La consultation algogériatrique

La consultation algogériatrique

A64 Objectif.— Le premier symptôme rencontré en gériatrie est la douleur. Son traitement concerne tous les intervenants. Dans l’objectif d’améliorer l...

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A64 Objectif.— Le premier symptôme rencontré en gériatrie est la douleur. Son traitement concerne tous les intervenants. Dans l’objectif d’améliorer la prise en charge de la douleur, nous avons pensé mettre en place des protocoles de traitements non médicamenteux et médicamenteux utilisables par tous les soignants, en privilégiant les traitements physiques et locaux en première intention, et ce sans attendre l’intervention d’un médecin. Description.— Conscient de la nécessité de la pluridisciplinarité dans ces démarches, nous avons créé le Groupe Douleur Aiguë (GDA) au sein du pôle de gérontologie clinique du CHU de Bordeaux avec l’aide de l’unité soutien douleur (USD) en mai 2011. Il comprend dix infirmières, neuf aide-soignantes, quatre cadres infirmiers, une kinésithérapeute, un ergothérapeute, un psychologue, quatre médecins. Tous les services de la filière gériatrique sont représentés. Le GDA a souhaité faire un état des lieux de la prise en charge de la douleur au sein du pôle. Cette étude a été faite avec l’aide de l’USD en septembre 2011. Il s’agissait d’une enquête prospective sur une journée. Cela a permis d’évaluer 123 patients, dont 52,8 % étaient douloureux, avec comme localisations les plus fréquentes les douleurs ostéoarticulaires et les douleurs des plaies. Il a également été constaté que très peu de traitements locaux ou non médicamenteux étaient utilisés. Fort de ces constatations et des difficultés rencontrées au quotidien, le GDA a décidé d’axer ses réflexions sur la prise en charge de la douleur des plaies. Pour ce faire, cinq groupes de réflexions ont été initiés : le positionnement pendant les soins, les traitements locaux, les traitements systémiques, la relation d’aide et l’utilisation du MEOPA. Conclusion.— La mise en place du GDA a permis une réflexion dynamique sur notre prise en charge quotidienne de la douleur, et une fédération des intervenants. http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.171 EP39

Intérêt d’un travail en commun : inter-CLUD bassin Artois/Douaisis M. David a , C. Lefevre b , V. Barfety c , H. Challi b , T. Parisseaux a , S. Deprecq c , G. Benardy d , A. Menard d a Centre hospitalier, Douai, France b Centre hospitalier, Béthune, France c Centre hospitalier, Arras, France d Centre hospitalier, Lens, France Objectif.— En marge de la CHT et dans une volonté commune de partenariat, les CLUD des établissements d’Arras, Béthune, Douai et Lens ont décidé de mettre en place des rencontres interCLUD. L’intérêt de l’interCLUD et de regrouper le savoir-faire et l’expérience des différents CLUD du bassin Artois/Douaisis pour effectuer un travail en réseau. Description.— Après 18 mois d’expérience, ce comité se réunit maintenant tous les deux mois en alternance dans l’un des hôpitaux du bassin Artois/Douaisis ; des représentants pluriprofessionnels de chaque hôpital sont présents et travaillent en collaboration entre les réunions. Les objectifs atteints par l’interCLUD en 2011 sont la structuration du groupe (logo, réunions.), la connaissance de la composition des équipes des CLUD et des structures douleur des différents hôpitaux, la connaissance de l’offre de soin des différentes structures douleur et le partage d’expériences concrètes de prises en charge douleur. De plus, un travail sur les protocoles est en cours avec la création d’une banque de données commune aux quatre hôpitaux. La Journée Mondiale de la Douleur 2011 a été organisée par les quatre établissements au CH de Douai sur le thème « migraines, céphalées et prise en charge non médicamenteuse de la douleur ». L’interCLUD, en 2012, travaille sur la mise au point d’une formation douleur commune pour les agents des CH du bassin Artois/Douaisis, organise la seconde JMD au sein de la ville de

Actes du congrès de la SFETD, Lille, 21—24 novembre 2012 Béthune, autour du thème « expression de la douleur »,enfin aimerait formaliser un groupe de travail avec les médecins traitants. Conclusion.— Concernant ces rencontres, les professionnels de santé impliqués dans l’inter-CLUD sont enthousiastes et trouvent une réelle dynamique à travailler ensemble dans le but d’améliorer la qualité des soins. http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.172 EP40

