hôpital du Mali, Bamako, Mali ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Togo) Objectifs Déterminer la prévalence du diabète de type 1 auto-immun chez les diabétiques de moins de 21 ans nouvellement diagnostiqués. Méthodes Étude prospective, descriptive, transversale de janvier à décembre 2014. Variables recueillies : caractéristiques démographiques, cliniques, statuts des auto-anticorps et du C-peptide. Résultats Quatre-vingt-deux (82) diabétiques âgés de moins de 21 ans nouvellement diagnostiqués. Sex-ratio = 1,05. La cétoacidose a été le mode de découverte dans 58,5 % des cas associée ou non à un coma. Il n’y avait pas d’antécédent familial connu de diabète dans 91 % des cas et chez 96 % des patients aucune pathologie auto-immune n’était associée. Tous nos patients (100 %) avaient une glycémie à jeun de découverte > 10 mmol/L, et une HbA1c ≥ 10 % dans 60,9 % des cas. Il y avait au moins un auto-anticorps chez 66 patients (80,48 %). Les anticorps anti-GAD étaient présents seuls chez 61 patients (74,4 %) et les anticorps anti-IA-2 seuls positifs chez 14 patients (17,1 %). Chez 9 patients (10,9 %) étaient retrouvés les deux anticorps. Le Cpeptide était indétectable chez 13,4 % des patients à la découverte du diabète. Conclusion Le diabète de type 1 est le plus fréquent chez les enfants et adolescents, les caractéristiques cliniques et la recherche des auto-anticorps permettent le typage du diabète de type 1 auto-immun et sa nécessaire prise en charge par l’insuline difficile à réaliser dans notre contexte. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.776
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Insulinorésistance de type B avec lipoatrophie extrême chez une africaine traitée pour un SIDA M. Duquenne (Dr) a,∗ , J.P. Coindre (Dr) b , C. Vigouroux (Dr) c , M. Lelong (Dr) d , L. Perez (Dr) e , A. Dorange (Dr) a , J.F. Gauthier (Pr) f a Service de diabétologie-endocrinologie, centre hospitalier, Le Mans, France b Service de néphrologie, centre hospitalier, Le Mans, France c Faculté de médecine Pierre-et-Marie-Curie, site Saint-Antoine, Inserm UMRS 938, Paris, France d Laboratoire de biochimie, centre hospitalier, Le Mans, France e Service des maladies infectieuses, centre hospitalier, Le Mans, France f Centre universitaire du diabète et de ses complications, hôpital Lariboisière, AP–HP, Inserm U1138, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Duquenne) Une insulinorésistance d’étiologie variée peut s’observer en cas d’infection VIH : syndromes lipodystrophiques avec insulinorésistance généralisée ou partielle, liée à une pathologie auto-immune ou aux traitements antirétroviraux ; syndrome d’insulinorésistance de type B par production d’auto-anticorps antirécepteur de l’insuline. Nous décrivons un tableau d’insulinorésistance extrême chez une congolaise, traitée efficacement depuis 5 ans par antirétroviraux. Six mois après le début du traitement antirétroviral, la malade développait un syndrome de restauration immunitaire avec un diabète étiqueté de type I en raison d’une cétoacidose initiale associée à la présence d’anticorps anti-îlot de Langerhans (titre 1/1). Trois ans plus tard, le diabète était contrôlé par 8 UI/j de NPH. Après 5 ans de traitement, la malade présentait une cétoacidose majeure (bêta-hydroxybutyrate à 5N, cétonémie > 5,6 mmol/L et glycémie > 25 mmol/L). On notait une lipoatrophie généralisée, avec amaigrissement de 25 kg, confirmée en tomodensitométrie, et une leptinémie indétectable. L’insuline sous-cutanée puis intraveineuse à raison de 10 UI/kg/jour ne permettait pas la disparition de
