La recherche des simples

La recherche des simples

m~lcament • ; • Ou m~lcament au malade '. Nous en avons retenu six articles, A noter ~alement, dans ce num~ro,le point de vue de Jean-Jacques OUby, • ...

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m~lcament • ; • Ou m~lcament au malade '. Nous en avons retenu six articles, A noter ~alement, dans ce num~ro,le point de vue de Jean-Jacques OUby, • Risques r~ls et rlsques n~g1I­ geables • (p, 9), Le consellJer sclentlflque de I'lneris et dlrecteur g~n~ral de I'£cole sup~rleure d'~lectrlclt~ expose alnsl sa retlexlon sur la notion et la gestlon des rtsques : lorsque Ie risque de sante pUblique est trop petit pour ~e mesur~, II est de salubrlt~ pUblique de Ie negllger. Un point de we qui Int~ressera les lecteurs de NSS attent/fs aux retlexlons sur les signaux falbles.

une d~iclence blochlmlque, Cette phase les auteurs montrent que toutes les dlfflcult~ sont it venlr pour trans• former la molecule blologlquement active en m~lcament. 115 poursulvent en d~alllant Ie chemin d'un m~lcament dans I'organlsme : dans tous les cas, Ie m~lcament n'est efflcace que 5'11 se lie aux molecules de rorganlsme. Alnsl, la conception ratlonnelle d'un nouveau prin• cipe actlf se fonde sur une connalssance approfondle des structures de reconnais• sance de I'organlsme, ~Iucid~,

Anlmaux et ~lcaments - Le concept de m~icament reste rapanage de I'espke humalne • de Claude Marcel Hladik (p. 48) ien que I'on observe des anlmaux, tels les chlmpanzes, qUi consomment des prodults naturels aux effets analogues it ceux de m~lcaments utlll~s par les humalns, qUi semblent m~e les recher• cher, II semble abuslf de qualifier ces comportements de • pratlques m~lcales " Au-delit d'une action speclflque, Ie m~lca­ ment est en effet detlnl par Ie contexte social ou II est utilise, en r~~rence :t des notions de maladIe et de bonne sante qUi n'exlstent que dans les socl~es humalnes, Un rappel en somme d'une substance it I'Interface de la nature, de la science et de la socl~e. «

« La

recherche des simples' de Xavier Lozoya, (pp. 34-39) na,ysant les relations entre la pharma• cop~ et les strat~gles de recherche des m~lcaments et des prlndpes actlfs, X. Lozoya montre que les strategies alter• natives existent et que leur mise en complementarlt~ est source de decou• verte, II rappelle :t ce titre que, contralre• ment :t une Image Il~alre, rlglde et ascen• dante de I'~olution de la m~eclne qUi a Iongtemps pr~alu, une vision partlculI~e de la maladle correspond it chaque CUlture, qUi d~veloppe alors une m~lca­ tlon speclflque, Confront~ aux problemes de production des' simples', les produc• teurs occldentaux durent trouver d'autres prlnclpes de fabrication, notamment Ia mise au point de syntheses :t partir des prlndpes actlfs d~ermlnes, Ces techniques provoquerent une longue d~saffectlon pour la recherche et rexploltatlon des plantes m~lclnales. Cette ~olution subtt une Inflexion dans les an~ 1970, lorsque !'OMS s'lnteressa aux succes en sant~ pUblique obtenus par la Chine, Or Ie modele chlnols est Inverse de celui mls en Cl!uvre en Occident: les chlnols commen• c;alent en effet par la phase cllnlque et ~udlalent reffet therapeutlque de I'extralt avant de I'utiliser dans relaboration d'un nouveau m~lcament Cet article lIIustre I'interdlsclpllnarlt~ necessalre et les rencontres des m~hodologles sclentl• flques.

