La localisation géographique sur Terre influence-t-elle la position du tunnel fémoral lors d’une reconstruction du LCA ?

La localisation géographique sur Terre influence-t-elle la position du tunnel fémoral lors d’une reconstruction du LCA ?

Abstracts / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 102 (2016) S271–S310 15 16 Valeur mécanique d’une fixation fémorale suspendue en os s...

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Abstracts / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 102 (2016) S271–S310

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Valeur mécanique d’une fixation fémorale suspendue en os spongieux de tendons ischio-jambiers : étude des propriétés mécaniques de la fixation AClip® 12 modèles porcins et 12 mousses rigides de polyuréthane

Étude comparative prospective randomisée des résultats cliniques de reconstruction du ligament croisé antérieur utilisant soit les tendons de la patte d’oie (gracilis et semitendinosus [STG]) soit le tendon semitendinosus quadruple brins (ST4)

Jean-Franc¸ois Potel 1,∗ , Jean-Pierre Franceschi 2 , Christophe Javois 1 , David Jones 1 , Caroline Mouton 3 , Abdelramane Sbihi 2 , Romain Seil 3 1 Clinique Médipole-Garonne, Toulouse, France 2 Centre Bonely, Marseille, France 3 Service d’orthopédie, clinique d’EICH, centre hospitalier, Luxembourg, Luxembourg ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J.-F. Potel) Contexte La fixation de la greffe des ischio-jambiers dans le tunnel osseux fémoral pour reconstruction du ligament croisé antérieur doit répondre à des critères mécaniques précis pour permettre la cicatrisation correcte de la greffe dans le tunnel dont dépend la qualité de la stabilisation clinique. Hypothèse La fixation fémorale suspendue en os spongieux AClip® du laboratoire Amplitude présente une résistance à l’arrachement supérieure à 500 N, contrainte maximale subie par le LCA lors d’un programme de rééducation postopératoire intensive, ainsi qu’une raideur et un allongement cyclique compatibles avec un résultat stable à long terme. Type d’étude Étude expérimentale. Matériel et méthode La fixation AClip® se compose de 2 pièces : une cage en peek de diamètre 7,8 mm vissée dans une logette spongieuse compactée à l’extrémité borgne du tunnel et un plot en alliage de titane, serti sur une tresse de polyéthylène téréphtalate, venant se clipper dans la cage. Le protocole expérimental comporte 2 parties : la session 1 a testé 12 fixations AClip® implantées sur fémurs porcins frais décongelés et la session 2, 12 fixations dans des blocs de mousse rigide de polyuréthane de densité 20 pcf, valeur la plus proche de celle de l’os spongieux fémoral humain. Les conditions de test pour les deux sessions ont été identiques : 6 fixations testées par traction contrôlée progressive (vitesse 20 mm/min) jusqu’à arrachement, 6 fixations avec test cyclique (1000 cycles de 50 à 250 N, fréquence de 1 htz) suivi d’un test à l’arrachement par traction contrôlée, en utilisant un banc numérique de traction. Les courbes d’allongement du montage en fonction du temps ont été établies et les valeurs moyennes de résistance, de raideur et d’allongement cycliques calculées. Résultats Les résistances à l’arrachement de la fixation AClip® sont successivement pour les sessions 1 (modèle porcin) et 2 (mousse polyuréthane) de 726 ± 133 N et 680 ± 53 N, les raideurs de 207 ± 21 N/m et 198 ± 11 N/m. Les modes de ruptures correspondent à un glissement de la cage dans le tunnel ou à une rupture de la tresse. Les allongements résiduels après 1000 cycles sont respectivement de 0,37 ± 0,09 mm et 0,21 ± 0,03 mm. Conclusion Les résultats homogènes sur les deux supports de cette étude expérimentale démontrent l’efficacité mécanique de la fixation fémorale spongieuse suspendue AClip® pour résister à la phase de rééducation intensive après ligamentoplastie du LCA aux ischio-jambiers. Déclaration de liens d’intérêts Amplitude, Mitek. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2016.10.016