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la cétonémie. On n’observait pas d’acanthosis nigricans, d’hyperandrogénie, d’hypertriglycéridémie ou d’anticorps anti-insuline. Des anticorps antirécepteur insulinique étaient présents au titre de 1/100e avec inhibition à 98 % de la liaison de l’insuline sur son récepteur. Cinq plasmaphérèses associées à une cure de rituximab et de l’Imurel restant sans effet, la malade a rec¸u 6 cures d’Endoxan. Les anticorps anti-récepteur insulinique et la cétose disparaissaient progressivement, la malade retrouvait son poids habituel. Un an plus tard, le diabète est contrôlé avec 30 UI/jour d’insuline et 2 g de metformine. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.778
Chez les patients DT1, on n’a pas trouvé de corrélation significative entre la RD, la ND et la durée d’évolution du diabète ou le déséquilibre glycémique (p > 0,005). Chez les patients DT2, la ND n’est pas corrélée à la durée d’évolution du diabète ou le déséquilibre glycémique (p > 0,005). La RD n’est pas aussi corrélée à la durée d’évolution du diabète mais elle est corrélée au déséquilibre glycémique (p = 0,003). Conclusion Notre étude objective que la survenue des microangiopathies est corrélée au type du diabète et sont plus fréquentes chez les diabétiques type 2. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.780
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Caractéristiques épidémiologiques du diabète type 1 chez l’enfant : étude de 125 cas (2009–2013)
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D. Bekkat-Berkani (Pr) ∗ , A. Bensenouci (Pr) , N. Cherif (Pr) , F.Z. Zemiri (Dr) , L. Oukrif (Dr) , S.K. Bouk’Hil (Dr) , W. Messadi (Dr) CHU Benimessous, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (D. Bekkat-Berkani)
H. Abdelhedi (Dr) ∗ , A. Gargoura (Dr) , N. Khammassi (Dr) , Y. Kort (Dr) , O. Cherif (Pr) Hôpital Razi, Manouba, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : haykel
[email protected] (H. Abdelhedi)
But Décrire les caractéristiques épidémiologiques du diabète type 1 chez l’enfant lors du diagnostic initial dans un service de pédiatrie général à Alger. Patients et méthodes Étude prospective réalisée durant la période 2009 à 2013 ayant inclus 125 patients : 62 garc¸ons (49,6 %) et 63 filles (50,4 %). Résultats Le nombre moyen de diabétiques hospitalisés est de 25 par an. La moyenne d’âge était de 7,92 ± 4,19 ans (extrêmes entre 0,75 et 15 ans). L’âge moyen était de 7,29 ± 4,22 ans pour les garc¸ons et 8,76 ± 4,07 ans pour les filles. Selon les tranches d’âge, 33 patients (26,4 %) avaient entre 0–4 ans, 49 (39,2 %) entre 5–9 ans et 43 (34,4 %) entre 10–15 ans. Les antécédents familiaux de diabète étaient de 26,4 % pour le DT1 et de 30,4 % pour le DT2. Ils étaient absents chez 41,6 % des patients. La durée de l’allaitement maternel exclusif était de 9,5 mois (extrêmes entre 0 et 24 mois). La cétose diabétique était la circonstance de découverte la plus fréquente. L’acidocétose était révélatrice dans 13,5 % dont 47 % étaient représentés par des enfants de moins de 4 ans. La maladie est survenue surtout en hiver et au printemps respectivement dans 27,8 % et dans 34 % des cas. Conclusion Le nombre de diabétiques hospitalisés est de plus en plus important dans nos services. La cétose diabétique reste encore la circonstance de découverte de la maladie la plus fréquente. Des efforts sont à réalisés en matière de santé public pour un diagnostic et un traitement précoce. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts.
