La boucle fermée Diabeloop fait mieux que le traitement conventionnel du patient diabétique de type 1, en termes de contrôle glycémique pendant 72h, en situation d’activités physiques intenses, de repas gastronomiques ou de repos chez les DT1

La boucle fermée Diabeloop fait mieux que le traitement conventionnel du patient diabétique de type 1, en termes de contrôle glycémique pendant 72h, en situation d’activités physiques intenses, de repas gastronomiques ou de repos chez les DT1

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Congrès SFD 2017 – Lille

La boucle fermée Diabeloop fait mieux que le traitement conventionnel du patient diabétique de type 1, en termes de contrôle glycémique pendant 72h, en situation d’activités physiques intenses, de repas gastronomiques ou de repos chez les DT1 Yves Reznik(1), Nathalie Jeandidier(2), Pierre-Yves Benhamou(3), Sophie Borot4), Maeva Doron(5), Sylvia Franc(6), Hélène Hanaire(7), Erik Huneker(8), Eric Renard(9), Pauline Schaepelynck(10), Ilham Xhaard(11), Alfred Penfornis(12), Guillaume Charpentier(13), Bruno Guerci(14) 1

CHU de Caen, Caen, France, CHU de Strasbourg, Strasbourg, France, CHU de Grenoble, Grenoble, France, 4 CHRU de Besançon, Besancon, France, 5 CEA-Léti, Grenoble, France, 6 Centre Hospitalier Sud-Francilien, Corbeil-Essonnes, France, 7 CHU de Toulouse, Toulouse, France, 8 DIABELOOP SAS, Grenoble, France, 9 [email protected], Montpellier, France, 10 Hopital de la conception AP-HM, Marseille, France, 11 CERITD, Marseille, French Guiana, 12 CHSF, Corbeil-Essonnes, France, 13 CERITD, Evry, France, 14 CHU de Nancy, Nancy, French Guiana.

Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

CO-53 Utilisation d’un système d’aide a la decision pour la gestion glycémique lors d’une activité physique modérée chez le diabétique de type 1 Marc Breton(1), Najib Ben Brahim(1), Elaine Schertz(1), Charlotte Barnett(1), Jessica Robic(1), Jennifer Pinnata(1), Stacey Anderson(1), Eric Renard(2)

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*Auteur correspondant : [email protected]

Introduction Diabeloop est un système de boucle fermée (BF) hybride, avec un algorithme de contrôle glycémique de type MPC renforcé par une matrice décisionnelle, et un système d’auto-apprentissage, incorporé dans un Smartphone type Android lié à un capteur de mesure continue de glucose (MCG) Dexcom et une patch-pompe à insuline Cellnovo. L’objectif principal de l’étude était de comparer le contrôle glycémique obtenu avec la BF Diabeloop versus la boucle ouverte (BO) chez des patients traités par pompe et MCG, bien éduqués, soit au repos, soit bénéficiant des diners gastronomiques ou pratiquant des activités physiques répétées intenses ou modérées, durant trois jours. Patients et Méthodes Trente-huit patients DT1 sous pompe (âge 49,9 ± 14,5 ans, ancienneté du diabète 25,1 ± 13,6 ans, HbA1c 7,8 ± 0,7 %) ont participé à un essai croisé randomisé multicentrique (dont 2 drop-outs), comprenant deux sessions de 72 heures en situation de diverses activités physiques (J1 : AP intense de 45mn, VO2max = 75 % ; J2 : AP modérée de 45mn, VO2max = 50 % ; J3 : AP modérée de 30mn le matin, AP intense de 45mn dans l’après-midi) pour le 1er groupe (13 patients), de diners gastronomiques au restaurant (1er jour : cuisine japonaise, 2ème jour : gastronomie française, 3ème jour : cuisine italienne) pour le 2e groupe (10 patients) et au repos pour le 3ème groupe (13 patients), soit avec la BO ou la BF. Les repas et les activités physiques étaient annoncés au système et anticipés avec la BF comme avec la BO. Résultats Durant les 3 nuits, le pourcentage de temps passé dans la zone 80140 mg/dL était significativement supérieure en BF comparativement avec la BO (61,1 [56,1 ; 66,7] vs 27,4 [19,2 ; 39,0], P < 0,0001) et le pourcentage de temps passé au-dessus de 180 mg/dl était moindre (6,4 [4,2 ; 9,5] vs 16,0 [10,4 ; 24,7], p = 0,0003). Durant les 72 heures le pourcentage de temps passé dans la cible 70-180 mg/dL était significativement supérieure en BF comparativement avec la BO 79,0 [75,6 ; 82,5] vs 60,8 [55,2 ; 67,0] P < 0,0001), avec une amélioration significative entre J1 (75,4 [70,8 ; 80,3]) et J3 (82,1 [78,7 ; 85,6]) (ratio J3/J1 = 1,089 [1,022 ; 1,159], p = 0,0097). La moyenne glycémique (mg/dl) pendant les trois jours était significativement inférieure en BF (138,7 [133,5 ; 144,2] vs 156,5 [148,5 ; 165,0], P < 0,0001). Le pourcentage de temps passé en hypoglycémie < 70 mg/dl pendant les 3 nuits était 1,9 [1,5 ; 2,4] en BF versus 2,7 [1,9 ; 4,0] en BO, p = 0,067, et globalement le temps passé < 70 mg/dl est moindre le 3° jour que le 1° (ratio J3/J1 = 0,645 [0,452 ; 0,921] p = 0,0175). La satisfaction du traitement (DTSQ) était supérieure en BF (31,0 ± 5,5) comparativement à la BO (26,0 ± 5,5), P = 0,0003. Conclusions Dans des situations de la vie quotidienne variées telles que des exercices physiques intenses, des dîners gastronomiques ou le repos, qui rendent difficile la maitrise de leur contrôle glycémique par les diabétiques, le système Diabeloop comparativement au traitement par pompe associé au MCG, permet d’améliorer significativement l’équilibre glycémique moyen, sans augmenter les hypoglycémies, avec des résultats qui s’améliorent dans le temps. Mots-Clés Pancréas arctificiel, Contrôle glycémique en situation de repas riches ou d’activité physique intense, Diabète de type 1

