Intérêt de la réalisation systématique d’une épreuve d’effort métabolique chez 233 patients candidats à l’inscription sur liste de transplantation rénale

Intérêt de la réalisation systématique d’une épreuve d’effort métabolique chez 233 patients candidats à l’inscription sur liste de transplantation rénale

284 Communications orales / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 257–286 01/04/2004 et le 31/12/2011 dans 7 centres franc¸ais et vivant avec un gre...

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Communications orales / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 257–286

01/04/2004 et le 31/12/2011 dans 7 centres franc¸ais et vivant avec un greffon fonctionnel au 31/03/12. Les renseignements recueillis avant l’IRCT, pendant la période de dialyse (groupe GD), au cours de la 1re année de greffe et au moment du remplissage, ont permis de reconstituer le parcours socioprofessionnel des patients au cours du temps. Résultats Trois cent cinquante-cinq des 534 patients inclus ont renvoyé le questionnaire. Les principales caractéristiques (sexe, âge à la greffe, niveau d’études) étaient similaires dans les 2 groupes GP et GD. Les évolutions familiales et sociales ne différaient pas entre les groupes contrairement à l’évolution professionnelle. Les patients GP ont gardé plus souvent une situation professionnelle stable (81,6 % vs 10,7 %), ont eu moins souvent une perte d’activité professionnelle (12,6 % vs 42,7 %) et un arrêt maladie de longue durée (19,2 % vs 29,8 %). Les facteurs associés à la QV dans les 2 dimensions physique (PCS) et mentale (MCS), après ajustement, étaient l’âge à la greffe, le niveau d’études, l’indice de comorbidité de Groll et certains effets secondaires. Le temps passé en dialyse a un effet délétère sur les dimensions PCS (p < 0,0001) et MCS (p = 0,0008). Discussion Chez les patients greffés avec DV, la dialyse avant greffe altère significativement le parcours professionnel et le temps passé en dialyse impacte la QV dans ses 2 dimensions. Conclusion La greffe préemptive DV permet le maintien d’une activité professionnelle et de la QV. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.061 OT.11

La transplantation rénale préemptive est associée à une meilleure survie des greffons et des patients : données du registre CRISTAL M. Reydit 1,∗ , C. Combe 2 , J. Harambat 3 , C. Jacquelinet 4 , P.G. Merville 5 , L. Couzi 5 , K. Leffondré 1 , pour les centres de CRISTAL 1 Équipe biostatistique, Inserm unité U897, Bordeaux, France 2 Néphrologie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 3 Pédiatre, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 4 Pôle rein-simulation, Agence de la biomédecine, Saint-Denis, France 5 Transplantation, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Reydit) Introduction La transplantation rénale (TR) est le meilleur traitement de l’insuffisance rénale chronique terminale. En France, il est recommandé d’envisager une inscription quand le débit de filtration glomérulaire (DFG) devient inférieur à 20 mL/min/1,73 m2 , mais il existe peu de données européennes concernant les résultats de la TR préemptive (TRP). L’objectif était d’évaluer l’impact de la TRP sur la survie du greffon et du patient en France. Patients et méthodes Étude de registre comparant les adultes > 18 ans ayant rec¸u une première TRP aux adultes ayant rec¸u une première TR non préemptive (TRNP), dans un des centres de TR franc¸ais, entre 2002 et 2012. Un modèle de Cox a été utilisé pour étudier l’effet de la TRP sur la probabilité de survenue d’un échec de greffe défini comme le premier évènement parmi le retour en dialyse, le décès ou une nouvelle TR. Résultats Entre 2002 et 2012, 22 288 patients ont rec¸u une TR en France dont 3112 (14,0 %) préemptivement. L’âge moyen des receveurs était de 50,5 ± 13,4 ans, 61,9 % étaient de sexe masculin. La durée moyenne de suivi après TR était de 4,9 ± 3,2 ans. En analyse multivariée, après ajustement sur le sexe et l’âge du receveur, la maladie rénale initiale, le type de donneur (vivant ou décédé, à critères élargis ou standard), le nombre d’incompatibilités HLA et le temps d’ischémie froide, le risque instantané d’échec était près de 2 fois moins important en cas de TRP (HR : 0,57 ; IC95 % : 0,51–0,64).

