Posters / Cancer/Radiothérapie 14 (2010) 584–665
été évaluée par un test de clonogénicité après irradiation par photons de 6 MV. Résultats.– La lignée SCC90 exprime les transcrits E6/E7, surexprime INK4A, CIP1/WAF1 et sous-exprime APP-BP1. La lignée SCC90, sélectionnée comme modèle cellulaire, est plus sensible aux radiations ionisantes en comparaison de la lignée SQ20B (lignée HPV- et lignée radiorésistante de référence). L’augmentation de l’expression d’APP-BP1 dans la lignée SCC90 est accompagnée d’une diminution de la radiosensibilité. Conclusion.– La lignée cellulaire HPV + est plus sensible que la lignée radiorésistante de référence SQ20B (HPV-). APP-BP1 semble jouer un rôle dans la radiosensibilité des tumeurs des voies aérodigestives supérieures HPV + . doi:10.1016/j.canrad.2010.07.580 P150
Irradiation cutanée totale: expérience du centre hospitalier universitaire de Bordeaux
T. Haaser ∗ , N. Ouhabrache , A. Huchet , N. Causse , B. Protat , R. Trouette , V. Vendrely , H. Demeaux , J.-P. Maire Hôpital Saint-André, Bordeaux, France
∗ Auteur correspondant. E-mail:
[email protected] (T. Haaser). Objectifs.– Le mycosis fongoïde constitue une forme clinique de lymphome T cutané épidermotrope caractérisée par une atteinte cutanée diffuse. Une des options thérapeutiques envisageables est une électronthérapie cutanée totale. Depuis 2007, 12 patients ont été traités au centre hospitalier universitaire de Bordeaux (dont 4 venant d’autres centres hospitaliers universitaires). Nous vous proposons de vous exposer les modalités techniques de ce traitement ainsi que les données concernant l’efficacité et la tolérance immédiates. Méthodes.– La mise en place est prévue afin de délivrer une dose journalière de 2 Gy de fac¸on homogène à l’ensemble de la peau. Le patient se tient debout en face du collimateur et va prendre en tout six positions. Ces positions sont traitées en alternance un jour sur deux. Deux faisceaux larges d’électrons d’une énergie de 6 MeV dégradés par filtre pour obtenir une énergie de 4 MeV (bras de l’accélérateur disposé à 250 et 290 degrés) sont utilisés. Une dose totale de 36–40 Gy est délivrée à raison de quatre séances par semaine (soit dix semaines de traitement au total). Une pause de sept à dix jours dans le protocole est prévue à mi-traitement. Un complément de dose de 18–20 Gy est délivré au niveau des régions potentiellement sous exposées (plantes des pieds en électrons dégradés ainsi que cuir chevelu, périnée et sillon inter fessier par radiothérapie de contact). Des caches oculaires en tungstène sont placés dès la première séance pour protéger conjonctives et cristallins. Un cache est mis en place au niveau des pieds (sabots) et des mains pour ne pas dépasser 20 Gy, voire moins selon la tolérance. Résultats.– L’ensemble des patients a eu pour effets secondaires immédiats constants : alopécie totale, onycholyse partielle ou totale, dyshidrose et érythème de grade II. Six patients ont souffert d’une toxicité cutanée localisée de grade 3 de siège variable (érythème avec lésions érosives et prurit). Pour tous ces patients, un cache supplémentaire a été confectionné en cours de traitement (au niveau du sexe pour deux patients et de diverses régions cutanées). L’ensemble des patients était en fin de traitement en situation de rémission clinique. Conclusion.– L’irradiation cutanée totale constitue un traitement singulier avec des prescriptions de dose et de positions spécifiques. L’obtention systématique d’une réponse clinique, sa faisabilité et sa tolérance cutanée et générale acceptable en font un traitement de choix dans la prise en charge des patients atteints de mycosis fongoïde.
