La construction de l’obésité

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Dossier thématique Sociologie de l’alimentation La construction de l’obésité The construct of obesity J.-P. Corbeau Professeur émérite de sociologie...

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Dossier thématique Sociologie de l’alimentation

La construction de l’obésité The construct of obesity

J.-P. Corbeau Professeur émérite de sociologie de l’alimentation, Université François-Rabelais, L’Équipe Alimentation (LEA), EA 6294, Tours.

Résumé Le surpoids et l’obésité sont l’objet de constructions d’origine multiples. D’abord, des constructions dues aux comportements des mangeurs et aux trajectoires sociales dans lesquelles ils s’inscrivent. Mais aussi, constructions des différents acteurs de santé (médecins, paramédicaux, professions sociales et sciences humaines), de l’industrie agro-industrielle et pharmaceutique, des médias, etc. Les constructions/représentations sont souvent dramatisées, reposant sur des visions biaisées et simplifiées de l’obésité, qui doit être appréhendée de façon pluridisciplinaire.

Mots-clés : Poids – obésité – représentation – stigmatisation – dramatisation – trajectoires sociales – pluridisciplinarité. Summary Overweight and obesity are mainly constructs of multiple origins. Such constructs are partly due to eaters’ behaviours and the social trajectories in which they are imbedded. But they are also made up by diverse protagonists in the realm of health (medical doctors, paramedics, social and human sciences professionals), of both agro- and pharmaceutical industries, in the media… Such constructs/representations are often dramatized, relying on biased and simplified visions of obesity, which should be approached in a multidisciplinary manner.

Key-words: Weight – obesity – representation – stigmatization – dramatization – social trajectories – multidisciplinary.

Introduction

Correspondance Jean-Pierre Corbeau 19, rue René-de-Prie 37000 Tours [email protected] © 2014 - Elsevier Masson SAS - Tous droits réservés.

En proposant cet intitulé « La construction de l’obésité », que d’aucuns pourraient juger provocateur, il s’agit d’appréhender à travers une sociologie compréhensive et critique, un double phénomène concernant l’obésité et le surpoids, avec toutes les pathologies qui s’y imbriquent (diabète, maladies cardiovasculaires, insuffisance respiratoire, formes particulières de cancer, etc.) : – d’une part, la « responsabilité » attribuée au mangeur dans sa prise de poids, les actions ou les inactions qui participent à sa construction ; – d’autre part, les représentations plurielles de l’obésité qui émergent dans un certain contexte, et dont les médiatisations très « dramatisées » [1] la

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thématise  [2] et la construise en tant qu’objet de « santé publique », qualifié d’« épidémie mondiale » par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Ces représentations, ces constructions, concernent le milieu médical, l’industrie pharmaceutique, les acteurs de l’agroalimentaire, les spécialistes des sciences humaines et sociales, les médias et, bien sûr, la sphère du politique depuis différents ministères impliqués dans les enjeux économiques et sociaux de cette « pathologie ». Ceci ne se fait pas sans controverses d’une discipline à l’autre ou au sein d’une même discipline, et chaque acteur tend à oublier la complexité de cette « épidémie ». On s’enferme alors dans une approche refusant souvent la prise en compte des points de vue tout aussi scientifiques de l’altérité…

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Dossier thématique Sociologie de l’alimentation Nous développerons ces deux formes imbriquées de construction de l’obésité grâce à une « promenade réflexive » à travers ces deux dernières décennies. Mais nous ne résistons pas au plaisir de la commencer par une « étude de cas » relative à un événement récent…

Étude de cas : le « cas » de Tours • Le 21 mars 2014, le quotidien régional La Nouvelle République, s’interroge : « Tours est-elle une ville d’obèses ? ». L’article, classé dans la rubrique « santé », explique que cette constatation est issue du palmarès des villes de plus de 100  000 habitants établi en fonction du taux de leur population obèse ou en surpoids, réalisé par l’entreprise Withings. D’après cette dernière, Tours, dont 50,4 % de la population serait obèse ou en surpoids, arrive en cinquième position sur le territoire français. Cette affirmation, pleine de certitude, faisant le « scoop », manipulant les statistiques d’une façon scientiste, interpelle. Pour vivre à Tours et pour y fréquenter tous les quartiers, cette épidémie n’est pas flagrante. Curieux, en continuant la lecture de l’article on y apprend, grâce à l’interview de responsables de l’Agence régionale de Santé (ARS) d’Indre et Loire, et d’une Directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), que la société Withings vend des pèsepersonnes connectés et que, pour réaliser son enquête, elle a recueilli les données anonymes auprès des utilisateurs de son matériel, « l’échantillon, même s’il porte sur plusieurs dizaines de milliers de personnes, n’est pas représentatif de la population générale puisqu’il ne s’agit que d’acheteurs du matériel de cette société  » [3]. Il n’empêche que la dynamique de «  dramatisation  » est en place… Le journaliste, qui accepte l’argument des spécialistes compétents, ne peut s’empêcher de pointer le mauvais score de la région Centre, dont 16,9 % des habitants seraient en surpoids ou obèses, quand la moyenne nationale s’élève à 15 %. Et, bien sûr, il s’alarme

