AUSTRAL!E
La recherche
en mal de valorisation
M
elbourne - L’idee de valoriser commercialement les resultats de la recherche est &rang&e a la culture australienne ; ce qui expliquerait, en partie, le retard de I’industrie biotechnologique en Australie. C’est du moins ce qu’affirme un recent rapport de la Federation australienne des des sciences et technologies (FASTS), intitule **Les scientifiques valorisent leur recherche )). 11 repose sur l’experience de 126 scientifiques disireux d’exploiter commercialement leurs resultats. Parmi les obstacles rencontres, ces chercheurs citent la sous-evaluation des travaux a finalitt appliquee au sein des organismes de recherche, un certain mepris de leurs collegues vis-a-vis d’une recherche consideree comme de second rang, l’absence de structures de conseil et d’aide a la valorisation, et les reticences des industriels australiens a investir dans des projets nationaux. Le rtgime legal des brevets ne facilite pas les chases, selon le rapport. En interdisant la publication prtalable
des resultats dans des revues acadimiques, il oblige les chercheurs a choisir entre leur carriere scientifique et la valorisation de leurs resultats. (c Les Austruliens doivent apprendre b respecter les notions de commercialisation et d’entreprenariat, et accepter que certains s’enrichissent H, declare Peter Cullen,
president de la FASTS. En outre, un second document, le c( Rapport sur la Sante et la recherche mtdicale )) remis au gouvernement en mai, Insiste sur la necessite de reformes fiscales. L’impot australien, qui Porte sur l’augmentation a long terme du capital, et non sur les benefices, est si eleve que <( la rentabilitt des investissements est de 25 ri 40 % infhieure ici, si l’on compare avec me-hi ou les hats-his
le Royaux. Selon
le rapport, cela explique en partie le manque de soutien des investisseurs, en particulier &rangers, a l’industrie biotechnologique australienne.
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Tim Thwaites
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Un battement
d’ailes
o&es - Le mois dernier, les participants a une reunion du RCseau europeen de biotechnologie vegetale (EPBN), a Rome, ont critique la publication dans la revue Nature, le 20 mai, d’un article selon lequel le pollen d’un mai’s transgenique pourrait &tre nocif pour le papillon monarque (voir Biofutur 190, 11). Au tours d’une session sur le debat public europten au sujet des OGM, environ le tiers des 300 participants, academiciens et chercheurs du secteur privt, ont fait savoir a main levee
L
de papillon...
qu’ils estimaient cet article scientifiquement mediocre. Aucun, cependant, n’avait Ccrit h Nature pour s’en plaindre. Certains scientifiques ont souligne que l’etude a ttC me&e en laboratoire, ce qui ne permet pas d’extrapoler ses rtsultats aux conditions reelles en champ. Aux Stats-Unis, ou le monarque represente un symbole nostalgique de la campagne, l’article a declenche la premiere vraie interrogation sur les plantes transgeniques. Au RoyaumeUni, il n’a Cte qu’un Clement de plus dans le debat passionne qui agite le pays (voir at-tick p. 38). John Beringer, doyen de la recherche a l’universite de Bristol et directeur du Comite consultatif britannique sur les disseminations dans l’environnement a reproche a Particle de ne pas avoir tte soumis a un comite de lecture. Maxine Clarke, directeur editorial de Nature, demerit :
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cuser de son attaque. Sa lettre souligne que les resultats obtenus sur le monarque, bien que preliminaires, Le papillon monaque douter I’Am&ique ?
fera-t-il
cx ont e’veilli l’attention de notre comite SUY un probkme potentiel qui va demander une skrieuse r$exion )). Helen Gavaghan
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ports d’exphiences
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Exact Science
BIOFUTUR 191
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Juillet-aoQt1999
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