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• Vers une conception ratlonnelle des m~lcaments • de Gerd Folkers, Hugo KUblnyl (pp. 40-47) rticle pan~gyrlque sur la conception ratlonnelle des m~lcaments, qUi semble permettre la mise au point de compo~ piUS efflcaces que ceux decou• verts par hasard et par erreur, La recherche ratlonnelle de m~lcaments se fonde sur la connalssance des meca• nlsmes moleculalresde la maladle, sur I'Identlflcatlon des molecules assocl~ it

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« Le RU 486, principe actif socialement conteste" de Edouard saJdz (pp. 122-126) I e d~rmals seul responsable de la Lproductlon, de la distribution et du marketing de la pilule abortive RU 486, retrace rhlstolre mouvement~ de cette Innovation sclentlflque qui auralt pu Mre fort rentable pour Ie laboratolre produc• teur, Roussel Uclaf, mals dont la distribu• tion a ~~ arrM~ par les conceptions ~hlques et rellgleuses d'hommes Influents du laboratolre et des ~ats-majors des dlfferents pays du monde, On y apprend par exemple que robtentlon de rautorlsa• tlon de mise sur Ie march~ (AMM) franc;als de cette pilule a declenche de vives r~ac­ tlons, qUi ont rouvert Ie d~bat sur I'avorte• ment, pourtant clos en 1974 depuls la 101 Veil sur nVG. On y apprend aussl que, jusqu'au xlxe slecle, 1'~lIse cathollque ne consld~ratt ravortement comme un crime que lorsqu'll avalt lieu apres les 40 premiers jours de la grossesse, Bref, un article qUi pose question et qUi lIIustre comblen les Innovations technlco-sclenti• flque et sociaIe ne se superposent pas forcement, dans des socl~es ou les

NSS. 1998. vol. 6. nO 1. 70-82

rapports de pouvolr entre groupes et res questions du contrOle social sont tres majorltalrement geres par les hommes. « Ethlque et placebo • de Francisco de Abajo, Diego Gracia (pp.146-152) u latin placebo," je plalral ", et desl• gnant orlglnellement une m~lcation prescrlte davantage pour satlstalre Ie patient que pour lui Mre utile, la significa• tion et Ie recours au placebO se sont d~places au cours du temps, En retrac;ant I'hlstolre du placebo et des Interrogations sur Ie fameux • effet placebo " les auteurs analysent Ie d~veloppement des essals therapeutlques et I'~aluatlon • objective' des traltements, Les questions ~hlques lI~s it rutlllsation de placebo dans des groupes t~molns soulevent les probl~ma­ tlques de la gestlon du risque et du risque acceptable, comme celles de la notion d'lnt~rM social de la recherche, Questions po~s avec aculte lors de I'lnd~ermlna­ tlon cllnlque ou, a contrario, lors de ressal d'une nouvelle therapeutlque d'une maladle speclflque dans un contexte de traltements efflcaces de cette maladIe,

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« Le corps, r esprit et la maladle • d'Esther Sternberg. Phll/p Gold (pp.154-161) article pr~nte dans un style fluide '-et dldactlque les resultats obtenus au cours des dlx demleres ann~ dans r~de des Interactions entre Ie systeme Immunltalre et Ie cerveau au cours du stress, IIlnvtte it soulever Ie volle des apparences, pour constater que Ie systeme nerveux central et Ie systeme Immunltalre fonctlonnent • en reseau " La mise en evidence des Interactions entre Ie stress et Ie systeme Immunttalre permet de poser rhypothese sulvante : les tentatlves qUi vlsent :t mleux resister au stress devralent amellorer les reactions Immunes. Cet article contlent en outre un encadr~ critique tort blenvenu de Robert Oantzer qUi pr~vlent du danger de ne retenlr qU'une loglque du " tout moleculalre • des frontleres tenues entre maladies orga• nlques et troubles nerveux, 5'11 est necessalre de connaTtre les fonde• ments moleculalres des Interactions des organlsmes expo~ aux stimuli ext~rleurs, la gestlon du stress ne peut se limiter it la seule administration de m~lcaments. O'autres m~odes centr~ sur la responsablllte et rauto• nomIe de sol sent it conserver precleuse• ment pour I'alde et refflcactt~ qU'e1les peuvent apporter,

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