dans la foulée de cette hausse inquiétante puisque, en 1997, le pourcentage n’était que de 9,8 %. Par mauvaise foi, ou par ignorance, on oublie que, depuis 1998, la France a déplacé le curseur de l’indice de masse corporelle (IMC), en suivant l’exemple des États-Unis qui, d’une classe de « poids normal » s’étendant de 20,0 à 27,6 kg/m2 pour les hommes, et de 20,0 à 27,3 kg/m2 pour les femmes, passe à 25,0 kg/m2, sans distinction de sexe, d’âge, ni de type anthropologique. Comme le souligne, avec humour, Jean-Pierre Poulain [4], « En une nuit, pas moins de 35 millions d’Américains vont devenir en surpoids ». On se couche bien portant et on se réveille malade… • Cet article récent d’un quotidien régional illustre et reprend parfaitement à son compte la seconde forme de construction de l’obésité que nous évoquions dans notre introduction, celle d’une représentation plus ou moins biaisée, sur laquelle nous reviendrons ultérieurement. Pour le moment, nous proposons au lecteur une approche presque phénoménologique des « trajectoires de construction d’obésité  » depuis le comportement du mangeur et les représentations qu’il suscite.

Trajectoires de construction de l’obésité • Nous sommes à la fin des années 1990, en France, l’alerte est donnée concernant l’épidémie d’obésité, et les épidémiologistes, valorisés par la modélisation prémonitoire et tragique du VIH/ Sida, nous proposent des scénarios catastrophes ciblant plutôt les enfants et les adolescents qui, comme leurs homologues états-uniens, vont grossir dans des proportions effrayantes. Cette focalisation sur une population jeune avait comme sous-texte – parfois très explicité – la « malbouffe », habitudes et pratiques alimentaires liées à l’enfance et, surtout, à l’adolescence, dont on imagine qu’elles se goinfre de produits gras, salés, sucrés ; dont on postule – américanisation oblige – qu’elles «  déstructurent  » les repas, grignotant – de plus en plus souvent hors domicile – des OCNI (pour Objet

Comestible Non Identifiable) [5], dont la saveur et la texture, toujours similaires dans leur stimulation organoleptique, encouragent à l’excès, incorporations solides précédant celles de liquides sucrés, puis alcoolisés lors de séances de binge drinking. • À cette époque, la quasi-totalité des spécialistes médicaux ou des sciences humaines travaillant sur l’alimentation ou/et les pathologies d’origine alimentaire partageait cette représentation d’un mangeur/buveur (l’enfant et l’adolescent étaient surexposés dans cette vision, particulièrement s’ils étaient d’origine modeste) incapable de réguler de façon rationnelle son rapport à des aliments à gros enjeux économiques, symboliques et nutritionnels. • Pour notre part, à partir d’observations de terrain, nous proposions une typologie de trajectoires de constructions du surpoids ou de l’obésité distinguant quatre scénarios [6, 7], que nous pouvons reprendre : – le premier scénario, celui des modèles culturels et corporels qui ne se méfient pas du surpoids, voire le valorise. Cette première trajectoire stigmatise des catégories populaires qui expriment des préférences pour un « nourrissant consistant », privilégiant dans leur répertoire alimentaire la consommation de féculents, les surconsommations de produits lipidiques (viandes grasses, charcuteries, et toutes les formes de fritures connotées festives). La dimension calorique de l’aliment est revendiquée comme une « stratégie » fournissant au « corps instrumental » [8, 9] (modèle du « travailleur de force) un combustible nécessaire à l’activité sociale, elle-même condition de l’existence sociale. Dans un autre contexte, Christophe Serra Mallol [10], démontre parfaitement l’acceptation d’un corps en surpoids comme signe de santé pour les populations tahitiennes. On soulignera, pour ce premier scénario, que le corps qui grossit (particulièrement celui du jeune garçon) n’entraîne aucune véritable inquiétude chez les parents, qui sont lents à participer à la correction d’un surpoids de leur progéniture. – le second scénario, celui de la « revanche sociale », se situe dans une perspective plus compréhensive. L’accès à des produits signifiant une forme de

