Communications orales / Médecine Nucléaire 40 (2016) 169–185 Cent vingt-deux patients (8 %) ont été perdus de vue et 1288 (92 %) suivis au moins 39 mois. Nous avons observé 12 événements cardiaques majeurs, 10 événements cardiaques mineurs et 16 décès non-cardiaques. Les taux annualisés étaient de 0,30 % pour les événements cardiaques majeurs, 0,25 % pour les événements cardiaques mineurs et 0,37 % pour la mortalité non-cardiaque. Conclusions Ce résultat confirme la validité d’une scintigraphie myocardique très faible dose normale avec une caméra CZT, avec un taux annualisé d’événements cardiaques inférieur à 1 %, identique à celui de la population générale. La dose efficace est inférieure à 1 mSv, ce qui constitue un élément de réponse aux préoccupations concernant l’irradiation médicale. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2016.03.006 O 06
La TEP au FDG initiale dans le cancer du sein révèle-t-elle davantage de métastases chez les patientes jeunes que chez les patientes âgées ? V. Lebon 1,∗ , V. Diéras 2 , J.-Y. Pierga 2 , J.-L. Alberini 1 , N. Jehanno 1 , M. Wartski 1 1 Médecine nucléaire, institut Curie, Paris, France 2 Oncologie, institut Curie, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (V. Lebon) Objectifs Les femmes jeunes (< 40a) atteintes de cancer du sein ont une mortalité spécifique supérieure aux femmes plus âgées (> 40a). Ceci est vrai pour les stades I et II pour lesquels le bilan d’extension par imagerie n’est pas recommandé. L’hypothèse d’un plus grand nombre de métastases non détectées au diagnostic initial dans cette population de femmes jeunes a été émise. Les objectifs de cette étude ont été : (i) de déterminer le taux de métastases à distance révélées par la TEP-FDG initiale dans une population atteinte de cancer du sein âgée de moins de 40 ans (groupe < 40a) ; (ii) comparer ce taux à un groupe de patientes âgées de plus de 40 ans (groupe > 40a) ; (iii) comparer ces taux à la stadification clinique initiale. Matériels et méthodes L’étude rétrospective mono centrique a porté sur des patientes prises en charge à l’Institut Curie pour un cancer du sein entre 2006 et 2015. Les critères d’inclusion pour le groupe < 40a étaient : patiente asymptomatique sans antécédent carcinologique, TEP au FDG initiale moins de 3 mois après le diagnostic anatomopathologique et avant chimiothérapie, radiothérapie ou hormonothérapie, âge < 40 ans le jour de la TEP. Les critères d’inclusion pour le groupe > 40a étaient identiques sauf pour l’âge. Tous les examens TEP-FDG ont été relus par des médecins nucléaires expérimentés et le taux de métastases à distance (M+) a été déterminé pour chaque stade clinique (stades I à III). L’analyse statistique des différences de M+ entre les 2 groupes d’âge a été effectuée par un test exact de Fisher. Résultats Pour chaque groupe d’âge, 107 patientes ont été incluses, avec le même nombre pour chaque stade (12 patientes de stade I, 32 de stade IIA, 30 de stade IIB et 33 de stade III). Les âges moyens étaient de 34,5 ± 4,0 ans pour le groupe < 40a et de 56,0 ± 10,7 ans pour le groupe > 40a. Pour les femmes < 40a, les taux de M+ étaient de 8 % au stade I, 9 % au stade IIA, 17 % au stade IIB et 42 % au stade III. Aucun de ces taux n’était significativement différent pour les femmes > 40a (8 % au stade I, 13 % au stade IIA, 13 % au stade IIB et 45 % au stade III). Indépendamment de l’âge, le taux M+ était de 8 % pour le stade I, 11 % pour le stade IIA, 15 % pour le stade IIB et 44 % pour le stade III. Conclusions Le taux M+ révélé par la TEP-FDG initiale n’est pas plus élevé chez les femmes de moins de 40 ans que chez les femmes plus âgées, infirmant l’hypothèse d’un plus grand nombre de métastases non détectées au diagnostic initial chez les femmes jeunes. Nos résultats confirment, cependant, un taux élevé de métastases à distance révélées par la TEP-FDG initiale dans le stade II, indépendamment de l’âge. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2016.03.007
