La Mission ≪An 2000≫De La Direction Des hôpitaux: Du Bilan à L'action

La Mission ≪An 2000≫De La Direction Des hôpitaux: Du Bilan à L'action

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LAMISSION(( AN2000)) DE LA DIRECTION DESHOPITAUX: DU BILAN A L’ACTION LA SITUATION ACTUELLE DES HdPITAUX FACE AU PASSAGE DE L’AN 2000 Des enjeux imp0 rtan ts, une de’marche rigoureuse La preparation du passage de l’an 2000 est un enjeu important pour les etablissements hospitaliers. Le traitement de cette question doit etre particulierement rigoureux, en raison de la diversite et de la sophistication de leurs equipements, et doit privilegier la securite des patients comme des agents. Les risques sont lies a l’utilisation de programmes informatiques ou d’horloges par ces divers equipements, susceptibles de connaPtre des dysfonctionnements le ler janvier 2000 (voire avant et apres). Ces risques portent essentiellement sur trois types de dispositifs : les Cquipements medicaux, les appareillages techniques et les systemes informatiques. Des 1997, le minis&e a sensibilise les etablissements par une circulaire (DH no639 du 2 octobre 1997), qui preconise un ensemble de mesures constituant une demarche de projet. Ce theme a 6th aborde depuis par la direction des hopitaux a diverses reprises lors de reunions rassemblant les responsables hospitaliers.

Un projet

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La majorite des hopitaux - en particulier les CHU et centres hospitaliers importants - ont organise et lance un veritable (( projet an 2000 )), et ont nomme un responsable charge des taches de coordination. 11sont, dans un premier temps, entrepris de dresser l’inventaire des Cquipements ou des applications informatiques susceptibles d’etre affect& plus ou moins gravement par le passage de l’an 2000, en determinant pour chacun d’entre eux un niveau de risque (de XC criticite x>).Une partie des etablissements ont adresse des courriers a leurs fournisseurs, afin d’obtenir des renseignements p&is sur les possibilites de mise en conformite de ces equipements, et leur ont demande des engagements dans des delais compatibles avec leurs contraintes d’organisation. Les etablissements doivent maintenant elaborer des plans d’action qui prevoiront la mise en conformite de leurs equipements ou applications informatiques, voire leur remplacement. 11sdoivent egalement etudier les modalites d’organisation a mettre en oeuvre pour la periode critique des derniers jours de 1999, et des premiers jours de l’annee 2000. RBM News 1998 ; 20 (8) 0 Elsevier,

Paris

Le domaine de l’informatique de gestion est celui qui est le plus avance dans cette preparation, dans la mesure oti une forte sensibilisation a ete assuree assez tot par les experts. Les prestataires de services informatiques, prives ou publics, ont pris l’essentiel des initiatives qui s’imposaient pour adapter ou remplacer les produits concern&. Toutefois, l’informatique de gestion n’est pas le secteur le plus critique. En effet, les Cquipements medicaux et les dispositifs techniques de securite demandent une attention particuliere, car ils contribuent directement h la qualite des soins. C’est sur ces deux domaines qu’il convient de se concentrer desormais, pour en assurer un traitement rigoureux, de nature a &carter tout risque de mise en danger des patients et des personnels. A l’initiative de la Conference des directeurs generaux de CHU, un groupe de travail rassemblant des experts de CHU, coordonnee par l’AP-HP (M Avakian), se r&nit regulierement pour degager une methodologie commune, et partager des informations.

LA MISSION ((AN 2000~~ DE LA DIRECTION DES HdPITAUX Coordonner les initiatives et dbfinir une approche me’thodologique Une mission pour la preparation des etablissements hospitaliers publics et prives au passage de l’an 2000 a ete mise en place par la direction des hopitaux au debut du mois de mai 1998. Cette mission est animee par M Philippe Cirre, directeur d’hopital, auquel trois objectifs principaux ont et6 assign& a court terme (octobre 1998) : 1. assurer la coordination des initiatives engagees et mettre en commun les savoir-faire ; 2. apporter une assistance methodologique et documentaire aux etablissements publics et prives ; 3. doter la direction des hbpitaux d’un instrument de suivi de l’avancement de la preparation des hopitaux. Par ailleurs, cette mission doit assurer l’etablissement de diverses relations institutionnelles (avec les autres administrations, avec la mission gouvernementale, les industriels...), et proposer une politique de communication sur le theme du passage de l’an 2000 en milieu hospitalier.