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réussite économique est vécu comme une façon de s’intégrer socialement. Manger des viandes, améliorer la quantité et la qualité des boissons alcoolisées – sauf interdits religieux –, consommer des « marques » signifiant la modernité, sont des moyens de reconnaissance et d’inclusion sociale au sein de parcours familiaux où les parents ne mangeaient pas toujours à leur faim, et rarement les produits désirés auxquels accédaient des catégories supérieures à la leur. Là encore l’embonpoint n’entraîne aucune véritable réprobation sociale, et on ne partage pas toujours les affirmations des messages de santé publique. – le troisième scénario, celui de grignotage compulsif, se décline de deux façons. • Ou bien, à domicile, on imite des « couch potatoes » états-uniens, on « mange en continu », machinalement, en cumulant généralement avec des consommations médiatiques devant des écrans, quels qu’ils soient. Une inégalité sociale pouvait être pointée… Si les enfants regardent beaucoup la télévision, les « ados » et les adultes aussi. Simplement, tous ces publics différenciés par catégorie d’âge doivent aussi l’être par catégories socioculturelles, par type d’habitat, et par composition de la cellule familiale. En stéréotypant quelque peu l’analyse sociologique, nous pourrions dire que plus on est d’une catégorie socioculturelle élevée, plus on est urbanisé, impliqué dans la population active, et moins on regarde la télévision. À l’inverse, les enfants des catégories populaires urbanisées dont les parents travaillent hors domicile, et qui restent fréquemment seuls dans l’espace domestique, s’affirment comme les plus gros consommateurs d’émissions télévisées. Derrière cette approche combinant des facteurs sociaux (catégorie socioculturelle, lieu de résidence, âge), se profile une autre réalité qui oblige à relativiser cette approche sociologique « objectivante » : celle de la solitude. Elle est commune à l’enfant, à l’adolescent et à l’adulte, en prenant chaque fois des formes multiples. Par exemple, l’enfant seul, se rassure devant le message télévisé. Il peut aussi se faire peur. Dans tous les cas,

l’identification, ou du moins la consommation de signes, permet d’échapper au vide de l’environnement. Mieux, les séquences de publicité procurent, plus efficacement que les autres temps télévisuels, un sentiment d’appartenance à un groupe, celui des consommateurs. Réaliser le conseil de la publicité inclut dans une identité sécurisante. Machinalement, l’enfant solitaire ouvre le réfrigérateur pour y prendre un soda ou une boisson sucrée, ouvre un paquet de gâteaux salés ou sucrés, un étui de barre chocolatée, un sachet de friandises, etc. Autant de produits qui, par leurs saveurs (sucrées, évoquant le lait, etc.), permettent ainsi une régression vers les premiers âges de la vie (régression accentuée par la position fœtale devant le récepteur de télévision) et leurs textures (le gaz carbonique [CO2] qui picote ; le craquant qui se transforme en « mou » et « collant » et qui oblige à boire ; l’aliment liquide ou la boisson que l’on sirote en tétant (et qui conforte dans le retour vers un premier âge heureux) lui font « plaisir », permettent sa participation à un rituel d’inclusion. Ajoutons qu’il demeure confusément persuadé de leur bienfait nutritionnel [11]. Boulimie d’images, de sons, de signes, favorisant le grignotage « non pensé » qui, à son tour, brouille les frontières entre faim et satiété, dérégule le comportement alimentaire [12]. • L’autre variante de ce troisième scénario est le grignotage hors domicile, soit dans l’espace public en oubliant le temps du repas, soit dans l’espace du travail. Il est à remarquer, concernant celui-ci, qu’avec Jean-Pierre Poulain [13], nous avons distingué les prises alimentaires hors repas « socialisées », qui sont pensées et incluses dans l’alimentation quotidienne, parce que faisant l’objet de micro-rituels ou convivialité à fonctions

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régulatrices, des grignotages « machinaux  » et continus, échappant à tout contrôle individuel et collectif, et qui sont souvent le cas de mangeurs anxieux. – le quatrième scénario, enfin, est celui de la méconnaissance des valeurs nutritionnelles et caloriques des produits proposés. Ceci concerne les consommateurs incapables de lire les informations figurant sur les emballages, ou incapables d’en comprendre le sens.

