Abstracts / La Revue de médecine interne 30S (2009) S323–S384 poussée pourrait dépendre de l’importance de suspicion clinique de MH ou de vascularite. doi:10.1016/j.revmed.2009.10.111
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M. Lambert a , F.X. Lapebie b , D. Launay a , K.H. Ly b , E. Liozon b , V. Loustaud-Ratti b , E. Hachulla a , P.Y. Hatron a , E. Vidal-Cathala b , A.L. Fauchais b a Service de médecine interne, hôpital Claude-Huriez, Lille, France b Service de médecine interne A, CHU Dupuytren, Limoges, France
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Intérêt du PET scan dans les atteintes inflammatoires de l’aorte J. Karsenty a , A. Hot b , C. Billotey a , E. Monard a , C. Mausservey a , B. Coppere c , L. Perard a , P. Seve d , I. Durieu e , O. Rouviere f , J. Ninet a a Service de médecine interne, hôpital Édouard-Herriot, Lyon, France b Service des maladies infectieuses, groupe hospitalier Necker–Enfants-Malades, Paris, France c Service de médecine interne 03, hôpital Édouard-Herriot, Lyon, France d Service de médecine interne, 1, place de l’Hôpital, Lyon, France e Service de médecine interne, centre hospitalier Lyon-Sud, Pierre-Bénite, France f Service de radiologie, hôpital Édouard-Herriot, Lyon, France Introduction.– Le terme générique d’aortite désigne une inflammation de l’aorte. Les causes les plus fréquentes sont la maladie de Horton et de Takayasu. La symptomatologie fruste et la gravité potentielle de cette affection expliquent le recours fréquent à l’imagerie. Le diagnostic et le suivi par écho-Doppler et angioscanner est relativement bien étudié. Le Pet-scan semble intéressant pour le diagnostic et le suivi des aortites puisqu’il introduit la notion d’activité de la maladie. Les données de la littérature quant à son intérêt restent discordantes. Patients et méthodes.– Nous rapportons une série monocentrique et rétrospective regroupe 21 cas d’aortite non anévrysmale pour lesquelles 41 Pet-scan (initiaux et de suivi) ont été réalisés. La rentabilité de cet examen est comparée à celle de l’association syndrome inflammatoire biologique et angioscanner. Résultats.– Quatorze femmes et 7 hommes ont été inclus dans notre série, soit un sex-ratio F/H de 2. L’âge moyen au diagnostic est de 58 ans. L’aortite est attribuée dans 14 cas à une artérite gigantocellulaire de Horton (10 prouvées histologiquement et 4 correspondant aux critères ACR), dans 3 cas à la maladie de Takayasu (selon les critères ACR) et dans 4 cas, l’étiologie reste idiopathique (ne correspondant pas aux critères de l’ACR). Un Pet-scan initial a été réalisé au moment du diagnostic chez 15 des 21 patients. Il montre une hyperfixation intense ou modéré dans 12 cas. Dans les 3 autres cas, le fixation est nulle. Il existe une discordance entre le scanner et le Pet-scan dans 8 cas sur 15 (soit 53 %) : dans 3 cas, il existe une aortite au scanner ne fixant pas au Pet-scan et dans les 5 autres cas, il existe une hyperfixation au Pet-scan sans aortite au scanner (après relecture des scanners, seuls 3 ne montraient pas d’aortite). Les résultats du Pet-scanner ont conduit a une modification de la prise en charge dans 6 cas sur 15 (soit 40 %). Un ou des Pet-scan de suivi, 26 au total, ont été réalisés chez 12 des 21 patients. Il existe une hyperfixation faible à modérée sur 25 des 26 Pet-scan (soit 96 %) en l’absence de symptôme et syndrome inflammatoire. On note une disparition de l’hypermétabolisme vasculaire dans 1 cas. Le Pet-scan et le scanner sont discordant dans 3 cas : dans 2 cas, l’hyperfixation au Pet-scan diminue alors que l’épaississement pariétal se majore au scan et dans 1 cas, l’hyperfixation au Pet-scan s’étend alors que l’épaississement pariétal au scanner a disparu. Les résultats sont concordants dans 8 cas. Durant le suivi, la persistance d’une hyperfixation s’est accompagnée d’une modification du traitement dans 2 observations (soit 7,5 %). Conclusion.– Si le Pet-scan semble utile dans le bilan initial d’une aortite, son intérêt dans le suivi des aortites apparaît discutable. Il semble que la fixation résiduelle soit fréquente et d’interprétation difficile. De plus, le résultat du Pet-scan n’influence que peu la décision thérapeutique. Des études prospectives sont nécessaires pour préciser la place de cet examen dans la stratégie de prise en charge des maladies inflammatoires des vaisseaux de gros calibre. doi:10.1016/j.revmed.2009.10.112 CO111