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Stéphane Plaweski ∗ , Régis Paillé Orthopédie et traumatologie du sport, hôpital sud, CHU de Grenoble, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Plaweski) Introduction Les techniques de reconstruction du LCA utilisant les tendons de la patte d’oie (gracilis et semitendinosus) sont devenues un gold standard au même titre que les techniques utilisant le tendon rotulien. Nonobstant se pose la question de l’intérêt de prélever le gracilis (G) au profit des greffes dites courtes n’utilisant que le tendon semitendinosus (ST) quadruple brins. Hypothèse Les résultats cliniques des reconstructions du LCA utilisant le semitendinosus quadruple brin (ST4) ne sont pas inférieurs à ceux utilisant les tendons semitendinosus et gracilis (STG). But Comparer les résultats cliniques à court terme des ST4 avec ceux des STG au recul minimum de 2 ans. Méthodes Soixante-cinq patients (âge moyen 24,5 [18–45], 39 hommes et 26 femmes) ont été inclus dans cette étude et ont été randomisés entre le groupe ST4 (35 cas) et le groupe STG (30 cas). Les systèmes de fixation étaient confiés au niveau fémoral pour les 2 groupes à un endobouton et au niveau tibial à une vis d’interférence (BiosureHA® ) pour le groupe STG et à un système de bandelette fixé par une vis d’interférence pour le groupe ST4 (TLS® ). Les résultats cliniques ont été comparés entre les 2 groupes :IKDC score, laximétrie différentielle (Télos), ainsi que le score de Tegner et le score KOOS. Résultats Un patient a présenté une rerupture survenue dans les 2 ans (STG). L’analyse des résultats cliniques objectifs et subjectifs n’a montré aucune différence statistiquement significative entre les 2 groupes au recul minimum de 2 ans. La laximétrie était de 1,2 mm ± 0,7 (0–3) pour le groupe ST4 et 1,6 ± 1 (0–3,8) pour le groupe STG. L’âge, le sexe, et la présence de lésions méniscales étaient les facteurs influenc¸ant le score KOOS. Conclusion Cette étude comparant les résultats cliniques et laximétriques au recul minimum de 2 ans de 2 techniques de reconstruction du LCA (ST4 vs. STG) n’a montré aucune différence statistiquement significative confirmant l’hypothèse de travail. Déclaration de liens d’intérêts Smith & Nephew, FH. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2016.10.017 17

La localisation géographique sur Terre influence-t-elle la position du tunnel fémoral lors d’une reconstruction du LCA ? Nicolas Bouguennec 1,∗ , Nicolas Graveleau 2 , Philippe Colombet 2 1 Hôpital privé Sévigné, Rennes, France 2 Clinique du sport, Bordeaux-Merignac, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Bouguennec) Introduction Un mauvais positionnement du tunnel fémoral est la première cause d’échec identifiée lors d’une reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA). La position « idéale » ne fait pas consensus avec des variations d’interprétation des paramètres anatomiques et biomécaniques. Nous avons comparé le positionnement et les repères lors de la réalisation du tunnel fémoral dans 6 centres de référence en chirurgie ligamentaire situés dans 6 pays

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différents avec l’hypothèse que des différences seraient retrouvées pour tous les critères analysés. Matériels et méthode Les techniques de 6 chirurgiens appartenant au ACL Study Group sont rapportées. Les paramètres de réalisation du tunnel fémoral ont été recueillis en préopératoire (planification du positionnement) et peropératoire (repères arthroscopiques, position du point d’entrée, type de visée fémorale et voies d’abord), les chirurgiens ont également placé sur iconographie (scanner, radiographie, vue arthroscopique) le point d’entrée et le trajet du tunnel recherchés. Résultats Tous les chirurgiens avaient une activité exclusive de chirurgie du genou. Une variabilité a été retrouvée pour tous les critères analysés excepté le type de visée (visée dedans-en-dehors pour tous les opérateurs). Un seul centre faisait une technique double-faisceau en pratique courante (50 % des ligamentoplasties). En préopératoire, aucune planification n’était faite sauf pour un chirurgien qui utilise l’IRM pour planifier la position du point d’entrée. Le positionnement peropératoire du centre du tunnel variait mais était toujours situé entre 1 et 3 h (genou gauche) et en arrière de la resident ridge. Les repères arthroscopiques étaient différents suivant les opérateurs : arrière du condyle, échancrure ou fibres résiduelles du LCA. Les différences de positionnement « idéal » sur l’iconographie, particulièrement sur la vue arthroscopique, confirmaient la variabilité des résultats. Un chirurgien a refusé de remplir le questionnaire en raison d’un positionnement du tunnel basé sur les caractéristiques individuelles. Un chirurgien utilisait l’analyse radiographique postopératoire selon Bernard et Hertel. Deux centres utilisaient quotidiennement le scanner postopératoire pour vérifier la position du point d’entrée fémoral. Discussion/conclusion Malgré une aire de positionnement et un type de visée communs, tous les opérateurs avaient une technique de réalisation du tunnel fémoral et des repères différents. Aucune technique n’ayant fait la preuve de sa supériorité et malgré un nombre croissant de publications, le choix de la technique repose actuellement sur l’expérience et les habitudes chirurgicales. Les innovations techniques et leur évaluation à long terme ont ainsi toute leur place afin d’améliorer les résultats cliniques et fonctionnels lors d’une reconstruction du LCA. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2016.10.018 18

