SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 498–528 La fréquence du SAS est croissante au sein de notre population de patients diabétiques de type 2, nous rapportons une observation originale de « mauvaise compliance ». Un patient de 56 ans, diabétique de type 2 depuis 21 ans, avec cardiopathie ischémique et hypertension, présente un syndrome d’apnée du sommeil appareillé depuis 2012. Il n’a pas de terrain atopique, de rhinite, de conjonctivite de toux chronique. Hospitalisé, il signale des épisodes « d’allergie » nocturnes lorsqu’il porte le masque de VNI nasal qui l’ont conduit à l’arrêt du port du masque. Il est décidé un test de « réintroduction », qui engendre une éruption avec œdème dessinant le contour du masque. Le bilan allergologique élimine une urticaire, le test cutané au latex, le test à la pression en lecture immédiate et retardée sont négatifs. Un mécanisme d’angiœdème est évoqué, sous IEC (ramipril) prescrit depuis son ischémie myocardique. Après arrêt des IEC, la réintroduction du port de masque ne provoque aucune réaction. Discussion Il s’agit d’un cas d’angiœdème facial acquis sous IEC déclenché lors du port de masque de VNI. Les IEC peuvent être responsables de l’accumulation de bradykinine qui provoquent une vasodilatation. L’angiœdème survient chez 0,1 % à 0,5 % des patients sous IEC, le plus souvent en début de traitement mais peut apparaître tardivement. La co-administration IEC et iDDP4 semble augmenter significativement le risque. Cette réaction impose l’arrêt immédiat des médicaments en cause. L’éviction de l’IEC a permis la disparition des manifestations et l’absence de réaction lors du port de masque. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.753 P584
La transition, et une nouvelle vie qui se prépare !
S. Sellay (Dr) ∗ , A. Labied (Dr) , H. El Jadi (Dr) , M. Elmokhtari (Dr) , A.A. Guerboub (Dr) , Z. Imane (Pr) Service d’endocrinologie pédiatrique, hôpital d’enfants de Rabat, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Sellay) Introduction La transition est définie par la progression du milieu de soin pédiatrique vers les équipes de soins adultes. Ce processus est complexe, les principaux objectifs de la transition sont d’assurer une continuité des soins et de limiter les ruptures de suivi fréquentes à cette période. Objectif Cette étude vise à décrire le déroulement de la transition entre le pédiatre et le diabétologue adulte, chez les patients diabétiques type 1 suivi en consultation de « la maison du jeune diabétique ». Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude monocentrique, rétrospective, portant depuis juillet 2014 au février 2016. La transition a concerné 142 enfants devenus adultes et désormais suivis par un diabétologue adulte. Résultats La cohorte comprend 142 patients dont 78 filles et 64 garc¸ons. L’âge moyen lors du diagnostic est de 9,54 ans avec des limites entre 1 an et 16 ans, et l’âge moyen à la transition était de 19,32 ans. L’HBA1c moyenne avant la transition était à 8,25 % avec 38 % des patients qui étaient aux objectif s (soit HBA1c < 7,5 %), après la transition HBA1c moyenne est de 8,16 % avec 42 % patients aux objectifs. La dose moyenne d’insuline a baissé à 0,87 UI/kg/j après transition par rapport à 0,91 UI/kg/j avant. En outre, 37 patients ont bénéficié d’un changement du schéma thérapeutique ce qui a permis dans 37 % des cas une amélioration de l’équilibre glycémique. Conclusion La transition a été bien vécue par la majorité de nos patients, d’où l’intérêt de ces structures de soins réservées au jeunes diabétiques qui permettent de faciliter la transition. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.754
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Étude épidémiologique descriptive des diabétiques de type 1 dans la région de Nabeul en Tunisie I. Ben Ahmed (Dr) , K. Houes Rehaiem (Dr) , H. Tounsi (Dr) , R. Amri (Dr) , S. Azzabi (Dr) , B. Ben Ammou (Dr) , H. Sahli (Dr) , Y. Ammar (Dr) ∗ , R. Jazi (Dr) , B. Zouari (Dr) Hôpital Mohamed Taher el Maamouri, Nabeul, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (Y. Ammar) Introduction Le diabète de type 1 (DT1) requiert une implication importante des patients pour contrôler leur glycémie et ainsi prévenir les complications et comorbidités. Patients et méthodes Étude incluant 111 hommes et 100 femmes diabétiques de type 1, âgés de 14 ans à 65 ans, entre novembre 2014 et mars 2016 pris en charge en hospitalisation ou en consultation ambulatoire diabétologie nutrition de l’hôpital universitaire Mohammed Taher el Maamouri de Nabeul. Résultats La moitié de la population est âgées de moins de 30 ans. La durée d’évolution du diabète est de 11,3 ± 8,6 ans. Près du tiers ont une durée d’évolution de plus de 15 ans. L’équilibre glycémique est médiocre (88 %) avec une HbA1c moyenne de 10,58 ± 2,16 %. Seuls 23 % ont une glycémie à jeun < 7,7 mmol/L et une GPP < 8,8 mmol/L dans 13,1 % des cas. Des analogues d’insuline sont prescrits dans 17,1 % des cas. La rétinopathie diabétique (35,7 %) est non proliférante (15,6 %) et proliférante (16,6 %) avec un œdème maculaire (3,79 %). La néphropathie diabétique est notée dans 23,2 % et compliquée d’une insuffisance rénale (7,6 %). L’hypertension artérielle (14,7 %) est suivie de l’artérite (8,1 %), de l’insuffisance coronaire (2,8 %) et de l’accident vasculaire cérébral (2,4 %). Près de 40 % des diabétiques sont sédentaires, 11,8 % sont obèses, et 23,2 % tabagiques. La mortalité est de 1,4 %. Conclusion Cette étude souligne l’intérêt d’un plan d’action et d’un programme thérapeutique personnalisée avec un investissement du patient et de l’équipe soignante médecins, diététiciennes, infirmiers éducateurs afin d’améliorer l’équilibre glycémique et réduire l’incidence des complications micro- et macrovasculaires dans notre population. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.755 P586
Diabète de type 1 chez l’adulte de plus de 30 ans : à propos de 132 cas
M.T. Ach (Dr) ∗ , A. Maaroufi (Dr) , M. Kacem (Dr) , M. Chaieb (Pr) , K. Ach (Pr) Service d’endocrinologie–diabétologie, hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M.T. Ach) Le diabète de type 1 est l’apanage du sujet jeune. Il reste néanmoins possible de le diagnostiquer à un âge avancé, revêtant des aspects cliniques et biologiques différents. Il s’agit d’une étude rétrospective de patients consultant pour un diabète sucré installé à un âge supérieur à 30 ans, avec positivité des anticorps antipancréatiques (anti-Gad et/ou anti-IA-2). Notre série porte sur 132 patients : 68 hommes et 64 femmes, âgés entre 30 et 69 ans. On note une hérédité diabétique chez 83 patients (62 %), une hérédité vasculaire précoce chez 18 patients (13,6 %) et une hérédité auto-immune chez 49 patients (37 %). La présentation clinique était cétosique dans 77 % des cas, avec un déclin de la cellule bêta s’étalant entre 1 semaine et 30 mois, précédé d’un traitement oral dans 23 % des cas. La glycémie à l’admission moyenne = 15,27 mmol/L et une HbA1c moyenne = 11,38 %.