Création d’un outil d’aide à l’utilisation de l’EN pour des sujets non francophones M.-O. Colin , H. Boureau , I. Choisy , S. Sami , S. Huguet , B. Barrois Clud-CH de Gonesse, Gonesse, France Objectif.— Permettre aux sujets non francophones d’utiliser l’échelle numérique (EN) comme outil d’auto-évaluation de la douleur en leur proposant une traduction dans leur langue d’usage. Description.— L’auto-évaluation de la douleur est, chaque fois qu’elle est possible, la meilleure évaluation pour organiser la prise en charge des patients douloureux. Le centre hospitalier de Gonesse (CHG) a choisi l’EN à partir de sept ans. Cet outil est utilisé dans l’ensemble de l’établissement. Il est intégré dans les supports d’enregistrement des paramètres de surveillance (informatique et papier). Le CHG est implanté à proximité de l’aéroport Charles-deGaulle, dans une zone urbaine sensible. L’établissement accueille des patients d’origines diverses de passage ou installés dans le territoire de santé et 49 nationalités sont représentées dans la patientèle. Il est donc fréquent de rencontrer des sujets non francophones. Devant les difficultés de communication chez les sujets douloureux non francophones, l’EN a été traduite en six langues : anglais, roumain, turc, arabe, pakistanais, tamoul. Le choix des six langues a été élaboré à partir de la fréquentation la plus importante. La traduction a été assurée et relue par des professionnels médicaux et paramédicaux de l’hôpital dans leur langue maternelle. Une affichette a été réalisée par une équipe du CLUD. Elle a été présentée et expliquée en réunion d’équipe dans chaque unité, des urgences aux unités d’hospitalisation complète ou partielle, à charge pour les relais du CLUD d’en faire la promotion. Dans chaque unité, deux personnes-relais sont chargées des relations entre le CLUD et l’équipe sous couvert du cadre. L’analyse des indicateurs IPAQSS démontre une progression régulière de l’enregistrement de l’EN dans l’établissement (en 2011 : 98 % de trac ¸abilité pour le MCO et 99 % pour le SSR). L’analyse des dossiers patients réalisée chaque mois sur 5 dossiers par chaque cadre dans son unité conforte cette progression. Conclusion.— L’outil d’auto-évaluation de la douleur est indispensable et son utilisation est de plus en plus systématique. La traduction qui est proposée permet d’aider les patients non francophones à exprimer l’intensité et la sévérité de leur douleur. http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.173 EP41

La consultation algogériatrique S. Deprecq , V. Barféty Centre hospitalier, Arras, France Mots clés : Sujet âgé ; Douleur ; Consultation ; Polypathologie ; Suivi Objectif.— La consultation algogériatrique vise la prise en charge et le soulagement des douleurs installées dans un contexte de soins favorisant les manipulations et les interventions externes, potentiellement sources de douleurs induites. Il s’agit de soulager efficacement et au plus près de la plainte, de permettre le

Actes du congrès de la SFETD, Lille, 21—24 novembre 2012 sommeil, de favoriser le maintien de l’autonomie. L’approche gériatrique permet la prise en compte globale et ciblée du patient âgé. Description.— La population âgée est une population nombreuse, hétérogène, dans laquelle on observe pathologies associées, polymédication et toutes les caractéristiques des douleurs aiguës, chroniques. Les maladies ostéoarticulaires sont majoritairement présentes dans les cas de douleurs chroniques chez le sujet âgé. Pour autant, on retrouve d’autres douleurs telles les affections réputées douloureuses en plus grande fréquence, les douleurs neuropathiques, les douleurs cancéreuses. . . La connaissance gériatrique est donc fondamentale dans la prise en charge du sujet âgé douloureux, notamment du fait des spécificités gériatriques : polypathologies, insuffisances d’organes, iatrogénie, comorbidités, adaptation métabolique plus lente, effets psychotropes plus marqués, marge thérapeutique plus étroite. La connaissance algologique est incontournable au regard de la fréquence des douleurs chez les sujets âgés, pour lesquels on retient une insuffisance des douleurs soulagées, qui justifie une compétence spécifique. L’intérêt de la consultation algogériatrique est de proposer une consultation en binôme gériatre/algologue permettant d’aborder la dimension gériatrique et la dimension douleur. À partir du questionnaire rempli par le patient et son proche référent ou le médecin de l’institution, il s’agit d’établir un bilan des douleurs installées, d’élaborer un projet thérapeutique dont le suivi sera assuré par le médecin en charge du patient et de faire relais avec les structures sanitaires à domicile ou en institution. Conclusion.— Au regard de la complexité de la prise en charge des sujets âgés et de leurs douleurs dans un cadre polypathologique, une consultation algogériatrique est à même de répondre à la spécificité de la personne âgée. http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.174 EP42