Les reprises de plastie du LCA par allogreffe, sont-elles possibles en France ? Bilan de 17 cas à 12 mois minimum de recul German Filippi 1 , Xavier Buisson 2 , Henri Robert 1,∗ 1 Service d’orthopédie, centre hospitalier Nord-Mayenne, Mayenne, France 2 Service d’orthopédie, CHU d’Angers, Angers, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Robert) Introduction Les ruptures de plasties du LCA conduisent le plus souvent à une reprise par une autogreffe car les allogreffes semblent pour beaucoup de chirurgiens impossibles ou inaccessibles. Hypothèse Les allogreffes tendineuses sont possibles en France. Matériel et méthodes Il s’agissait d’une étude prospective, monocentrique, mono-opérateur de 23 patients opérés entre 2004 et 2015, dont 17 ont un recul minimum de 12 mois. Ont été inclus des patients ayant rompu leur plastie primaire et gênés par leur instabilité. Ont été exclus les sportifs de haut niveau ou professionnels et les lésions primaires multiligamentaires. L’âge moyen était de 34 ans (22–54). Les allogreffes se décomposaient en : greffe du tendon tibialis antérieur ou postérieur (10 cas), greffe de tendon patellaire (7 cas). Les greffes ont été conservées à –80◦ C et sont délivrés, sans stérilisation secondaire par les banques de tis-

sus de Tours ou de Bruxelles. Tous les patients ont eu une plastie extra-articulaire en association à la plastie intra-articulaire. Tous ont été évalués par un examinateur indépendant avec les scores IKDC, KOOS et une laximétrie pré- et postopératoire (KT-1000 puis GNRB après 2008). Résultats Tous les patients ont été interrogés ou revus au recul moyen de 36 mois (12–120). Il n’y a eu aucune infection profonde ou rerupture précoce. Les scores IKDC et KOOS moyens sont passés respectivement de 62 ± 12 à 85 ± 8 points et de 59 ± 11,2 à 86 ± 9,2 points. La laximétrie différentielle au KT-1000 s’est réduite de 5,7 ± 1,8 mm en préopératoire à 0,9 ± 0,9 mm en postopératoire. Avec le GNRB, la laximétrie différentielle s’est réduite de 4,6 ± 2,9 mm en préopératoire à 1,1 ± 0,6 mm en postopératoire. Discussion Les résultats subjectifs et objectifs des allogreffes sont comparables à ceux des reprises par autogreffe (K-J ou DIDT) présentés lors du symposium SFA de 2006. Les avantages de l’utilisation d’une allogreffe sont nombreux : absence de morbidité du prélèvement, gain de temps opératoire, réduction des douleurs et récupération plus rapide. Les inconvénients sont : les risques théoriques de contamination bactérienne, virale ou fungique et une ligamentisation plus longue. Conclusion Les allogreffes sont légales et possibles en France et les résultats dans une population de sportifs de loisir ayant rompu leur plastie primaire sont encourageants. Les seuls facteurs limitant sont la faible disponibilité en France et le coût d’approvisionnement. Déclaration de liens d’intérêts Bbraun, FH. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2016.10.019 19

Intégration dans le tunnel fémoral du greffon dans les reconstructions du LCA : voie transportale versus technique outside-in Comparison of graft healing and clinical outcomes between the transportal and outside-in techniques after anterior cruciate ligament [ACL] reconstruction Jong-Keun Seon 1,2,∗ , Eun-Kyoo Song 1,2 , Jae-Ang Sim 1,2 , Beom-Goo Lee 1,2 1 Center for Joint Disease, Chonnam National University Hwasun Hospital, Hwasun, South Korea 2 Gill Hospital, Gachon Medical School, Incheon, South Korea ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J.-K. Seon) Purpose Although the independent drilling techniques using transportal portal or outside-in approaches in ACL reconstruction have some advantages over the trans-tibial technique in placing the anatomical femoral tunnel, these techniques may make an acute graft-bending angle at the femoral tunnel entry or result in a short femoral tunnel length. However, there have been no reports on whether an acute graft-bending angle of an independent drilling technique might result in poor graft healing or negatively affecting clinical outcomes. The purpose of this study was to compare femoral tunnel geometry including tunnel position, length, and graft bending angle between the transportal and the outside-in techniques in ACL reconstruction and discover whether such differences in tunnel geometry could influence graft healing or clinical outcomes. Methods Sixty patients with anatomical single-bundle ACL reconstruction performed with use of either the transportal technique (32 patients) or the outside-in technique (28 patients) were included for this study. The femoral tunnel location, length and graft-bending angle at the femoral tunnel were analyzed on the 3D CT knee model, and we compared the location and length of the femoral tunnel, and graft-bending angle between the two techniques. Each group underwent MRI scans at least 1 year (range of 1–2 years) following the ACL reconstruction. We confirmed