171
O 07
Comparaison prospective de la TEP/TDM au 68Ga-DOTATATE et à la 18F-FDOPA chez des patients atteints de phéochromocytomes et paragangliomes d’origines diverses A. Archier Biophysique et médecine nucléaire, hôpital La Timone, AP–HM, Marseille, France Adresse e-mail :
[email protected] Objectifs Les analogues de la somatostatine marqués au 68Ga ont montré d’excellents résultats dans la localisation des phéochromocytomes (Phéos)/paragangliomes (PGLs), notamment chez les patients avec mutations germinales de la sous-unité B du gène de la succinate déshydrogénase (SDHB) et les PGLs de la tête et du cou (TCPGLs). Cependant leur valeur dans les cas sporadiques et les phéochromoyctomes reste à établir. Ainsi, le but de cette étude est de comparer la TEP/TDM au 68Ga-DOTATATE, la TEP/TDM à la 18F-FDOPA et l’imagerie conventionnelle chez des patients atteints de Phéos/PGLs d’origines diverses, en s’intéressant notamment aux cas sporadiques et en incluant les localisations surrénaliennes. Matériels et méthodes Une TEP/TDM au 68Ga-DOTATATE (TEPDOTATATE), une TEP/TDM à la 18F-FDOPA (TEP-DOPA) et des modalités d’imagerie conventionnelle (IC) (TDM avec injection de produit de contraste et IRM avec séquences d’angio-IRM) ont été prospectivement réalisées chez 30 patients atteints de Phéos/PGLs au diagnostic initial ou en rechute (8 avec mutation SDHD, 1 mutation MAX et 21 cas sporadiques). Résultats Les sensibilités par patient étaient de 93 % (28/30), 97 % (29/30) et 93 % (28/30) pour la TEP-DOTATATE, la TEP-DOPA et l’IC, respectivement. Les sensibilités par lésion étaient de 93 % (43/46), 89 % (41/46) et 76 % (35/46) pour la TEP-DOTATATE, la TEP-DOPA et l’IC, respectivement (p = 0,042). La TEP-DOTATATE a détecté plus de TCPGLs (30/30) que la TEP-DOPA (26/30 ; p = 0,112) et l’IC (24/30 ; p = 0,024). La TEP-DOTATATE a manqué 2 Phéos millimétriques et un plus grand Phéo récurrent. Une lésion a été considérée comme faux-positif en TEP-DOTATATE, correspondant en IRM à une lésion typique de dysplasie fibreuse. Sur les 11 lésions manquées en IC, 7 ont été détectées a posteriori en connaissance des résultats de TEP/TDM (4 TCPGLs, 2 adénopathies, 1 Phéo récurrent). Conclusions La TEP-DOTATATE est la modalité d’imagerie la plus sensible dans la détection des TCPGLs, notamment les tumeurs avec mutations SDHD, pouvant être petites et concentrant difficilement la 18F-FDOPA. Son indication devrait être étendue à tous les patients avec TCPGLs, quel que soit leur génotype. Elle semble néanmoins inférieure à la TEP-DOPA dans la détection des Phéos. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
L’auteur déclare ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2016.03.008 O 08
La TEP/TDM au FDG lors du bilan initial prédit la survie chez les adultes atteints de sarcomes d’Ewing B. Jamet 1,∗ , T. Carlier 2 , L. Campion 3 , E. Bompas 4 , D. Rusu 5 , V. Fleury 5 , S. Girault 6 , F. Borrely 7 , F. Kraeber Bodéré 2 , C. Rousseau 5 1 Médecine nucléaire, CHU de Nantes, Nantes, France 2 Médecine nucléaire, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France 3 Statistiques, ICO Gauducheau, Saint-Herblain, France 4 Oncologie, ICO Gauducheau, Saint-Herblain, France 5 Médecine nucléaire, ICO Gauducheau, Saint-Herblain, France 6 Médecine nucléaire, ICO Papin, Angers, France 7 Médecine nucléaire, CHU Bretonneau, Tours, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Jamet) Objectifs La TEP/TDM FDG est indiquée dans le bilan d’extension initial des tumeurs de la famille des sarcomes d’Ewing (ESFT). Cependant, la valeur pronostique de la TEP FDG au diagnostic dans une population homogène d’ESFT n’a pas encore été décrite. Nous avons évalué, sur la TEP initiale, la capacité des indices quantitatifs à prédire la survie des patients adultes atteints d’ESFT.