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ASSOCIATION DES MORPHOLOGISTES, 88 e CONGRÈS
à la distribution des veines hépatiques accessoires (VHA) au niveau de la portion rétrohépatique de la veine cave inférieure (VCIRH). Matériel et méthodes : de janvier 2001 à décembre 2004, la manœuvre de Hanging a été planifiée lors de 49 hépatectomies consécutives. La VCIRH a été étudiée pendant la phase d’anhépatie au cours de 17 transplantations orthotopiques avec préservation de la VCIRH. Le diamètre et la localisation des VHA ont été collectés après division de la partie antérieure de la VCIRH en 9 parties. Résultats : la manœuvre de Hanging a été accomplie chez 47/49 malades (96 %). Un saignement, survenu dans un cas (2 %), n’a pas nécessité l’interruption de la manœuvre. L’étude anatomique a révélé l’existence de 86 VHA dans 17 cas (5,18 ± 4 par malade) et classées selon leur diamètre (≤ 3, > 3 to < 6, ≥ 6 mm), en petites (n = 40), moyenne (n = 29) et grosses (n = 17). Neuf VHA ont été trouvées dans le passage « avasculaire » chez 6/17 (35 %) malades (Petites n = 6, moyennes n = 3, grosses n = 0). Conclusions : la manœuvre de Hanging a une faisabilité élevée avec de faibles risques de saignements. L’étude anatomique in vivo démontre qu’une densité réduite de VHA est présente dans le passage supposé avasculaire. Lorsqu’elles sont présentes, ces veines ont un diamètre insuffisant pour mettre en jeu la sécurité de la manœuvre.
Étude de la répartition des veines hépatiques accessoires à la face antérieure de la veine cave DURAND-FONTANIER N, ABRAS S, GOUGAM T, FABRE A, ABITA J, KAPELLA M, MABIT C, VALLEIX D Laboratoire d’Anatomie, Faculté de Médecine, 2 rue du Docteur Marcland, 87025 Limoges. E-mail : sylvainedurand-fontanier@voilà.fr
But de l’étude : les techniques d’hépatectomie foie en place utilisent le principe du « hanging » hépatique (passage d’un lac entre la face antérieure de la veine cave rétro-hépatique et la face postérieure du foie comprenant un temps de dissection aveugle). Une étude anatomique de la localisation et du calibre des veines hépatiques accessoires nous apparaissait indispensable avant d’utiliser cette technique. Matériel et méthodes : chez dix sujets, le foie et la veine cave rétro-hépatique ont été prélevés. Les ostia ont été repérés sur le tiers antérieur de la circonférence de la veine cave. Ont été notés, leur nombre, leur localisation sur un quadrillage pré-établi, leur calibre. Le trajet théorique du lac suspenseur reconstruit, ses rapports avec les différents ostia ont été étudiés. Résultats : le tiers antérieur de la veine cave rétro-hépatique reçoit un nombre de veines hépatiques accessoires variable (4 à 7 moyenne : 5). Le nombre dépend de la longueur du trajet rétro-hépatique. Les veines de plus gros calibre correspondent aux veines de drainage du lobe caudé ou à une veine hépatique droite inférieure. La ligne la plus antérieure n’est pas toujours totalement avasculaire (2/8) mais plus on s’écarte latéralement d’elle plus les veines sont de gros calibre. Conclusions : le passage d’un lac entre la veine cave antérieure et la face postérieure du foie n’est pas exempt de tout risque de lésion d’une veine hépatique accessoire pouvant entraîner une hémorragie. Cependant, c’est sur un trajet le plus antérieur que ce risque apparaît le moindre.
L’artère hépatique gauche : variations anatomiques et implications cliniques ABID B, DOUARD R, CHEVALLIER JM, DELMAS V, CUGNENC P Institut d’anatomie, UFR biomédicale des saints pères, Paris 5. E-mail :
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But de l’étude : l’artère hépatique gauche est une composante anatomique de la vascularisation artérielle hépatique qui naît de l’artère gastrique gauche et chemine dans la pars condensa du petit omentum. La chirurgie gastrique, hiatale, bariatrique et la transplantation hépatique imposent souvent la section de cette artère. Le but de notre travail a été de faire le point sur la fréquence de l’artère hépatique gauche, son rôle dans la vascularisation hépatique et ses implications cliniques. Matériel et méthodes : une revue de la littérature a comporté l’analyse des principales séries anatomiques, radiologiques et chirurgicales. Résultats : l’artère hépatique gauche est la persistance à l’âge adulte de la branche artérielle vascularisant l’ébauche hépatique embryonnaire gauche. Elle vascularise un territoire variable du foie allant d’une partie du lobe gauche à la totalité du foie dans 1 % des cas. Sa fréquence varie de 14 % à 27 % dans les séries anatomiques, de 12 % à 20 % dans les études artériographiques et de 12 % à 24 % dans les séries de transplantation hépatiques. Des études cœlioscopiques ont rapporté une fréquence plus élevée, allant de 18 % à 34 %. La différence de sensibilité des méthodes de détection explique la différence des fréquences observées. Conclusions : la fréquence de l’artère hépatique gauche est de 12 % à 24 %. Elle vascularise le plus souvent le lobe gauche, mais dans 1 % des cas la totalité du foie. Une parfaite connaissance de ces variations est donc nécessaire au cours de la chirurgie gastrique, hiatale, bariatrique et hépatique.
Les anastomoses macroscopiques porto-hépatiques intrahépatiques : réalité ou fiction ? BORDEI P Faculté de Médecine, rue Ioan Vod a, 58, 900533 Constanta, Roumanie. E-mail :
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But de l’étude : ma recherche a voulu démontrer l’existence des anastomoses intrahépatiques entre les rameaux de la veine porte et les veines hépatiques. Matériel et methodes : j’ai travaillé sur des foies humains adultes, frais et formolés, en utilisant comme méthode de travail la dissection et l’injection de matière plastiques (technovit), suivie de corrosion. Chaque foie inclus a été examiné sur le plan microscopique afin d’écarter les viscères présentant des anomalies pathologiques. Résultats : j’ai mis en évidence les anastomoses portohépatiques directes surtout au niveau du foie droit. Ayant des calibres différents, entre 1 mm et 2,2 mm, ces anastomoses étaient localisées à différents niveaux : entre le tronc veineux portal (tout près de sa ramification terminale) et le rameau supérieur (postérieur) de la veine hépatique ; entre la ramification portale et le tronc de la veine hépatique, tout près de sa terminaison dans la veine cave inférieure ; entre le rameau terminal droit de la veine porte et la veine hépatique correspondante. J’ai trouvé un seul cas qui présentait 2 rameaux anastomotiques entre le rameau terminal droit de la veine porte et la veine hépatique droite. Après la section de ces anastomoses, j’ai constaté la présence d’un tissu épithélial, du côté de la veine porte, qui obturait la communication. Conclusions : une fois démontrée l’existence de ces anastomoses, le problème qui se pose est : sont-elles fonctionnelles en conditions physiologiques ou bien, quoique présentes, ne deviennent-elles fonctionnelles que dans des conditions