La réduction du risque d’échec en cas de TRP était plus importante au-delà de la première année post-greffe (HR pendant la première année : 0,69 ; IC95 % : 0,57–0,83 ; HR après la première année : 0,51 ; IC95 % : 0,45–0,59). L’effet de la TRP variait également selon la maladie rénale initiale et le type de donneur, avec un effet plus important de la TRP chez les patients transplantés avec un donneur vivant. Discussion Un ajustement sur les comorbidités, le DFG pré-TR, la durée de suivi avec le néphrologue et les facteurs socioéconomiques n’était pas possible, en raison de données manquantes. Conclusion En France, la TRP est significativement associée avec une meilleure survie des greffons et des patients, par rapport à une TRNP. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Pour en savoir plus Wolfe RA, Ashby VB, Milford EL, et al. Comparison of mortality in all patients on dialysis, patients on dialysis awaiting transplantation, and recipients of a first cadaveric transplant. N Engl J Med 1999;341:1725–30. Kessler M, Büchler M, Durand D, Kolko-Labadens A, Lefranc¸ois G, Menoyo V, et al. When to place a patient on the kidney transplantation waiting list? Nephrol Ther 2008;4(3):155–9. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.062 OT.12

Intérêt de la réalisation systématique d’une épreuve d’effort métabolique chez 233 patients candidats à l’inscription sur liste de transplantation rénale E. Duburcq Gury 1,∗ , F. Provot 1 , M. Hazzan 1 , F. Glowacki 1 , A. Lionet 1 , D. Montaigne 2 , R. Nevière 3 , V. Quersin 1 , T. Guincestre 4 , C. Noel 1 1 Néphrologie et transplantation, CHRU de Lille, Lille, France 2 Explorations fonctionnelles cardiovasculaires, CHRU de Lille, Lille, France 3 Explorations fonctionnelles respiratoires, CHRU de Lille, Lille, France 4 Néphrologie, hôpital Victor-Provo, Roubaix, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Duburcq Gury) Introduction Le bilan pré-transplantation rénale doit permettre de sélectionner les candidats à la greffe rénale afin de limiter les risques postopératoires. Nous avons étudié l’intérêt de l’épreuve d’effort métabolique (EFX) lors du bilan pré-transplantation rénale. Patients et méthodes Étude prospective, ouverte, monocentrique incluant tous les patients adultes candidats à l’inscription sur liste de transplantation rénale entre juillet 2011 et juillet 2013. Les patients bénéficiaient tous d’une EFX sur ergocycle. Les capacités aérobies au pic de l’effort (VO2 pic) étaient mesurées et les patients étaient répartis en fonction de leur capacité à développer une VO2 pic > ou < à 5 METs soit 17,5 mL/kg/min. Résultats Deux cent trente-trois patients étaient inclus. La médiane de VO2 pic était de 19,2 mL/kg/min [16,0;23,5] et 37 % des patients avaient une VO2 pic < 5 METs. Les facteurs indépendants associés à une VO2 pic < 5 METs étaient le score de Charlson (CCI) (OR 1,31 [1,05;1,65], p < 0,001) et l’indice de masse corporelle (OR 1,17 [1,09;1,27], p < 0,001). Le score de Charlson (OR 0,87 [0,77;0,97], p = 0,02) et une VO2 pic ≥ 5 METs (OR 1,53 [1,08;2,18], p = 0,02) étaient significativement associés à la survenue de la levée de la contre-indication temporaire (CIT). Discussion Les candidats à la transplantation rénale, bien que sélectionnés par les néphrologues ont une VO2 pic très altérée. Dans notre étude, la VO2 pic < 5 METs est corrélée au risque de rester en CIT mais est également corrélée au CCI, lui-même prédictif de la mortalité en post-transplantation. Les EFX pourraient être intégrées à la démarche de préparation des patients insuffisants rénaux chroniques terminaux (IRCT) avec un CCI ≥ 3 afin de leur proposer

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une réadaptation physique précoce pour améliorer leurs capacités aérobies avant greffe. Conclusion Les patients IRCT en attente de greffe ont des capacités à l‘effort effondrées. Cette étude montre que les EFX ne doivent pas être réalisées de manière systématique mais devraient être proposées aux patients les plus comorbides. L’impact de ces EFX sur le devenir de la transplantation est à l’étude. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Pour en savoir plus Myers J, Prakash M, Froelicher V, Do D, Partington S, Atwood JE. Exercise capacity and mortality among men referred for exercise testing. N Engl J Med 2002;346(11):793–801. Jassal SV, Schaubel DE, Fenton SSA. Baseline comorbidity in kidney transplant recipients: a comparison of comorbidity indices. Am J Kidney Dis 2005;46(1):136–42. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.063 OT.13