Introduction Le pied de Charcot est une ostéoarthropathie progressive indolore d’une ou de plusieurs articulations. C’est une affection rare, peu spécifique, liée à une lésion neurologique sous-jacente. Ce diagnostic doit être suspecté chez tout patient neuropathique présentant un pied chaud, rouge et gonflé. Observation Patient âgé de 63 ans, diabétique type 2 depuis 17 ans au stade de complications dégénératives : rétinopathie diabétique non proliférante, dysfonction érectile et neuropathie diabétique des deux membres inférieurs. Le patient a eu une amputation des deux gros orteils suite à une gangrène. Il s’est présenté avec un pied droit tuméfié, chaud, érythémateux avec élargissement du diamètre antéropostérieur et du diamètre latéral, associé à un lymphœdème de la jambe. Les radiographies standards ont révélé une déminéralisation osseuse avec des dislocations articulaires diffuses du pied droit. L’échographie doppler veineux du membre inférieur a objectivé une synovite de la cheville droite. L’IRM du pied droit a trouvé une destruction osseuse avec synovite de la tibiotarsienne et des péroniers. Le patient a eu des chaussures adaptées avec orthèse plantaire de décharge. Discussions La neuroarthropathie de Charcot souffre encore d’un diagnostic retardé du fait de l’absence de spécificité des signes cliniques initiaux. Elle induit des complications osseuses irréversibles responsables d’une forte morbimortalité. Le pronostic dépend d’un diagnostic et d’un traitement précoce ayant pour but de limiter la déformation par l’immobilisation plâtrée et la décharge. L’examen podologique régulier et rigoureux chez les patients diabétiques permet un diagnostic précoce et un traitement adéquat de toute complication neurologique ou vasculaire. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts.
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.779 P529
Comparaison des microangiopathies chez les patients diabétiques type 1 et type 2
I. Damoune (Dr) ∗ , F. Aziouaz (Dr) , R. Zbadi (Dr) , H. El Ouahabi (Pr) , F. Ajdi (Pr) CHU Hassan II, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Damoune) Introduction Les microangiopathies sont des complications fréquentes chez les diabétiques de type 1 (DT1) et de type 2 (DT2). Le but de notre travail est de comparer la fréquence des microangiopathies chez les DT1 et DT2. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective étalée sur deux années (2013–2014) concernant 331 patients diabétiques dont 62 DT1 et 269 DT2. Résultats L’âge moyen chez les DT2 est 59,63 ans avec une durée d’évolution du diabète de 9,74 ans tandis que l’âge moyen chez nos patients DT1 est de 29 ans avec une durée d’évolution du diabète de 17,25 ans. La rétinopathie diabétique (RD) est plus fréquente chez les DT2 31 % vs 20 % chez les DT1. La néphropathie diabétique (ND) est aussi plus fréquente chez les DT2 33 % vs 20 % chez les DT1. La fréquence de la neuropathie périphérique est presque la même entre les deux types de diabète (8 %).
Pied de Charcot : un diagnostic à ne pas méconnaître
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.781 P531
Diabète pancréatique : à propos de 21 cas
E. El Feleh (Dr) ∗ , C. Amrouche (Pr) , I. Sebai (Dr) , H. Sfar (Dr) , N. Ben Amor (Dr) , F. Mahjoub (Dr) , O. Berriche (Dr) , H. Jamoussi (Pr) Institut national de nutrition et de technologie alimentaire, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : elfeleh
[email protected] (E. El Feleh) Introduction Outre les diabètes de types 1 et 2, l’ADA distingue d’autres types de diabète moins fréquents parmi lesquels figurent les diabètes pancréatiques. Patients et méthodes Étude rétrospective sur dossiers menée sur 21 patients hospitalisés pour diabète pancréatique au service A de l’INNAT entre 2005 et 2015. Nous avons analysé les caractéristiques clinico-biologiques du diabète et de la pathologie pancréatique. Résultats Il s’agit de 11 hommes (52,3 %) et 10 femmes (47,7 %) ayant un âge moyen de 56 ans. Des antécédents familiaux de diabète ont été rapportés dans 7 cas, des antécédents personnels d’alcoolisme dans 4 cas, de dyslipidémie dans