SFD

CO-52

University of Virginia, Charlottesville, United States, Hopital Lapeyronie, CHU Montpellier, Montpellier, France.

*Auteur correspondant : [email protected]

Introduction Le contrôle glycémique chez le patient diabétique de type 1 est une tension permanent entre la minimisation de l’exposition à de fortes concentrations glycémiques sanguines, grâce à l’injection d’insuline en particulier, et les risques d’hypoglycémie en résultant. Le dosage de l’insuline est particulièrement difficile lors de perturbations métaboliques abruptes, comme l’activité physique, de par ses conséquences sur l’utilisation musculaire des glucides, mais aussi ses effets hépatiques, et une sur-sensibilisation à l’insuline. Nous présentons ici un système d’aide à la décision basé sur les traitements et glycémies récentes, capable de minimiser le risque d’hypoglycémie induit par l’activité physique, sans risque d’hyperglycémie. Matériels et Méthodes Une règle de régression logistique capable de prédire le risque d’hypoglycémie associé à une activité physique modérée est établie sur une base de données de l’Université de Virginia, contenant plus de 90 exemples d’exercice allant de 30 à 45 minutes effective. L’environnement de simulation métaboliques UVA/Padova, acceptée par la Food & Drug Administration pour l’étude préclinique du dosage de l’insuline, est ensuite utilisé pour former un ensemble d’action approprié au risque prédit. Enfin, le système, implémenté sur un smartphone, est testé lors d’un essai clinique en crossover sur seize patients diabétiques de type 1, soumis à deux activités physiques de 3x15min (2h et 3h après repas), avec et sans le système. La glycémie finale est observée par senseur continue (Dexcom G4) et comparée en tenant compte de la glycémie initiale. Résultats L’analyse de la base donnée permet d’obtenir une loi logistique contenant les prédicteurs suivants (signifiance statistique de 0,05) : la glycémie au début de l’activité, la pente glycémique dans l’heure précédant l’activité, l’insuline à bords relative à la dose journalière du patient. Cette loi permet la détection de 85 % des cas menant à une glycémie après l’activité en deçà de 5,5 mmo/L et environ 15 % de fausse alertes. Les résultats de simulation permettent l’identification de deux niveaux de risque (prédits par la loi logistique) demandant soit une modification du débit d’insuline (débit de base temporaire de 0 % pendant deux heures), soit une modification du débit associé à une prise de glucide (0,3 g/kg). Seize patients (X hommes, Y femmes) ont complété les deux visites de l’études, avec une moyenne d’HbA1c de 7,4 ± 0,9 %, poids 84,9 ± 20,1 kg, âge 40,6 ± 11,1 ans. Les conditions au début de l’activité physique étaient similaires : moyenne glycémique 10,8 ± 3,5 mmol/L vs 11,0 ± 3,7 mmol/L (contrôle vs traitement), quartile : [7,8 m mmol/L 13,4 mmol/L] vs [8,3 mmol/L 14,7 mmol/L]. Les conditions glycémiques en fin d’activité montrent une réduction du risque d’hypoglycémie avec 3 vs 0 valeurs sous 4 mmol/L. Une analyse secondaire (glycémie initiale inférieur à 10 mmol/L) montre une réduction claire de la variance de glycémie finale (chi2 test p < 0,01) : quantile [4,2-6,7 mmol/L] vs [4,75,9 mmol/L], moyenne 5,6 mmol/L vs 5,3 mmol/L. Conclusions En conclusion, nous avons développé un système d’aide à la décision permettant avant de commencer une activité physique d’en calculer le degré de risque glycémique, et le cas échéant de fournir au patient des conseils simples amènes à minimiser les risques d’hypoglycémie sans encourir un risque accru d’hyperglycémie. Ce système a ensuite été testé lors d’une étude clinique chez seize patients diabétiques de type 1 et a montré des résultats prometteurs. Le système est en cours d’essai pour les patients n’utilisant pas de pompe à insuline et doit être généralisé à d’autres types d’activités physiques. Mots-Clés Hypoglycémie, Exercice physique, Système d’Aide à la Décision Les auteurs déclarent avoir un intérêt avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. Précision : les technologies présentées font l’objet d’une demande de brevet. La société TypeZero Technologies LLC, Charlottesville VA USA, dont Dr Breton est l’un des fondateurs, en possède une license.

Diabetes Metab 2017, 43, A1-A36

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