L’apport de l’imagerie vasculaire au cours de la maladie de Takayasu

L’apport de l’imagerie vasculaire au cours de la maladie de Takayasu

La Revue de médecine interne 40 (2019) A105–A214 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com 80e Congrès de médecine interne – Limo...

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La Revue de médecine interne 40 (2019) A105–A214

Disponible en ligne sur

ScienceDirect www.sciencedirect.com

80e Congrès de médecine interne – Limoges du 11 au 13 décembre 2019

Communications affichées

Imagerie en médecine interne CA001

Intérêt de l’imagerie par résonance magnétique cérébrale dans le neurolupus

A. Derbel ∗ , J. Anoun , M. Guermazi , N. Guizani , B.F. Fatma , R. Amel , L.K. Chedia Médecine interne, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Derbel) Introduction Les manifestations neuropsychiatriques au cours du lupus érythémateux systémique (LES) varient entre 14 à 75 %. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) trouve sa place dans le diagnostic et la conduite thérapeutique. L’objectif de notre étude était de décrire les aspects à l’IRM cérébrale chez les patients atteints de neurolupus et de chercher des corrélations clinicoradiologiques. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective menée au service de médecine interne du CHU Sahloul portant sur les cas de neurolupus diagnostiqués selon l’ACR entre 1997 et 2015. Résultats On a recensé 100 cas de LES. Les atteintes neurologiques et psychiatriques ont été notées chez 31 %. L’atteinte neuropsychiatrique a inauguré le tableau dans 10 cas. Le délai diagnostique moyen était de 15 mois. L’atteinte neurologique comportait des crises comitiales généralisées dans 10 cas, une neuropathie périphérique dans 3 cas, une hémiplégie dans 5 cas, une monoplégie et un syndrome quadri pyramidal dans 3 cas chacun. L’atteinte psychiatrique comportait un état confusionnel (n = 4), un trouble de l’humeur à type de dépression ou d’accès maniaque (n = 8) ou un trouble anxieux (n = 5). La TDM cérébrale faite dans 16 cas revenant normale dans 10 cas et pathologique dans 6 cas avec présence de signes d’accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique dans 3 cas et d’atrophie corticale dans le reste. L’IRM cérébrale faite dans 20 cas revenant normale dans 4 cas et pathologique dans 16 cas. Parmi les 16 IRM pathologiques, sept avaient des manifestations neurologiques et 9 avaient des manifestations neurologiques et psychiatriques. L’analyse des images permettait de noter la présence des anomalies suivantes : hyper-signaux en T2 péri-ventriculaire (n = 6) et profonds (n = 1), atrophie corticosous-corticale (n = 6), infarctus ischémique (n = 1) et lésions de vascularite cérébrale (n = 2). Il n’y avait pas de corrélation entre le type de l’atteinte neuropsychiatrique et le type de lésion à l’IRM

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(p = 0,344). Les anticorps antiphospholipides (APL) étaient positifs chez 15 patients et notons la présence de corrélation entre leur positivité et la présence d’anomalies à l’IRM cérébrale (p = 0,043). Conclusion Les anomalies IRM les plus connues sont les hypersignaux T2 de la substance blanche. L’atrophie cérébrale au cours du lupus est estimée de fac¸on variable. Une relation claire est établie entre la présence d’anticorps ACL et la survenue d’anomalies à l’IRM. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Déclaration de liens d’intérêts Cotton F, et al. Rev Med Interne 2004 ;25:8–15. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2019.10.128 CA002

L’apport de l’imagerie vasculaire au cours de la maladie de Takayasu

D.E.H. Abid ∗ , M. Thabet , N. Guizani , J. Anoun , K. Monia , F. Ben Frej Ismail , R. Amel , L. Chadia Service de médecine interne, hôpital universitaire Sahloul, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (D.E.H. Abid) Introduction L’imagerie vasculaire occupe une place capitale dans le diagnostic positif et l’évaluation de la sévérité de la maladie de Takayasu. Le but de notre travail est de déterminer les particularités radiologiques de cette vascularite dans une série de patients tunisiens. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive portant sur les dossiers de patients atteints d’une artérite de Takayasu diagnostiquée selon les critères de l’American College of Rheumatology (1990) et qui ont été suivis dans notre service sur une période de 20 ans (de 1997 à 2017). Nous décrivons les différents aspects radiologiques observés. Résultats Il s’agissait de 26 patients (5 hommes et 21 femmes). L’âge moyen du diagnostic était à 34,27 ans (extrêmes : 16 et 46 ans). Les lésions de la phase occlusive ont été évaluées par échographie doppler (n = 21), angioscanner (n = 19) et angio-IRM (n = 7). Il s’agissait d’images d’épaississement pariétal (n = 19), de sténose artérielle (n = 19) et de dilatation anévrysmale (n = 5). L’atteinte artérielle prédominait au niveau de l’artère sub-clavière gauche (n = 22), l’artère sub-clavière droite (n = 19) et l’artère carotide commune gauche (n = 11). L’aorte était touchée dans la portion ascendante (9 cas), la crosse (9 cas), la portion thoracique des-