Activité d’une unité de stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) créée au sein d’un centre de traitement de la douleur : fonctionnement, concertation médico-chirurgicale, indications M. Helbert , E. De Chauvigny , S. Raoul , J.-M. Louppe , F. Gillot , J.-P. Nguyen , J. Nizard CHU Laennec, Nantes, France Objectif.— Au sein du CETD, une UF de rTMS a été créée pour développer une activité de soins et de recherche sur la prise en charge des patients douloureux réfractaires, comprenant l’évaluation d’indication de pose de stimulation corticale implantée par rTMS et l’utilisation thérapeutique de la rTMS pour des syndromes douloureux chroniques rebelles : (fibromyalgie et glossodynie). Description.— Au sein de l’UF, deux médecins algologues interviennent sur dix demi-journées par semaine dans le cadre d’une activité clinique mixte évaluative et thérapeutique. Pour les douleurs neuropathiques, les patients sont adressés pour évaluation de l’indication d’une stimulation corticale épidurale. Le protocole comprend trois séances (deux actives et un placebo) réalisées à quinze jours d’intervalle. Une évaluation globale du patient est réalisée : BPI et HAD initiaux et EN quotidiennes. Apres les trois stimulations, le dossier est discuté en staff pluridisciplinaire avec l’avis d’un psychologue lorsque des éléments psychopathologiques ont été repérés. En cas d’échec ou de réponse au placebo : trois nouvelles séances sont réalisées sur le même schéma Au terme de cette évaluation pluridisciplinaire, une indication opératoire est décidée ou non. Pour la fibromyalgie et la glossodynie, le protocole consiste en des séances répétées quotidiennement cinq jours consécutifs

A65 puis des séances d’entretien toutes les semaines avec l’évaluation du bénéfice antalgique mais aussi de l’amélioration de la qualité de vie (HAD, qualité du sommeil et BPI). De mai 2010 à mai 2011, nous avons réalisé 528 séances dont : — 288 pour des douleurs neuropathiques. Soixante-quatre patients ont été suivis avec six patients implantés (4,5 sessions/patients) ; — 280 pour des patients présentant une fibromyalgie ou une glossodynie. Conclusion.— Cette filière permet une prise en charge globale et une concertation pluridisciplinaire médicochirurgicale et psychologique. Les objectifs sont de mieux évaluer les critères de sélection des patients présentant des douleurs neuropathiques potentiellement répondeurs à la stimulation corticale ainsi que la place de la rTMS pour les syndromes fibromyalgiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.175 EP43

Mise en place et évaluation à 12 mois d’une filière d’évaluation par stimulation magnétique transcrânienne (rTMS) au CHU de Nantes, et concertation pluridisciplinaire de l’indication d’implantation de stimulation corticale pour des douleurs neuropathiques au sein du CETD M. Helbert , E. De Chauvigny , S. Raoul , J.-M. Louppe , F. Gillot , J. Nizard , J.-P. Nguyen CHU Laennec, Nantes, France Objectif.— La rTMS est une technique non invasive de neuromodulation corticale utilisée dans le cadre de douleurs chroniques. Son efficacité est prédictive de celle d’une stimulation épidurale. Au CETD du CHU de Nantes, une UF spécifique rTMS a été créée pour évaluer l’indication de stimulation corticale en utilisant la rTMS et l’évaluation pluridisciplinaire. Description.— Au sein de cette UF, deux médecins algologues interviennent sur dix demi-journées par semaine dans le cadre d’une activité clinique mixte évaluative et thérapeutique auprès de patients souffrant de douleurs neuropathiques réfractaires adressés par deux neurochirurgiens. Le protocole comprend trois séances de stimulation à 10 Hz visant le cortex moteur (deux actives et un placebo) de 20 minutes réalisées à 15 jours d’intervalle. La première session permet de réaliser une évaluation globale : intensité douloureuse (EN), qualité de vie (BPI), affects anxio-dépressifs (échelle d’Hamilton). L’intensité douloureuse est mesurée pluriquotidiennement pendant les 15 jours suivant la stimulation Après trois séances, chaque dossier est discuté en staff pluridisciplinaire (neurochirurgiens et algologues) avec l’évaluation d’un psychologue à chaque fois qu’un élément psychopathologique a été détecté. En cas d’échec ou de réponse au placebo, trois sessions supplémentaires sont réalisées (dont une placebo) visant la zone corticale adjacente. Au terme de cette évaluation pluridisciplinaire, une indication opératoire est décidée ou non De mai 2010 à mai 2011, 288 sessions ont été réalisées. Soixante-quatorze patients ont été suivis sur cette période (4 sessions par patients) et six patients ont été implantés. Conclusion.— L’objectif de cette filière est de pouvoir sélectionner les patients présentant des douleurs neuropathiques susceptibles de répondre à une stimulation corticale implantée. Il semble nécessaire d’affiner l’évaluation clinique et psychologique en pré opératoire. http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.176 EP44

En 12 mois qu’a fait le CLUD pour les PCA ?