Aortites compliquées symptomatiques au cours du Horton : une complication exceptionnelle
Introduction.– La maladie de Horton (MH) peut se compliquer d’une aortite dont la prévalence est estimée de fac¸on variable dans la littérature (2 à 40 % des cas) selon la méthode de recherche. Découvertes le plus souvent de manière fortuite après examen scannographique ou TEP-scan, ces atteintes aortiques restent le plus souvent asymptomatiques. Actuellement, il n’existe pas de consensus quant à l’intérêt du dépistage systématique des aortites lors du diagnostic de MH. Une étude récente met en évidence une disparition ou une amélioration sous corticothérapie dans respectivement 9 et 47 % des cas des aortites au cours de la MH. Seules 3 % se compliqueraient cliniquement [1]. Nous rapportons notre expérience des aortites compliquées au cours de la MH sur une série bicentrique de 772 malades. Patients et méthodes.– Étude rétrospective d’une série bicentrique de 712 patients (sexe féminin n = 469, âge moyen lors du diagnostic 73,5 ± 6,06) atteints de MH (BAT positive n = 456) et présentant une atteinte aortique symptomatique. Résultats.– Onze patients (sexe féminin n = 6, âge moyen lors du diagnostic 74,8 ± 4,89) ont développé une atteinte aortique symptomatique au cours du suivi. L’aortite symptomatique était inaugurale de la vascularite systémique chez 2 patients. Elle est apparue au cours du suivi dans les 9 autres cas en moyenne 53 ± 27 mois (extrêmes 7–96 mois) après le diagnostic de Horton. Il s’agissait de 4 dissections et 7 anévrysmes aortiques compliqués. Les tableaux de dissection ont concerné l’aorte thoracique et sont survenus en phase active de la MH. Un patient a présenté une dissection de l’isthme aortique étendue aux troncs supraaortiques inaugurale de la MH, révélée par un état de choc. Malgré la réalisation d’une chirurgie en urgence (Bentall) et une corticothérapie à 1 mg/kg, le patient est décédé à j17 d’une extension de la dissection. Les 3 autres cas de dissection sont survenus en moyenne 76 mois après le diagnostic initial, lors d’une rechute de la MH et ont évolué favorablement après chirurgie (n = 2) et corticothérapie orale. Les 7 anévrysmes ont concerné l’aorte thoracique (n = 3), abdominale (n = 3) et thoraco-abdominale (n = 1). Ils ont été révélés par des signes compressifs locaux (n = 2), des douleurs abdominales (n = 3), un souffle d’insuffisance aortique (n = 2). 2 patients, non opérés, sont décédés de rupture anévrysmale lors du suivi en dehors de toute reprise évolutive clinicobiologique de la MH. Cinq patients ont évolué favorablement après chirurgie (n = 4) et/ou corticothérapie seule (n = 2). Seuls 2 patients sur 5 présentaient une évolutivité de la MH lors de la complication anévrysmale. Conclusion.– Les atteintes aortiques compliquées semblent exceptionnelles au cours de la MH et ont concerné moins de 2 % des patients de la cohorte. Les atteintes disséquantes semblent le fait des MH évolutives alors que les complications anévrysmales peuvent survenir après extinction de la vascularite. L’évolution favorable après chirurgie nous incite à proposer ce traitement en cas d’aortite compliquée. Référence [1] Marie I, et al. Medicine 2009;88(3). doi:10.1016/j.revmed.2009.10.113 CO112
Atteinte artérielle périphérique au cours de la maladie de Horton : à propos d’une série de 34 patients C. Assié a , E. Primard b , N. Cailleux c , H. Levesque d , I. Marie d Service de médecine interne, CHU de Rouen, Rouen, France b Service de radiologie, CHU de Rouen, Rouen, France c Service de médecine interne, hôpital de Boisguillaume, Rouen, France d Département de médecine interne, CHU de Rouen, Rouen, France
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Introduction.– L’atteinte des gros troncs artériels est considérée comme une localisation rare de la maladie de Horton, sa prévalence étant estimée entre 3 et 17 %. Patients et méthodes.– Le but de ce travail rétrospectif, portant sur 34 patients consécutifs ayant une atteinte artérielle des membres supérieurs et inférieurs