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cendante (8 cas) et la portion abdominale (5 cas). Les artères vertébrales étaient atteintes dans 8 cas à droite et dans 9 cas à gauche. Les artères axillaires droite et gauche étaient atteintes respectivement dans 7 cas et 8 cas. L’atteinte de l’artère humérale était notée dans 4 cas aussi bien à droite qu’à gauche. L’artère rénale gauche était plus fréquemment touchée (10 cas à gauche versus 8 cas à droite). L’atteinte vasculaire digestive était constatée dans 3 cas : l’artère mésentérique supérieure (n = 2) et le tronc cœliaque (n = 1). L’atteinte pulmonaire était notée dans un cas. La distribution topographique lésionnelle était : type 1 (n = 6), type 2a (n = 1), type 2b (n = 1) et type 5 (n = 18). Conclusion Les résultats obtenus dans notre série sont en concordance avec celles de la littérature. L’échographie doppler et l’angioscanner étaient les modalités radiologiques les plus fréquemment utilisés chez nos patients. L’emploi d’autres types d’imagerie en particulier l’IRM et le PET-SCAN reste limité du fait du coût et de la moindre accessibilité de ces techniques dans notre contexte. Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2019.10.129 CA003

Particularités radiologiques de la maladie de Takayasu : à propos de 13 cas A. Kefi 1 , I. Arbaoui 2,∗ , M. El Euch 3 , O. Oueslati 4 , F. Jaziri 5 , T. Sami 5 , K. Ben Abdelghani 6 , T. Ben Abdallah 7 1 Médecine interne, hôpital Charles-Nicolle, faculté de médecine de Tunis, université Tunis-el-Manar, Tunis, Tunisie 2 Service médecine interne A, hôpital HCN, faculté de médecine de Tunis, Université Tunis-el-Manar, Tunis, Tunisie 3 Médecine interne « A » HCN, 9, boulevard du 9-Avril-1938, Tunis, Tunisie 4 Centre de santé de base, Manouba, Tunis, Tunisie 5 Médecine interne, faculté de médecine de Tunis, Tunis, Tunisie 6 Charles-Nicolle, faculté de médecine de Tunis, Tunis, Tunisie 7 Service de médecine interne A, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Arbaoui) Introduction La maladie de Takayasu (MT) est une artérite inflammatoire des vaisseaux de gros calibre avec atteinte prédictive de l’aorte et de ses principales branches. Elle associe des signes généraux inflammatoires non spécifiques et des manifestations ischémiques polymorphes, traduisant la constitution progressive de sténoses et d’anévrysmes au sein de l’arbre artériel. Le but de notre travail était de déterminer les caractéristiques radiologiques de la MT dans notre série. Patients et méthodes Étude rétrospective des dossiers de patients ayant une MT, hospitalisés en médecine interne sur une période de 15 ans. Le diagnostic de MT était retenu selon les critères de l’ACR. Les caractéristiques radiologiques de la MT ont été étudiées. Résultats Nous avons colligé 13 patients, 11 femmes et deux hommes, (sex-ratio [H/F] : 0,18). L’âge moyen au moment du diagnostic était de 31,46 ans [18–44]. L’aspect radiologique des lésions artérielles était à type d’épaississement pariétal chez tous nos patients, de sténose (9 cas), d’occlusion (2 cas), de thrombose (1 cas) et d’anévrysme (2 cas). L’atteinte artérielle était explorée par l’échographie des troncs supra-artérielle dans tous les cas, par l’angioscanner de l’aorte et de ses branches dans 9 cas, par l’artériographie dans quatre cas et par l’imagerie par résonance magnétique (IRM) dans 2 cas. L’atteinte vasculaire intéressait l’aorte abdominale (n = 9), l’artère rénale (n = 9), l’artère sous claviculaire (n = 6), la carotide commune (n = 5), l’artère pulmonaire et ses branches (n = 4), l’aorte thoracique descendante (n = 4), l’artère iliaque commune (n = 4), la crosse de l’aorte (n = 3), l’artère mésentérique supérieure (n = 3), le tronc brachio-céphalique (n = 2),