L’inégalité sociale au cœur des trajectoires Quelques remarques doivent être faites à la suite du rappel de ces quatre scénarios de construction : – d’abord, en combinant le second et le quatrième scénario, on rejoint une lecture faite pertinente, qui attribue l’« épidémie d’obésité » à une mutation adaptative, et donc limitée dans le temps lorsque, après la « revanche sociale » et la prise en considération de la densité calorique et nutritionnelle de nouveaux produits perçus – à tort – comme comparables aux produits traditionnels, on adaptera son alimentation à la nouvelle offre, on apprendra à s’en servir. – soulignons, ensuite, que l’inégalité sociale caractéristique de ces trajectoires de surpoids doit être appréhendée à trois niveaux : – est-ce que l’on sait ? – est-ce que l’on croit ? – est-ce que l’on fait ?

L’obésité, symptôme d’un mal-être Toutes les enquêtes auxquelles nous avons pu être associé [14] montrent que, dans l’ensemble, grâce aux efforts du

Les points essentiels • Le surpoids et l’obésité donnent trop souvent lieu à des dramatisations médiatisées. • La complexité des causes et des « parcours d’obésité » nécessite une approche pluridisciplinaire de la pathologie. • Pour lutter contre le surpoids et l’obésité, il ne faut pas « culpabiliser » les mangeurs, mais modifier leur comportement grâce à une éducation aux cultures alimentaires qui tienne compte de leurs identités alimentaires et dépasse largement le simple message nutritionnel.

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Dossier thématique Sociologie de l’alimentation Plan national nutrition santé (PNNS) et des différents agents de santé publique, les mangeurs – particulièrement s’ils sont jeunes et soumis à des messages nutritionnels dans leur scolarité – sont capables de répéter les conseils largement médiatisés. Mais, selon sa position sociale (cf. premier et deuxième scénario), on ne partage pas nécessairement les affirmations qui viennent contredire ses croyances et risquent parfois même de briser l’identité gastronomique. Enfin, parce que l’on ne dispose pas des moyens financiers, du temps ou d’un équipement culinaire adapté, on applique très rarement ces conseils, pourtant connus, et – ce qui est plus ennuyeux – c’est que ce hiatus crée une tension, et parfois une forme de culpabilité à la limite d’un effet pervers de l’éducation nutritionnelle se positionnant comme une injonction standardisée. On comprend que la lutte contre l’obésité et le surpoids passe par une modification comportementale des habitudes (à défaut des préférences) alimentaires de populations présentant davantage de risque que d’autres. Pour modifier un comportement, il est nécessaire de rencontrer in situ le mangeur dans une relation quasi-clinique qui, lorsque les frontières comportementales seront déplacées doivent être, si possible, acceptées par un groupe qui deviendra la nouvelle référence, en même temps qu’une sorte d’appartenance (dynamique des groupes). Plutôt que « d’imposer » des normes à travers des campagnes médiatiques, il est préférable, nous semble-t-il, d’intensifier les actions ciblées sur le terrain avec des équipes qui ne culpabilisent pas d’emblée les mangeurs auxquels elles s’adressent. C’est la position d’un certain nombre de nutritionnistes qui, au fil du temps, abandonnent une vision médicalisée de l’alimentation pour prendre en considération la dimension génétique des mangeurs (ne se suffisant pas à elle seule), l’activité physique en distinguant l’activité forcée (la marche le long d’une voie rapide pour ne pas être en retard au travail) de l’activité choisie (tennis, piscine, golf, lieu de marche, etc.). La première contribuant à l’augmentation

