La marche en avant (1)

PROCESSUS

Abusus non tollit usum

La marche en avant (1) Dans cette nouvelle saison d’articles mensuels nous aborderons de façon pragmatique, comme lors de la saison précédente « Pédagogie & écart », les principes, méthodes et applications de la marche en avant, traduction du mot latin « processus ». Afin d’avoir une vue exhaustive sur le sujet, j’ai fait appel aux compétences d’un qualiticien avec lequel j’ai partagé de nombreuses évaluations de laboratoires de biologie médicale. Chaque article sera ainsi co-signé de nos deux noms.

Définition éfi La « marche en avant » possède un contenu évident : il s’agit bien d’identifier et de classer les étapes qui s’enchaînent chronologiquement et qui définissent cette marche. De plus, il est tacitement induit qu’il n’y a pas de retour…Ce concept est bien connu des confrères familiers des activités de biologie médicale en zones confinées. La norme NF EN ISO 15189 v2007 restait silencieuse sur ce sujet. En revanche, le projet v2013 de la même norme donne du mot « processus » la définition suivante (adaptée de l’ISO 9000 :2005) : « Ensemble d’activités corrélées ou interactives qui transforment des éléments d’entrée en éléments de sortie ». Une autre définition trouvée sur le web apporte une précision supplémentaire : « Un regroupement cohérent d’activités, disposant de ressources, alimenté par des entrées, qui sont transformées en sorties en y apportant une valeur ajoutée pour le client ». De façon très classique, il convient de distinguer trois grandes familles de processus : les processus de réalisation qui sont dépendants des processus de management et des processus support (voir figure 1).

Les processus de management (pilotage) découlent de la politique définie et procèdent au déploiement des objectifs issus de cette politique. Les processus support apportent les ressources nécessaires au bon déroulement des processus de réalisation. Les processus de réalisation sont dédiés à l’obtention d’une prestation et/ou d’un produit conforme aux objectifs (et aux exigences normatives ou réglementaires).

Cette classification ne possède qu’un intérêt général de clarification. Il n’est pas rare de constater que les confrères se limitent souvent et s’arrêtent presque tout le temps à cette ébauche dichotomique.

Fi Figure 1 1.

   



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Entrants : il s’agit de toutes les données qui caractérisent ce (matière première) qui entre dans le processus de réalisation.

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Support

// REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES - AVRIL 2013 - N°451

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Extrants : il s’agit du résultat (produit) obtenu par la mise en œuvre du processus de réalisation et bénéficiant d’une valeur ajoutée.

Processus Figure 2.


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Processus et biologie médicale Dans un laboratoire de biologie médicale, il est fondamental de veiller à l’organisation des différents flux d’activité en identifiant les zones de liaison et d’interactivité entre chacun de ces flux et les points critiques qu’il convient de maîtriser. Le processus « examen de biologie médicale » est composé schématiquement d’une succession logique d’événements selon la séquence suivante : patient / prélèvement / enregistrement / analyse / validation / compte rendu / diffusion. Comment reconnaître dans cette séquence les familles de processus ci-dessus évoquées ? Pour ce faire, un crayon et du papier suffisent. Commençons par jetée en vrac les entités, telles quelles viennent (voir figure 2).

Dans le prochain article, nous envisagerons de ranger le puzzle proposé et exposerons les avantages procurés par cette volonté de marche en avant. Enfin, c’est juste notre avis Dimitri Boulet, qualiticien Claude Naudin [email protected]

REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES - AVRIL 2013 - N°451 //

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