IOA-08 - Comparaison de la daptomycine (DAP) et de la vancomycine (VAN) en traitement probabiliste d’attente au cours des reprises pour infections de prothèses ostéo-articulaires (IPOAS)

IOA-08 - Comparaison de la daptomycine (DAP) et de la vancomycine (VAN) en traitement probabiliste d’attente au cours des reprises pour infections de prothèses ostéo-articulaires (IPOAS)

65 Posters / Médecine et maladies infectieuses 46 (2016) 63-66 seules sur les 2 souches. Aucune synergie n’était en revanche observée pour l’associa...

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Posters / Médecine et maladies infectieuses 46 (2016) 63-66

seules sur les 2 souches. Aucune synergie n’était en revanche observée pour l’association DAP-CPT (Tableau 1). In vitro, le pH acide augmentait la CMI des 2 souches à la DAP de 0,3 (pH 7) à 2 mg/L (pH 5), alors que celle de l’OXA diminuait à la fois pour le SASM (de 0,5 à 0,1 mg/L) et SARM (128 à 0,5 mg/L).

durée d’antibiothérapie parentérale pourrait représenter une économie de 16 millions d’euros par an. Aucun lien d’intérêt

Tableau 1. Réduction d’inoculum intracellulaire par rapport aux cellules non traitées

IOA-08 Comparaison de la daptomycine (DAP) et de la vancomycine (VAN) en traitement probabiliste d’attente au cours des reprises pour infections de prothèses ostéo-articulaires (IPOAS)

SASM

SARM

DAP

+5,7 % [– 12,1 ; +23,6]

– 27,6% [ – 37,0 ; – 18,2]

OXA

– 23,9 % [– 40,3 ; – 7,5]

– 43,2% [ – 52,9; – 33,5]

CPT

– 33,1 % [– 40,3 ; – 25,9]

– 28,9% [ – 44,2 ; – 13,6]

DAP+OXA

– 44,4 % [– 51,8 ; – 37,0]

– 57,2% [ – 65,7 ; – 48,7]

DAP+CPT

– 33,9 % [– 41,3 ; – 26,4]

– 34,2% [ – 45,4 ; – 23,0]

Conclusion Nos résultats confirment la faible activité de la DAP sur S. aureus intra-ostéoblastique, possiblement liée à son inactivation par le pH acide intralysosomal. En revanche, les bêta-lactamines restent actives en intracellulaire, y compris l’OXA sur le SARM du fait de la restauration de son activité à pH acide. L’OXA permet de plus de potentialiser l’activité intracellulaire de la DAP sur SASM et SARM, réalisant une synergie non observée avec la CPT. Aucun lien d’intérêt

IOA-07 Antibiothérapie parentérale de moins de 7 jours dans les spondylodiscites : impact sur le pronostic et aspects médico-économiques A. Lemaignen (1), I. Ghout (2), J. Ropers (2), L. Grammatico-Guillon (1), A. Dinh (3), M-C. Hallouin-Bernard (1), L. Bernard (1) (1) CHRU Bretonneau, Tours, (2) Hôpital Ambroise Paré – URC, Boulogne Billancourt, (3) Hôpital Raymond Poincaré, Garches. Introduction Les spondylodiscites infectieuses (SDI) à pyogènes sont rares mais nécessitent des hospitalisations prolongées et sont responsables d’une lourde morbidité, à l’origine de coûts sanitaires élevés. Un relais oral rapide de l’antibiothérapie pourrait diminuer la durée d’hospitalisation et le surcoût associé. Dans cette étude, l’objectif principal était de comparer le pronostic entre traitement parentéral court (TPC) et traitement parentéral prolongé (TPP), l’objectif secondaire était de comparer les coûts associés à ces différentes stratégies. Matériels et méthodes Les données proviennent des patients inclus dans l’essai randomisé prospectif multicentrique DTS (durée de traitement des spondylodiscites : NCT0076114). Tous les patients ont reçu entre 6 et 12 semaines d’antibiothérapie, les groupes ont été définis en fonction de la durée d’antibiothérapie parentérale (≤ ou > 7 jours). Ceux avec endocardite ou décédés avant 6 semaines de suivi ont été exclus de l’analyse. L’échec de traitement à un an était défini par un critère composite : décès, séquelle ou récidive. L’analyse multivariée a été ajustée par pondération selon la probabilité inverse. Les analyses de coût se sont portées sur les différences de coût global entre les 2 stratégies. Résultats Sur les 339 patients de DTS, 285 ont été inclus dans l’étude ancillaire, 81 et 204 respectivement dans les bras TPC et TPP. La durée de l’antibiothérapie parentérale n’était pas associée avec l’échec de traitement après ajustement sur les facteurs confondants (p = 0.12). La présence de Staphylococcus aureus était significativement associée à un mauvais pronostic (ORa 11.8, p = 0.001), et l’usage de la combinaison rifampicine/fluoroquinolones était protecteur (ORa 0.3, p = 0.03). La durée moyenne d’hospitalisation dans le groupe TPC était réduite de 7 jours par rapport au groupe TPP (20.8 contre 27,7 j, p < 0.001). Le coût global médian par patient était significativement différent, respectivement de 16 901 € (écart interquartile : EIQ 11459) pour le groupe TPC contre 22 150 € (EIQ 13462) pour le groupe TPP (p < 0.001). Conclusion En l’absence d’endocardite, un traitement parentéral de 7 jours ou moins n’est pas associé à une évolution défavorable à 1 an dans les SDI. La réduction des coûts associée à cette stratégie est d’environ 5 000 € par patient. En considérant 3 200 cas de SDI par an en France, la réduction de la