Conclusion Nous pouvons alors conclure, avec Jean-Pierre Poulain [2], que « dans le domaine de la prévention, il est impératif de susciter des travaux pour permettre l’amélioration des méthodes d’évaluation. Ainsi l’obésité redeviendra-t-elle un problème scientifique sous-tendu par des enjeux sociaux. Un problème scientifique qui appelle à la mobilisation de la recherche, des secteurs industriels de l’alimentation et de la pharmacie, de l’univers de la santé publique, mais aussi de la mode, des médias… Un problème scientifique qui suppose un partage de responsabilités », y compris chez les mangeurs respectés dans leurs identités et inclus dans des éducations aux cultures alimentaires qui ne déconstruisent pas les aliments, mais leur donnent du sens en les replaçant dans des sociabilités de partage et de plaisir.

du stress qui, justement, d’une façon récente est considéré comme un facteur de surpoids, au point que de nouvelles représentations de l’obésité considèrent, parfois, celle-ci comme le symptôme d’un mal-être. Ajoutons enfin que l’augmentation statistique du surpoids – qui peut se transformer en petite obésité si l’IMC change encore de repères - résulte aussi du vieillissement de la population, dont on sait qu’il s’accompagne généralement d’une prise de poids. On comprend que la lutte contre l’obésité ne se confond pas totalement avec la mise en place d’une politique d’éducation nutritionnelle, mais qu’elle suppose l’acceptation de la complexité du phénomène et que, comme le réclamait, dès 2000, l’expertise collective de l’Inserm [15], on développe davantage les recommandations formulées. Que la présence sur le terrain soit renforcée, de préférence à de grandes campagnes plus ou moins bien ciblées et coûteuses. Déclaration d’intérêt L’auteur déclare n’avoir aucun conflit d’intérêt en lien avec le contenu de cet article.

alimentaires. Collection Quadrige, Paris:Presses universitaires de France (PUF);2012:179. [5] Fischler C. L’Homnivore. Paris:Odile Jacob;1990. [6] Corbeau JP. Évolution des modes de vie et construction sociologique de trajectoires d’obésité enfantines. In : Enfance et Psy, Erès;2005:17-23. [7] Boltanski L. Les usages sociaux du corps. Annales Économie Société Histoire 1971;26:205-33. [8] de Saint-Pol T. Obésité, alimentation et image du corps. Médecine des maladies Métaboliques 2014;8:271-4. [9] Serra Mallol C. Nourritures, abondance et identité : une socio-anthropologie de l’alimentation à Tahiti. Collection Culture océanienne, Papeete, Tahiti:Au vent des Iles;2010. [10] Corbeau JP. S’emplir de signes pour combler le vide social. Le journal des Professionnels de l’Enfance 2000;4:64-70. [11] Watiez M, Bichon L, Van Dyk C. Étude psychosociale du rôle de la publicité télévisée sur les goûts et les conduites des adolescents. Micromégas, Safrane 75, Laboratoire de Psychologie Sociale, Université de Paris V, pour le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, programme Aliment Demain « Consommateurs et Marchés »;1996. [12] Bellisle F. Bienfaits ou méfaits des en-cas hors repas : les effets nutritionnels associés au nombre de repas quotidiens. Lettre Scientifique de l’Institut Français pour la Nutrition (IFN) 1999;67:1-5. [13] Corbeau JP, Poulain JP. Penser l’alimentation, entre imaginaire et rationalisation, 1re édition. Toulouse : Privat/OCHA ; 2002 (2e édition ; 2008).

Références [1] Corbeau JP. Filière du manger. In : Poulain JP (sous la direction de). Dictionnaire des cultures alimentaires. Collection Quadrige, Paris:Presses universitaires de France (PUF);2012:586-94. [2] Poulain JP. Sociologie de l’obésité. Collection Sciences sociales et sociétés, Paris:Presses universitaires de France (PUF);2009. [3] Lavenant M, Tours est-elle une ville d’obèse ? La Nouvelle République, vendredi 21 mars 2014:3. [4] Corbeau JP. Filière du manger. In : Poulain JP (sous la direction de). Dictionnaire des cultures

[14] Ludo-aliment ANR-06-PNRA/-019-03. Le Ludo-aliment. La consommation enfantine d’aliments ludiques : entre plaisir, risque et éducation… AlimAdos, programme PNRA, INPES « Parcours de vie, messages nutritionnels et pratiques alimentaires » dans le cadre de l ‘Appel à projets de l’IReSP « prévention, promotion de la santé, éducation pour la santé » (INPES, convention n°077/07-DAS). [15] Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Obésité : Dépistage et prévention chez l’enfant (Expertise collective). Rapport complet. Paris : Les éditions Inserm, 2000;XVIII:1-325.

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