l’artère axillaire (n = 2), l’artère vertébrale (n = 2), l’artère mésentérique inférieure (n = 2), l’artère humérale (n = 1), le tronc cœliaque (n = 1), l’artère iliaque externe (n = 1) et l’artère fémorale (n = 1). Les complications observées étaient : un cas d’occlusion totale de la fémorale compliquée d’une ischémie du membre, une dilatation anévrysmale du tronc de l’artère pulmonaire compliquée d’une hémoptysie, un cas d’occlusion de la carotide commune, un cas d’anévrysme partiellement thrombosé de l’aorte abdominale, un anévrysme rompu de l’artère rénale gauche nécessitant le recours à la néphrectomie et une sténose serrée de l’iliaque commune dans un cas. Une sténose serrée de l’artère rénale était notée dans quatre cas, elle était unilatérale dans un cas et bilatérale dans trois cas, le recours à l’angioplastie par sent de l’artère rénale était indiqué dans trois cas. Le signe de halo était observé à l’échographie Doppler chez un patient. On avait objectivé l’aspect en double anneau à l’angioscanner dans 2 cas et le phénomène de vol sous clavier chez un patient. La classification radiologique de nos patients était la suivante : trois cas type I, un cas type IIa, un cas type III, quatre cas type IV et quatre cas type V. Conclusion La MT est une maladie vasculaire inflammatoire chronique, qui touche préférentiellement la jeune femme. Les lésions vasculaires dans notre étude ont une topographie préférentielle au niveau de l’artère sous clavière, carotide commune, l’aorte abdominale et les artères rénales. L’imagerie par angio-TDM ou IRM permet d’établir le diagnostic positif, d’évaluer l’étendue des lésions, identifier les complications et définir les cas potentiellement candidats au traitement endovasculaire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2019.10.130 CA004

Quand l’imagerie redresse la clinique : l’examen physique était-il complet ? P.B. Vallayer 1,∗ , L. Olagne 1 , J.L. Kemeny 2 , F. Ceruti 3 , M. Andre 1 Médecine interne, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand 2 Anatomopathologie, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand 3 Urologie, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P.B. Vallayer)

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Introduction Nous rapportons l’observation d’un patient de 72 ans aux antécédents d’hypertension artérielle et d’amputation post-traumatique du membre supérieur gauche, admis pour amaigrissement involontaire, sueurs nocturnes, asthénie et syndrome inflammatoire inexpliqué. Observation Le patient se plaignait d’arthralgies inflammatoires des genoux. Il présentait une fébricule. L’examen clinique ne retrouvait pas de souffle cardiaque, pas d’hépatomégalie ou splénomégalie, pas d’adénopathie périphérique. Il y avait un épanchement des genoux modéré, sans autre atteinte articulaire. Le bilan biologique retrouvait : hémoglobine 10,2 g/dL, Leucocytes 7 G/L sans anomalie de la formule, plaquettes 216 G/L, CRP 170 mg/L, bilan hépatique normal, pas de pic monoclonal ; les hémocultures étaient stériles. La ponction articulaire des genoux retrouvait un liquide mécanique. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien retrouvait un épaississement du bas fond cæcal sans autre anomalie. La coloscopie retrouvait 6 polypes sans argument pour une néoplasie. Le Quantiféron était positif et l’intradermoréaction mesurée à 13 mm. La recherche de tuberculose urinaire n’était pas réalisée car la leucocyturie était transitoire. Les sérologies de Lyme, VIH, fièvre Q étaient négatives. La biopsie ostéomédullaire était évocatrice d’une localisation médullaire d’un lymphome de la zone marginale ce qui ne semblait pas expliquer le tableau clinique. La biopsie d’artère temporale ne retrouvait pas d’argument pour une artérite à cellules géantes. Le TEP scanner mettait en évidence un foyer hypermétabolique testiculaire droit avec SUV à 17, des adénopathies inguinales gauches