Un dispositif actif d’assistance et d’encadrement La direction des hopitaux participe regulierement aux divers travaux du groupe de coordination des CHU afin d’assurer une coordination avec les autres initiatives. 3

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Les recommandations issues de ces trois audits, chacun cent& sur un des trois domaines d6finis (dispositifs medicaux, appareillages technique ou informatique), servent a l’elaboration d’un guide methodologique national qui sera diffuse aux hopitaux publics et priv&s au tours du mois de novembre 1998. Ce guide s’adressera tout particulierement aux etablissements ne beneficiant pas de competences techniques propres t&s Ptoffees, en raison de leur taille et de leurs missions. Une action est menee par la direction des hopitaux aupres des fournisseurs ou de leurs federations, en relation etroite avec les associations d’ingenieurs et d’adjoints techniques des hopitaux, afin qu’une metho-

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de commune soit adoptee, et que des informations precises soient rendues disponibles dans les meilleurs delais sur la mise en conformite des Cquipements. Des conseils juridiques seront egalement proposes aux etablissements. Le site Internet du minis&e propose, depuis le 23 septembre, un dossier cqAn 2000 )>fournissant des sources documentaires. Une reunion nationale consacree a l’an 2000 a eu lieu le 23 septembre au minis&e, rassemblant les cent plus gros centres hospitaliers, les federations d’etablissements prites, ainsi que des representants des agences regionales d’hospitalisation (qui devront servir de relais a la direction des hopitaux), pour faire le point des actions engagees. Ainsi, la coordination des diverses actions, le partage des competences, et la mise en ceuvre d’une methode commune rigoureuse doivent permettre aux hopitaux d’utiliser au mieux le temps - desormais compte pour faire face a un probleme original, qui n’a jamais Cte traite, et que tous doivent resoudre imperativement dans le m@me delai, avec une obligation de resultat en ce qui concerne la securite des personnes.

Par ailleurs, des la mi-juin 1998, a l’initiative de la direction des hopitaux, des audits ont et6 entrepris par des societes de services disposant de competences specifiques, dans trois etablissements pilotes : le CHU d’Amiens et les CH de Saint-Nazaire et de Montfavet. Des methodes de preparation au passage de l’an 2000 deja eprouvees en milieu industriel ont et4 appliquees au secteur hospitalier.

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PERTURBATIONS DE L'ALIMENTATION ELECTRIQUE :QUEL~ RI~QUES? JOEL ANCELLIN lngenieur biomedical, Poitiers ‘accident recemment survenu a Lyon a jete un brusque coup de projecteur sur I’alimentation electrique des dispositifs medicaux et sur les aleas qui peuvent survenir lorsque celle-ci ne fonctionne plus correctement. Et la question de la prevention de ses dysfonctionnements rebondit, accompagnee d’un soupcon d’incredulite, tant il est vrai que I’on a trop iongtemps pretendu pouvoir assurer une permanence parfaite de la distribution electrique dans les services hospitaliers. Comme pour chaque risque lie a I’utilisation d’un dispositif medical, une anaiyse rigoureuse des risques specifiques lies a I’alimentation electrique s’impose.

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Plusieurs types -.-. de--.-.__ perturbations .II ---Les perturbations de I’alimentation electrique peuvent etre de nature differente ; on peut globalement les resumer en quatre categories.

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q Defaut de regularite, modification de frequence, parasitage Les consequences sont variables. Le plus souvent les equipements sont perturb&, parfois deteriores. Mais de telles perturbations sont rares et souvent corrigees ou interrompues par les organes de surveillance et de securite. Elles peuvent survenir sur des portions du reseau, et sont creees par des defauts locaux de la distribution ou d’un equipement. q Defaut d’isolement Un defaut d’isolement peut conduire a un risque d’electrisation s’il n’est pas detecte assezt6t ou s’il esttransmis dans des conditions defavorables : humidite, rupture de la barriere cutanee. Cependant, les normes en vigueur, tant pour la distribution du courant que pour la classe d’isolement des dispositifs et la detection des anomalies, rendent les consequences de tels defauts de moins en moins probabies.

n Arret de la distribution, ou baisse importante de la tension Un arret de la distribution est un accident possible qu’aucune disposition technique ne saurait rendre totalement impossible. La distribution electrique sans faille dans les hbpitaux est un mythe, d’autant plus quand les reseaux se complexifient ou vieillissent. Le recours a des dispositifs de secours, comme des onduleurs ou des groupes electrogenes, ne r&out pas necessairement ce probleme. Parfois meme, en introduisant un niveau de complexite supplementaire, ils peuvent devenir la cause d’un arret total de la distribution. En effet, lorsque deux alimentations distinctes alimentent un meme reseau de distribution, il existe necessairement un point de commutation entre ces deux sources, dont le blocage ou la defaillance peut rendre inoperante chacune des deux aliwmentations.

RBM News 1998 :20 (8) 0 Elsevier,

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