C. Joseph (1), S. Nguyen (2), H. Dezeque (3), M. Titecat (3), M. Valette (2), N. Blondiaux (2), E. Beltrand (2), H. Migaud (2), E. Senneville (2) (1) CHU, Amiens, (2) Hôpital Dron, Tourcoing, (3) CHU, Lille. Introduction Il est généralement recommandé d’administrer une antibiothérapie à large spectre couvrant notamment l’ensemble des cocci à Gram positifs y compris les souches résistantes à la méticilline au cours des reprises chirurgicales pour IPOA. L’objectif de ce travail était de comparer la tolérance et l’efficacité de DAP versus VAN prescrite en association avec une bétalactamine dans ce contexte. Matériels et méthodes Étude rétrospective menée dans un centre de référence des infections ostéo-articulaires. Vingt patients traités par DAP ont été comparés à vingt autres tirés au hasard et parmi les patients traités par VAN. Le traitement antibiotique d’attente des résultats des prélèvements peropératoires comprenait une béta-lactamine à large spectre (céfotaxime, céfépime ou pipéracilline-tazobactam et DAP ou VAN). Les arrêts de DAP et de VAN pour intolérance et le taux de rémission d’infection évalué au moins un an après la fin du traitement antibiotique curatif ont été colligés. Résultats Les dossiers médicaux de 40 patients adultes (20 dans chaque groupe) d’âge moyen 66,6 +/- 14,1 ans, de sexe ratio (F/M) 22/18 ont été revus. L’IPOA concernait la hanche dans 33 cas et le genou dans 7 cas et le geste chirurgical était une irrigation-lavage et rétention des implants dans 17 cas (42,5 %), un remplacement en un temps dans 17 cas (42,5 %) et en deux temps dans 6 cas (15 %). L’IPOA était aiguë (> 1 mois d’évolution clinique de l’infection avant la reprise) dans 18 cas (45 %). Un staphylocoque résistant à la méticilline était identifié dans les prélèvements per-opératoires chez 25 patients (62,5 %). Dans le groupe VAN 6 patients (30 %) ont du interrompre prématurément le traitement contre aucun dans le groupe DAP (P < 0,01). Les effets secondaires observés dans le groupe VAN étaient une insuffisance rénale aiguë dans 2 cas, une allergie dans un cas, une fièvre dans un cas et une phlébite compliquant la pose d’un cathéter central dans deux cas. Au terme du suivi post-fin de traitement moyen de 527,2 +/– 157,4 jours, 34 patients (85 % ; 17 dans chaque groupe) étaient en rémission. Conclusion Les résultats de travail suggèrent que DAP est significativement mieux tolérée que VAN dans le contexte du traitement antibiotique d’attente des reprises pour IPOA mais n’est pas associée à un pronostic des patients différent à un an de suivi. Le surcoût lié à l’utilisation de la DAP et le risque d’émergence de résistance à cet antibiotique parmi les cocci à Gram positifs doivent cependant être pris en compte. Liens d’intérêts déclarés : activité de conseil pour NOVARTIS SA

IOA-09 Impact de la mise en place d’une réunion de concertation pluridisciplinaire sur la prise en charge des infections ostéo-articulaires du membre inférieur couvertes par lambeau A. Trimaille, N. Kerfant, W. Hu, D. Le Nen, A. Clavé, S. Jaffuel, A. Henry, D. Tandé, E. Stindel, S. Ansart CHRU de Brest. Introduction La mise en place de réunions de concertations pluridisciplinaire (RCP) dans la prise en charge des infections ostéo-articulaires (IOA) a pour objectif une planification médico-chirurgicale adaptée, grâce au regroupement des compétences de différentes spécalités. Nous avons souhaité étudier, de manière rétrospective, l’impact local de la mise en place d’une prise en charge pluridisciplinaire de qualité sur nos pratiques médico-chirurgicales.