doi:10.1016/j.canrad.2010.07.581
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Le traitement conservateur dans la prise en charge loco-régionale du cancer du sein après maladie de Hodgkin
S. Haberer ∗ , L. Belin , R. Le Scodan , D. Steevens , F. Campana , Y. Kirova , D. Decaudin , F. Reyal , A. Fourquet , M.-A. Bollet Institut Curie, Paris, France
∗ Auteur correspondant. Objectifs.– L’augmentation du risque de cancer du sein chez les femmes traitées par irradiation supra-diaphragmatique pour maladie de Hodgkin est connue. L’objectif de notre étude était d’évaluer les caractéristiques cliniques et histologiques ainsi que le pronostic des cancers du sein survenant après maladie de Hodgkin. Patientes et méthodes.– Il s’agit d’une série rétrospective de 74 patientes traitées à l’institut Curie (sites de Paris et Saint-Cloud) entre 1985 et 2009 pour un cancer du sein in situ ou invasif de stade I-III après une maladie de Hodgkin. Résultats.– L’âge médian lors du diagnostic de la maladie de Hodgkin était de 23 ans (14–53). Selon la classification de Ann Arbor, 18 % des patientes étaient atteintes d’une maladie de Hodgkin de stade I, 66 % de stade II, 10 % de stade III, 1 % de stade IV et 5 % de stade inconnu. La plupart des patientes (75 %) ont rec¸u une chimiothérapie et une radiothérapie, 19 une radiothérapie exclusive et trois une chimiothérapie exclusive. La dose totale médiane délivrée au médiastin était de 40 Gy (30–60), le plus souvent par une technique en mantelet. L’âge médian lors du diagnostic était de 43,5 ans (28–69). L’intervalle médian entre la maladie de Hodgkin et le cancer dus ein était de 20,5 ans (5–40). Les types histologiques les plus fréquents étaient le carcinome canalaire infiltrant (70 %) et le carcinome canalaire in-situ (20 %). Une chirurgie d’exérèse a été réalisée chez 73 patientes, par mastectomie pour 40 (55 %) et par tumorectomie pour 33 (45 %). Une chimiothérapie néo-adjuvante ou adjuvante a été administrée chez 30 (40 %) patientes et une radiothérapie adjuvante chez 34 (46 %), de la paroi pour quatre, pour 30 patientes, dont 17 en décubitus latéral par une technique isocentrique. Treize (17 %) patientes sont décédées d’une progression du cancer du sein. Avec un suivi en médiane depuis le cancer du sein de sept ans, les taux de survie globale et de contrôle locorégional à cinq ans étaient respectivement de 93 % et 92 % en cas de carcinome canalaire in-situ et 75 % et 81 % en cas de carcinome canalaire infiltrant (p respectivement de 0,237 et 0,116). Chez les patientes atteintes d’un carcinome infiltrant, le taux de survie sans métastase à cinq ans était de 77 %. Conclusion.– Le traitement conservateur du cancer du sein survenant après maladie de Hodgkin n’est pas un standard. Néanmoins, c’est une option malgré l’irradiation thoracique antérieure et elle doit associer une mastectomie partielle et une radiothérapie adjuvante utilisant une technique adéquate, telle que le décubitus latéral avec une technique isocentrique, afin d’épargner les tissus sains sous-jacents, cœur et poumons).
doi:10.1016/j.canrad.2010.07.582 P152
Chimioradiothérapie concomitante dans le cancer du rectum localement évolué M. Haoui ∗ , N. Aksil , K. Boualga , D. Moussaoui , O. Ladj Service de radiothérapie–oncologie, centre anti-cancer, Blida, Algérie
∗ Auteur correspondant. E-mail:
[email protected] (M. Haoui). Objectifs.– Le cancer du rectum est en 2e place dans notre pays après le cancer du poumon chez l’homme avec 1180 nouveaux cas par an. Chez la femme, il est situé en 3e place après le cancer du sein et le cancer du col utérin avec 1082 nouveaux cas par an. L’objectif de cette étude rétrospective est d’évaluer l’apport de la chimioradiothérapie concomitante, sa tolérance et sa faisabilité dans le cancer du rectum localement évolué.