Comparaison de la survie des patients transplantés à ceux dialysés restant inscrits sur liste d’attente de transplantation rénale, chez les sujets de 70 ans et plus en France métropolitaine R.M. Andrianasolo 1,∗ , C. Legeai 1 , C. Couchoud 2 , M.A. Macher 3 , au nom du groupe de travail Greffe-personnes âgées 1 Pôle évaluation et biostatistique, Agence de la biomédecine, Saint-Denis, France 2 Pôle rein/simulation, Agence de la biomédecine, Saint-Denis, France 3 Pôle stratégie prélèvement - greffe, Agence de la biomédecine, Saint-Denis, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R.M. Andrianasolo) Introduction L’incidence de l’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) augmente avec l’âge et les sujets de 70 ans et plus représentent la moitié des patients nécessitant un traitement pour l’IRCT. Cette étude a pour objectif de comparer la survie des patients transplantés à celle de ceux qui sont dialysés et encore inscrits sur liste d’attente au sein de cette population. Patients et méthodes Nous avons utilisé les données du registre Rein. Parmi les 41 951 patients âgés de 70 ans et plus qui ont débuté leur dialyse entre 2002 et 2013 en France métropolitaine, 848 ont été inscrits sur liste d’attente de transplantation rénale et parmi eux, 555 ont été greffés avant le 31 décembre 2014 et donc 293 sont restés sur la liste d’attente. Pour comparer la survie entre ces deux groupes, nous avons utilisé un modèle de Cox avec la greffe comme variable dépendante du temps et comme date d’origine, le début de la dialyse. Résultats Après ajustement sur le sexe, l’âge, le diabète, les comorbidités cardiovasculaires, le cancer actif et l’insuffisance respiratoire, on ne trouve pas de bénéfice à être greffé, avec un recul médian sur la cohorte de 38 mois il semble même y avoir un surrisque, quoique non significatif [HR = 1,48 (0,97–2,26), p = 0,07]. En stratifiant sur les comorbidités et le diabète et en prenant en compte le délai après la greffe, on note qu’il y a un sur-risque significatif chez ceux sans comorbidités ni diabète entre 3–6 mois [HR 3–6 mois = 4,09 (1,28–13,04), p = 0,02] qui a tendance à s’estomper avec le temps. Chez ceux avec au moins une comorbidité ou un diabète, le sur-risque est plus important mais statistiquement significatif que jusqu’à 3 mois [HR 0–3 mois = 6,94 (3,84–12,53), p < 0,001]. Discussion Bien que notre étude manque de puissance, nos résultats suggèrent que chez les patients de 70 ans et plus, le sur-risque précoce de décès après la transplantation n’est pas compensé par

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une baisse du risque avec le temps. Ce risque est d’autant plus important chez les patients présentant au moins une comorbidité cardiovasculaire ou un diabète. Conclusion La comparaison avec des patients âgés inscrits sur liste sélectionne probablement ceux avec une meilleure survie en dialyse pour lesquels il est plus difficile de montrer un bénéfice de la greffe. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.064 OT.14

Les immunosuppresseurs ne bloquent pas les T follicular helper : conséquences sur la génération des anticorps anti-HLA C.C. Chen 1,∗ , A. Kœnig 1 , C. Saison-Delaplace 2 , M. Marcaud 2 , D. Chartoire 1 , T. Defrance 1 , E. Morelon 3 , O. Thaunat 3 1 Ciri, Inserm U1111, Lyon, France 2 Service de transplantation, néphrologie et immunologie clinique, hôpital Édouard-Herriot, Lyon, France 3 Service de transplantation, néphrologie et immunologie clinique, hôpital Édouard-Herriot, CIRI, Inserm U1111, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C.C. Chen) Introduction Le rejet humoral est la première cause d’échec des transplantations rénales. Le dogme immunologique prédit qu’un lymphocyte B ne peut répondre à un antigène protéique (comme les molécules HLA du donneur) qu’avec l’aide d’un type particulier de lymphocyte T CD4+ : les T follicular helper (Tfh). Dix pour cent des transplantés développent des anticorps spécifiques du donneur (DSA) au cours de la première année de greffe, malgré une immunosuppression T maximale et une observance bonne à cette période. Deux hypothèses peuvent être proposées : – la transplantation est une situation particulière où les B peuvent répondre à l’antigène sans Tfh ; – les Tfh ne sont pas correctement bloqués par les traitements immunosuppresseurs (IS). Matériels et méthodes Pour tester notre première hypothèse, nous avons comparé les réponses anticorps de souris B6 sauvages ou déficientes en T CD4+ (B6-MHCII KO), dans des modèles d’alloimmunisation par transplantation cardiaque (drainage antigénique splénique) ou greffe de peau (drainage lymphatique). Pour valider cliniquement nos résultats expérimentaux, nous avons activé in vitro les Tfh circulants des patients transplantés du rein avec des billes anti-CD3/CD28. La prolifération des Tfh et les niveaux d’expression des molécules de costimulation ont été mesurés par cytométrie en flux. Résultats Quel que soit le mode de drainage de l’allo-antigène, les souris MHCII KO n’ont pas développé de DSA, démontrant le caractère indispensable des Tfh dans la réponse anticorps anti-HLA. Nous avons pu mettre en évidence dans la circulation des patients transplantés du rein, la présence de Tfh. Lorsque ces Tfh étaient stimulés in vitro en présence du plasma du patient (contenant les IS : CS, tacrolimus, MMF), ils proliféraient moins que les cellules des patients témoins mais exprimaient le même niveau de CD40L et ICOS, deux molécules permettant aux Tfh d’activer les lymphocytes B. Discussion Ces résultats suggèrent que les IS modernes ne bloquent pas la capacité des Tfh à aider les B, ce qui conduit au développement de DSA et au rejet humoral. Conclusion Le suivi des Tfh circulant pourrait être utile pour identifier les receveurs à risque de DSA. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.